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Le Meilleur du Meilleur du Monde : Le « Selfish Ledger »: Google imagine collecter toutes vos données personnelles pour « améliorer le sort de l’humanité »

Le « Selfish Ledger »: Google imagine collecter toutes vos données personnelles pour « améliorer le sort de l’humanité »

By Audrey Duperron, fr.express.live mai 18, 2018

Google est restée très discrète tandis que le scandale “Cambridge Analytica” éclaboussait Facebook, mettant en évidence les dérives possibles avec l’exploitation des données personnelles. Mais cette vidéo inquiétante de 9 minutes montre que les grosses têtes de Mountain Views réfléchissent aussi à des manières de refaçonner le monde en utilisant les données des utilisateurs.

The Verge s’est procuré cette vidéo de 9 minutes, The Selfish Ledger. Elle a été réalisée en 2016 par Nick Foster, qui dirige la conception au sein de “Google X”, le laboratoire de Google en charge des travaux d’intelligence artificielle. Cette vidéo n’était réservée qu’à l’usage interne de la firme.

Elle montre comment les têtes pensantes du géant de l’internet envisagent d’éradiquer la pauvreté et les maladies, ou plus généralement, d’imposer les valeurs de la firme, par la collecte et l’exploitation des données la collecte de données d’utilisateur.

(Note : la vidéo est en anglais)

Une collecte des données exhaustive

La vidéo envisage un monde dans lequel toutes les données qui concernent tous les individus seraient collectées exhaustivement au moyen de la totalité de leurs appareils, pour être rassemblées dans une sorte de “registre” (“ledger”, en anglais). Ce dernier ferait l’objet d’un intensif “data mining” pour fournir un gigantesque modèle des comportements, décisions, relations et traits de caractère humains. Il serait transmis de génération en génération, pour être enrichi et affiné.

Ce modèle permettrait de tirer des conclusions et des prédictions sur les relations entre ces décisions, actions, préférences, et relations au niveau global, et les conséquences qu’ils induisent individuellement et socialement.

Il serait alors possible d’introduire de nouvelles données dans le registre, afin d’induire de nouveaux comportements, qui, à leur tour, aboutiraient à des situations différentes. “Nous pourrions alors développer une compréhension à l’échelle de l’espèce des questions complexes telles que la dépression, la santé, et la pauvreté”, précise le narrateur.

Un monde dans lequel nous ne sommes plus que les gardiens temporaires des informations

“Les principes de conception centrés sur l’utilisateur ont dominé le monde de l’informatique depuis des décennies, mais que se passerait-il si nous examinions ces choses un peu différemment? Et si le registre pouvait se voir confier une volonté ou un objectif, au lieu de se contenter d’agir comme une référence historique? Et si nous nous concentrions sur la création d’un registre plus riche, en introduisant d’autres sources d’information? Et si nous ne nous considérions plus comme les propriétaires de cette information, mais comme les conservateurs, les porteurs temporaires, les gardiens?” se demande le narrateur, dans la vidéo.

Influencer les décisions quotidiennes

Il poursuit en expliquant que si Google disposait d’un tel modèle, il pourrait apprendre de ces données, et transmettre ces apprentissages aux générations futures. Il pourrait aussi instiller une influence sur les décisions prises par les utilisateurs.

La vidéo montre que les applications que nous utilisons pourraient être paramétrées pour influencer nos décisions quotidiennes, afin qu’elles respectent un agenda bien précis (La vidéo présente l’exemple d’une application “aidant” l’utilisateur à effectuer un choix entre plusieurs offres de bananes sur la base de 3 objectifs initiaux : manger plus sainement, protéger l’environnement, et soutenir les entreprises locales, par exemple. Mais on pourrait imaginer des objectifs très différents, peut-être moins humanistes…)

Ces objectifs “refléteraient les valeurs de Google en tant qu’organisation”, affirme le narrateur. “Les suggestions pourraient ne pas être converties par l’utilisateur, mais par le registre lui-même”, poursuit-il, signifiant ainsi que le registre pourrait lui-même inciter l’utilisateur à effectuer certains choix, en tenant compte de ses goûts, de ses préférences pour concevoir des produits destinés à collecter les données qu’il lui manque, afin de s’assurer que l’utilisateur les choisira à coup sûr au moment de l’achat. “Le registre pourrait activement chercher à combler les vides dans sa connaissance et même sélectionner des produits à acheter assurant la collecte de données dont il penserait qu’ils pourraient séduire l’utilisateur”, cite The Verge.

“Bien sûr, le concept se fonde sur l’hypothèse que Google aurait accès à une quantité colossale de données d’utilisateur et de décisions. Les inquiétudes en matière de respect de la vie privée ou des externalités négatives [nuisances, ndlr] ne sont jamais mentionnées dans la vidéo”, observe The Verge.

Google : un « exercice intellectuel »

Invité à commenter la vidéo, un porte-parole du département X de Google a dit la chose suivante :

“Nous comprenons que cela puisse déranger – c’est conçu pour ça. Il s’agit d’un exercice intellectuel mené par l’équipe du Design qui date d’il y a des années, et qui utilise une technique appelée “concept spéculatif” pour explorer des idées et des concepts inconfortables afin de provoquer la discussion et le débat. Ce n’est lié à aucun produit actuel ou futur”.

En clair: rassurez-vous, bonnes gens, c’est pour rire! Nous vous laissons juges…

La réflexion interne de Google sur les possibilités d’ingénierie sociale offertes par l’intelligence artificielle couplée à la collecte tous azimuts des données

18 mai 2018 RéinfoTV

Google ingénierie sociale données intelligence artificielle

C’est une vidéo interne de 2016 de la société Google qui a fuité dans The Verge. Elle a été réalisée par Nick Foster, responsable de la conception à X (anciennement Google X) et co-fondateur du Near-Future Laboratory (« laboratoire du futur proche »), afin de nourrir la réflexion au sein de la compagnie californienne. Comparant les données d’un utilisateur à son génome, Nick Foster explique comment la combinaison de l’intelligence artificielle et de l’accès à de multiples sources de données, à commencer par celles recueillies par les smartphones, peut permettre d’influencer le comportement d’une personne mais aussi de la société toute entière. Pour Foster, l’étude de l’épigénétique (étude des mécanismes modifiant les gènes de manière transmissible), des mécanismes héréditaires et des mimétismes et leur utilisation dans le domaine des données utilisateurs n’en est qu’à ses débuts mais va permettre d’améliorer le sort « de cette génération, des générations futures et de l’ensemble de l’espèce ». Il apparaît donc que l’on nourrit chez Google des rêves d’ingénierie sociale orchestrée depuis la Silicon Valley !

Avec l’accumulation des données collectées sur les utilisateurs, Google acquiert la capacité d’influencer les comportements

Parmi les exemples avancés dans la vidéo, des applications de smartphone accompagnant l’utilisateur dans la poursuite d’un but et lui proposant des actions concrètes qui « refléteraient les valeurs de Google en tant qu’organisation », comme la proposition d’un mode de transport plus écolo quand on cherche un chauffeur Uber ou la suggestion d’une épicerie particulière avec des produits locaux. Par l’interaction entre l’utilisateur et son téléphone, les données seront accumulées dans un « grand livre » qui permettra au système informatique de faire des suggestions de plus en plus ciblées. Certaines pourront même viser à compléter les données manquantes. Ainsi, si le poids de l’utilisateur est inconnu de la machine, il sera possible de lui proposer l’achat d’un pèse-personne dont le design sera d’emblée choisi sur la base des achats passés de cet utilisateur. Et avec le développement des technologies d’impression en 3D, pourquoi ne pas imaginer que l’on entende un jour, en rentrant chez nous, une voix nous dire : « Bienvenue à la maison, je t’ai justement fabriqué un pèse-personne. » ?

Le système imaginé par l’ingénieur de Google chercherait ainsi à combler les lacunes en matière d’informations sur l’utilisateur et à affiner progressivement son modèle comportemental. La mise en commun des modèles individuels permettra ensuite de mieux prévoir « non seulement votre comportement ou le mien, mais celui de toute l’espèce humaine ». Foster parle de séquençage des données sur les comportements humains comme l’on a séquencé le génome humain, ceci afin de faire des prévisions toujours plus précises sur les décisions prises par chacun. « À mesure que les cycles de collecte et de comparaison s’étendront », continue Foster, « il pourrait être possible de développer une compréhension à l’échelle de l’espèce de problèmes complexes comme la dépression, la santé et la pauvreté ».

L’ingénierie sociale grâce aux nouvelles technologies de collecte des données et d’intelligence artificielle, une vision partagée par la Silicon Valley et la Chine communiste

Un porte-parole de X contacté par The Verge a expliqué qu’il s’agissait uniquement d’une réflexion destinée à « provoquer une discussion et un débat » et que cette réflexion « n’est pas liée à des produits présents ou futurs ». Néanmoins, fait remarquer The Verge, cette réflexion va dans le sens de l’évolution récente de Google qui cherche à en savoir toujours plus sur ses utilisateurs pour leur faire des suggestions en fonction de leurs déplacements et de leurs habitudes.

En outre, ce que ne dit pas The Verge, cette vision exposée en Interne chez Google des possibilités données par la combinaison du Big Data et de l’intelligence artificielle ressemble fort à la vision des communistes chinois pour donner un nouveau souffle au communisme. Et cela rend cette réflexion encore plus inquiétante.

Olivier Bault

https://reinformation.tv/google-ingenierie-sociale-donnees-intelligence-artificielle-bault-84472-2/

En Chine, le développement des technologies et de l’intelligence artificielle pour donner un nouveau souffle au communisme

22 août 2017 RéinfoTV

Chine communisme technologies intelligence artificielle

C’est un organe de presse du Parti communiste chinois (PCC) qui relance la discussion sur la mise en œuvre du communisme. Le Global Times, journal et site Internet anglophones du Quotidien du Peuple, contrôlé par le PCC, s’intéresse à la deuxième vie que pourrait donner au communisme, dans une Chine qui compte désormais plus de milliardaires que les Etats-Unis, le développement des technologies et même de l’intelligence artificielle. Et ce sont des grands patrons qui le disent, à l’instar de Liu Qiangdong, le fondateur et PDG du géant chinois du commerce en ligne, JD.com : « Avec les technologies que nous avons déployées ces deux ou trois dernières années, j’ai pris conscience du fait que le communisme peut être atteint par notre génération. » Les robots peuvent désormais faire tout le travail et le gouvernement n’a plus qu’à distribuer équitablement les richesses, selon le milliardaire en dollars Liu Qiangdong, ce qui fera qu’« il n’y aura plus de gens pauvres ou riches et que toutes les entreprises seront nationalisées ». JD.com aussi ? Ce géant privé du commerce sur Internet est aussi le leader mondial des livraisons par drones et robots munis de systèmes d’intelligence artificielle.

Ce sont en tout cas des déclarations qui permettent de mieux comprendre le sens du « revenu universel » qui revient de plus en plus souvent dans les propositions politiques.

Pour Jack Ma, le fondateur, propriétaire et PDG d’Alibaba, le plus gros concurrent chinois de JD.Com, gérer une économie planifiée devient désormais possible, et « avec un accès à toutes sortes de données, nous pourrions bien être en mesure de trouver la main invisible du marché », sous-entendu pour la contrôler de manière centralisée bien sûr.

Les technologies et l’intelligence artificielle, prétextes pour un communisme renforcé

Le Global Times cite encore un chercheur de l’Académie chinoise des sciences sociales, Wu Bo, pour expliquer que le capital privé et le communisme peuvent devenir compatibles grâce aux technologies, ainsi que le montrent les déclarations des deux gros patrons privés du commerce en ligne. Pour Wu, les deux entrepreneurs ont compris que les changements profonds vécus en ce moment par la société humaine vont dans le sens des théories de Karl Marx. C’est important d’en discuter très sérieusement, explique le chercheur, dans la mesure où le communisme est l’objectif de la Chine et du Parti communiste chinois. Mais, ajoute Wu cité par l’organe de presse du PCC, ce que disent ces deux patrons montre aussi qu’ils ont, comme le grand public, une compréhension limitée du communisme. Pour Wu, les déclarations de Liu et de Ma sont malgré tout bien plus raisonnables que celles qui voudraient nous faire croire que le communisme appartient au passé, et « La Chine doit continuer à améliorer l’éducation des gens pour qu’ils comprennent et acceptent mieux la théorie de base du communisme ».

La Chine fait l’équation entre le revenu universel et le communisme

Le Global Times conclut son article sur la nécessité pour les entrepreneurs chinois d’intégrer dans la conduite de leurs affaires les objectifs idéologiques et politiques du Parti communiste. Il semblerait que ce soit déjà chose faite pour les patrons des deux géants chinois du commerce en ligne. Vu le très lourd passif de l’idéologie communiste en Chine et ailleurs, on peut difficilement s’empêcher de frémir à l’idée que les développements technologiques redonnent espoir aux tenants du marxisme. Mais il est vrai qu’en termes de surveillance et de contrôle de la population, l’utilisation des nouvelles technologies combinées à l’intelligence artificielle offrent un nouveau potentiel aux idéologies totalitaires. Ceci explique sans doute aussi l’intérêt très poussé de la Chine communiste pour l’intelligence artificielle, même si le patron de JD.com, cité par le Global Times, affirme quant à lui n’avoir parlé que « de la manière dont l’intelligence artificielle et les autres technologies peuvent aider à créer de la richesse pour les gens et la société ».

Olivier Bault

https://reinformation.tv/chine-communisme-technologies-intelligence-artificielle-bault-73712-2/

OK++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

EN BANDE SON : 

3 réponses »

  1. L’Institut Tavistock pour les relations humaines et son réseau mondial de groupes de recherche, y compris les grandes universités, utilisent ce type de données pour gérer et guider la société. Ils ont fait cela au nom de la noblesse vénitienne noire (principalement Luciférienne), alias les Fondi, alias les familles royales d’Europe, pour les 100 dernières années. Le contrôle des médias du monde était une condition nécessaire pour que cela fonctionne. Le gouvernement représentatif est mort depuis de nombreuses décennies. L’illusion de la représentation et de la liberté de choix est plus importante à soutenir, car elle rend les masses dociles et complaisantes

  2. : la formule de Boltzmann, dit que la vie et la mort sont dominées par le hasard. Qu’il n’y a pas d’autre loi que celle de la thermodynamique : les particules en mouvement dans un espace clos se croisent, se rencontrent, se détruisent ou donnent naissance à d’autres particules uniquement par hasard. Une fois accepté le concept de hasard, sa conséquence logique est qu’il contient Ie mot « destin ». On rencontre plutôt telle personne, on fait plutôt telle chose, on va plutôt dans tel lieu par pur hasard : c’est-à-dire par destin. une espérance plutôt qu’une réalité. Une illusion plutôt qu’une vérité. Pour expliquer l’inévitable et indissoluble chaîne qui relie le destin de chaque créature aux destins de toutes les autres. .


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