Lutte de Classe : Le Populisme italien sera-t-il soluble dans le « Neoconservatisme bunga bunga » 

En Europe la bataille fait rage, une guerre des élites dont les premières victimes seront les peuples incapables de discernement victimes de l’enfumage permanent distillé par tel ou tel des belligérants… Focus sur la ligue des non gentlemen…. 

L’Italie et son nouveau gouvernement  n’échappe pas à la règle ou l’on voit désormais en Europe s’affronter Merkel et son Pangermanisme affirmé fort de son mercantilisme économique, Macron et son mondialisme exacerbé coaché par Soros et les marchés financiers, et bien sur le grand retour des Neocons US qui après la Hongrie, la Pologne et l’Autriche entendent faire de l’Italie otanisée leur nouveau terrain de jeu et laboratoire idéologique à ciel ouvert…

Il était donc normal que dans cette guerre des clans apparaisse en Italie un nouvel homme fort qui représente à lui tout seul  « le nouveau gouvernement Italien « : Matteo Salvani, le patron de la ligue (anciennement du Nord), une formation politique aux forts accents mussoliniens, partisane d’une scission(mais plus trop) avec l’Italie du Sud mais surtout résolument anti immigrationniste et anti-islamiste….Et justement la lutte contre une immigration devenue incontrôlée et jugée incontrôlable est devenu la clef à succès pour conquérir une grande partie de l’électorat italien tous unis pour la circonstance à la même cause : celle du ras le bol immigrationniste….Matteo est donc à la fête puisqu’avec son seul ministère de l’intérieur   il tient le sort de l’Italie à sa botte, bien préférable selon lui à la seule slag  allemande…

Fort du soutien d’un Silvio Berlusconi qui connait toutes les chausse trappes du pouvoir romain et du coaching inespéré de Steve Bannon en personne, l’ancien mentor de Trump nouvellement reconverti dans le neoconservatisme mercenaire assumé, notre Matteo prend son envol et semble mème avoir le vent en poupe….Ainsi ne vient il pas de déclarer tout de go après une rencontre avec deux chauffeurs de bus de Côme qui disaient avoir été agressés par des demandeurs d’asile :

« Je suis favorable à l’Otan, mais nous sommes attaqués. Nous allons demander à l’Otan de nous défendre. Il y a beaucoup d’inquiétudes concernant les infiltrations terroristes »

Cela tombe bien Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, est attendu la semaine prochaine à Rome. Un grand moment à n‘en pas douter de dialectique diplomatique avec un nouveau gouvernement qui affirme d’un côté, que la Russie est « à percevoir, non pas comme une menace, mais comme un partenaire ». Mais dont on se demande comment ce même gouvernement  pourrait combattre les sanctions prises contre la Russie alors qu’il a aussi confirmé son « appartenance à l’Alliance atlantique, avec les États-Unis comme allié privilégié ».

 Le nouveau gouvernement va-t-il, par exemple, refuser les nouvelles bombes atomiques B61-12 que les États-Unis se préparent à déployer en Italie contre la Russie ? c’est la question posée à juste titre par Alain de Benoist… A moins que ne soit déjà décidé qu’en échange d’une protection des cotes italiennes par l’Otan le plaidoyer électoraliste pour la Russie ne mérite pas qu’on s’y attarda et que l’urgence était ailleurs :    

« Le résultat est qu’aujourd’hui, nous avons près de 630 000 immigrants, dont seulement 30 000 ont le droit de rester ici parce qu’ils sont des réfugiés. Les autres 600.000 sont l’équivalent d’une bombe sociale prête à exploser, parce qu’ils vivent d’expédients et commettent des crimes » affirmait déjà Berlusconi, dans une interview avec TG5 en Février dernier….

Un Silvio Berlusconi qui joue à la fois la carte des migrants pour le compte de son parti Forza Italia et en coulisse les pygmalions pour son nouvel ami…Matteo Salvani

Un Berlusconi qui n’a pas pu se présenter en mars dernier à un poste en raison de sa condamnation pour fraude fiscale, mais qui a fait en revanche campagne pour que son parti Forza Italia, allié au petit parti des Frères d’Italie (cela ne s’invente pas !) et aux nationalistes de la Ligue (anciennement la Ligue du Nord), tous deux anti-immigration et populistes, remportent les élections et puissent former un gouvernement de coalition avec leurs amis/ennemis de toujours : le Mouvement 5 étoiles…Salvini aimant les grands écarts opportunistes, ceci explique sans doute cela.

Le soir où Berlusconi lui a donné dans un communiqué son feu vert pour s’allier avec le M5S, Matteo Salvini était au stade pour applaudir le Milan AC, avec sur les épaules une veste d’une marque liée aux néofascistes de CasaPound tout en affirmant dans la foulée :

« Je me sens plus de gauche que Matteo Renzi (l’homme fort du Parti démocrate). Je suis communiste à l’ancienne, je connais plus d’usines que ces gens qui ne fréquentent que des banquiers », 

Mais le mélange des genres si chère aux apprentis autocrates populistes ne s’arrête pas là puisque Salvini se présente aussi en défenseur des valeurs chrétiennes, malgré une critique virulente des efforts du pape François en faveur des migrants et une vie privée agitée : il a eu deux enfants — 5 et 14 ans — de deux femmes différentes et vit désormais avec une animatrice de télévision. Une vie privée houleuse voilà une autre caractéristique que partage Matteo avec son ami démocrate et chrétien tout comme lui : Silvio.

Pour rappel l’ancien président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, avait défrayé la chronique politique, mondaine et judiciaire  il y a quelques années déjà avec une pratique peu commune : le bunga-bunga, ou sexe anal de groupe. Or, d’après la BBC, ce serait son ancien allié Mouammar Kadhafi qui l’aurait initié, lui-même étant un fidèle du bunga-bunga, qu’il pratiquait avec son harem, lors de soirées dédiées et bien sur entre partenaires consentants.

Comme on peut le constater voilà là tout un programme Berlusconien pas vraiment ni catholique ni coranique, mais reste des liens avec la Libye à jamais…indéfectibles… et puis bien sur depuis 2013 une revanche à prendre pour Silvio sur l’Europe bruxelloise après son éviction houleuse , sa condamnation pour fraude fiscale…et l’élimination physique du Guide de la révolution libyenne….grand ami et grand protecteur de l’Europe face aux hordes migratoires….

Aujourd‘hui l’époque a changé et les barbares sont passés dans l’autre camp, comme le confirme dailleurs l’article du Financial Times qualifiant Salvini et Di Maio et, avec eux, leurs 17 millions d’électeurs de « barbares » , Salvini répliquant fort a propos à cette outrecuidance et provocation anglo-saxonne : « Nous préférons être des barbares que des domestiques. » Et question domesticité cela les connait les rosbifs eux qui courtisent avec tant d’assiduité ,et cela depuis des siècles, leur sacro-sainte famille royale… 

En attendant un renvoi d’ascenseur en valant un autre, Matteo le poulain au pouvoir,  Silvio se voit aujourd’hui blanchi et réhabilité et l’heure de la vengeance et de la purge a certainement sonné pour Berlusconi et sa bande de non gentlemen…

« Berlusconi qui revient, c’est une bonne nouvelle pour lui, et je suis vraiment heureux, et surtout pour la démocratie », a réagi Matteo Salvini cité par El Corriere della Serra, à l’annonce de la « réhabilitation » de son allié.

Pas sur que la démocratie s’en trouve grandi ni avec Silvio ni avec Matteo mais leur discours plaît : aux législatives de mars, la Ligue a dépassé les 17% et depuis, elle continue de monter dans les sondages. Mais c’est surtout sur les réseaux sociaux qu e Salvini martèle son message : à ses 700.000 abonnés sur Twitter et plus de 2,2 millions sur Facebook, il envoie à longueur de journée des commentaires, des vidéos à chaud, des photos de ses activités, de ses rencontres, de ses repas…

Pour résumer l’alliance Matteo/Silvio c’est le culte de la personnalité allié à la personnalité du culte, sur fond d’histoire de cul !

Le Vatican n’a qu’a bien se tenir et Dieu reconnaîtra les siens, pour tous les autres cela sera comme d’habitude : Bunga-bunga…

LE LUPUS

OK++++++++++++++++

EN BANDE SON :