Art de la guerre monétaire et économique

Pour une révolution nietzschéenne

Pour une révolution nietzschéenne

« Combien un esprit supporte-t-il de vérité, combien en ose-t-il ? Voilà le critérium qui m’a servi de plus en plus pour mesurer exactement les valeurs. » – Nietzsche

« J’appartiens à cette génération Y qui aura eu vingt ans dans un monde désenchanté où tout est à vendre et à consommer. Partout triomphe l’esprit de lourdeur et l’homme, nonobstant la mort de Dieu, persiste à rester humain, trop humain. Le système éminemment conservateur – toutes tendances politiques confondues – est organisé pour tuer l’homme supérieur et toute volonté de grandeur. Comment s’étonner dans ces conditions des dépressions, des suicides, de la violence et de la montée des extrémismes ? La devise de la République française est censée être : liberté – égalité – fraternité. La République doit permettre d’accomplir le besoin de grandeur de son peuple faute de quoi elle continuera de créer des frustrations qui s’exprimeront dans la violence. Elle doit à cette fin avoir la force de proposer un modèle d’intégration par le haut, nietzschéen, au lieu d’asseoir son « autorité » sur l’idéologie infantile des droits de l’homme, compassionnelle, victimaire et de fait méprisante car déresponsabilisante. La République n’est pas condamnée, il lui suffit de changer de credo, opérer la transmutation des valeurs chère à Nietzsche pour qu’enfin vienne sur elle le Grand Midi. »

Olivier Meyer, poète écrivain, animateur de la Nietzsche académie, auteur du « Guide des citations Nietzsche » aux éditions Pardès et de l’essai « Nietzsche Hyperboréen ou l’école du Surhomme » aux éditions du Lore.

http://nietzscheacademie.over-blog.com/2015/10/pour-une-revolution-nietzscheenne.html

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EN BANDE SON : 

7 réponses »

  1. Le constat est beau le remède par contre n’est pas adapté:

    La République n’est pas condamnée, il lui suffit de changer de credo, opérer la transmutation des valeurs chère à Nietzsche pour qu’enfin vienne sur elle le Grand Midi. »

    Transmutation est un terme alchimique je ne vois pas comment une transmutation peut s’opérer dans le creuset de la république….
    Etant la matrice de toutes les terreurs elle ne peut produire que de la mort.

    • Vous avez raison d’insister sur la contradiction qui existe entre la République et la conception aristocratique du mode de gouvernement de Nietzsche. D’un coté l’on a une élite responsable devant le peuple souverain et la nation, cas de la république , de l’autre une élite responsable devant Dieu et le Souverain Roi représentant de Dieu sur terre. D’un coté l’on a une noblesse d’état cas de la république, de l’autre une noblesse de guerre cas de l’aristocratie. Le mode de sélection des Élites diverge aussi : service rendu à Dieu et au Suzerain pour l’aristocratie, service rendu au peuple et à la Nation dans le cas de la république. Au passage on remarquera que l’essence de la nation prenant racine dans la communauté d’esprit du peuple s’est substituée à l’essence divine du Roi et à sa volonté de puissance. Ceci à été théorisé très bien par Hegel ouvrant la voix à Marx et au rôle prépondérant de l’Etat en tant que personne physique et moral pour reprendre un terme juridique pas anodin dans le cas présent car la constitution en tant que document juridique dans le cadre de la république constitutionnelle prend alors le rôle de la bible, du coran, du paganisme en termes de préceptes pour une organisation de la société.

    • Trouvé ceci chez nicolas bonnal un bon résumé des choses, les barbares ne sont pas toujours ceux à qui l’on pense :

      « Lorsque les conquérants germains et francs qui, unis aux purs Gaulois et aux Celtes, constituèrent véritablement la France, eurent perdu leur vigueur, l’élément gallo-romain l’emporta, la race latine prit le dessus ; or cette race est faite pour la tyrannie puisqu’elle n’a aucun ressort de conscience ; elle adore une idole imbécile, une idole de marbre ou de plâtre qu’on appelle la loi, et au nom de cette loi, elle subit tout… Il n’y a qu’en France qu’un gouvernement ait pu s’appeler, comme par une désignation constitutionnelle : la Terreur » (Edouard)

  2. « Ce n’est pas de quoi il s’agit; la question n’est pas de savoir si le peuple français peut être libre par la constitution qu’on lui a donnée, mais s’il peut être souverain.
    On change la question pour échapper au raisonnement. Commençons par exclure l’exercice de la souveraineté; insistons sur ce point fondamental, que le souverain sera toujours à Paris, et que tout ce fracas de représentation ne signifie rien; que le peuple demeure parfaitement étranger au gouvernement; qu’il est sujet plus que dans la monarchie, et que les mots de grande république s’excluent comme ceux de cercle carré. Or, c’est ce qui est démontré arithmétiquement.
    La question se réduit donc à savoir s’il est de l’intérêt du peuple français d’être sujet d’un directoire exécutif et de
    deux conseils institués suivant la constitution de 1795, plutôt que d’un Roi régnant suivant les formes anciennes.
    Il y a bien moins de difficulté à résoudre un problème qu’à le poser.
    Il faut donc écarter ce mot de république, et ne parler que du gouvernement. Je n’examinerai point s’il est propre
    à faire le bonheur public; les Français le savent si bien! Voyons seulement si tel qu’il est, et de quelque manière
    qu’on le nomme, il est permis de croire à sa durée.
    Élevons-nous d’abord à la hauteur qui convient à l’être intelligent, et de ce point de vue élevé, considérons la
    source de ce gouvernement.
    Le mal n’a rien de commun avec l’existence; il ne peul créer, puisque sa force est purement négative: Le mal est
    le schisme de l’être; il n’est pas vrai.
    Or, ce qui distingue la révolution française, et ce qui en fait un événement unique dans l’histoire, c’est qu’elle est
    mauvaise radicalement; aucun élément de bien n’y soulage l’oeil de l’observateur; c’est le plus haut degré de corruption connu.

    Joseph de Maistre considérations sur la France.1796.Considérations sur la France.

    • Trés juste!!!!
      Pour que la vraie noblesse prenne le pouvoir et que la transmutation opère il faudra en passer par un champ de bataille.
      L’oeuvre au rouge par le sang.
      Nous sommes dans la putréfaction de l’oeuvre au noir.

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