Ce mardi dernier, Daniel Cohn-Bendit venait au secours du gouvernement, affirmant, sur RTL, que les mesures concernant les hausses de carburant étaient « justes », mais que le gouvernement péchait seulement par manque de « mesures d’accompagnement ». Dany le rouge qui se précipite à la rescousse du clone – en plus jeune – d’Alain Juppé : étonnant ?
Pas vraiment. Les deux premiers soutiens d’Emmanuel Macron ? Le libéral Alain Madelin et le libertaire Daniel Cohn-Bendit. C’est-à-dire deux libéraux-libertaires. Des « lilis », comme on dit, sobriquet qui, sonnant aussi bien que « bobo », est autrement plus fort de sens. Le premier est synonyme d’un véritable système politique, alors que le second n’est jamais que symbole d’une certaine manière de vivre.
Ces deux hommes, qui ne sont pas frais émoulus dans le monde politicien, ont compris avant tout le monde qu’Emmanuel Macron était l’un des leurs : un adepte, non seulement de l’économie de marché, mais également de la société de marché. Un ennemi des frontières, quelles qu’elles soient : frontières des nations, mais encore frontières sexuelles. La présence du chanteur Kiddy Smile, sosie officiel de Jacob dans La Cage aux folles, et de sa clique, lors de la dernière fête de la Musique à l’Élysée, est un résumé assez saisissant de cette union transgressive, puisque revendiquant s’être libéré des unes comme des autres.
En mai 68, Daniel Cohn-Bendit, plus que d’appeler l’avènement d’une révolution de type communiste en France, entendait seulement dynamiter l’ordre social patriarcal, tuer le père (le Général) et, surtout, jouir sans entraves. Près d’un demi-siècle plus tard, durant sa campagne présidentielle, qu’a fait Emmanuel Macron, si ce n’est stigmatiser le monde d’avant, abolir les convenances, bousculer les partis traditionnels ? Certes, il y a eu le moment « jupitérien ». Il fallait bien appâter les retraités conservateurs, le gros de ses électeurs, et quelques bourgeois de droite persuadés que Marine Le Pen, ayant viré mélenchoniste, allait leur piquer leurs économies et doubler la CGT sur sa gauche. En ce sens, c’était bien vu. La preuve en est que cela a marché.
Mais aujourd’hui, on comprend mieux les embrassades du Président à Saint-Barthélemy, avec des repris de justice à torsepoil. Car ça aussi, c’est délicieusement transgressif. Daniel Cohn-Bendit a dû adorer, une telle scène lui rappelant sûrement les folles années de sa jeunesse, quand le Tout-Paris se ruait voir des spectacles tels que Hair, comédie musicale dont le budget n’avait pas dû être grevé par le salaire des costumières. Et voilà encore une autre convergence entre les deux hommes : le mépris du bas peuple, finalement assez réticent au dynamitage des conventions, qu’elles soient d’ordre social ou moral.
Du temps de Daniel Cohn-Bendit, on conspuait les beaufs ; désormais, on humilie « ceux qui ne sont rien », les « Gaulois réfractaires », ceux avec lesquels il convient de faire preuve de « pédagogie », parce qu’ils ne comprennent rien de rien des félicités du mode demain, ces « lépreux »qui, de plus, ont le mauvais goût de voter pour la « lèpre nationaliste ». On remarquera encore que l’époque à laquelle le Dany soixante-huitard assurait qu’il était interdit d’interdire est bien révolue. Car, désormais, il est très autorisé de tout taxer. Le tabac ? « Bien sûr que les riches se foutent de la hausse du prix des cigarettes. Pas les gens modestes. C’est injuste, mais c’est comme ça ! » Tel qu’on disait autrefois à l’armée : « Garde à vous ! Repos ! Vous pouvez fumer ! » Des joints ?
Il est vrai que Macron et Cohn-Bendit savent que les idéologies du Grand Soir ont pris un sévère coup de vieux et que le catholicisme est bien fatigué. Ils savent aussi que la nature a horreur du vide. On croit donc, aujourd’hui, au réchauffement climatique tel qu’on croyait, naguère, en Dieu. C’est en sauvant la Terre qu’on ira au Ciel. C’est le messianisme vert. L’écologie est la nouvelle religion d’État. Emmanuel Macron est grand et Daniel Cohn-Bendit est son prophète.
c est toujours drole de lire que macron est liberal alors qu il n est un socialiste avec un discours socialiste une pensee socialiste, j aimerais savoir depuis qu il est pepsident, une seule mesure liberal qu il a pu prendre?
Macron = marxiste qui s’en cache parce qu’il en a honte .
Macron est une sorte de Trump qui n’aurait pas réussi…Il n’a pas su s’extraire à temps des gens qui l’avaient mandaté et s’en sent toujours redevable
Faute de talent et d’amour du peuple il périra sous les coups des Brutus qui l’entourent…
Prenez un peu de recul ou je vais finir par croire que vous ètes aussi naze que les gens que vous prétendez dénoncer…En France la philosophie des lumières, sorte de christianisme progressiste, a débouché sur la terreur jacobine de 1792…et le seul économiste politique a avoir su gérer ce type de paradoxe c’est Bastiat…Depuis la mort du Roi tout est affaire en France d’hommes qui se voudraient envoyés par la providence et qui ne sont la plupart du temps que le pale reflet d’une époque qui les dépasse…Macron fait partie de ce type d’individu qui se rêve en Empereur d’Europe alors qu’il n’est pas foutu d’être maitre chez lui et que c’est sa femme qui porte la culotte…
Macron est dans l’ère du temps il fait du socialisme de marché…c’est pourquoi il fait l’unanimité chez les Mondialistes : Madelin n’ayant retenu que le mot marché et Atila Attali celui de socialisme…il fait aussi dans le marxisme culturel mais plutôt tendance cul…
https://www.fdesouche.com/1107711-la-mobilisation-des-gilets-jaunes-en-direct
La Marseillaise devant l’Elysée -bunker