Art de la guerre monétaire et économique

La grande purge commence sur Internet : Les géants de l’Internet suppriment tous les comptes du groupe Infowars et du journaliste Alex Jones

La purge commence sur Internet

By Réseau Voltairewww.voltairenet.org août 7, 2018

En moins de douze heures, les géants de l’Internet ont supprimé tous les comptes du groupe Infowars et du journaliste Alex Jones, favorable au président Donald Trump.

Cette purge, qui fait suite à une audition de la Commission de la chambre des Représentants pour la Justice sur la censure d’Internet, a été coordonnée par Apple, Facebook, Google, Spotify et YouTube.

Toutes les vidéos d’Alex Jones ont été supprimées de la toile.

Cette décision a été prise au nom de l’idéologie puritaine qui affirme la responsabilité de chacun de s’opposer aux discours déviants. Elle contredit la conception états-unienne de la liberté totale d’expression, exprimée par le 1er amendement de la Constitution.

Des sociétés privées liées au Parti démocrate viennent de mettre fin à un principe fondateur des États-Unis, ainsi que nous l’avions anticipé, il y a deux ans : « Les États-Unis vont-ils se réformer ou se déchirer ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 25 octobre 2016.

http://www.voltairenet.org/article202312.html

Et alors qu’il a utilisé le Web comme un mégaphone pour bâtir un empire médiatique, Facebook, YouTube, Apple et Spotify ont décidé de le bannir de leurs plateformes, lundi. Accusé d’avoir enfreint les politiques sur les discours de haine, Jones se pose en martyr et se dit victime de censure.

Un empire médiatique… et de compléments alimentaires

Alex Jones, 44 ans, a démarré comme animateur au Texas à la fin des années 1990. Il suit d’abord la recette classique des « talk radio », en signant des contrats avec des diffuseurs locaux, puis en finançant son site InfoWars via la publicité et la vente de produits dérivés. Mais alors que les polémiques font fuir les annonceurs, il change de business model en 2013 et se lance dans la vente de compléments alimentaires.

Et ça marche : selon des estimations des médias américains, les ventes atteignent plusieurs millions de dollars par an.

Un supporteur de Donald Trump

Proche de « l’alt right », Alex Jones a surfé sur la vague nationaliste lors de l’élection de Donald Trump et activement soutenu le candidat républicain.Interviewé par Jones en décembre 2015, Trump avait salué sa « réputation extraordinaire » de l’animateur et de son public. Hillary Clinton, elle, avait joué la carte de l’indignation et mis tout ce petit monde dans un même panier de « déplorables » – un qualificatif qui lui a sans doute coûté cher. Au lendemain de l’élection, Alex Jones a affirmé avoir reçu un coup de fil de remerciements de Donald Trump.

Censure vs haine, le grand malaise des géants du Web

En plein débat sur la désinformation, les géants du Web n’ont jamais su quoi faire d’Alex Jones. Ils ont tenté de lui taper sur les doigts, bloquant quelques vidéos et publications polémiques, et le suspendant temporairement. Mais lundi, Facebook, Spotify, YouTube et Apple ont tous retiré les pages de Jones et d’InfoWars de leur plateforme, l’accusant « glorifier la violence » et « d’inciter à la haine », notamment contre « les personnes transgenre, musulmanes et immigrées». Jones, qui était suivi par plusieurs millions de personnes sur YouTube et Facebook, dénonce « une action de censure coordonnée » et a lancé un appel aux dons.

Jusqu’où va la liberté d’expression ?

Aux Etats-Unis, la liberté d’expression est un concept sacré, ancré dans le premier amendement de la Constitution. Alors que les géants du Web jouent les équilibristes, des élus républicains les accusent d’avoir déclaré la guerre aux opinions conservatrices – jusqu’à Donald Trump, qui accuse Twitter de limiter l’exposition de certains comptes de personnalités de droite (le « shadow banning »).

https://www.20minutes.fr/high-tech/2318195-20180806-alex-jones-conspirationniste-devenu-ennemi-1-web

OK++++++++++++++++++++++++++++++++

EN BANDE SON : 

6 réponses »

  1. ça nous guette tous à échéance plus ou moins courte. Nous avons eu tort de croire que nous pourrions être protégés par des lois et des usages que le courant mainstream se réserve à lui-même.

  2. La prochaine élection américaine (et peut-être française) se déroulera dans la sérénité des gens qu’on bâillonne.

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