Art de la guerre monétaire et économique

Dette-ChinAmerica : la nouvelle route de la servitude passe par la Chine et son « économie Potemkine »

Le graphique le plus effrayant que vous ayez jamais vu

By Dominique Dewitte, fr.express.live mai 15, 2018

Le niveau de la dette en Chine atteint des proportions extrêmement inquiétantes, à la fois par son volume et par l’illusion de forte croissance qu’il permet. Si le FMI a les yeux de Chimène pour la Chine – tout comme l’ONU et les pontes de la lutte contre le « changement climatique » – cela n’empêche pas l’institution financière internationale de mettre en garde contre les risques de crise profonde qu’entraîne l’endettement chinois. Selon l’alerte lancée par le Fonds monétaire international, la dette totale domestique non financière devrait y atteindre près de 300 % du PIB d’ici à 2022, et se situe déjà aux alentours de 250 % actuellement.

C’est un véritable boom du crédit que l’on constate en Chine dont la dette se situait aux alentours de 180 % du PIB « seulement » en 2012. Si la croissance de la deuxième économie mondiale est évaluée à 6,7 % cette année et à 6,4 % l’an prochain – un peu plus que les prédictions du FMI – cette vigueur ne serait qu’apparente. Soutenue par une meilleure croissance mondiale et, surtout, par la dépense publique chinoise, elle doit cependant l’essentiel de son volume aux emprunts nominaux réalisés dans le secteur non financier qui ont plus que doublé au cours de ces cinq dernières années. Une tendance qui ne fait que s’accentuer, selon le FMI.

https://reinformation.tv/fmi-alerte-dette-chine-dolhein-73454-2/

La montagne de la dette chinoise: un volcan qui éclatera tôt ou tard

Mais la Chine fait bien évidemment aussi partie de ces économies émergentes. Au cours des dernières années, ce pays a tenté de compenser les effets de la crise financière en accordant un crédit massif au secteur privé.

Voici probablement le graphique le plus effrayant que vous ayez jamais vu et il montre que si les prêts ont augmenté ces dernières années dans toutes les grandes économies, en Chine ils ont commencé à adopter des « formes apocalyptiques ». (En rouge : le crédit chinois ; en vert : les autres économies émergentes ; en jaune : les pays en développement ; en bleu ciel : la zone euro ; en bleu marine, les États-Unis).

Le graphique montre « comment la Chine s’est prêté de l’argent pendant la crise financière », en mettant de l’argent massivement à la disposition des familles et des entreprises. 7 prêts sur 10 accordés dans le monde au cours de ces dernières années l’ont été en Chine. Matt King de la Citi Bank décrit cette situation comme suit :

« A notre avis, le marché [des actions] performant demeure donc le résultat d’une série d’interventions techniques plutôt que de fondamentaux solides, et nous restons convaincus que la récente explosion du crédit en Chine est bien plus significative qu’on ne le considère en général. »

Les difficultés menacent de devenir plus sensibles plus tard cette année, ainsi qu’en 2019 et en 2020 quand ces crédits devront être remboursés :

Que dit la Chine de son côté ?

On craint que la montagne de la dette chinoise atteigne 290% du produit intérieur brut du pays dans cinq ans. L’année dernière, on avait enregistré un niveau de 235%.

Le Fonds monétaire international (FMI) commence également à s’inquiéter du «volcan de la dette» chinois et note que la croissance ne peut être maintenue indéfiniment par des dettes supplémentaires. Selon les observateurs, le niveau actuel de la dette chinoise a déjà provoqué une crise dans de nombreux autres pays. La peur d’une sévère correction n’est donc pas imaginaire, selon le FMI.

Selon de nombreux économistes, le problème de la dette chinoise est donc devenu l’un des plus grands facteurs de risque pour l’économie mondiale. Ils avertissent qu’étant donné son lourd fardeau de dettes, la Chine n’a pas beaucoup de marge pour réagir à de potentiels chocs économiques.

Cependant, Jin Zhongxia, représentant de la Chine auprès du Fonds monétaire international, réfute les critiques: « La plus forte performance de l’économie chinoise depuis 2017 n’était pas seulement induite par une politique de stimulus, mais elle reflète plutôt un rééquilibrage et un ajustement structurel ». Puis d’ajouter « le scénario du FMI d’un ralentissement abrupt de l’économie chinoise (…) est hautement improbable ».

La dette de la Chine laisse prévoir une crise financière selon le FMI

« La croissance durable – c’est-à-dire, la croissance que l’on peut obtenir sans expansion excessive du crédit – a probablement été bien moins importante que la croissance réelle au cours des cinq dernières années », précise le rapport du FMI.

La croissance « durable » entre 2012 et 2016 se situe autour d’une moyenne de 5,3 % en Chine, selon le FMI, bien en deçà des 7,3 % affichés. Le FMI ne prend pas la peine cependant de remettre en question les bons scores affichés par le « tigre de papier » chinois, acceptant ses annonces sans discussion.

« La Chine et la Russie manipulent leurs chiffres de croissance de 15 à 30% »

On sait que les gouvernements de nombreux pays autoritaires, comme la Chine ou la Russie, par exemple, truquent régulièrement leurs chiffres de croissance pour donner la perception d’une meilleure santé économique à leurs citoyens. Mais quelle est l’ampleur de ces manipulations ? 15 à 30 %, si l’on en croit les photos satellite… qui, elles, ne trichent pas.

C’est ce qui ressort des travaux de l’économiste Luis R. Martinez, de l’Université de Chicago. Il cherchait à savoir si les contre-pouvoirs présents dans toute démocratie permettaient bien d’empêcher les dirigeants de manipuler les données économiques de leur pays pour en donner une meilleure image.

L’institution internationale estime toutefois que le danger est grand de voir des ajustements douloureux se produire, ou encore de constater un ralentissement marqué de la croissance en raison de cette bulle de l’endettement. D’après les analyses du FMI, qui ont comparé l’évolution de 43 bulles semblables dans l’histoire des économies, ce genre de situation s’achève systématiquement par un ralentissement aigu, voire une crise financière : « Tous les booms de crédit qui ont commencé alors que le ratio d’endettement dépassait les 100 % – comme c’est le cas en Chine – ont mal fini. »

Alerte du FMI : la croissance de la Chine s’appuie sur son excès de crédit

C’est le financement à court terme qui a le vent en poupe en Chine, par le biais de réseaux complexes. Selon le FMI, ce type de financement a été mal utilisé : canalisé vers le secteur industriel et les entreprises d’Etat, il n’a nullement été compensé dans plusieurs régions par la valeur ajoutée apportée par les emprunteurs, « ce qui suggère qu’ils utilisent les crédits de manière relativement inefficace ».

En 2015-2016, il a fallu 20.000 milliards de yuans en nouveaux crédits pour augmenter le PIB nominal de 5.000 milliards de yuans seulement, souligne également le FMI. Seuls facteurs rassurants selon lui : la Chine jouit actuellement d’un important excédent de compte courant et son niveau de dette externe demeure modeste, tandis que les banques affichent un petit ratio de prêts/dépôts.

Cela n’empêche pas les milieux globalistes, FMI compris, de présenter la Chine comme le nouveau moteur de la mondialisation.

https://reinformation.tv/fmi-alerte-dette-chine-dolhein-73454-2/

Le FMI met en garde la Chine contre l’exportation de la dette à travers la Nouvelle route de la soie

Une Construction ferroviaire massive couvrant le Laos, la Thaïlande, Le Colombo… et permettant ainsi à la Chine de contrôler chaque pays qui ne peut pas rembourser sa  dette massive en échange d’un point stratégique permettant de contrôler en mer de Chine  les accès  à la route du commerce mondial.

12 avril 2018 RéinfoTV

Christine Lagarde estime que la Chine pourrait faire peser sur d’autres pays une « augmentation problématique de la dette » à travers son projet ambitieux de mise en place d’infrastructures pour les échanges globaux.

Elle s’exprimait lors d’un forum à Pékin sur le projet pharaonique de Xi Jinping qui prévoit l’investissement de 1.000 milliards de dollars en vue de construire des routes, des chemins de fer et autres infrastructures dans des dizaines de pays en Asie, en Afrique et en Europe.

Un grand nombre de ces projets colossaux sont réalisés par des sociétés d’Etat chinois grâce à des prêts consentis par la Chine, ce qui créé pour ces pays un endettement spectaculaire vis-à-vis de Pékin.

D’ores et déjà, le Sri Lanka, lourdement endetté vis-à-vis de sociétés chinoises et incapable d’honorer ses échéances, a dû remettre sous forme de location de longue durée son port stratégique de Hambantota.

La diplomatie du piège de la dette : dans un rappel de la façon dont les prêts chinois sont garantis par des actifs matériels stratégiquement importants, le Sri Lanka a officiellement remis le port de Hambantota à la Chine sur un bail de 99 ans parce qu’il n’est tout simplement pas en mesure de rembourser sa dette onéreuse à Pékin.

Côté chinois, on assure que les banques chinoises consentent des tarifs de financement particulièrement bas : le chef de la banque centrale chinoise, Yi Gang, affirme que ces établissements ne s’appuient pas sur des subventions d’État mais qu’en même temps, elles ne font pas « du prêt purement commercial ».

Une œuvre de bienfaisance, alors ? Xi Jinping a en tout cas riposté : « Ce n’est ni le plan Marshall de l’après-Seconde Guerre mondiale ni une intrigue menée par la Chine. Si c’est quelque chose, c’est un projet en plein soleil. »

Un soleil d’Orient, bien évidemment.

https://reinformation.tv/fmi-chine-exportation-dette-nouvelle-route-soie-vite-83032-2/

OK+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

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