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Douce France : Le meilleur remède contre le complotisme, c’est la vérité, même quand elle dérange !

En ce lendemain d’attentat, un mini-drame dans le grand, une indignation collatérale en marge de la grande ont enflé jusqu’à pénétrer l’hémicycle de l’Assemblée via l’intervention d’un député LREM et à être dénoncés par le ministre de l’Éducation nationale. Parmi les gilets jaunes circulerait une rumeur complotiste : cet attentat, en faisant diversion, tomberait à pic pour le gouvernement, ce qui le rendrait donc suspect.

Une idée, évidemment, farfelue – les islamistes n’ont pas attendu les gilets jaunes pour commettre des attentats et il n’y a aucune raison que cette gronde les dissuade d’en commettre d’autres. Du reste, si, à court terme, un attentat peut sembler servir le gouvernement, à moyen, il fait aussi montre de son impéritie – et une surréaction, de l’autre côté, qui ne l’est pas moins : la situation est grave et puisque cette thèse ne tient pas debout, était-il utile de s’abaisser à en parler, de perdre son temps et sa salive à se draper dans sa dignité pour la dénoncer ?

La vérité est que si cette accusation doit susciter une réaction, c’est la réflexion.

D’abord, comment en est-on arrivé là ? Comment la relation de confiance entre les gouvernants et les gouvernés, mais aussi les informants et les informés – pour parler chic -, a-t-elle été abîmée jusqu’à rendre crédibles, auprès de toute une partie de la population, ces échafaudages improbables ? Au-delà de l’irrationnelle frustration de voir ce vaste mouvement trouver soudain un coup d’arrêt, il y a nécessairement une immense défiance qui s’est installée. Peut-être parce que certains ont le sentiment d’avoir été trop longtemps roulés dans la farine. Manipulés. Pris pour des abrutis auxquels on a fait le coup du mépris.

C’est le syndrome du cocu – le jaune leur va si bien – qui, à la longue, devient paranoïaque et soupçonne sa dulcinée de le tromper dès qu’elle passe le pas de la porte, même pour aller chercher le pain. C’est Georges Dandin dont la femme, lorsqu’elle est accusée, pousse de grands cris d’indignation et invoque sa vertu outragée, alors qu’il n’est pourtant pas si crétin.

Comment y remédier, ensuite ? Mais pas à pas, avec patience et humilité, en reconnaissant ses torts et en s’amendant. La confiance ne s’impose pas, elle se mérite et se (re)conquiert. La rumeur sur les réseaux sociaux est à la presse ce que le rebouteux est au médecin : c’est quand on ne croit plus à l’autre que l’on place sa foi dans l’un. Pour retrouver sa clientèle et damer le pion du charlatan, l’homme de l’art n’a d’autre choix que d’en finir avec ses diagnostics désastreux et ses traitements sans effet.

Ce gouvernement l’a-t-il compris ? Rien n’est moins sûr. Lorsque Emmanuel Macron dit qu’il faut oser parler d’immigration alors qu’il vient, en catimini, de signer par procuration le pacte de Marrakech qui suscite tant d’inquiétude, il ressemble au mari volage qui de retour, le soir, de sa garçonnière promet à sa femme, en lui tapotant la main, qu’il n’éludera pas le sujet si important de la fidélité. Le gilet jaune fait mentir Serge Lama, dont il apprécie pourtant sûrement le talent : cocu, mais pas content.

http://www.bvoltaire.fr/le-meilleur-remede-contre-le-complotisme-cest-la-verite-meme-quand-elle-derange/?mc_cid=12ca1703bc&mc_eid=b338f8bb5e

EN BANDE SON : 

 

17 réponses »

  1. Que les services de police soient insuffisants, débordés, c’est plus que plausible.
    Que le terrorisme sache se jouer de tant de paramètres normalisés, oui encore.
    L’on peut aussi arguer que des services secrets sachent agir en correspondance avec leur nature, tandis que les manières de laisser filer, taire, faire pourrir jusqu’à explosion, etc. sont des outils classiques des pouvoirs.
    Existe aussi le fait non contrôlé qui tombe bien ou mal, mais pile (ou face donc). Je ne trouve pas l’expression de ceux qui mettent en avant les conjonctions curieuses, les circonstances étonnantes, le hasard dont un sens est vite donné, abusivement. Mais l’on me comprendra ou trouvera pour moi.
    Reste, pour ma part, une certaine vision du pouvoir, aussi maladroit, et même capable de grande bêtise, puisse-t-il être, détenir des moyens supérieurs ou accrus dont l’information, et… sans originalité aucune, du pouvoir.
    Il ne s’agit pas là de complotisme, mais de réalisme ou de saine suspicion. Quitte me faire railler et rallier ceux à qui il semble qu’il faut toujours tout expliquer, tant ils sont primaires et inexpérimentés.
    Et un coup de griffe matinal qui soulage un peu dans cette division des tâches à vocation plombée qui infantilise et tient de haut d’une part, se réserve le savoir et l’intelligence d’autre part.
    Ce qui n’empêche des voix valables (ici-même, récemment encore, venues de ce monde d’observateurs sensibles et d’analyse)
    Personnellement, cet article finit par me hérisser « grave » ou Gave, ou genre canidé des forêts.

    • Il me semble que vous posez mal le problème et surtout que vous jouez sur le terrain là ou l’on veut vous faire jouer. Cet attentat islamiste aussi malheureux soit il est en soit un non évènement c’est-à-dire que dans la nouvelle normalité Marrakech il est amené à se répéter à l’infini, il n’a donc en soit plus rien d’exceptionnel. Le mouvement des gilets jaunes est en passe lui aussi de devenir un non évènement c’est-à-dire qu’il est amené compte tenu d’un contexte économique et politique de plus en plus dégradé à se répéter lui aussi a l’infini. Lié 2 non évènements entre eux c’est vouloir en créer un troisième et c’est exactement ce qui est fait de manière plus ou moins organisé. La seule question qui mérite un tant soit peu que l’on se pose : qu’en est- il de ce troisième évènement. La réponse est simple : le discours de Macron est venu nous dire que désormais la fête était finie et que islamistes comme gilets jaunes il faudrait faire avec ou sans et que de toute façon il ne changerait rien à son agenda si ce n’est quelques concertations à la marge. Macron veut s’inscrire dans le futur, islamistes comme gilets jaunes sont selon lui des épiphénomènes d’un vieux monde qui ne veut pas mourir. J’en veux pour preuve l’habilité propagandiste qui consiste à mettre désormais en parallèle radicalité des gilets jaunes et radicalisation des musulmans. Ce qui signifie que les fichiers s ou l’équivalent pourraient bientôt concerner certains gilets jaunes et être l’antichambre de futurs camps de travail. Le mondialisme est une idéologie totalitaire qui à ce titre ne supporte pas la concurrence !

    • Je rajouterais une chose. Si l’on admet l’idée que nous ayons 3 cerveaux : un reptilien centrée sur la fuite/attaque, un émotionnel et un rationnel, il ne faut jamais perdre de vue que le flux d’infos s’adresse avant tout à l’émotionnel et est destiné à perturber les 2 autres. D’où l’importance du tri dans les infos comme pour les ordures et on y trouve parfois des pépites qui explique souvent la merde que l’on cherche à nous faire ingurgiter.

      • Merci The Wolf de vos attentions.
        Mon message est pure réaction au texte mis à l’honneur sur le blog et joue son jeu.
        Sortir de ce jeu comme vous le faîtes est sûrement la bonne attitude et la vôtre en général, votre sélection d’articles proposant des niveaux de lecture différents.
        On ne peut y être indifférent, ni ne pas céder à l’émotionnel non plus, ou même au reptilien.
        Et ce genre de texte m’agace de plus en plus. Et singulièrement. Et je persiste à signer ce que j’ai dis quant à la nature de ce qui arrive, dans des circonstances déjà troublées.
        Et pour réagir à votre dégagement, que mon coup de griffe ou de patte précédent doit me permettre à moi aussi, je n’ai guère d’illusion sur Macron et ses ambitions, quels que soient ses pouvoirs d’instrumentalisation et de décision mais je les vois plutôt mal réussir, de mon côté, un clone plus ou moins ressemblant pourvoyant à son remplacement si besoin, ou tout autre système représentatif faussaire ou pas (on peut trouver une tête sévère).
        En revanche, je vous suis totalement sur les ambitions générales de ce qui a été nommé chez vous-même libéral-fascisme récemment.
        Je suis obsédée – quand je m’y mets – par cette atroce perspective (Alex Jones, Endgame ? en initiateur).
        J’ai d’ailleurs « très apprécié » une gilet jaune filmée en discussion avec Macron (retraitée obligée de re-travailler) ne pas supporter l’assistanat pour des mannes qui devraient redistribuer plus équitablement vers les travailleurs. Un peu de travail obligatoire à la Dupont-Aignan (il le projette sérieusement quand on le laisse parler / voir Thinkerview pré-élection de 2017) et un Macron qui réussit sa prestation et dure, dans un contexte toujours plus dégradé sur le modèle européen-mondialiste, on se rapprocherait alors du camp de travail ou du travail forcé type rééducation.
        Ceci dit alors que je ne défends pas spécialement le RSA par exemple, si j’ai pu le connaître de près et dans ses dimensions les plus sordides comme les plus nécessaires et importantes. Et j’ai conscience de parler au comptoir (du café du commerce), comme c’est le lot des commentaires toujours trop rapidement.
        Bien à vous, Florence

        • L’article me semble intéressant parce qu’il attire l’attention sur le fait que point besoin d’un complot institutionnel au jour d’aujourd’hui pour récolter ce que l’on sème et essaime depuis maintenant 50 ans en termes sociétales, politiques et économiques. Cela se fait tout seul et naturellement.
          Le problème avec le cerveau émotionnel c’est qu’il est vecteur de stress si trop stimulé en permanence et que le stress est la première cause de mortalité au monde. Question : Bfm vecteur de mort douce ou de mort violente ?

          Le souci avec le travail c’est qu’avec la robotisation cela deviendra une notion très dégradée là aussi et que les gens devront trouver une valorisation ailleurs, on est déjà passé dans une société post industrielle.En avoir ou pas deviendra bientôt secondaire, être ou ne pas être paraitra plus fondamental. Surtout que certains bientôt nieront jusqu’au fait que les classes moyennes aient pu exister un jour. Révisionnisme historique à l’œuvre façon Macron : du rien ne peut naitre quelque chose.

          • « L’article me semble intéressant parce qu’il attire l’attention sur le fait que point besoin d’un complot institutionnel au jour d’aujourd’hui pour récolter ce que l’on sème et essaime depuis maintenant 50 ans en termes sociétales, politiques et économiques. Cela se fait tout seul et naturellement… »

            Ce sont des gens qui prennent leurs temps.
            J’ai remarqué que les « événements » étaient semés très longtemps en amont.
            Contrairement justement au « public » qui réagit a l’instantanée.
            Il faut apprendre a penser comme eux (redites)
            et les lectures transversales que vous publiez sont un très bon éclairage pour arriver a suivre le bon fil…pour d’emmêler l »écheveau et ne pas ce faire embarquer dans ce cinoche.
            Remarque:Strasbourg :3 morts
            Gilets Jaunes;6 morts
            qui s’en soucient?
            C’est moins sexy de se faire rouler dessus par un stressé que ce faire descendre par un terroriste?Pour les médias?

            • Ils pensent rationnel et paradoxes, nous pensons émotionnel, c’est pourquoi les foules sentimentales se font baiser la gueule.

              Concernant votre remarque tees judicieuses, en traduction cela signifie que pour le gouvernement les GJ sont considérés comme des terroristes et ramenés au mème niveau que les islamistes. Leur vie importe peu seul le nombre fait force ou foi, et bien sur force de loi ! Quand on veut tuer son chien on l’accuse d’avoir la rage !

            • « Ce sont des gens qui prennent leurs temps.
              J’ai remarqué que les « événements » étaient semés très longtemps en amont. »

              Oui tout à fait exact c’est pourquoi il faut aller chercher les racines des maux qui nous accablent aujourd’hui bien en amont dans le passé. C’est pourquoi je dis souvent que le présent éclaire le passé et non l’inverse comme le veut la vulgate populaire ou les raisonnements creux. Ainsi j’apprends plus en écoutant John Lennon ou Jim Morrison sur l’époque d’aujourd’hui que n’importe quel artiste à la mode. On dit souvent souvent les artistes sont le reflet de notre époque, rien n’est plus faux, les artistes ont toujours un coup d’avance ! Toujours regarder le passé à la lumière du présent, le temps est cyclique et non linéaire…L’histoire est à la fois un éternellement recommencement ce que l’on peut identifier comme du statisme, et à la fois régie par un mouvement perpétuel.
              Ainsi le postmodernisme ne s’inscrit pas dans l’après mais dans l’avant, il était déjà inscrit dans les tables du passé, en devenir. Reste pour nous à découvrir et à isoler les cycles courts des cycles longs…Nietzsche est là pour nous y guider.
              Le présent ne nous apprend rien que l’on ne connaisse déjà et le futur reste à construire…

          • Peut-être une révolte façon luddites à l’avenir.
            Acceptant ma nature reptilienne quand il le faut, je me vois bien sortir la masse pour sauver non par le Kravail (où veille la cravache) mais la joie de produire et créer !
            ET vlan, un jet senti dans la machine qui me dicte suavement mes actes, et tiens !, un bon coup de bâton dans le robot qui prend ma main et ma tête pour me vider de toute pensée autonome, etc. Ceci dit avec une bonne dose de plaisanterie.

            • Apprenez à penser comme les élites c’est à dire par le biais de la gestion paradoxale et là la machine n’est pas prête de vous rattraper…Les textes d’archimbaud sur le blog en sont un bel exemple, c’est que je m’efforce aussi de faire ici mème au travers de mes propres productions.

                • Ce n’est pas une affaire de prétention c’est une affaire de self protect. Si tu veux combattre ton ennemi apprend à penser comme lui !

                  • Anders propose d’autres voies dans l’article sur la IA qui me paraissent également adaptées, jouables. Grâce à vous, et d’autres on peut comprendre un type de raisonnement, sachant que le binaire n’échappe à personne, ni à ceux qui pensent le surmonter et faire tomber les simples. De même qu’il n’est pas non plus le seul. Je mets bien de côté alors l »émotionnel et le reptilien, qui peuvent se croiser, se superposer, d’ailleurs.
                    Et il y a le contexte, la bonne réaction au bon moment, ou juste..
                    Se préparer est certainement essentiel, quoi qu’il en soit.
                    Shakespeare résume bien les choses dans l’une de ses pièces (expression traduite en français par Bonnefoy pas quelque chose comme « il s’agit d’être prêt. »
                    Amicalement. Florence

  2. pour lutter contre le terrorisme, appliquez à la lettre la phrase de Pasqua :

    – il faut terroriser les terroristes y compris chez eux.

    • Pasqua étant lui mème un as du terrorisme au travers du service d’action civique et de ses barbouzes. A l’époque on préférait les bandits corses aux petites frappes des banlieues.

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