1984

Le Tres Grand Remplacement : L’économiste en chef de la Banque d’Angleterre annonce le phagocytage des emplois par l’intelligence artificielle (AI)

L’économiste en chef de la Banque d’Angleterre annonce le phagocytage des emplois par l’intelligence artificielle (AI)

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Andy Haldane, économiste en chef de la Banque d’Angleterre, a annoncé une « disruption » liée à la Quatrième Révolution industrielle potentiellement bien plus importante que celle provoquée par la première, qui a pourtant profondément modifié le cadre de vie de l’humanité dans les pays développés. Il prévoit un véritable phagocytage des emplois qui affectera « de vastes portions » de la population réduits au « chômage technologique » à mesure que l’intelligence artificielle rendra de nombreux postes obsolètes.
 
Cette leçon de l’histoire, selon Andy Haldane, permet de voir ce qu’il advient lors de « l’évidemment » massif du marché des emplois, de l’inégalité croissante, des tensions sociales alors que de nombreuses personnes ont du mal à assurer leur propre subsistance. La seule réponse face à la nouvelle révolution qui menace de démultiplier ces problèmes, à son sens, est de fournir à chacun une formation offrant l’accès aux nouveaux types d’emploi qui vont apparaître. S’inspirant de l’histoire, l’analyste a ajouté que jadis, on avait su mettre en place des filets de sécurité pour pallier les inconvénients des innovations, par exemple à travers les nouvelles formes d’allocations sociales.
 

Les emplois gravement menacés par l’intelligence artificielle, selon un analyste de la Banque d’Angleterre

 
Deux remarques s’imposent ici : la première, c’est l’inconscience, voire l’hypocrisie qu’il y a à vouloir améliorer la formation des jeunes, notamment, alors qu’ils ont subi des années de décervelage organisé qui rend illusoire, pour beaucoup, l’acquisition consciente des connaissances les plus pointues. La seconde, c’est cette poussée vers un socialisme renforcé auquel la robotisation et l’invasion de l’intelligence artificielle servent de prétexte.
 
Le gouvernement britannique vient par ailleurs de nommer un Conseil de l’intelligence artificielle dont la présidente, Tabitha Goldstaub, a elle aussi mis en garde contre « l’immense risque » de voir des gens laissés sur le bord du chemin à mesure que les ordinateurs et des robots révolutionneront le monde du travail.
 
Elle estime qu’il va falloir se focaliser sur la préparation des populations au changement et sur la création des nouveaux emplois qui vont remplacer ceux pris en charge par les machines.
 

L’économiste Andy Haldane pense que la Quatrième révolution industrielle et l’AI auront des conséquences sans précédent sur l’emploi

 
De son côté, Haldane prévoit un rétrécissement du marché de l’emploi qui dépassera très largement celui provoqué dans un premier temps par la première Révolution industrielle : « Nous aurons des machines qui pourront à la fois penser et agir, en remplaçant à la fois les compétences cognitives et techniques des êtres humains. » S’il prévoit aussi l’apparition de nouveaux types de travail accompagnant la « nouvelle vague technologique » au fur et à mesure de son déferlement, il estime que leur nombre est beaucoup plus difficile à estimer, même de manière grossière.
 
Pour sa part, il envisage un essor des emplois fondés sur l’interaction entre êtres humains, à travers la conversation face-à-face ou la négociation, tandis que les emplois manuels simples seront les plus menacés de disparition. Un scénario qui n’est pas exempt d’espoir, estime pour sa part Tabitha Goldstaub qui prévoit la disparition prioritaire des tâches les plus ingrates, ennuyeuses, répétitives ou dangereuses.
 
Optimisme mal avisé : il y aura toujours une part de la population qui manquera des capacités minimales pour survivre dans un monde totalement soumis à la technologie, une proportion de personnes inemployables qui risque de progresser au fil des ans et plus vite qu’on ne le pense.
 

Anne Dolhein

https://reinformation.tv/economiste-banque-angleterre-emplois-intelligence-artificielle-ai-dolhein-87242-2/

L‘intelligence artificielle ne détruira peut-être pas tous les emplois, mais elle en détruira certains. Parmi ceux-là, l’Institut Sapiens, think tank fondé notamment par  le Dr Laurent Alexandre et qui se concentre sur des problématiques liées aux nouvelles technologies, en a identifié cinq.

Automatisation et baisse d’effectifs

Pour établir ce classement, l’Institut a pris en compte les métiers « qui sont à la fois directement remis en question par une technologie et qui ont vu leurs effectifs diminuer depuis trente ans ».

Dans un premier temps, les enquêteurs ont recensé une quinzaine de postes dont les tâches étaient automatisables. Puis, ils ont croisé leur tableau avec celui des métiers qui avaient connu la plus forte diminution d’effectifs.

Erwann Tison , directeur des études à l’Institut Sapiens indique aux « Echos » avoir pris en compte le coût de la main-d’oeuvre : « Plus le coût est faible, moins l’intérêt de remplacer le travailleur par une machine est élevé. »

Les projections ont ensuite été calculées selon deux hypothèses. La première, linéaire, est la plus optimiste. En gros, il s’agit de continuer la courbe telle qu’elle est lancée. La date d’extinction est alors la plus lointaine. La seconde, la plus pessimiste est exponentielle ; la tendance s’accentue. La date d’extinction est la plus proche.

1. Employés de banque et d’assurance

Les employés de banque et d’assurance sont les plus menacés selon l’Institut Sapiens. Leurs effectifs sont passés de 356.000 en 1986 à 221.000 en 2016 soit une diminution de 39 %. L’effet du numérique se fait ressentir partout en France ; on ne compte plus le nombre d’agences qui ferment au profit des opérations par Internet.

« La banque et les assurances […] risquent de ne plus compter aucun [employé] d’ici 2038 à 2051, soit une véritable extinction prochaine et rapide », indique l’étude.

2. Employés de la comptabilité

Le métier de comptable s’est déjà radicalement transformé en quelques années. Fini les petites mains (les aides-comptables) qui entraient sur papier les montants des chèques. Si les effectifs ont augmenté durant les années 2000, ils sont désormais 10 % de moins qu’en 1986, soit 300.000.

3. Secrétaire de bureautique et de direction

Le nombre de secrétaires n’a cessé de diminuer depuis 1986, passant de 765.000 à 560.000 en 2016. Leur extinction est prévue entre 2053 et 2072. Toutefois, ce n’est pas la première fois que l’on prophétise la disparition de ce métier ; déjà dans les années 1980, l’arrivée de l’informatique semblait les condamner.

« Il y a une grande différence : on est passé d’une secrétaire par client à une secrétaire pour plusieurs clients aujourd’hui, justifie Erwann Tison. Un employé peut faire le travail de plusieurs d’autrefois. Il y aura encore un prestige à avoir quelqu’un sur ce poste pendant quelque temps, mais lorsque la technologie sera assez mûre, il ne restera plus qu’une petite poche d’actifs dans ce secteur. »

4. Caissiers et employés de libre-service

Le nombre de caissiers et d’employés de libre-service a augmenté par rapport à 1986, mais la courbe est décroissante depuis les années 2000.

« Les caisses automatiques qui permettent de diminuer drastiquement la masse salariale fleurissent depuis plusieurs années dans les supermarchés », remarquent les auteurs de l’étude, qui projettent une extinction du métier à 2050 ou 2066.

5. Ouvriers de la manutention

La disparition de ce métier est estimée au plus tôt en 2071 et au plus tard en… 2091. « La marge est importante car le coût de la main-d’oeuvre est faible », explique Erwann Tison.

Ce métier a connu une diminution de 17 % de ses effectifs entre 1986 et 2016 pour compter aujourd’hui 675.000 employés. Et force est de constater que l’objectif des géants de la distribution  comme Amazon ou Baidu est bien d’automatiser leurs entrepôts autant que faire se peut.

Il ne cache pas aussi que l’art de la prévision est un exercice risqué qui demande que, «  toutes choses égales par ailleurs  », les phénomènes se poursuivent. Mais les bouleversements induits par l’IA seront tels qu’il sera bien difficile de conserver « toutes choses égales par ailleurs » sur plusieurs décennies.

OK+++++++++++++++++

EN BANDE SON : 

2 réponses »

  1. Quasiment la totalité des emplois seront impactés les grands entreprises taxeront les utilisateurs de robots pour reverser un revenu universel aux « chomeurs » la masse sera ainsi oisive et livrée a elle même.
    Dans dix ans le monde d’aujourd’hui n’existera plus.

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