Art de la guerre monétaire et économique

La Russie aurait vendu pour 80 milliards de valeurs du Trésor US

A l’heure des tensions géopolitiques, les chiffres du Trésor américain sur les détenteurs de sa dette tiennent en haleine les marchés financiers. Malgré la guerre commerciale, ce n’est pas la Chine mais la Russie qui s’est démarquée au mois de mai. Le pays est sorti de la liste des plus gros investisseurs étrangers en dette publique américaine.

Les Russes bradent leurs titres

En trois mois, Moscou a vendu presque 85 % des emprunts d’Etat américains qu’elle détenait. Son portefeuille a fondu de 96,1 milliards de dollars en mars, à 48,7 milliards en avril puis 14,9 milliards en mai. En passant sous la barre des 30 milliards de dollars, la Russie n’est plus considérée comme un « détenteur majeur » par les Etats-Unis.

Une mesure de rétorsion du Kremlin aux sanctions ordonnées par Donald Trump ? En avril, la Maison Blanche a placé sur liste noire des hommes d’affaires russes proches du président Poutine. La vente massive de dette américaine correspond sans doute aux interventions de la banque centrale russe, aux prises avec une chute de 10 % du rouble par rapport au dollar à cette même période.

En pleine guerre commerciale avec les Etats-Unis, la Chine a manifesté un appétit très limité pour les Treasuries. En mai, ses achats nets se sont élevés à 1,2 milliard de dollars, pour un portefeuille de dette américaine de 1.183 milliards.  En mars et avril, le pays avait été vendeur net de ces obligations . Il n’en conserve pas moins la première place parmi les détenteurs étrangers : Pékin possède 7,9 % de la dette publique américaine.

Un plus faible poids des investisseurs étrangers

À la deuxième place, avec 1.049 milliards, le Japon a rompu avec trois mois de baisse. Tokyo a acheté 17 milliards en net en mai. En troisième position, l’Irlande, qui détient 301 milliards de dollars d’obligations du Trésor américain, est talonnée par le Brésil avec 299 milliards. Le pays a mené une politique d’achats nets depuis décembre 2017 et pourrait dépasser Dublin, dont la position est essentiellement liée  aux investissements des groupes américains qui y sont implantés .

La France arrive à la 17ème place, avec un encours de 89,6 milliards de dollars, en hausse de 20,75 % sur un an. Au total, les achats nets de Treasuries par les investisseurs étrangers se sont élevés à 26,7 milliards de dollars en mai. Les non-résidents détiennent désormais 41,59 % du total de la dette publique des Etats-Unis, contre 43,69 % il y a un an.

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