Art de la guerre monétaire et économique

Molenbeek et la France de demain

Molenbeek et la France de demain

Pendant le mouvement de mai 68, le général de Gaulle était parti se réfugier à Baden-Baden. En plein mouvement des « gilets jaunes », le président Macron est parti se réfugier à Molenbeek (pour visiter un site de « coworking », ça ne s’invente pas!).

Le parallèle peut sembler osé ou incongru. Le symbole peut sembler tiré par les cheveux. Il ne l’est pas tant que ça.

Le sous-prolétariat maghrébin et africain, majoritairement musulman, qui peuple les banlieues de France ou de Belgique, est en effet « l’armée de réserve du capitalisme ». La « France de demain » comme disent les entrepreneurs de tous poils en se pourléchant les babines avec gourmandise. Bon, c’est vrai, quelques « soldats perdus » de cette armée ont « dérapé », au Bataclan et ailleurs. Certes, ce n’est pas très présentable tous ces petits mecs à barbiche et ces femmes dissimulées sous leur burqa, mais il faut voir plus loin que les apparences, car il y a un « gros potentiel » comme on dit, un véritable gisement de ressources humaines. Des pauvres honnis et méprisés qui ont une immense soif de reconnaissance et un gros appétit de gains, pensez donc, ça représente un levier de croissance formidable !

En comparaison, les « petits blancs » qui vivent dans la « France périphérique » comme dit le géographe Christophe Guilluy, ces travailleurs-consommateurs moyens qui vivent reclus, rassis et rances dans leurs tristes zones pavillonnaires et qui passent la moitié de leur vie à effectuer des trajets en bagnole pour aller au turbin, pour faire les courses ou pour emmener les enfants au club de foot, tous ces « ploucs » et ces « beaufs », tous ces « gens déplorables » comme l’a dit Madame Clinton à propos des « rednecks » aux USA, ces « gars qui fument des clopes et qui roulent au diesel » comme a dit M. Griveaux, tous ces « résignés-réclamant » comme le dit encore Jacques Attali, bref tous ces gens inutiles et superflus au regard du nouveau système économique mondialisé représentent un poids mort dont le capitalisme cherche à se débarrasser car il n’en a plus besoin.

Tous ces gens, qui ont un statut de salariés ou, pire, de retraités, qui produisent et consomment peu, qui revendiquent des droits économiques et sociaux, qui font peu d’enfants et qui vieillissent, constituent clairement désormais en effet un obstacle au dynamisme économique et à la croissance.

Bref, la France d’hier doit céder la place à celle de demain. Le « dégagisme » ou le « remplacisme » des élites se montre aujourd’hui à visage découvert et sans vergogne – et il explique en retour le « dégagisme » populaire envers les élites.

En tout état de cause, la nouvelle lutte des classes prend une tournure que les marxistes n’attendaient sans doute pas, ce pourquoi ils semblent souvent un peu perdus aujourd’hui.

NOAM MARIANNE

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1 réponse »

  1. Tout est dit et parfaitement résumé. Mais quid de la réponse ? Il devient évident qu’il est impossible de nous laisser mourir mais c’est pourtant ce qui est déjà en train de se dérouler sous nos yeux. Les taux de naissances des Français au carré comme les appels MM TRIBALAT se sont effondrés et nous connaissons ceux des « autres ». La violence est elle la seule réponse ? Si c’est le cas, les guerres de centre Europe sembleront des petites promenades face à ce qui arrivera. Car si la violence était basée sur des critères essentialistes… C’est tout ou rien.

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