Art de la guerre monétaire et économique

Douce France : Automobilistes rackettés à l’entrée des villes et cyclistes obligés de se payer une carte grise – c’est la chasse aux pauvres !

On sait quand la gauche de progrès est en marche. Il y a des signes qui ne trompent pas, tous les trucs sympathiques finissant tôt ou tard par être réservés aux riches. En attendant les dix euros pour le paquet de cibiches – c’est prévu dans les mois à venir –, vous avez intérêt à bien savourer chaque bouffée. Ce qui nous met le cancer et les métastases au prix de l’or fin. Pour tenter d’oublier le monde qui les entoure, les pauvres n’auront donc plus qu’à sniffer de la colle à bois ou de la litière pour chats.

Et puis, la voiture, évidemment. Autrefois, on vous fourguait du plaisir et de la vitesse. Des lignes de carrosserie harmonieuses, vendues avec courbes et châssis de la fille allant généralement avec. Les riches avaient la Ferrari et les pauvres la Simca 1000. Il y en avait pour tout le monde en matière de sensations. Aujourd’hui, on nous biberonne de sécurité et de sièges pour enfants. Fini le glamour. Imagine-t-on James Dean ou Roger Nimier se fracasser contre un arbre au volant d’une Twingo ou James Bond faire la course en tricycle hybride, recyclé et éco-responsable ? Non.

Mais ce dernier petit plaisir coupable ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir pour les plus impécunieux de nos compatriotes, sachant que les villes de plus de cent mille habitants devraient, si tout se passe aussi mal que d’habitude, se barricader de péages. Ça se fait déjà à Londres et à Milan. Il paraît que c’est le top de l’ultra. Que c’est la modernité. Avec des contrôles techniques de plus en plus tatillons et une flambée des cours du diesel, les gueux étaient déjà tricards de bagnoles. Désormais, ils n’auront même plus le droit de monter à la ville, à moins de s’acquitter d’une dîme de deux euros cinquante pouvant aller jusqu’à cinq pour les villes de plus de cinq cent mille habitants.

Ce n’est pas que l’auteur de ces lignes soit un fervent défenseur de la Révolution française – ça se saurait et il aurait fini par y avoir des fuites –, mais, au moins, les braillards en pyjamas rayés et à bonnets de Schtroumpf nous avaient-ils légués quelques acquis, l’un des plus fameux consistant en l’abolition du péage sur les routes de France. Pareillement, les manants avaient le droit de chasser tout comme leurs châtelains ; ce qui est de moins en moins le cas, Olivier Dassault et ses amis milliardaires étant en train de privatiser la Sologne. Mais il s’agit encore, là, d’une tout autre histoire ; quoique…

Que l’on revienne à l’Ancien Régime et à ses fastes, voilà qui ne peut donc que réjouir l’homme de bien ; sauf s’il s’agit d’en adopter à nouveau les aspects les plus contestables. Certes, aux miséreux dont les véhicules sont en passe de devenir une charge plus qu’un agrément restera toujours la bicyclette. N’était-ce, d’ailleurs, pas le vœu émis par Christine Lagarde, la Grande Duduche du FMI, qui, en pleine flambée des prix du pétrole, conseillait à tous ses administrés de prendre leur vélo pour aller au boulot ? Il est vrai que, faute de limousine ministérielle avec chauffeur appointé, ce n’était pas, pour elle, accomplir un effort surhumain que de pédaler du Champ-de-Mars jusqu’à la rue de l’Université.

Pas de vase, et un bonheur citoyen n’arrivant jamais seul, les heureux possesseurs de petites reines devront être, sous peu, détenteurs d’une carte grise et d’un ersatz de plaque d’immatriculation. Il semblerait qu’une telle mesure soit prise pour des raisons de vol et de sécurité. C’est-à-dire pour notre bien. C’est tout de même marrant, cette manie voulant que, chaque fois que l’État nous prive d’un petit bout de liberté, on nous assène que c’est « pour notre bien ». Prochaine étape, encore plus respectueuse de l’environnement et du vivre ensemble, la voiture à pédales ? Comme dirait Marcel Campion, la mairie de Paris aurait quelques longueurs d’avance en la matière.

http://www.bvoltaire.fr/automobilistes-rackettes-a-lentree-des-villes-et-cyclistes-obliges-de-se-payer-une-carte-grise-cest-la-chasse-aux-pauvres/

OK+++++++++++++++++++++++++++++

12 réponses »

    • Comment voulez vous que la France soit ruinée par le marxisme alors qu’elle est la patrie du marxisme au travers de la révolution de 1789, puis de la commune de 1871 qui ont largement influencés les écrits de Marx et Engels. La France nourrira idéologiquement largement la révolution russe de 1905 puis bien sur la révolution bolchevique de 1917…Quand au Vénuzuela il faut parler de Chavisme plus que de marxisme, c’est Maduro le marxiste qui finira comme Brejnev en son temps…

    • je rajouterais ceci qui me parait important : en coupant la tète à son Roi la France a rompu le lien avec ses racines catholiques et le Divin , elle ne peut donc trouver de rédemption qu’au travers de la volonté de puissance de Chef de guerre…Ce fut le cas par le passé avec la trilogie Bonaparte, Pétain, De Gaulle…Reste à savoir qu’elle sera le prochain ? En attendant après avoir été bénite des Dieux la France va payer le prix fort D’être désormais maudite pour avoir engendrée la bête immonde du totalitarisme et de la terreur…
      L’athéisme et les tranquillisants n’y changeront rien car ils ne créent rien, ils anesthésient seulement la souffrance ! Regarder Onfray le philosophe sans Dieu ni mystique, perdu dans le fin fond de ses propres ténèbres et réduit à commenter la religion des autres et à faire de l’économisme de bazar…Le matérialisme historique a beau se vouloir être une religion sans Messie, ni Prophète elle reste profondément castratrice, ni Freud, ni Lacan n’y changerions rien, seul Jung peut venir au secours des plus démunis…

      En attendant ceux qui se veulent être nos nouveaux maitres et seigneurs viennent de rétablir la dime, en attendant d’établir la disette.

      • Que voilà d’étranges déclarations du Loup…
        Le vrai mal du Venezuela s’appelle le pétrole dans un pays qui n’a pas la puissance
        suffisante,( historique, culturelle, militaire) pour gérer cette richesse ultra convoitée.
        Il en est donc la victime exemplaire, comme le Katanga avec ses mines…
        Quant à la France, qui n’est plus le fille aînée de l’église mais bientôt la fille cadette
        de l’islam, elle a d’une certaine façon payé aussi sa richesse à l’époque classique,
        pays alors le plus riche d’Europe, le plus peuplé. La noblesse qui s’ennuyait courrait
        dans les loges rêver à l’ « égalité » abstraite dont le prétexte allait bientôt lui offrir
        concrètement la guillotine. Bien fait! Il fallait à temps abolir les privilèges, et d’abord
        celui de l’impôt.
        Louis XIV l’avait sans doute compris lorsqu’il se faisait lire et relire « La Dîme Royale »
        par Vauban, son auteur. Mais il n’a pas osé affronter les nobles, il avait encore peur
        de la Fronde de son enfance.
        Bonaparte a déployé sur l’Europe une puissance qui n’était plus française que par
        hasard, conjoncture historique, préfiguration de la brève et violente aventure du IIIe
        Reich. L’avenir ne se jouait plus entre nations, mais entre banquiers mondiaux.
        Si Nelson avait été français, le monde parlerait français, mais ce serait la seule
        différence.
        Il y a de l’illusion à attaquer le « marxisme », le « totalitarisme », simples paravents
        pour cacher le tsunami mondial du capitalisme. Qui certes emploie des méthodes
        aussi totalitaires, mais, ici, en douceur, agitant le spectre historique des dictatures
        réellement sanglantes et nationalistes aussi bien qu’internationalistes.
        Il en profite pour imposer les vexations les plus mesquines, la kleptomanie d’Etat
        au quotidien, et l’envahissement du territoire. Il n’y a pas, il n’y aura jamais de
        « bon » capitalisme, c’est un mirage aussi fatal que le communisme. Ces deux cancers
        idéologiques ont grandi ensemble. En Chine ils sont officiellement pacsés.
        Nous ne survivrons qu’en renonçant à ces maladies mentales.


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        • Vous pouvez toujours utilisez de jolies tournures de phrases cela n’enlève en rien très cher à la vacuité de vos propos vu uniquement sous le prisme de l’économisme, autrement dit rien ou pas grand-chose, du matérialisme historique que l’on s’essaye à faire passer pour de la culture et de la connaissance…Réduire le Venezuela au pétrole, la France à l’islam, l’ancienne Noblesse à la dime, l’empire napoléonien à la banque, tout est petit chez vous et désespérément écocomic…

          Opposer Capitalisme doctrine économique au Marxisme philosophie et messianique d’Etat est le moyen habile et rhétorique pour absoudre le communisme de ses crimes. Le seul dailleurs a avoir voulu faire du capitalisme une doctrine philosophique c’est Marx lui-même…De Smith à Ricardo et dans le droit fil des mercantilistes il faut y voir un moyen de développement économique et un bréviaire du commerce…Ce n’est que relativement récemment que Friedman (capitalisme et liberté) et Hayek (La route de la servitude) ont théorisé sur le lien existant entre le capitalisme et la liberté mais plus en réaction face au totalitarisme socialiste. Le futur leur a donné tord le capitalisme se développe très bien sans liberté hormis celle donnée sur le plan économique, Singapour peut en témoigner.
          Je vous accorderais donc juste un point d’accord c’est sur le socialisme de marché fusion de la multinationale US et du Maoïsme, mais là encore rien d’étonnant c’est votre domaine : édulcorer et pervertir, sortir du contexte et proposer au bout du compte le miracle de la 3eme voie LA VOIE TROTSKISTE ! Réjouissez-vous, vous y êtes, savourez votre bonheur.

          • Vous me lisez trop vite et par le petit bout de la lorgnette, mon cher, ainsi tout est-il
            « petit ».
            Où voyez-vous que je veuille « réduire le Venezuela au pétrole »? (La phrase dit
            explicitement le contraire, qu’il y a d’autres problèmes), la France à l’islam (!) etc..
            Vous m’accordez un point sur le socialisme de marché, pour me reprocher aussitôt
            d’en parler: sous ma plume « perverse » c’est de l’ « édulcoration », de la propagande.
            Me voilà taxé de « trotskisme »! Cette breloque manquait à mon veston, c’est fait.
            Merci de m’indiquer tous ces vices cachés, sauf à vos yeux d’inquisiteur averti.
            Vous objectez que le capitalisme fonctionne très bien. Pardi ! Sur notre dos!
            C’est d’ailleurs ce que vous lui reprochez sans cesse, mais comme les staliniens
            relevaient des erreurs de parcours, des bavures, dans un mouvement, comme
            disait l’autre, « globalement positif »!
            Parce qu’au fond, mon cher, vous êtes un croyant endurci, vous ne pouvez admettre
            que le capitalisme est humainement un terrible échec, qu’il ravage la planète et
            nous ramène au servage après avoir suscité puis digéré le « socialisme réel », qu’il est
            grand temps de rechercher l’origine de ce glissement fatal pour essayer d’en sortir.
            C’est ce qui nous sépare depuis le départ.
            Enfin, pas grand chose, petit, culturellement prétentieux, matérialiste, pervers,
            me voilà habillé pour l’hiver, je vous en remercie.

    • pour la rébellion, c’est fait, en habit jaune, et avec des couilles. Où avez -vous rangé tout ça, c’est fou comme tout disparait!

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