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Obama aurait été le premier à bénéficier des collectes de données sur Facebook

Obama aurait été le premier à bénéficier des collectes de données sur Facebook

quebec.huffingtonpost.ca mars 23, 2018

Dénoncée dans le cadre du scandale Cambridge Analytica, l’utilisation à des fins électorales de données recueillies sur Facebook et d’autres réseaux sociaux n’est pas nouvelle: elle a commencé avec la première campagne de Barack Obama en 2008 et s’est accentuée en 2012, selon des experts.

Cambridge Analytica le dit lui-même, il n’a rien inventé. Dans un message posté samedi, le cabinet accusé d’avoir amassé indûment les données Facebook de quelque 50 millions d’internautes a attribué la paternité de cette « campagne des données » à Barak Obama et ses équipes.

En 2008, explique Chirag Shah, professeur à l’université de Rutgers, dans le New Jersey, et auteur d’une étude sur le sujet, les données recueillies ont permis au jeune sénateur Obama de prendre le pouls du pays et de construire son programme.

Quatre ans plus tard, rappelle Victoria Farrar-Myers, professeure de sciences-politiques à la Southern Methodist University (Texas), l’équipe de campagne du président démocrate a utilisé les données pour faire bouger ceux qui avaient voté Obama en 2008 mais hésitaient à le refaire, en particulier des jeunes.

La méthode utilisée s’appelle le « micro-ciblage » ou « micro-marketing »: elle « permet de déterminer », à travers l’accumulation d’informations personnelles, « un sujet qui vous motive » et de « pousser (l’électeur) à aller voter », explique-t-elle.

Il ne s’agit pas tant de faire changer un électeur d’opinion que de l’inciter à se rendre aux urnes, la mobilisation de chaque camp étant souvent déterminante.

La campagne Trump a aussi eu recours au micro-ciblage en 2016, notamment grâce aux données de Cambridge Analytica.

Victoria Farrar-Myers rappelle qu’à l’approche du dernier scrutin présidentiel américain, la campagne Trump a multiplié les réunions publiques dans des lieux qui paraissaient à beaucoup improbables et de faible importance électorale.

Mais au final, dit-elle, beaucoup de ces circonscriptions, qui étaient tangentes et identifiées comme telles notamment grâce aux données recueillies sur les réseaux sociaux, ont basculé côté républicain.

«Pas volé de données»​​​

Beaucoup de commentateurs conservateurs ont critiqué, depuis le début de la semaine, la propension des médias à faire un scandale du cas Cambridge Analytica, qui a profité à Trump, alors que les mêmes médias avaient présenté sous un jour favorable la stratégie numérique d’Obama, assurant que les méthodes étaient les mêmes.

« Nous n’avons pas volé des données de pages Facebook privées à des électeurs sous de faux prétextes », contrairement à Cambridge Analytica, a rétorqué, via Twitter, Michael Simon, responsable des analyses de données pour la campagne Obama 2008.

Dans un éditorial, publié sur le site Medium, Rayid Ghani, référent scientifique pour la campagne Obama 2012, a affirmé avoir demandé aux sympathisants du candidat leur autorisation avant d’utiliser les données de leur profil Facebook.

Ses équipes ont ensuite suggéré à ces sympathisants de demander à certains de leurs « amis », identifiés par la campagne, d’aller voter le jour du scrutin.

Des « amis » qui eux, en revanche, n’avaient pas été prévenus de cette démarche, et dont les données ont bien été utilisées à leur insu.

Dans un article publié en 2013 par le New York Times Magazine, un membre de l’équipe de Rayid Ghani en 2012 expliquait que l’utilisation de Facebook avait permis de sensiblement renforcer la liste d’électeurs tangents à contacter, qui a compté, au final, quelque 15 millions de noms.

Dans les faits, ni les deux campagnes Obama, ni la campagne Trump n’ont enfreint de loi sur la protection des données à caractère privé ou même les règles internes de Facebook, qui ont été resserrées en 2015.

« Pour moi, il n’y a pas de sujet de vie privée, dans la mesure où une personne qui va sur les réseaux sociaux fait le choix de partager ses informations personnelles », estime la professeure Victoria Farrar-Myers, sympathisante démocrate.

Chirag Shah va même plus loin: « Quand vous postez quelque chose sur Facebook, une photo, un message, cela appartient à Facebook. (…) Tant que cela ne changera pas, on va continuer à franchir les limites de la vie privée. »

https://quebec.huffingtonpost.ca/2018/03/23/cambridge-analytica-facebook-barack-obama_a_23393685/?ncid=fcbklnkcahpmg00000009

Facebook soutient la gauche et étouffe la droite, révèle un membre de la campagne Obama

26 mars 2018 Réinformation TV

Facebook soutien gauche campagne Obama étouffe droite

Carol Davidsen a vendu la mèche : Facebook a permis à la campagne Obama, qui travaillait alors à la réélection du président des Etats-Unis, d’exploiter les données personnelles détenues dans le cadre du réseau social du fait de ses sympathies de gauche. Et ce que l’on reproche aujourd’hui à Donald Trump à propos de l’affaire Cambridge Analytica, on s’en réjouissait alors parce que cela allait permettre de battre la droite. En tant qu’ancienne directrice médias de la campagne Obama for America, Mme Davidsen sait de quoi elle parle. Dans une série de tweets explosifs, elle a décrit le fonctionnement du dispositif. Au bout du compte, les sympathies de gauche de Facebook l’ont conduit à étouffer la droite, de plus en plus.

Ce qu’il faut retenir d’abord, c’est que Facebook voulait la réélection de Barack Obama. A l’époque, Time ne tarissait pas d’éloges sur l’utilisation de Facebook qui avait permis aux candidats sortants de « se connecter avec les jeunes électeurs ». « L’équipe Obama avait une solution » pour rejoindre cet électorat difficile à trouver, ces moins de 29 ans dont le numéro de téléphone ne figure pas sur les listes des pages blanches. C’était « une application Facebook » qui allait « transformer la manière dont on fait campagne à l’avenir » : les sympathisants d’Obama, en la téléchargeant, lui permettaient de voir la liste de leurs amis Facebook. « En un instant, la campagne avait le moyen de voir les jeunes électeurs cachés » : environ 85 % de ceux qui n’avaient pas de téléphone répertorié apparaissaient dans ces listes. « En outre, Facebook offrez le moyens idéals de les atteindre », affirme Time, enthousiaste.

Facebook a fortement aidé la campagne Obama en 2012

Comme le disait alors Teddy Goff, directeur numérique de la campagne Obama : « Les gens ne font pas confiance aux campagnes. Ils ne font même pas confiance aux médias. A qui font-ils confiance ? A leurs amis. »

Il s’agit là d’une manière d’exploiter des données privées à des fins politiques, pleinement assumée par Facebook. En quoi est-ce pire ou mieux que ce qu’a fait la campagne Trump bénéficiant de données que Cambridge Analytica avaient obtenues et « oublié » d’effacer ?

C’est pire, en réalité, parce que Facebook choisit, selon ses préférences personnelles, qui peut ou ne peut pas profiter de l’incroyable mine d’informations que détient le réseau social sur plusieurs milliards de personnes dans le monde. En offrant l’accès à de nombreuses données de grand intérêt pour la campagne Obama, en temps réel, les responsables de Facebook « disaient très franchement qu’il nous permettait de faire des choses qu’ils n’auraient pas autorisées à d’autres parce qu’ils étaient de notre côté », explique aujourd’hui Carol Davidsen.

Soutien à la gauche, droite étouffée : Facebook a ses préférences

Celle-ci avoue que le projet lui semblait à l’époque « flippant » même si elle assure que tout a été fait selon les règles. La campagne Obama est même parvenue à « aspirer » la totalité du « graphique social » de Facebook pour constituer ses mailings, au grand étonnement des responsables de la firme de Zuckerberg. « Mais ils ne sont pas arrêtés lorsqu’ils se sont rendus compte de ce que nous faisions. »

Si Marc Zuckerberg s’excuse aujourd’hui, poussé par la chute de la valeur de l’action Facebook, évoquant ses scrupules face à son propre pouvoir de définir ce qui constitue des contenus à censurer ou non en tant que « discours de haine », sa sincérité connaît des limites visibles dans les choix opérés par le réseau social pour promouvoir, ou non, tel ou tel contenu.

Les dernières modifications des algorithmes de Facebook au début de cette année ont en effet vu le trafic des sites de gauche augmenté de près de 14 %, tandis que les sites conservateurs les plus populaires ont chuté de 27 %.

Anne Dolhein

http://reinformation.tv/facebook-soutien-gauche-campagne-obama-etouffe-droite-dolhein-82384-2/

Les conservateurs sont vaincus par le nouvel algorithme de Facebook. Selon wired.com, « le réseau social est environ 200 fois plus précieux que le Times ».

reinformation.tv mars 16, 2018

Donner plus de place à la famille et aux amis, en écartant un tant soit peu les publications et les fils d’actualités… La bonne intention 2018 de Facebook, très médiatisée, en cache d’autres – moins bonnes. Et il fallait vite fait se pencher sur les conséquences concrètes de ce nouvel algorithme décidé et défini par l’entreprise aux 2,13 milliards d’utilisateurs actifs mensuels. Le Western Journal l’a fait, comme nous le rapporte Breitbart News. Et sa conclusion est intéressante : les médias conservateurs ont été affectés de manière disproportionnée, par rapport à la presse libérale progressive. Bienvenue sur le nouveau terrain de jeu de l’influence médiatico-sociale.

Les conservateurs vaincus par le nouvel algorithme

Le Western Journal a tout simplement analysé le trafic réel vers les sites d’information à partir de Facebook – ce qui a un impact direct sur la consultation et donc les revenus de ces sites. Il a sélectionné cinquante médias, connus pour recevoir une quantité importante de trafic en ligne de Facebook, tels que le Washington Post, CNN ou Fox News, ainsi que de nouveaux médias comme Vox ou The Daily Caller – un éventail d’orientations politique diverses. Il a ensuite comparé les flux entre le mois de janvier et le mois de février (Facebook a commencé à déployer son changement d’algorithme le 6 février). Le résultat est sans appel, les éditeurs conservateurs ont été négativement impactés : les 25 médias du côté libéral de l’échelle ont augmenté en moyenne de près de 2 % leur trafic, tandis que les 25 du côté conservateur ont enregistré en moyenne une baisse de près de 14 %. Mieux, si l’on supprime les 15 médias qui totalisent le moins de trafic à partir de Facebook, la tendance est encore plus claire. Les 12 sites les plus libéraux ont en moyenne augmenté de 0,21 % – le nouvel algorithme n’a donc pas impacté leur trafic. Les 11 sites « centristes » ont vu une augmentation significative de 12,81 %. Et les 12 sites les plus conservateurs ont perdu en moyenne 27,06 % de leur trafic…

Facebook, plate-forme neutre ? !

En creusant un peu plus, on s’aperçoit que parmi les libéraux, certains titres comme les très gauchistes Washington Post et Huffington Post ont bénéficié d’une croissance à deux chiffres, et que CNN a vu son trafic augmenter de 43,78 % ! Et si l’on retire FoxNews du groupe des conservateurs (le seul à avoir bénéficié d’une croissance significative), la baisse moyenne chez les media de droite atteint 32,4 %… Sur la base de cette analyse, il est clair que les sites d’information libéraux sont plus souvent promus dans les fils de nouvelles des utilisateurs de Facebook que les sites conservateurs. L’impact est social mais aussi évidemment économique : certains vont devoir réduire leur rédaction, d’autres pourront fermer, ce qui à terme aura une influence certaine dans le domaine électoral, dominé par le la sacro-sainte information – ou désinformation… Cela ne doit pas étonner. Campbell Brown, ancienne présentatrice de CNN, qui dirige maintenant l’équipe des partenariats de Facebook a récemment déclaré, dans une conférence sur la technologie et l’édition, que l‘entreprise avait mis l’accent sur quelque chose qu’elle n’avait jamais fait auparavant : « Avoir un point de vue et se pencher sur des nouvelles de qualité – et leur donner un coup de pouce ». Neutralité ? Que nenni.

« Le réseau social est environ 200 fois plus précieux que le Times » (wired.com)

En introduisant un changement majeur dans son algorithme de flux de nouvelles, Facebook a peut-être privilégié les messages des amis, de la famille, des groupes… Mais il en a tiré à la fois un potentiel et un prétexte pour prendre la main sur la diffusion des media via son réseau – aujourd’hui essentiel pour leur succès, voire leur survie. Même l’audience du président américain en a subi les conséquences. Selon les données de NewsWhip, société d’analyse des médias sociaux de premier plan, l’engagement sur les messages Facebook de Donald Trump a baissé d’environ 45 % avec le nouvel algorithme ! Bernie Sanders ne semble pas avoir subi de baisse comparable… L’hygiénisme de l’information, c’est comme celui de la consommation : moins manger et mieux. Ce faisant, Facebook a changé son statut ou plutôt l’a épaissi : c’est aujourd’hui autant une plate-forme qu’un éditeur de média.

Facebook devait s’engager

Une initiative personnelle de Zuckerberg ? Il ne semble pas qu’il en soit le rigoureux promoteur originel. Depuis un certain temps, la pression s’accumulait sur la plate-forme, royaume de possibilités pour les informations de tout acabit – ou presque. Elle a été accusée d’avoir aidé Trump à gagner l’élection en laissant se répandre la « propagande » russe. Il y a quatre jours encore, en marge d’une session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, un expert a dénoncé le rôle « déterminant » du réseau dans la montée de la violence contre les musulmans rohingya. « Vous avez créé ces plates-formes et maintenant elles sont mal utilisées. C’est vous qui devez faire quelque chose … ou nous le ferons à votre place » avait lancé début décembre la sénatrice démocrate Dianne Feinstein. La responsabilité dans ce monde post-moderne repose sur la soi-disant « neutralité » qui est en réalité un engagement de premier plan – et pas dans le bon sens.

Clémentine Jallais

http://reinformation.tv/algorithme-facebook-conservateurs-jallais-82010-2/

OK++++++++++++++++++++++++++++++++++

EN BANDE SON :

1 réponse »

  1. Au fait, E. Macron qui n’avait pas de parti s’est lui aussi beaucoup appuyé sur les réseaux sociaux pour sa campagne électorale ! Et comme pour Obama, beaucoup ont dit leur admiration pour cette nouvelle manière si moderne de faire de la politique! Vu qu’il était un quasi inconnu quelques mois auparavant, on pourrait désormais se demander si lui aussi aurait pu bénéficier des services de sociétés du genre de Cambridge Analytica ou SCL…Turn emotional into functional!


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