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Qui veut faire l’ange fait souvent la bète – Jawad, Daval, Lelandais, Fiona : Macron et la politique aux infos génés

Jawad, Daval, Lelandais, Fiona : Macron et la politique aux infos génés

reinformation.tv février 15, 2018

Emmanuel Macron à peine élu, l’attention des Français a été portée par les médias sur des affaires criminelles, anciennes ou neuves, Grégory, Daval, Fiona, Le Landais, tandis que le ridicule Jawad parasite le procès du terrorisme. Comme s’il s’agissait de réduire la part du politique pour occuper le peuple avec les infos génés. Hier on disait les chiens écrasés, aujourd’hui ce sont les infos génés, les informations générales qui comme leur nom l’indiquent touchent à tout : la vie des célébrités, la météo, le climat, la sociologie de quartier, et surtout, ce qui captive le mieux le public, les ventes du nouveau Détective le prouvent, les crimes, crapuleux de préférence, en famille si possible. Le tréfonds de l’âme humaine en quelque sorte. Allumez la télévision, surfez sur les réseaux sociaux, depuis que Macron est à l’Élysée, on ne voit plus que cela.

Infos génés à tout prix avec l’affaire Grégory

Cela a commencé avec le petit Grégory. L’affaire était enterrée, si l’on peut dire, depuis des décennies, quand les cartons ont refait surface en juin 2017, non pas sur des faits nouveaux ou de nouvelles analyses ADN, mais par la volonté d’un nouveau procureur. On allait voir ce qu’on allait voir. On a vu. C’est toujours le même guêpier du côté de la Vologne, les gens se haïssent et mentent, mais il n’en sort toujours nulle certitude. Pourquoi donc en faire l’actualité ? C’est là la seule question importante. D’autant que, depuis, les affaires ont plu avec la régularité des dépressions qui affectent la façade atlantique . On ne peut pas les citer toutes mais on aura noté la gourmandise avec laquelle BFMTV, la chaîne Macron, et ses concurrentes, ressassent, minutes après minutes, tout au long d’interminables journées (ah les pauvres journalistes esclaves qui se relaient pour ne rien dire avec des mines de Pizarre découvrant le Pérou), les non événements qui font le détail de cette diarrhée d’infos génés aux spectateurs tout aussi gênés.

Questions après les aveux de Lelandais et ceux de Daval

Citons l’affaire Maelys, qui vient de se clore ( ? ) avec les aveux d’un Nordahl Lelandais jusqu’à présent accroché comme un crabe à ses dénégations péremptoires. Il aurait étranglé la petite par erreur. Mais cela ne règle en rien les autres meurtres dans lesquels il se trouve peut-être impliqué. Puis l’affaire Fiona, encore plus atroce. Ce sont les parents les meurtriers, et si cela se trouve, dans l’état où ils se trouvaient, drogués à mort, ils ne se sont peut-être même pas rendu compte qu’ils la tuaient. Enfin l’affaire Alexia. Jonathan Daval, le mari, et ses beaux-parents, furent d’excellents clients. Une famille unie par la douleur. Beaucoup de larmes et d’interrogations. Il en subsiste autant après les aveux. Comment croire qu’un garçon qui ne semble pas particulièrement baraqué ait pu étrangler debout une femme sportive qui, dit-on, le dominait ? Surtout par inadvertance. Et sans traces de coups, de griffures graves. Comment expliquer le morceau de drap retrouvé près du corps si ce n’est que le drap a servi à le transporter, et qu’il y avait donc un complice. Qui ? Il faudra le demander à Daval, ou à sa belle famille, ou à l’un de ses amis.

Météo, climat, people, infos génés : tout sauf la politique

Voilà. La vieille ruse du roman policier a fonctionné. On examine les cas. On se pose des questions. C’est exactement cela que souhaite et que provoque le système. Pendant qu’il s’occupe d’infos génés, le citoyen ne s’occupe pas de politique. Tel est le but. On n’a pas toute l’année de la neige, des inondations ou des Jeux Olympiques pour le distraire. On n’a pas tous les jours David Hallyday et Laura Smet qui attaquent leur belle mère Laetitia au sujet du testament de Johnny. Alors, le bon vieux petit meurtre en famille ou entre amis fait toujours recette. Je ne devrais pas en parler sur le mode plaisant, si l’étalage répugnant qui est fait de toutes ces vies n’appelait, en réaction, à prendre quelque distance, pour s’extraire du bourbier d’affects qu’exploitent les médias.

Jawad, le bon Jawad, l’homme qui n’a pas vu l’ours

t puis il y a Jawad. Ce bon vieux Jawad. Jawad qui a fait rire toute la France et qui la met aujourd’hui en fureur. Jawad le logeur de terroristes qui ne savait pas qu’ils étaient terroristes. Jawad à qui la justice française vient de donner raison puisqu’elle l’élargit, au motif que l’hébergement de terroristes n’est pas établi à ses yeux. Je ne suis pas juge et je ne connais pas le dossier. Mais enfin de deux choses l’une : où ce dossier est vide, et alors il fallait se garder de mettre Jawad en examen, ou il n’est pas vide et il fallait condamner Jawad sans mollir. Car maintenant Jawad a ridiculisé la justice française, et tous les frères, les cousins, les amis, les émules de Jawad savent que la justice française est un tigre de carton. Là est le point. C’est l’autorité de l’État qui est bafouée. Comme si la justice n’était plus une fonction régalienne.

Macron berce le nouveau citoyen, politique-free

La politique étrangère non plus, apparemment : Jawad dédramatise le terrorisme, il dédramatise fichtrement la guerre qui est menée contre la France, c’est un schtroumpf qui faire rire, tout finit par des gaudrioles. Nous savons bien que cette affaire de terrorisme islamique est artificielle, qu’elle est provoquée par le système : elle n’en a pas moins une réalité sur le terrain, c’est à dire dans nos rues, elle provoque de vrais morts avec du vrai sang, et cette réalité, Jawad la transforme en farce. Avec leurs journaux d’où la politique sérieuse se trouve chassée peu à peu au profit des infos génés, de la météo, du people, du sport, des reportages sur la cuisine, les médias nous offrent un spectacle de divertissement qui vise à changer le citoyen : pour peu qu’il partage les valeurs du politiquement correct, ce sera un bon citoyen, à mesure même qu’il ne s’occupera plus de politique. Les médias du système lui garantissent sa sportule d’infos génés. Macron et ses copains font de l’insignifiance leur meilleur arme de destruction massive contre l’esprit civique.

Pauline Mille

http://reinformation.tv/macron-politique-infos-genes-jawad-daval-fiona-lelandais-mille-80868-2/

 

Hulot, super héros, serait-il victime de « rumeurs »

Ici survient l’affaire Hulot. Certains disent qu’il n’y a pas d’affaire Hulot. Qu’elle sert à détourner l’attention du public du limogeage de Mathieu Gallet, président de Radio France et membre connu de la communauté homosexuelle, par le CSA après l’intervention de Françoise Nyssen, ministre de la culture, à la demande d’Emmanuel Macron. L’épouse de celui-ci n’aurait pas supporté la rumeur d’une liaison entre Mathieu Gallet et Emmanuel Macron, fondée ou non. C’est possible. L’affaire Hulot fait diversion au bon moment, mais cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas de contenu. Comme l’a noté justement Rachida Dati, ancien garde des Sceaux, les accusations visant Nicolas Hulot et un autre ministre, Gérard Darmanin, « ne sont pas des rumeurs ». Il s’agit de faits précis, décrits par des victimes potentielles identifiées. Ils ne sont pas plus vrais ni faux a priori que ceux qu’on reproche à Tariq Ramadan, Dominique Strauss-Kahn, Georges Tron, Denis Beaupin ou Harvey Weinstein. Des hystériques peuvent s’acharner contre une personnalité connue pour mille raisons, des prédateurs peuvent avoir profité de leur pouvoir pour toucher à une femme sans qu’elle le veuille. C’est parole contre parole, parole de s… contre parole de porc.

Accusé de viol par Pascale Mitterrand, Hulot nie

Cependant, dans le cas Hulot, il y un témoignage précis, donné sous couvert d’anonymat au journal Ebdo, dont on a su depuis qu’il venait de Pascale Mitterrand, petite fille de François et fille de Gilbert. Les faits se seraient passés en 1997, elle était alors photographe, il animait l’émission Opération Okavango, elle travaillait pour lui, il lui a demandé de venir prendre des photos chez lui, et la suite se devine. Elle a porté plainte, plainte classée sans suite, pour deux raisons. Par ce que le magistrat chargé du dossier a constaté des « versions contradictoires quant au consentement de la relation sexuelle précitée ». Et par ce que la plainte date de 2008, onze ans après les faits, ipso facto prescrits. Pourquoi Pascale Mitterrand a-t-elle attendu tout ce temps ? Réponse : parce qu’elle ne «voulait pas de procès », ni « jamais se retrouver face à Hulot », mais qu’elle « voulait que ce soit écrit quelque part ».

Se taire par déontologie ? Mais quid de Weinstein et Ramadan ?

C’est plausible. Rien ne permet de dire quelle est la bonne version des faits, la sienne ou celle de Nicolas Hulot. La question à la mode, dans cette incertitude, est : Ebdo avait-il le droit de « sortir » son enquête ? » Les éléments tangibles manquent à ce stade. Fallait-il publier ? On laissera chacun à sa conscience », estime le patron de Libération Laurent Joffrin. Apolline de Malherbe, éditorialiste à BFMTV a renchéri : « Je ressens la même perplexité que Laurent Joffrin ». Ces chevaliers blancs de la presse, si chatouilleux sur la déontologie d’Ebdo, n’ont pourtant pris aucune précaution pour publier, à propos de Weinstein ou de Ramadan, des infos qui manquaient tout autant « d’éléments tangibles ». Ebdo est un tout nouveau journal, il refuse la publicité et entend vivre de ses seuls lecteurs, ce qui peut agacer les grands groupes. En tout cas la partialité des médias se lit dans le vocabulaire qu’ils emploient. Ils disent que Nicolas Hulot « dément » l’accusation. C’est une erreur tendancieuse : il la nie. Démentir signifier rectifier une erreur, rétablir la vérité en faisant litière d’une accusation infondée. Pour l’instant, la presse a pris le parti du ministre alors que rien ne permet de trancher.

Tout le système appelle à sauver le soldat Hulot

Elle n’est pas la seule. Le premier ministre Edouard Philippe l’a assuré de son « soutien » et le président de la république lui a demandé de « tenir bon ». Plus, Marlène Schiappa soi-même, la madone du féminisme, la préposée gouvernementale à l’égalité homme femme, a volé au secours du ministre de l’environnement. Elle juge « irresponsable » le papier d’Ebdo, dans une tribune donnée au Journal du Dimanche. Irresponsable « pour les hommes accusés, peut-être innocents mais condamnés a priori par des articles ». Et de rappeler que « la justice se rend dans les tribunaux, pas dans les médias ». Et de découvrir que « le viol est une affaire trop grave pour être instrumentalisée politiquement ». Diable ! On aurait aimé relever la même prudence dans d’autres cas.

L’oncle qui veut « casser la gueule » à Nicolas Hulot

Tant de déontologie accumulée finit par agacer la rédaction d’Ebdo, qui a mené son enquête plutôt plus proprement que la moyenne des médias, et qui assure qu’elle a encore d’autres témoignages dans sa manche. En attendant, on retiendra celui d’un oncle de Pascale Mitterrand, qui n’est pas content : « Nous avons mis longtemps à savoir et, pour ma part, je ne l’ai su que des années plus tard, incidemment, au détour d’une conversation chuchotée. Mais si je croise Hulot un jour, je lui mets mon poing sur la figure. » Ce garçon n’est pas raisonnable. On n’a pas le droit de déboulonner une icône de l’écologisme. Ce type peut faire n’importe quoi, c’est un saint, puisqu’il porte l’espérance du système. Il en peut rouler carrosse à grosse vignette, affréter des jets, trousser le tendron plus ou moins consentant, ce n’est pas grave, c’est un maréchal de l’armée du changement climatique.

Schiappa préfère la déontologie au féminisme

C’est pourquoi les poids lourds du système ont dépêché les champions de la déontologie pour donner à croire au public qu’il est mal pour un journal de faire paraître des informations, et une championne du féminisme pour persuader le même public qu’il est mal pour la cause des femmes de donner des informations sur une agression sexuelle. Le ministre de l’environnement s’en tirera-t-il ? On n’en sait rien. Mais il est clair que le système a donné sa consigne, il faut sauver le soldat Hulot. Quel que soit le résultat, les contradictions du système débordent et menacent de laisser des traces. Le féminisme est un moyen remarquable de la Révolution parce qu’il mène vite à un empyrée de frénésie où le verbe échappe à la raison. En particulier, les accusations d’atteintes sexuelles, en l’absence de caméra de surveillance, peuvent rarement se prouver, surtout vingt ans après. Le hic, c’est que personne n’est à l’abri. Même les super héros. Le féminisme, moyen de la Révolution, triomphe, la Révolution dans son ensemble triomphe, et plus ils triompheront, plus ils entreront en conflit.

Pauline Mille

http://reinformation.tv/hulot-schiappa-feminisme-deontologie-systeme-ramadan-mille-80674-2/

ok++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

EN BANDE SON :

1 réponse »

  1. Effectivement,meme Fourniret vient de ressortir pour deux malheureux meurtres,c’est une valeur sure Fourniret.Prochaine étape:le débat national sur la PMA et la GPA ,ça a toujours marché!

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