Art de la guerre monétaire et économique

Marchés : Deux facteurs d’influence structurelle majeure qui ne devraient pas disparaître dans un proche avenir.

Marchés : Deux facteurs d’influence structurelle majeure qui ne devraient pas disparaître dans un proche avenir.

Quand Ronald Nixon Trump parle de l’Amérique d’abord il pense à l’Américanisme-Renaissance d’abord, la Doctrine de cette Amérique nixonienne à multifacettes née dans les Années 70 avec la Fin de l’Etalon OR,  la naissance de la ChinAmerica et l’omniprésence du fait religieux…Américanisme-Renaissance et la consécration de l’exceptionnalisme US et dont la deuxième étape fut avec l’épopée Reagan, la mise en place de que l’on allait appeler désormais la financiarisation de l’Economie. Financiarisation qui peut se définir comme la mise sous tutelle des Marchés boursiers par les Banquiers Centraux et le pilotage de l’Economie mondiale au travers de grands groupes multinationaux à dominante américaine et cela quelque soit le secteur économique impacté. C’est dire donc si les Marchés financiers revêtent une importance stratégique pour l’Amérique d’Aujourd’hui, d’abord parce que elle en est la seule à en avoir la maitrise au travers de son savoir-faire et de sa monnaie-devise internationale et surtout la seule à en avoir les clefs et en assumer la stabilité.

Concernant les Marchés certains analystes font référence en permanence à des Krachs à venir, à des crises advenues ou en devenir, autant de vieilles lunes qui ne permettent pas de comprendre l’Américanisme d’aujourd’hui et qui sont le fruit de nostalgiques d’époques révolues : étalon or, capitalisme entrepreneuriale, planification centrale de type soviétique…

Aujourd’hui nous mettons en exergue, et en lien parce que liés, deux éléments qui nous paraissent être des éléments clefs à suivre concernant les Marchés et flux financiers d’abord parce qu’ils sont structurants mais aussi parce qu’ils sont facteurs de déséquilibre, le tout est bien sûr à mettre en perspective avec l’évolution de l’entité ChinAmerica.

LE LUPUS

Les niveaux d’endettement sont élevés

Dette de l’Etat américain : 20 000 milliards de dollars
Dette mondiale : 233 000 milliards de dollars
Produits dérivés financiers : 545 000 milliards de dollars

Premièrement, l’encours de la dette mondiale a augmenté en pourcentage du PIB au cours des dix dernières années dans tous les secteurs, à l’exception des services financiers. La plus forte augmentation a été au niveau de la dette publique, bien que cela ait été compensé par les achats de dette de la banque centrale du G4 par le biais de leurs programmes respectifs d’assouplissement quantitatif.

Depuis 2008 et Lehman Brothers, la dette mondiale globale est passée de 57 % à 327 % du PIB.

Le secteur des entreprises est également vulnérable à la hausse des taux d’intérêt puisque leur dette par rapport à l’économie a largement servi à financer des rachats d’actions aux États-Unis et des investissements douteux en Chine.

voici la dette sur marge, la margin debt, le crédit utilisé pour la spéculation boursière!  Plus de 640 milliards! Aujourd’hui, les sociétés qui disposent beaucoup de liquidités comme Apple prêtent leur argent sur le marché obligataire, ce qui permet à d’autres sociétés de gonfler leur bilan et de racheter leurs propres actions. Bien entendu, cela n’est pas pris en compte dans les chiffres de la dette de marge.

Financement du déficit budgétaire américain

Trump jette du combustible sur le feu pour les dix prochaines années avec une baisse des impôts de 1.500 milliards de dollars, un plan de modernisation des infrastructures de 1.500 milliards de dollars, une relance des dépenses militaires de 1.200 milliards de dollars et 400 milliards de dépenses nouvelles en 2019, ce qui porterait le déficit de l’État fédéral à 984 milliards de dollars. Ce déficit serait le plus important de l’histoire américaine par rapport au PIB, hors périodes de récession et de guerre.
En outre, la taille des déficits annuels des États-Unis dépassera la totalité des déficits des 12 pays sur les 190 enregistrés par le FMI.

Les étrangers ont été de gros acheteurs de bons du Trésor américain au cours des 20 dernières années. Espérons qu’ils continuent à apparaître aux enchères.

Enfin, la Réserve fédérale a arrêté sa monétisation indirecte du déficit budgétaire américain.

Le tableau ci-dessous montre que pendant la période du QE2 et du QE3, du T4 2010 au T4 2014, la Fed a financé en moyenne plus de 60% du déficit budgétaire américain.

Ajouter des financements étrangers (provenant principalement des banques centrales étrangères) et le déficit a donc été surfinancé pendant la période, baissant artificiellement et déformant la courbe des taux d’intérêt sur la courbe et libérant ainsi du capital qui s’est déversé dans les actions et d’autres actifs à risque.
Bien que la Réserve fédérale détienne encore environ 30% de l’encours des titres du Trésor en circulation, leur flux est devenu négatif car ils sont maintenant en cours de liquidation à cause de la Fed qui veut ainsi alléger son bilan.

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EN BANDE SON :

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