1984

8 Mai 1945 : France, On fête la défaite !

8 Mai 1945 : Qui a vraiment gagné la seconde guerre mondiale ?

www.24hgold.com Michael E.Kreca

La trahison ne prospère jamais ; et pour quelle raison?
Eh bien parce que si elle prospère, personne n’ose ne l’appeler « trahison ».
~ Sir John Harrington (1561–1612)

La guerre c’est la santé de l’Etat.

~ Randolph Bourne (1886–1918)

Question : Pourquoi les Etats-Unis sont-ils intervenus dans ce qui est devenu la seconde guerre mondiale ?

Réponse : Parce que si tel n’avait pas été le cas, nous parlerions tous Allemand ou Japonais aujourd’hui.

Question : Qui a le plus profité de la défaite de l’Allemagne et du Japon après la seconde guerre mondiale ?

Réponse : Les Etats-Unis.

Voilà, à quelques variations près, le type de questions-réponses standardisées sur l’histoire qui entourent l’entrée des Etats Unis dans la guerre et les événements corollaires et qui, la plupart du temps, achèvent la discussion. Mais les réponses usuelles, après examen plus approfondi, sont tout simplement fausses.

Pourquoi?

Prenons tout d’abord la première question parce qu’elle demande quelques explications détaillées.

L’Etat Major allemand, qui avait codé les plans d’invasion et d’occupation contingents pour des douzaines de nations (et même pour la conquête de la Suisse, sous le nom de code « Opération Noël », chose qui jusque là n’avait jamais été tentée), n’en avait pas pour les conquérir les Etats-Unis, pas plus que le haut commandement japonais. Aucune économie de ces nations n’a jamais été complètement mobilisée pour la guerre totale dans la même mesure que les USA et la Grande-Bretagne. Une invasion de l’Amérique du Nord aurait requis un engagement précoce et important de Berlin et Tokyo sous forme de ressources financières, humaines et matérielles pour les deux formes de stratégie guerrière, la première étant un bombardier stratégique de longue portée et une aviation de transport et d’avions d’escorte de combat, une chose que ni l’Allemagne, ni le Japon ne possédaient. Les deux pays avaient de superbes avions de combat et autres intercepteurs de courte portée et des bombardiers de moyenne portée, mais rien de tel que les bombardiers que les anglo-saxons développèrent tels les quadrimoteurs américains B-17 ou plus tard, les Lancaster britanniques.

Le second engagement majeur et précoce qui aurait été nécessaire aurait été une force navale de grande envergure permettant une puissance de projection de longue portée. L’Allemagne (à la différence du Japon) n’en avait pas et n’a jamais songé à en acquérir une – une telle marine exigeant de nombreux porte-avions, des vaisseaux auxiliaires et amphibies, une aviation de reconnaissance et des porteurs de combat ainsi qu’une force navale de bonne taille. Il y a eu quelques propositions mineures faites au début de la guerre, notamment celle de construire un porte-avion que l’on baptiserait « Frédéric le Grand » ainsi que deux importantes frégates, qui furent refusées par « l’animal terrien » qu’était Hitler.

La menace sous-marine allemande, bien qu’encore assez forte pendant la seconde guerre mondiale (en bonne partie en raison de la longue hésitation due à Franklin D. Roosevelt de conduire des opérations anti sous-marines agressives au large des côtes Est de l’Amérique) n’était cependant pas aussi puissante que pendant la première guerre mondiale. Cela était dû en grande partie au développement d’escortes navales défensives et aux tactiques de convoyages développées en 1917-18 et à l’amélioration des techniques de détection sous-marines, telle que le sonar actif, découvert pendant l’entre-deux guerres. Les sous-marins seuls ne pouvaient pas déclencher de larges offensives navales ou même d’une certaine ampleur sur de grandes distances (ce qui fut brillamment mis en œuvre par les amiraux Nimitz, Mitscher et Halsey et le concept de « force de frappe » aéronavale dans la guerre du Pacific contre le Japon).

Le rôle de la campagne sous-marine allemande resta plus ou moins le même que celui joué au cours de la première guerre mondiale, c’est-à-dire celui du « raid contre le commerce », ou bien la tentative d’interrompre le flux d’approvisionnement de la Grande-Bretagne et de l’Union Soviétique. La force navale de surface allemande était composée principalement de vaisseaux de combats plus petits (« de poche ») ainsi que de croiseurs, de destroyers et de bateaux de patrouille et opérait de la même manière comme « raider »- voyageant individuellement et attaquant et coulant des pétroliers et des navires commerciaux sur l’Atlantique Nord et Sud.

La marine allemande n’avait pas combattu dans une bataille navale majeure depuis la bataille du Jutland en 1916 dans laquelle elle fut tactiquement victorieuse mais stratégiquement vaincue par la marine britannique. La Royal Navy coula l’un de navires allemands de petite taille le plus efficace contre les cargos commerciaux, le Graff Spee, au large de la côte Uruguayenne à la fin de 1939. La marine allemande a été écrasée par la marine britannique dans la bataille moins importante de Narvik en Norvège en 1940, la première perdant plusieurs destroyers et patrouilleurs dans la bataille. Le navire de guerre « Bismarck » fut envoyé par le fond par deux navires britanniques, « SAR Rodney et SAR Roi Georges » en mai 1941, et la menace de la marine allemande fut alors pratiquement éliminée.

Voici donc les illustres faits de guerre navals d’une nation qui était supposée planifier et capable d’envahir et de conquérir les Etats-Unis ?

Hitler a échoué lors de la conquête de la Grande Bretagne en 1940 en bonne partie en raison de la force morale des Anglais, de l’importance de l’aide américaine mais aussi parce que la conquête de la Grande Bretagne ne faisait pas partie de l’Espace de vie occidental, le « Lebensraum », du Führer. En conséquence, il aurait eu peu de chance de réussir contre le pays plus lointain, plus peuplé et mieux armé que constituaient les USA. Même l’amiral Isokuru Yamamoto, le planificateur en chef de l’attaque de Pearl Harbour, parlait de « fusils derrière chaque brin d’herbe » quand il fut question de plan d’invasion des Etats-Unis.

Une invasion réussie de l’Amérique du Nord par l’Allemagne nazie et le Japon aurait requis un haut degré de services réciproques, de coordination binationale et de coopération, quelque chose qui, même dans le meilleur des cas est extrêmement difficile à obtenir et à maintenir. Les allemands et les japonais, en dépit des apparences, étaient notoirement connus pour leur manque précisément de coordination et, étant données leur croyances hautement xénophobes de leur propre supériorité raciale respective, il y aurait peu de fondement pour une coopération significative de longue durée entre eux.

Hitler et Tojo auraient également eu besoin d’un réseau d’espionnage sûr et étendu qui aurait rassemblé et interprété les données et une « cinquième colonne » de bonne taille composée de sympathisants actifs aux Etats Unis, une chose qu’ils ne possédaient ni en quantité ni en qualité suffisante. L’intelligence militaire allemande, l’Abwehr, était depuis longtemps infiltrée par les espions britanniques et son directeur de longue date, l’amiral Wilhelm Canaris, était un sympathisant britannique depuis les années 1930. De même, les codes militaires et diplomatiques japonais furent rapidement et aisément découverts.

Les forces des deux nations brillaient par l’absence remarquée d’un support logistique sophistiqué de large envergure ainsi que de transport aérien, terrestre et naval de longue portée capables de soutenir logistiquement une offensive longue. Or ces éléments sont essentiels à toute force d’attaque opérant sur de longues distances en territoire hostile. Cette faiblesse majeure de la Wehrmacht a été confirmée sur le front russe en automne 1941 et par le Japon pendant sa guerre d’attrition en Chine, ainsi que plus tard dans les campagnes du Pacifique contre les américains. Les auteurs Meirion et Sue Harries ont mis en évidence dans leur livre « Les soldats du soleil : l’ascension et la chute de l’armée impériale japonaise » que, pour chaque GI américain, une quantité moyenne de quatre tonnes de matériel a été produite alors qu’elle fut de moins de un kilogramme par soldat japonais.

De plus, l’Allemagne (étant donné la nature erratique du Führer, son mépris des tâches journalières de gouvernement et d’administration, et sa résolution à court terme de tous les problèmes) n’a jamais poursuivi de projets d’armement sophistiqués (fusils d’assaut, missiles de croisière et tir, avions de guerre de type jet et bombe atomique) sur une période suffisamment longue pour faire une différence réelle au combat. L’«association atomique » allemande était une version assez pâle et ayant peu de moyens financiers et humains en comparaison du « Manhattan Project » et cela en raison pour partie de la fuite des cerveaux antérieure des physiciens talentueux depuis l’Allemagne vers les USA et la Grande-Bretagne dans les années 1930. En tout état de cause, la recherche atomique Allemande orientait ses travaux sur le développement d’un réacteur nucléaire pour la propulsion des sous-marins et non une bombe atomique.

La recherche avancée des japonais sur les armes était pratiquement inexistante. Le Japon, dont le gouvernement était depuis longtemps cousu d’intrigues de factions politiques souvent cruelles et sanglantes, était au premier abord mieux préparé pour élaborer une invasion des USA en raison de sa marine fondée sur de gros porte-avions de longue portée. Cependant, Tokyo aurait été rapidement empêché de mener à bien toute tentative de conquête en raison de son focus stratégique sur une guerre permettant la conquête rapide de terrain et d’iles et par son refus ou incapacité à exploiter une stratégie navale largement fondée sur les sous-marins.

Comme l’Allemagne à l’est, le Japon, pauvre en ressources, au travers de « sa sphère de coprospérité de la grande Asie de l’Est » ne recherchait que la sécurisation et la consolidation de gains économiques et territoriaux dans sa propre région (le continent asiatique et les iles éloignées du Pacifique ouest) une relation politico-économique que le Premier Ministre Tojo Hideki comparait à celle des Etats-Unis envers l’Amérique Latine.

Il y avait un manque évident d’entrainement, de ressources et de tactique qu’une guerre longue, décisive et de large envergure sur le territoire continental telle que la conquête de l’Amérique du Nord aurait nécessité –un manque reflété par l’occupation coûteuse et fatale finalement de la Chine par le Japon de 1937 à 1945. Il y eut aussi la défaite surprise et sanglante du Japon par l’Armée Rouge qui combinait une force de tanks, une infanterie motorisée et une artillerie de longue portée à la bataille décisive mais peu connue de Nomonhan (sur la frontière soviéto-mandchoue) pendant l’été 1939. Cette bataille a exposé certaines faiblesses flagrantes de l’artillerie japonaise qui ne furent jamais résolues pour ne citer que le transport terrien, la tactique et la logistique et qui, éventuellement a conduit à un pacte de non-agression soviéto-japonais qui a tenu jusque dans les derniers jours du conflit.

Même le raid japonais de Pearl Harbour s’est révélé être davantage un tour de force de propagande plutôt qu’un coup stratégique décisif capable de toucher fatalement la flotte américaine du Pacifique et de préserver les USA de se trouver sur le chemin de la « sphère de coprospérité de la grande Asie de l’Est ». Cela a tout simplement assuré au Japon l’entrée en guerre des USA, et de nombreuses personnes à Tokyo savaient que cette guerre ne pourrait être gagnée. L’amiral Yamamoto prédisait à cette époque que le Japon épuiserait ses réserves de pétrole et de fuel avant la fin de 1944. Et en dépit des terribles images de mort et de destruction, de nombreux bateaux coulés à quai dans l’attaque d’Oahu furent remis à flot et réparés. La plupart des quais et pontons, des docks secs, des ateliers de réparation et des tanks de fuels et dépôts de réserves ne furent pas, ou furent seulement légèrement touchés par les bombes japonaises.

Et finalement ces deux pays, le Japon et l’Allemagne, étaient notoirement connus pour grandement sous-estimer leurs adversaires et pour leur capacité à s’aliéner rapidement à opprimer la vaste majorité des populations indigènes des pays qu’ils envahissaient, y compris ceux qui initialement avaient été leurs sympathisants.

Toutefois, le pire de tout est qu’une grande partie de ce qui vient d’être dit était déjà bien connu par l’administration Roosevelt avant Pearl Harbour.

Ni l’Allemagne, ni le Japon n’avait projeté ou n’auraient pu déclencher une invasion réussie et une occupation des USA. C’est aussi simple que cela. Même les légions du Roi Georges III environ deux cents ans auparavant, assez bénignes en comparaison de celles de Berlin et de Tokyo, furent finalement battues et boutées hors de ce qui fut bientôt appelé les Etats Unis d’Amérique.

Mais, encore une fois, pourquoi les Américains sont ils intervenus dans ce qui est devenu la seconde guerre mondiale ? Et qui a bénéficié le plus de la défaite de l’Allemagne et du Japon ?

En 1937-38, l’Etat Providence du New Deal de Roosevelt était un échec abject, coûteux, très impopulaire et en sérieux danger d’être démantelé par un public et une Cour Suprême hostiles (Cour Suprême que Roosevelt essayait ouvertement et follement de museler à cette époque, s’aliénant ainsi un bon nombre de ses plus fidèles supporters) mais également un Congrès de plus en plus combatif avec certains de ses critiques les plus acerbes recrutés précisément dans les rangs des démocrates de la majorité.

Ainsi Franklin Roosevelt essaya-t-il une autre forme de socialisme domestique, l’ « Etat de Guerre » inauguré sous les auspices d’un couteux projet pharaonique appelé « Location de la Terre (Land-Lease) ». Ce programme lui permit, ainsi qu’à ses successeurs, de toucher le jackpot politiquement parlant pour les décades qui suivront. L’Allemagne et le Japon étaient des excuses pratiques et parfaites pour Roosevelt et Staline pour réaliser son plan sur une échelle globale, d’une manière que Marx et Lénine lui aurait envié.

La conduite de la guerre garantit le succès du plan. Le bombardement japonais sur Pearl Harbour, comme on s’y attendait, balaya rapidement un fort mouvement non interventionniste très influent que l’administration de Roosevelt (qui connaissait probablement bien les plans de Tokyo à l’avance et fit tout ce qu’elle put légalement et illégalement pour provoquer Tokyo à réaliser cette attaque) était déjà vicieusement et injustement en train de détruire et de discréditer. L’ennemi présumé des Etats Unis était alors le Japon, une nation à laquelle ils avaient vendu de grandes quantités d’acier, de métal et de pétrole subventionnés sous les auspices d’un traité commercial signé en 1911.

Alors que les GI combattaient férocement et mouraient en masse dans les Philippines, sur Guam et sur l’Ile de Wake face aux japonais, Roosevelt ignorait ouvertement ses soldats et poursuivit une politique deite de l‘« Europe en priorité ». Un trait caractéristique de cette politique incluait le transfert immédiat de quantités importantes d’aides matérielles et financières aux ex- alliés de l’Allemagne, l’URSS de Staline, une nation dont les leaders, comme ceux de l’Allemagne nazie et du Japon impérial se souciaient ouvertement bien peu de « l’esprit démocratique » de la Charte Atlantique et auxquels Roosevelt (avec le concours du traitre Alger Hiss) fit une invitation à Yalta en février 1945 pour qu’ils occupent l’Europe de l’Est.

En dépit de la politique de l’ «Europe d’abord », aucune des troupes américaines ne foula le sol des pays occupés sur le continent en nombre stratégiquement significatif avant que l’Opération Overlord en juin 1944 n’ait lieu, après que les Soviétiques ne fussent déjà à mi-chemin de leur poussée massive vers l’ouest, conquérant la majeure part de l’Europe de l’Est et une bonne portion de l’Est de l’Allemagne. Cette dernière étant littéralement livrée aux soviets alors que les GI avaient ordre de rebrousser chemin et de laisser l’Armée Rouge s’emparer de Berlin et de ses alentours. Cette politique mit littéralement le Général Patton et d’autres en furie.

L’opération « Keelhaul » qui renvoya des millions de prisonniers de guerre férocement anti-communistes vers les soviets et vers une mort certaine était la prochaine en lice.

En juillet 1945, à Potsdam, Roosevelt et Churchill successeurs d’Harry Truman et de Clement Attlee confirmèrent les engagements pris à Yalta concernant la mainmise sur l’Europe de l’Est. Il permirent également à l’Union Soviétique de briser son pacte de non-agression avec Tokyo et d’entrer en Mandchourie, en Corée du Nord et sur l’ile de Sakhaline pendant les derniers jours de la guerre contre un Japon non encore vaincu.

Cet acte final assura à Moscou un rôle décisif et facilement obtenu dans le découpage de l’extrême orient en diverses sphères d’influences. La défaite japonaise en Chine, prédite par le président Hoover en 1931 et faisant partie de son refus de demander au Congrès l’envoi de troupes en Chine pour aider cette dernière contre l’empiètement japonais, ainsi que son effondrement dans le pacifique de l’ouest a ouvert un large vide du pouvoir en Asie. En moins de cinq ans, ce vide fut rempli en très large part par le trio brutal des protégés asiatiques de Staline : Mao Tse Tung, Kim Il Song et Ho Chi Minh, tout ceci avec l’aval de Roosevelt et de son « Brain-trust » rouge.

Le gagnant de la seconde guerre mondiale, en réalité, ce ne furent pas les alliés mais la théorisation et la mise en place d’états collectivistes et coercitifs à grande échelle, que ce soit sous la forme du communisme ou d’Etats Providence de diverses sortes, incluant la croissance d’un Tiers Monde violent, instable et appauvri.

Et grâce à cela, depuis 1945 nous parlons une autre langue, qui n’est ni l’Allemand, le Japonais, le Russe ou le Chinois. Nous parlons désormais le langage du socialisme et de ses exigences perpétuelles pour toujours davantage de « justice sociale et d’équité » payée par des contribuables opprimés à une échelle globale, pour ses « interventions humanitaires » aux dépens de la véritable paix, de la prospérité et de la liberté individuelle.

Et le prix, comme de coutume dans l’imposition et le maintien du socialisme, est et sera toujours des millions de morts, de gens appauvris et misérables et emprisonnés et dont on ne parlera jamais.

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-8-mai-1945–qui-a-vraiment-gagne-la-seconde-guerre-mondiale-.aspx?article=2669016310G10020&redirect=false&contributor=Michael+E.+Kreca.

OK+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

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