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En France le port d’armes est collectif et le droit de larmes des victimes est sélectif !

Ces pays en guerre, à qui la France vend des armes

www.leparisien.fr mars 24, 2018

Au Yémen, la coalition arabe menée par l’Arabie Saoudite soutient le gouvernement face aux rebelles. Si la France ne vend a priori pas directement au Yémen, elle compte l’Arabie saoudite parmi ses plus gros clients. 

Selon le classement publié début mars par le très sérieux Stockholm International Peace Research Institute, la France est le troisième exportateur d’armes au monde. Depuis 2013, elle a même enregistré une progression record de 27 %. Mais elle ne vend « pas des armes n’importe comment », assurait en février dernier Florence Parly. La ministre des Armées était alors interrogée sur l’utilisation de « bombes françaises » par la coalition arabe au Yémen, en soutien au gouvernement face aux rebelles. Des armes bel et bien utilisées dans ce conflit via le stock constitué par l’Arabie saoudite, client parmi les fidèles de l’Hexagone. 

L’Arabie saoudite, 2e plus gros client

« Ceci est inacceptable et contraire aux engagements internationaux de la France », a également commenté Amnesty International qui mène ce combat contre le transfert d’armes au Yémen depuis trois ans. Dans son rapport au Parlement 2017 sur les exportations d’armement de la France publié en juin, le ministère des Armées considère toutefois les exportations de matériels de Défense comme un « atout » pour le pays, un « instrument de politique étrangère et de défense », par ailleurs « nécessaire à la préservation et au développement de la base industrielle et technologique de défense ». Et de préciser que « la politique de contrôle des armements et des biens sensibles a évolué » avec une « évaluation rigoureuse des demandes d’exportation par les services de l’État ».

Reste que la France continue à vendre des armes à l’Arabie saoudite, même depuis le début du conflit moderne au Yémen en 2014. Selon le rapport du ministère des Armées, c’est même le deuxième pays dans lequel l’Hexagone a le plus exporté d’armes entre 2007 et 2016, derrière l’Inde – qui a notamment acheté bon 36 rafales tricolores – et derrière le Qatar – que plusieurs pays voisins accusent de financer le terrorisme – et l’Egypte – à qui la France a envoyé des blindés légers Renault en pleine répression. En réduisant la période aux cinq dernières années, le Top 5 ne change que peu, avec seulement le Brésil qui laisse sa place aux Emirats arabes unis en cinquième position.

Par ailleurs, la France aurait déjà violé près de la moitié de la vingtaine d’embargos émanant soit de l’ONU, soit de manière autonome de l’Union européenne ou encore de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). C’est ce que craint Tony Fortin, de l’Observatoire des armements, qui estime que « le gouvernement (est) prêt à tout pour ne pas entraver ses ventes d’armes aux pays en guerre ». Si le président de l’organisation reconnaît que les informations fragmentaires compliquent la compilation claire des ventes d’armes à ces pays, quelques indications sont tout de même fournies par le ministère des Armées lui-même.

Les embargos sur les armes en vigueur au 1er mai 2017 Carte issue du rapport au Parlement 2017

Toujours dans son rapport de 2017, le gouvernement enregistre ainsi un gain de 685,2 millions d’euros lié à des commandes d’armes passées par la Chine entre 2012 et 2016. Or ce pays où la contestation du pouvoir est très compliquée est sous embargo imposé par l’Union européenne. En deuxième position des clients de la France sous embargo, arrive la Russie, avec des transactions à hauteur de 423,6 millions d’euros pour des commandes d’armes (300 millions en matériels déjà livrés). L’Azerbaïdjan arrive en troisième position, avec 157 M€ en commandes (148,4 M€ en matériels livrés).

L’Irak et la Libye en 4e et 5e positions

Parmi les pays non seulement sous embargo de l’UE mais également de l’ONU, les commandes d’armes de l’Irak ont rapporté 24,9 M€ à la France entre 2012 et 2016 (16,9 M€ en matériels livrés). La Libye arrive en cinquième position avec 8,5 M€ réalisés en commandes et 9,6 M€ en matériels livrés dans la même période. La Côte d’Ivoire a, elle, rapporté 6,2 et 4,8 M€ respectivement en commandes et en matériels livrés, bien avant que son embargo ne soit levé en 2016.

En septième position, la Somalie – dont on ne connaît cette fois que le montant en prises de commandes – a rapporté 4,2 M€. La République Démocratique du Congo passe en dessous de la barre du million en cinq ans (0,8 M€ en commandes et 0,7M€ livrés). La France a enfin facturé directement pour 0,1 M€ de commandes au Yémen, en 2014, soit juste avant l’explosion du conflit moderne.

http://www.leparisien.fr/politique/ces-pays-en-guerre-a-qui-la-france-vend-des-armes-26-03-2018-7630269.php

Selon les chiffres publiés jeudi par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), les dépenses militaires mondiales ont atteint un record de plus de 1700 milliards de dollars en 2017, soit le niveau le plus élevé depuis la Guerre froide.

Le rapport donne une idée de l’ampleur du gaspillage des ressources à des fins destructrices. Selon le SIPRI, rien que 13 pour cent des dépenses militaires mondiales annuelles seraient suffisantes pour mettre fin à la pauvreté et à la faim dans le monde ; quatre pour cent garantiraient la sécurité alimentaire de la population mondiale ; cinq pour cent répondraient aux besoins de santé ; 12 pour cent fourniraient à tous une éducation ; trois pour cent fourniraient de l’eau propre et un assainissement adéquat.

En alimentant leur vaste machine militaire avec plus de 610 milliards de dollars en 2017, les États-Unis restent de loin les plus grands dépensiers militaires du monde, consacrant plus de dépenses militaires que les sept pays suivants réunis. Le budget de la défense de 2018 récemment signé par le président Donald Trump fera passer ce chiffre à 700 milliards de dollars.

Les États-Unis sont en guerre continue depuis un quart de siècle, depuis l’invasion de l’Irak en 1991, suivie par des interventions militaires en Haïti, au Soudan, en Afghanistan et en Irak et la guerre aérienne contre la Yougoslavie. Les années 2000 ont vu le lancement de la « guerre contre le terrorisme » à l’échelle mondiale, débutant par l’invasion et l’occupation de l’Afghanistan en 2001. Puis a eu lieu l’invasion de l’Irak en 2003, l’extension de la guerre d’Afghanistan au Pakistan avec le lancement d’attaques par drones en 2004, la guerre pour le changement de régime en Libye en 2011 et le début cette même année de la poursuite de la guerre civile fomentée par la CIA en Syrie, suivie d’une troisième guerre en Irak.

Sous Obama et maintenant Trump, Washington a fait pression sur ses alliés européens pour pousser leurs dépenses militaires encore plus haut. Le nouveau gouvernement de grande coalition de l’Allemagne s’est engagé à presque doubler les dépenses militaires à 2 pour cent du produit intérieur brut d’ici 2024, tandis que le président français Emmanuel Macron prévoit d’augmenter les dépenses militaires de 35 pour cent et a appelé à la réintroduction du service militaire

https://reseauinternational.net/les-depenses-militaires-mondiales-atteignent-un-niveau-record-de-1700-milliards-de-dollars/

OK++++++++++++++++++++++++++++++++++++

EN BANDE SON : 

2 réponses »

  1. France:les ventes d’armes explosent « heureusement très loin de chez nous »
    disent ceux qui les vendent:
    En rafale:
    Festival de Kalachs d’automne a Paris
    Festival d’été a Nice
    plus quelques sauteries par çi par la
    passées et a venir le moment venu.
    et s’il vous plait laissez vous massacrer sans vous armer…c’est indécent de faire remarquer que si les victimes du Bataclan avait été armés Le Massacre n’aurait pas eu lieu…
    Elles ont participé au développement de notre économie a l’insu de leur plein gré.
    .


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