1984

Douce France : De la Sueur, des Larmes et du Sang Par Master T

De la Sueur, des Larmes et du Sang

L’organe et la fonction de l’état sécrètent la semence du « désir de bonheur » mais ce bonheur n’aurait comme unique objet véritable que la satisfaction, auto-centrée, du statu-quo d’une élite irréductiblement sensible à la seule mesure de sa jouissance que lui confère la volonté de puissance appliquée jusqu’aux terminaisons nerveuses des Êtres qu’ils tiennent sous leur joug avec leur assentiment.

Il y aurait dans la République imaginaire et fantasmée de notre élite, les ingrédients euphorisants d’une cristallisation de l’idéal de progrès moral qu’impulserait de façon réflexive cette autre idée: le progrès technique.

La morale indexée au progrès sollicite chez nous la condition, attendue par l’élite, d’excellence de la normativité ; c’est là le fleuron d’une religion républicaine qui se devait, pour se survivre à elle-même, allier machiavéliquement ses effets hypnotiques qu’induirait ce va et vient récursif entre Dire, Faire et Etre. Cette récursivité du message républicain ne vise qu’à consolider plus encore son ossature institutionnelle qu’elle fait croître inévitablement en réponse au cumul des problèmes qu’elle sécrète elle-même par incapacité latente et paralysante à se remettre fondamentalement en question, car, cette république -aux fallacieuses prétentions démocratiques- a négligé son peuple par corruption de ses intimes, Hybris démesuré qu’accompagne le spectre de plus en plus étendu de sa corruption morale et intellectuelle aux vues de tous.

Penser « vivre ensemble »! Voilà le credo de l’élite qui est autant aveugle sur les conséquences qu’elle produit par ses excès de zèle à s’auto-satisfaire de sa condition financière privilégiée et intellectuelle mais dont l’Ego collectif, grégaire, imperméabilise la perception de la réalisation sensible des causes principielles de la guerre civile qui vient (à moins qu’il ne s’agisse de révolution).

Cette élite veut perdurer dans son Etre et a fait sécession du Peuple qu’elle ne regarde plus qu’à travers le prisme déformant des chiffres des statistiques. Elle a substitué à sa compréhension du Réel les territoires pour les cartes, elle a rompu la filiation du Réel par condescendance, signe manifeste de son aveuglement, et comme un boomerang de déni envoyé rageusement au Peuple elle reçoit en retour la sécession qu’elle a elle-même fomentée.

L’Elite et ses médias sont en train de perdre leur impunité et toute légitimité.

Les liens se rompent et les frontières mentales qui soutenaient la confiance par l’équilibre des rapports de force dans un pseudo-jeu d’équilibre démocratique, se dissolvent peu à peu pour ne laisser apparaître qu’un boulevard d’action pour la rage jusqu’ici contenue par le « pacte républicain »… Un pacte Faustien qui conditionne la retenue tant que le jeu permettait aux uns (l’Elite) la percolation du (mal nommé) « bonheur » vers les strates les plus avilies de cette hiérarchie sociale et organique de la Nation.

Quand l’idée du Bonheur s’efface pour des réalités concrètes insatisfaisantes, l’espoir change d’objet, de destinataire et ce qui ne vous est plus donné vous finissez alors par agir pour l’obtenir. La frustration a ceci d’encourageant qu’elle vous oblige à sortir du cocon ouateux du conformisme, de l’acceptation bougonne pour des obligations morales et progressistes dont vous vous fichez éperdument mais dont l’Elite pense pour vous qu’elles sont autant le Bien commun que le Juste mis en partage (Avis aux sociéto-progressistes).

Tandis que l’on disserte du sexe des anges et de la fessée ; la claque des gilets-jaunes obligent nos politiques à se raviser et faire l’effort d’abord de comprendre puis de réagir. Les politiques et leurs nervis avaient pris cette habitude de jouer les prestidigitateurs, nous manipuler en agitant les évidences tandis que la main invisible avançait sournoisement les pions qui feraient de nous des cons qui s’ignorent. Les macronistes avancent une main tendue qui nous dit « bienvenue, on vous aime et on a compris, discutons ! » mais de l’autre on masque les sujets douloureux ceux, illégitimes car hérétiques, qui mettent en porte à faux les instruments du pouvoir, les instruments de la jouissance ; ainsi: oubliez l’ISF, oubliez la question fâcheuse de l’UE, oubliez la question taboue et anti « vivre-ensemble » de l’immigration!!

Tous les instruments mis en place pour notre asservissement ne doivent pas apparaître pour ce qu’ils sont… en fait, ils n’existent tout simplement pas puisque ce qui est montré et discuté sur la grande scène du théâtre médiatique n’a de valeur réelle que parce que les médias en parlent et acceptent que cela soit discuté et critiqué.

La démocratie, telle que l’élite l’ entend, cela consiste essentiellement à produire des vérités décontextualisées de leur enracinement dans le réel, le vécu. La Vérité, quant à elle, est une vache sacrée, sacrifiée, transformée et mise en boite dans les laboratoires d’ingénierie sociale ; un produit post-moderne, simulacre du gout du Vrai et du Juste, bourré d’adjuvants idéologiques et empaqueté sous les interdits, les sacrilèges qui font les tromperies de leur indignité. Les élites ont trahi, la confiance est délitée et ne tient que pour les esprits les plus compromis dans l’aveuglement volontaire. Les lambeaux de la cohésion sociale sont aussi ceux des mensonges que l’on nous avait vendu comme des vérités inexpugnables, de l’école à la maison pour finir au travail ou chez Pole-emploi. La révolution est un chemin initiatique qui vise la libération de la conscience et qui met la Lettre devant le Nombre, l’Etre devant le Vide de son existence.

Aujourd’hui, la Vérité veut sortir et se répandre dans la réalité, elle tente et réussit à percer les ténèbres épaissis par une si longue nuit de mensonges et bouscule l’édifice sociétal jusqu’à en récuser son essence.

La Vérité fissure par tremblements continus la structure idéologique qui maintenait notre soumission et conformité aux nécessités du « vivre ensemble », ce ciment qui maintenait cette Tour de Babel mondialiste a perdu de sa substance agrégatrice.

Les Gilets-jaunes redécouvrent la Fraternité et revendiquent leur Liberté d’expression, la légitimité de leur action. Se sentant ainsi Égaux dans le malheur qui les frappe, ils ont ouvert la Boite de Pandore que l’on avait jusqu’ici scellée et enfouis sous les mensonges de l’Etat et des institutions aux ordres.

La Violence Légitime de l’Etat ne va bientôt plus l’être et comme un boomerang celle des Gilets-jaunes va devoir s’accentuer car il n’est pire insulte à l’intelligence que de se voir continuellement traiter comme un con fini. Les « sans-dents » ont rechaussé leurs dents et cela va… saigner.

MASTER T

EN BANDE SON : 

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