Art de la guerre monétaire et économique

Le meilleur écrivain français (Houellebecq donc) défend : le meilleur président américain (Trump en conséquence)

L’écrivain a chanté les louanges de l’actuel locataire de la Maison-Blanche dans le magazine américain Harper’s. Il estime que la politique du milliardaire a notamment pour mérite de confirmer la fin de l’impérialisme américain.

Dans les derniers propos tenus jeudi par Michel Houellebecq dansHarper’s , on entrevoit la possibilité d’une polémique: d’après l’écrivain français, Donald Trump est tout simplement «l’un des meilleurs [qu’il ait] jamais vu».

Pour l’écrivain français habitué à cultiver la controverse, la politique de désengagement international engagée par Barack Obama et amplifiée par l’actuel locataire de la Maison-Blanche est «une très bonne nouvelle pour le reste du monde». «Les Américains nous lâchent la grappe. Ils nous laissent exister», écrit Houellebecq dans cet article, où il se félicite aussi que les États-Unis aient cessé de «répandre» à l’étranger leurs valeurs selon lui contestables comme la démocratie ou la liberté de la presse.

» LIRE AUSSI – L’amour, le sexe et les femmes… Michel Houellebecq se marie

En matière de commerce international, «Trump apporte une saine dose d’air frais», estime encore le Prix Goncourt 2010 pour La carte et le territoire . Selon l’auteur des Particules élémentaires , Donald Trump ne considère pas le libre-échange mondialisé comme étant en soi la panacée du progrès humain: «Il déchire les traités et les accords quand il pense qu’il ne fallait pas les signer, et il a raison».

D’après Michel Houellebecq, le milliardaire républicain «a été élu pour défendre les intérêts des travailleurs américains, et il défend les intérêts des travailleurs américains. On aurait voulu voir ce genre d’attitude en France plus souvent au cours des cinquante dernières années.»

D’après lui, «l’Europe est une idée stupide qui a tourné au cauchemar»

L’écrivain français parmi les plus connus à l’étranger est aussi en phase avec l’hostilité de Trump envers l’Union européenne et son parti pris pour le Brexit: les Européens n’ont «ni valeurs communes, ni intérêts communs, l’Europe n’existe pas, c’est une idée stupide qui a tourné au cauchemar».

Et si Trump se proclame «nationaliste», au grand dam des démocrates qui y voient des relents d’extrême droite, Michel Houellebecq aussi s’identifie à ce vocable. «Les nationalistes peuvent se parler tandis que, bizarrement, cela ne réussit pas trop aux internationalistes», dit-il, estimant néanmoins que «sur un plan personnel, (Trump) est bien sûr assez repoussant», notamment pour «s’être moqué des handicapés» lors d’un meeting électoral fin 2015.

«Avec un programme équivalent, un conservateur authentiquement chrétien – une personne honorable et morale – aurait été mieux pour l’Amérique», fait-il valoir. En attendant, lance-t-il aux Américains anti-Trump, «autant vous habituer à l’idée: en dernière analyse, peut-être que Trump aura été une épreuve nécessaire pour vous.»

Des propos à la teneur hautement provocatrice qui tombent à quelques jours de la sortie, en janvier, du nouveau roman de l’écrivain, Sérotonine – son premier depuis Soumission, en 2015.

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2018/12/15/le-meilleur-ecrivain-francais-defend-le-meilleur-president-americain-continuons-de-les-emmerder-par-consequent/

EN BANDE SON : 

4 réponses »

  1. Le front des réfractaires commence a se constituer
    Le talent de Houellebecq se confirme
    Il refuse la gamelle les zhonneurs…
    Le courage a saluer!

  2. « Il faut toujours dire ce que l’on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit » (Péguy). Houellebecq « voit » ce qu’il voit, et il le dit sans tabou.

  3. Ce coup à 3 bandes tiré hors carte par le bozo de Higgins m’a effectivement filé une poussée d’entéramine.

Laisser un commentaire