Art de la guerre monétaire et économique

Les USA en coulisses : qui veut la peau du régime vénézuélien ? (Avec Note du LUPUS)

NOTE DU LUPUS

Ne voyez pas chez moi un reste de « moraline » mais une résurgence d’un vieux fond libertarien qui fait que je reste définitivement contre l’ingérence diplomatique ou pas, d’où qu’elle vienne et quel qu’en soit les motivations.

Et comme dit un lecteur :

« La Guerre entre la Chine et les USA a commencé depuis longtemps et les USA ne veulent pas être pris au piège devant chez eux et ils ont raison.

Quitter la Syrie a sa logique , et avoir le bazar au Venezuela ne peut pas être permis par les USA.

C’est de la géopolitique et c’est chacun pour soi. »

On est d’accord !

Avec le retrait des USA du Moyen Orient l’Amérique latine est redevenue une chasse gardée des Etats Unis, cela a commencé avec le Brésil et cela va continuer avec le Venezuela.

https://leblogalupus.com/2018/12/20/le-billet-du-lupus-trump-et-poutine-imposent-de-nouvelles-regles-du-jeu-en-matiere-de-geopolitique/

Et on peut ajouter que : Selon les dernières estimations de l’OPEP (fin 2010), les réserves prouvées en pétrole du pays atteindraient 296,50 milliards de barils ce qui le place à la première place mondiale devant l’Arabie saoudite. Sachant que le brut vénézuélien est d’une qualité parmi les meilleurs au Monde. Voilà donc de quoi aiguiser les appétits !

Capitalisme de connivence ou socialisme? Que faire ?

C’est un peu la même chose non ? dans un cas c’est la voie réformiste, dans l’autre la voie révolutionnaire. Que Faire ? Lénine avait la réponse moi pas !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Que_faire_%3F_(L%C3%A9nine)

En ATTENDANT

« 5 000 militaires en Colombie ?

Le conseiller américain pour la sécurité nationale, John Bolton, a été photographié lundi à la Maison-Blanche avec un bloc-notes sur lequel on pouvait lire : « Afghanistan – welcome the talks. 5.000 troops to Colombia » (‘Afghanistan – pourparlers bienvenus. 5.000 hommes en Colombie’).

Les Américains semblent donc avoir des plans d’intervention militaire au Venezuela.

Interrogé au sujet de la note, Bolton a répondu « Toutes les options sont envisagées »


Les USA en coulisses : qui veut la peau du régime vénézuélien ?

By Editoriauxwww.bvoltaire.fr janvier 29, 2019 Nicolas Gauthier

Sale temps à Caracas, avec Juan Guaidó, jusqu’ici président de l’Assemblée nationale, qui s’est autoproclamé président tout court. Une initiative soutenue par les États-Unis, la France, l’Allemagne, Israël et la majeure partie de ce qu’il est convenu de nommer le « bloc occidental » alors que, sans surprise, la Chine, la Turquie, l’Iran et la Russie, partisans d’un monde multipolaire, continuent de soutenir le gouvernement légal, dénonçant au passage des ingérences américaines et européennes dans la politique d’un État souverain.

Ici, il y a ceux qui se félicitent de la chute annoncée d’un régime « socialiste » de type cubain et les autres, minoritaires, qui persistent à le défendre, justement parce qu’ils estiment, eux aussi, qu’il s’agit d’un régime « socialiste » de même type cubain. C’est un peu le cas de Jean-Luc Mélenchon, mais à qui on ne saurait non plus donner tort quand il affirme, malicieux : « Je trouve extraordinaire que le Président français, qui ne veut pas dissoudre dans son pays, alors qu’il y a une manifestation toutes les semaines et qu’il a déjà mutilé treize personnes, veuille une dissolution chez son voisin vénézuélien. » Un point de vue qui en vaut bien un autre.

Le reproche le plus souvent fait à Hugo Chávez et à Nicolás Maduro, son successeur, est d’avoir indexé l’essentiel de son économie sur la seule rente pétrolière. C’est oublier que ses prédécesseurs, quelle que soit leur étiquette, ont toujours fait de même. Et c’est, bien au contraire, Hugo Chávez qui a tenté de diversifier l’économie vénézuélienne. Pour y parvenir, il lui aurait fallu au moins dix ans de plus. On l’accuse aussi d’avoir redistribué à l’aveugle cette manne. C’est oublier bien vite que c’est grâce à ces largesses que les miséreux sont devenus pauvres et que les pauvres ont pu commencer à intégrer le bas de la classe moyenne. Pareille politique a également été menée au Brésil du temps du président déchu Luiz Inácio Lula.

Est-ce du socialisme ? Ou seulement de la justice sociale ? Hugo Chávez se disait certes socialiste, mais se réclamait d’un socialisme chrétien à la Charles Péguy. En ce sens, l’alliance conclue avec La Havane était plus d’ordre stratégique qu’idéologique, le Comandante se situant plus, politiquement, dans la lignée du justicialisme jadis prôné en Argentine par l’inclassable Juan Perón.

De telles politiques « illibérales » ont toujours été le cauchemar des oligarchies au pouvoir au Venezuela, mais aussi dans l’ensemble de l’Amérique latine. En effet, cette caste d’ascendance européenne, régnant sans partage sur la majorité indienne, n’est pas exactement connue pour sa fibre sociale. Elle tient l’économie, n’hésitant pas à la torpiller pour accroître le chaos, le cas échéant. Ces dernières années, elle ne s’en est pas privée à Caracas.

Dans son remarquable SAS publié en 2006, Que la bête meure, le défunt Gérard de Villiers, qui n’était pas exactement un bolchevique furieux, expliquait ainsi comment les oligarchies au pouvoir mettaient tout en œuvre pour se débarrasser physiquement d’Hugo Chávez, le métis d’Indien, le petit officier sorti du rang, l’homme qui n’était pas de leur monde. D’où les tentatives de coups d’État et de déstabilisation politique et économique menées contre sa personne.

Pis : la doctrine cháviste impliquait aussi la fin de la tutelle américaine, la fameuse « doctrine Monroe ». Tant que Washington se concentrait sur l’Asie et le Proche-Orient, une certaine latitude était consentie vis-à-vis de cet arc bolivariste, souvent de gauche, mais avant tout nationaliste et à forte tonalité indigéniste, tel le Bolivien Evo Morales. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, avec l’actuelle reprise en main de l’Amérique latine, dont l’élection du Brésilien Jair Bolsonaro a été une étape majeure. On remarquera, d’ailleurs, que ce dernier, au même titre que Juan Guaidó, est activement soutenu par les puissantes églises évangélistes, bras armé du soft power yankee en cette région du monde.

Notre ami Jean-Marie Beuzelin, spécialiste du Venezuela, n’écrivait fondamentalement pas autre chose en ces colonnes, à rebours d’une certaine droite manifestement inconsolable des schémas de la guerre froide.

http://www.bvoltaire.fr/les-usa-en-coulisses-qui-veut-la-peau-du-regime-venezuelien/?mc_cid=a7903a16fa&mc_eid=b338f8bb5e

EN BANDE SON : 

8 réponses »

      • La nature a horreur du vide.
        La question est toujours là même.
        Faut il intervenir ou non?
        Si nous n intervenons pas, d autres vont ils le faire? Si nous n intervenons pas , que devient le système ?
        Si nous intervenons , dans quelles buts?
        Prenons l ‘exemple du nazisme
        La montée d’Hitler aurait elle pu être enrayée si les différents pays européens étaient intervenus plus tôt?
        Plus près de notre temps:
        Fallait il intervenir au Mali?
        Faut il laisser un abcès se développer jusqu’à créer une septicémie ? Ou faut il laisser un abcès se guérir seul?
        Faut il considérer que le Venezuela est un abcès ? Pour qui?
        Fallait il intervenir en Afghanistan après le 11/09?pourquoi?
        La Russie avait elle le droit d intervenir en crimee ?
        La Chine avait elle le droit d intervenir au tibet?
        La Chine a t elle le droit de créer des îles artificielles dans les eaux internationales?
        Nous sommes dans la loi du plus fort.
        Qui mange qui?
        Chacun chez soi et les moutons seront biens gardés disait ma grand mère.
        Encore faut il que chacun reste chez soi et que celui ci soit bien défini.
        Que faut il faire au Venezuela.?
        Que faut il faire en corée du nord?
        Ne rien faire c’est faire.

        • Ce qui me donne à penser que la meilleure façon de ne pas faire la guerre c’est de s’y préparer…Sparte bien supérieure à Athènes ! Pas dans la com mais dans les faits !

        • Les alliances valent ce vaut la nature humaine : volage et versatile. Les Russes sont en train de lâcher le Vénézuela en échange du Moyen Orient ! Maduro tardera pas être extradé vers Cuba…

  1. Désolé mais le minarchiste canadien et son libéralisme de salon m’exaspère ! Au cours des 50 dernières années les US ont passé leur temps à produire des théories que les Européens ont cherchés en vain à appliquer et pour cause !

  2. « Sachant que le brut vénézuélien est d’une qualité parmi les meilleurs au Monde. Voilà donc de quoi aiguiser les appétits ! »

    l’extra lourd du bassin de l’orenoque est un petrole visqueux de trés mauvaise qualité très difficile a extraire. sa pricipale qualité : etre mélangeable au petrole de shiste (lui trèsleger et tres fluide) pour faire un « blend  » raffinable

    • Tout à fait exact, mea culpa, j’étais parti sur les mélanges avec le pétrole de schiste rapport à l’Amérique du nord. Merci pour votre remarque.

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