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Economisme, écocomics : C’est la Chine, et non la bourse, qui devrait vous inquiéter ! Au secours Confucius reviens ! (Avec Note du LUPUS)

NOTE DU LUPUS

La Chine contrefaçon US ou économie Potemkine à la Soviétique ? Un savant mélange des deux sur fond d’oligarchie mondialiste, habile dosage entre 1984 et Le Meilleur des Mondes ! Un modèle pour les uns, un contre modèle pour les autres,  un non modèle pour tous et qui réunit à elle toute seule le pire du marxisme léninisme et du capitalisme mondialisé. 

C’est la Chine, et non la bourse, qui devrait vous inquiéter

« On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu’une. »

By Audrey Duperronfr.express.live janvier 10, 2019

Récemment, le monde s’est beaucoup inquiété de la chute des cours à Wall Street, mais personne ne s’est soucié de la Chine. Or, l’indice boursier chinois le plus important a enregistré la pire performance du monde en 2018, dévissant de 25 %.

Bien sûr, la guerre commerciale initiée avec les Etats-Unis a joué un rôle dans cette bérézina, mais ce n’est pas la raison principale. C’est plutôt la décision du gouvernement chinois d’intervenir pour mettre fin à la formation de bulles qui a été déterminante, explique le Washington Post.

Des emprunts excessifs, contractés auprès de banques fantômes, et dissimulés en grande partie

En effet, pendant la crise financière, Pékin a déployé un énorme programme de relance, représentant pas moins de 19 % du PIB chinois, selon des estimations d’Adam Tooze, un historien de l’Université de Comulbia. Par comparaison, les mesures d’incitations décidées par le gouvernement américain de l’ancien président Barack Obama ne se montaient qu’à 5 ou 6 % du PIB américain.

Mais plutôt que d’emprunter de l’argent pour financer des projets d’infrastructure, le gouvernement central chinois a préféré inciter des entreprises publiques et des autorités locales à le faire elles-mêmes. Ce choix a eu pour conséquence de compliquer l’assainissement de cet endettement, parce que ces autorités ont souvent fait appel à des banques fantômes auprès desquelles elles ont contracté des emprunts dissimulés, dépassant allègrement les quotas annuels approuvés par le gouvernelent central. Bien souvent, ces emprunts ont été accordés par des moyens alternatifs, n’ont pas fait l’objet d’émission d’obligations, et ne figurent pas au bilan des provinces. Ainsi, les gouvernements des provinces chinoises ont accumulé près de 40 000 milliards de yuan (environ 5 000 milliards d’euros) de dettes en sus des niveaux d’endettement qui leur avaient été accordés par ce dernier.

Le gouvernement chinois tente donc désormais d’éponger cet endettement sans briser l’élan de la reprise économique. Ce n’est pas une première pour lui. Le Parti communiste chinois a toujours eu recours à cette stratégie depuis qu’il a choisi un modèle de prospérité croissante, et il s’y est montré extrêmement efficace. La Chine a ainsi pu éviter la récession pendant 25 ans, notamment grâce à une politique de crédit prescrivant aux banques les montants qu’elles sont autorisées à prêter et les limites qu’elles ne doivent pas franchir.

Une baisse de la rentabilité des incitations

Mais ce qui est nouveau, dans la situation actuelle, c’est que cette stratégie ne fonctionne plus aussi bien. Le Fonds monétaire international affirme que la Chine pourrait avoir atteint le point où le rendement des incitations est de plus en plus faible. En effet, une grande partie de ces nouvelles dettes sont consacrées au remboursement de dettes plus anciennes, ou à des projets douteux. En conséquence, il lui faut s’endetter 3 fois plus qu’avant pour obtenir le même niveau de croissance. En 2008, un total d’emprunts de 6500 milliards de yuans permettait de générer une hausse du PIB de 5000 milliards de yuans par an. Désormais, pour obtenir la même croissance, il faut emprunter 20 000 milliards de yuans.

Cela explique pourquoi la Chine a dû recourir à des incitations à l’ancienne, telles que des réductions d’impôts et des dépenses d’infrastructure, afin d’obtenir une croissance suffisante pour empêcher l’apparition de mouvements de protestation.

Maintenant, c’est la Chine qui peut enrhumer le monde entier

Mais c’est aussi une nécessité pour le reste du monde. Apple a récemment admis avoir révu à la baisse ses perspectives de ventes en raison de la faiblesse des ventes en Chine. Et les marchés financiers semblent croire que ce constat est aussi valable pour les autres entreprises cotées américaines.

La production d’acier illustre elle aussi la nouvelle importance de l’Empire du Milieu dans l’économie mondiale. Entre 1978 et 2000, la part de la production chinoise d’acier dans la production mondiale est passée de 4,4 % à 15,1 %. Et aujourd’hui, elle en représente quasiment la moitié (49,2 % exactement). Alors qu’au début de ce siècle, l’Europe et l’Amérique du Nord produisaient ensemble deux fois et demie plus d’acier que la Chine, cette dernière en a produit 3 fois plus en 2017.

« Pendant longtemps, on disait que lorsque l’Amérique éternuait, c’était le monde qui s’enrhumait. Cela fait longtemps que la Chine n’a pas éternué, mais avec la baisse de ses bénéfices industriels et le recul de ses ventes de voitures pour la première fois en bientôt 30 ans, nous pourrions bientôt découvrir à quel point elle peut rendre tous les autres malades », conclut le journal américain.

69% des achats récents ont été des résidences secondaires. Un effondrement du marché immobilier s’annonce et va frapper durement la Chine.

Il y a plus de 50 millions de logements vacants en Chine. 69% des achats récents sont des résidences secondaires ou effectués comme investissements.

La spéculation sur l’achat de logements est endémique en Chine. Plus d’un cinquième des appartements chinois sont vides. Cela représente 50 millions d’appartements vides .

Selon le professeur Gan Li, qui dirige la principale étude nationale, les recherches qui seront publiées prochainement montreront qu’environ 22% du parc de logements urbains de la Chine est inoccupé. « Cela représente plus de 50 millions de maisons vides », a-t-il déclaré.

Le scénario cauchemardesque pour les décideurs politiques serait que les propriétaires d’habitations inoccupées se précipitent pour vendre si des fissures apparaissent sur le marché immobilier, entraînant une spirale des prix à la baisse. Les dernières données, tirées d’une enquête réalisée en 2017, suggèrent également que les efforts de Pékin pour lutter contre la spéculation immobilière – considérée par les dirigeants comme une menace majeure pour la stabilité financière et sociale – sont en train de manquer leur cible.

65 millions d’appartements sont vides en Chine. Cela correspond à plus de 20 % des appartements dans les villes chinoises. C’est le résultat d’estimations établies par des universitaires chinois. 

Il s’agit d’un phénomène inquiétant dans un pays où le secteur de la construction, de l’immobilier et des industries connexes représente un tiers de la croissance économique. Des manifestations ont déjà été signalées dans certaines villes. Les promoteurs immobiliers accordent des rabais importants pour vendre leurs stocks superflus. En conséquence, les personnes qui ont acheté plus tôt sont confrontées à des pertes.

La prospérité chinoise repose sur l’immobilier

Les appartements inutiles pèsent sur la croissance économique, non seulement en Chine, mais aussi dans le reste du monde. Les prix de l’immobilier baissent et le stock d’appartements invendus ne fait qu’augmenter. Les développeurs de projets sont aux prises avec des milliards de dettes.

La Chine a également est également mêlée à une guerre commerciale avec les États-Unis. Celle-ci a déjà provoqué un ralentissement de la croissance. Mais le gouvernement chinois tente d’empêcher une récession à tout prix. Pour la cinquième fois en un an, la banque centrale chinoise a réduit cette semaine les ratios de réserves obligatoires des banques, c’est-à-dire l’argent que les banques doivent détenir à la banque centrale pour pouvoir effectuer des opérations. Il espère ainsi remettre en marche le moteur économique. Mais chaque mesure restera vaine si les problèmes de l’immobilier sont ignorés.

Les problèmes actuels résultent d’un boom de la construction qui dure depuis trois ans, suite aux prix de l’immobilier toujours plus élevés dans de nombreuses villes. Le gouvernement n’a pas réussi à freiner la spéculation et a même envisagé d’introduire une taxe sur l’immobilier.

« L’équivalent moderne de la construction des pyramides »

L’immobilier est un fondement de la prospérité chinoise. Un cinquième à un tiers de toute la croissance économique du pays est générée dans le secteur immobilier, selon que le secteur de la construction et celui de l’ameublement sont inclus ou non. Une propriété est généralement l’atout le plus important d’une famille chinoise, dans un pays soumis à des règles strictes contre l’exportation de l’argent. Dans les grandes villes, l’immobilier représente en moyenne 85 % du capital familial.

Maintenant que les prix de l’immobilier baissent dans certaines villes – parfois même autant que pendant la crise financière, ici et là -, les gens commencent à manifester. Dans la ville de Jurong, une petite ville de 600 000 habitants, selon les normes chinoises (le pays compte désormais 156 villes de plus d’un million d’habitants), plusieurs manifestations ont été rapportées ces derniers mois.

Au début de la décennie, des histoires sur les villes fantômes chinoises avaient émergé. Dans un article de 2011, la bulle immobilière chinoise avait été comparée à «l’équivalent moderne de la construction des pyramides». Cette année-là, on avait calculé que 64,5 millions de compteurs électriques avaient enregistré une consommation nulle pendant six mois dans le pays. 8 ans plus tard, peu de choses ont changé.

EN BANDE SON : 

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