1984

Le Cas Soros en perspective

Le Cas Soros en perspective

www.leviathan21.com avril 12, 2018

Le cas Soros est interessant a étudier car ses actifs et ses actions sont relativement faciles a tracer compte tenu de l’exposition volontaire de son personnage. Il permet de se faire une idée de la manière d’opérer de nombreuses élites qui sont moins exposées mais non moins puissantes, d’autant plus qu’elles travaillent collectivement à la poursuite du même objectif.

La forêt derrière Soros est dense et large. Elle agit a travers des réseaux, des entreprises, des fondations, des ONG, le réseau éducatif, les médias, la culture et bien sûr les institutions internationales dirigées par des responsables non élus par les peuples (Commission Européenne, FMI, BCE, FED, ONU, SFI, OMS, etc ).

Pour ces gens là le nationalisme est un obstacle car nationalisme = défense de la souveraineté de la nation = résistance au pouvoir des entités internationales. Lors d’un discours a Davos, Soros a averti que le nationalisme avait remplacé le crédo d’une gouvernance et coopération internationale. Déclaration révélatrice d’un homme dont le père était un internationaliste convaincu, et qui dans sa jeunesse allait prononcer des discours en espéranto sur les vertus de l’internationalisme au fameux “speakers’ corner” de Hyde Park à Londres.

Soros et les élites sont aussi des ennemis du libéralisme, car celui-ci défend la liberté (des individus et des peuples) et met en garde contre le pouvoir excessif des Etats. Or les élites ont besoin du pouvoir tout puissant de l’Etat pour faire avancer leurs objectifs. Voilà pourquoi tous favorisent les politiques de gauche, égalitaristes et étatistes, car cela leur permet de ponctionner les contribuables pour augmenter sans cesse le poids de l’Etat.

Il est révélateur que l’ONG la plus militante sur le sujet des inégalités dans le monde est OXFAM, financée par Soros. Or les rapports de OXFAM sont partiaux et trompeurs. Contrairement à ce qu’elle dénonce a chaque rapport, les inégalités dans le monde sont en recul constant depuis 1990 et, bien souvent, les inégalités au sein de la population d’un même pays refluent depuis 2008. De plus, pour ne prendre que l’exemple américain, les 1 % les plus riches détiennent 19 % des revenus aux États-Unis mais payent 37.8 % du total des impôts. Après impôts, taxes et redistribution, les inégalités se réduisent significativement. Oxfam, Piketty et les autres ne tiennent pas compte de ces calculs car leur but n’est pas d’exposer la réalité, mais de susciter une indignation aboutissant à plus de taxes et d’atteintes à la liberté.

Enfin certains écarts de richesse spectaculaires dénoncés par Oxfam ne sont pas des conséquences du capitalisme traditionnel, mais plutôt de la bulle éphémère des actifs provoquée par les banques centrales, c’est à dire par des technocrates non élus. Politique monétaire défendue par les keynésiens dont le Pape est Paul Krugman, c’est à dire les socialistes et autres adeptes d’une économie dirigée par les élites ou la dette est le moteur de la croissance. Or dette = esclavage, et création monétaire = appauvrissement des masses et enrichissement des élites. Ainsi les effets néfastes d’une politique défendue par la gauche sont ensuite exploités par la gauche pour demander plus d’égalitarisme, plus de dirigisme, plus de pouvoir de l’Etat et plus de socialisme.

Les élites sont aussi favorables à une immigration massive car celle-ci leur permet de diluer le poids electoral de ceux qui s’opposent à leurs politiques, et par la même occasion de créer une insécurité permettant d’accroitre les contrôles, les pouvoirs et les moyens de l’Etat. Elle permet en outre de noyer la culture et l’identité des peuples, brouillant ainsi les repères de l’ancien monde qui sont autant de résistances à leur politiques. Leur objectif est l’avènement progressif (ces gens là ont le temps) d’une gouvernance supranationale contrôlée par des élites non élues démocratiquement (dont la commission Européenne est un embryon).

Si Soros peut agir et exercer son influence de manière aussi efficace, c’est bien qu’il bénéficie de soutiens et de complicités aux plus hauts niveaux, comme en attestent ses multiples entretiens avec les instances dirigeantes de l’UE, ses liens étroits avec les puissants du camp Démocrate aux Etats-Unis (les Clinton, Obama….) et ses actions de concert avec les instances internationales décrites plus haut. C’est la preuve s’il en est encore besoin qu’il existe un plan de certaines élites pour contourner la volonté et l’inclinaison naturelle des peuples… Soros est l’arbre qui cache la forêt des puissants dont l’objectif est de modeler le monde à leur avantage. Ils sont comme ces joueurs qui acceptent les règles du jeu tant que la chance leur donne l’avantage, et se mettent a tricher lorsque les cartes sont en leur défaveur. Ils composent avec les règles démocratiques tant que leurs efforts de manipulation de l’opinion permettent de porter au pouvoir des hommes qui travailleront à l’avancement de leurs objectifs. Mais si les candidats en tête des sondages ou parvenus au pouvoir résistent à leurs entreprises, ils mettent en branle l’arsenal de leurs ressources financières, médiatiques, juridiques, relationnelles pour les éliminer, les paralyser, ou les chasser du pouvoir…

Il faut bien comprendre que se jouent aujourd’hui les derniers actes d’un vieux combat devenu plus épique que jamais : le combat entre les défenseurs les libertés conquises au cours des grands moments de l’histoire de la civilisation occidentale (incarnés par des auteurs comme Montesquieu, Frédéric Bastiat, Alexis de Tocqueville, John Locke, Ludwig Von Mises, Friedrich Hayek, Alexandre Soljenitsyne… ), et le projet d’un ordre mondial défendu par des élites qui s’efforcent de le faire apparaitre comme un progrès alors qu’il ne sera que le parachèvement du Leviathan, l’avènement (déjà très avancé) des sociétés décrites par Aldous Huxley dans Le Meilleur des Mondes ou Georges Orwell dans 1984. Le fait que ces livres ne sont plus enseignés dans les classes de la plupart des pays, et que la grande majorité de la population ignore même leur existence, est révélateur du fait que les soldats du Leviathan sont en train de gagner la bataille. Pour faire une analogie avec la Guerre des Etoiles, le Côté Obscur est en train de vaincre la République.

Les jeunes générations n’ont pas connu Soljenitsyne, l’ultime Jedi. L’écrasante majorité d’entre elles écarquillent les yeux à l’énoncé de son nom. Et de manière très révélatrice, le système éducatif s’est bien gardé de leur enseigner. L’éducation sous la férule des élites s’est acharnée à mépriser et relativiser la valeur de la liberté, au profit de l’égalité et du culte de l’Etat. Les jeunes populations occidentales ont grandit dans le confort offert par la création de richesses du capitalisme et une liberté qui leur parait aussi évidente que l’eau qui coule du robinet.

Enfants de la démocratie et du capitalisme, ils rêvent aujourd’hui de communisme et de réseaux sociaux ou l’on fait taire la parole dissidente. Facebook, Twitter, Google et Youtube exercent aujourd’hui une police de la pensée qui chaque jour se rapproche de la censure absolue de 1984. Le rêve d’Hegel est en train de devenir réalité et Soros n’est que l’arbre qui cache la forêt de ceux qui oeuvrent à son avénement, dans l’ombre et sous les apparats de belles intentions.

L’Afrique aurait tort de considérer que les combats des Lumières et des peuples européens ou américains pour la liberté ne sont pas les siens. Le patrimoine issu des luttes pour la liberté est universel, comme la Déclaration des Droits de l’Homme.

Dans l’Afrique d’aujourd’hui, pleine d’avenir mais encore pauvre et vulnérable aux tentations de l’argent facile, Soros déverse ses millions pour modeler le continent selon le plan des élites apatrides et sans attaches culturelles qu’il représente. Les intérêts unanimement dénoncés sur le continent, ceux de la Françafrique en particulier, étaient ou sont des intérêts essentiellement financiers. Soros et les réseaux qu’il soutient opèrent non seulement sur le terrain financier, mais aussi sur le terrain moral, culturel et politique. Ils visent à modeler le futur de l’Afrique au mépris de la souveraineté des peuples, mais aussi de leurs cultures et traditions.

De nombreux observateurs concluent de l’association de circonstances entre Soros et les intérêts américains qu’il s’agit d’une forme larvée de colonialisme occidental. La réalité est plus complexe que cela et la plupart des analyses manquent “the big picture”, selon l’expression anglaise. Il y a certes des intérêts financiers et des stratégies d’influence, mais les actions de Soros ont un fil directeur qui se retrouve sur tous les continents ou ses réseaux sont actifs : Europe, Etats-Unis et Afrique. Il ne s’agit donc pas d’une réalité pouvant s’appréhender avec les lunettes de l’histoire coloniale. Le plan de Soros est un plan partagé non par des blocs ou des gouvernements, mais par des réseaux d’hommes placés à des positions stratégiques, dans les instances internationales, dans les bureaucraties gouvernementales (Deep State), dans les instances financières (certaines grandes banques et banques centrales) et bien sûr dans certaines grandes corporations. Il s’agit d’un plan global destiné à dissoudre les peuples, les souverainetés, les identités, les cultures et les libertés dans un maelstrom ou l’individu aura été privé de tous sens critique, de toute liberté démocratique et de toute autonomie tout en étant pris en charge par des structures prétendant qu’elles lui offrent la connaissance, la protection, la démocratie et la liberté.

Le diable avance toujours masqué et sous des attraits irrésistibles.

Autre erreur commune au sujet de Soros : relier sa démarche aux intérêts de la grande pieuvre ultra-libérale. Passons sur le fait que ultra-libéralisme ou néolibéralisme ne veulent rien dire du tout et sont des expressions inventées par les ennemis du libéralisme pour rendre la bête encore plus immonde aux yeux d’un public ignorant. N’en déplaise aux pseudos intellectuels voulant toujours se valoriser avec de nouveaux concepts, il n’y a que deux philosophies politiques qui s’affrontent encore et toujours : celle basée sur les choix de l’individu (le libéralisme) et celle consacrant la prééminence du collectif et de l’Etat sur l’individu (socialisme, communisme, social-démocratie et toutes autres formes de constructivisme). Le libéralisme est une philosophie politique qui affirme « la garantie des droits individuels contre l’autorité arbitraire d’un gouvernement (en particulier par la séparation des pouvoirs) ou contre la pression des groupes particuliers (monopoles économiques, partis, syndicats). Rappelons ou révélons (car beaucoup de gens l’ignorent, l’histoire étant enseignée par les vainqueurs socialistes), que les libéraux ont toujours été opposés à l’esclavage et à la colonisation. “En France l’esclavage a été aboli une première fois en 1794 sous la pression inlassable de Condorcet, l’Abbé Grégoire, et La Fayette, qui étaient tous des libéraux. Rétabli par Napoléon, il a de nouveau été aboli en 1848 grâce aux efforts non moins inlassables d’autres libéraux, en l’occurrence Tocqueville, Montalembert, et Victor Schoelcher. » (Wikibéral). De même au XIXème siècle ce sont les socialistes Jean Jaurès et Léon Blum qui justifiaient la colonisation par un “devoir des races supérieures de civiliser les races inférieures”, alors que les libéraux Frédéric Bastiat et Yves Guyot s’y opposaient.

Soros a certes emprunté le nom d’”Open Society” à Karl Popper, mais il n’a rien d’un libéral. C’est un prédateur financier et un manipulateur d’opinions qui joue au démiurge. Loin d’oeuvrer à l’avénement d’un société libérale ou ouverte, Soros et la forêt qui se cache derrière lui travaillent au contraire à l’avènement d’un monde Hégélien, ou l’Etat et les élites à la tête de structures supra-étatiques concentrent de plus en plus de pouvoir au détriment des représentations locales, nationales, des peuples et des individus.

ok++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

EN BANDE SON : 

3 réponses »

  1. Cet article est détonnant car il permet a partir du cas Soros de comprendre la stratégie de ces araignées prédatrices .
    Article salutaire peut éviter de se perdre dans le dédale des faux semblants
    et d’avoir une sorte de boussole pour continuer a vivre sans se faire prendre dans les mailles de leurs toiles….
    les comprendre c’est sauver sa peau..
    a diffuser immodérément. .


    https://polldaddy.com/js/rating/rating.js

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