1984

Mondialisme : La gauche fabienne a de l’avenir, pas la droite populiste – Classes moyennes entre effet ciseau et portes de saloon ! (Avec Note du LUPUS)

Note du LUPUS : Classes moyennes entre effet ciseau et portes de saloon ! 

Ceux qui illusionnent sont ceux qui font croire que les entreprises créent de l’emploi alors qu’elles ne cherchent actuellement que soit à en diminuer le coût sous forme de la précarisation de celui-ci ou de la mise en concurrence déloyale avec de la main d’œuvre venue d’ailleurs, soit à le supprimer tout simplement en automatisant tout ce qui peut l’être.

On peut toujours justifier cela par le concept schumpetérien de destruction création de nouveaux emplois sauf que cela ne marche pas à l’image du ruissellement sur les pauvres par l’enrichissement des plus riches. Et cela ne marche pas car les entreprises font porter le coût social de la casse sur les états providence tout en réclamant en permanence des allègements de charges. Les classes moyennes sont donc pénalisées deux fois : une première fois au départ par des charges trop élevées qui les empêchent d’être compétitives avec le reste du monde et une deuxième fois à l’arrivée par des licenciements massifs pour cause de non compétitivité. C’est l’effet porte de saloon qui confère en bout de course à l’effet ciseau, un eugénisme social savamment organisée depuis 50 ans.

L’objectif étant pour les élites bourgeoises de reprendre sur le plan économique ce qu’elles avaient lâché sur le plan sociétal en 68 et après. On vit actuellement avec la création d’une nouvelle domesticité, une boucle de retour sur la hiérarchie sociétale du 19ème siècle. La nouvelle révolution industrielle au travers de l’innovation informatique ayant été le déclencheur de ce retournement de situation au profit des élites et au détriment des masses et plus particulièrement des classes moyennes. On le voit particulièrement avec le mouvement des Gilets Jaunes en France attaqué à la fois par les Marxistes qui les voient comme des petits bourgeois et par les élites fabiennes (Socialistes de la troisième voie) qui veulent les voir plonger et se paupériser au niveau du revenu universel.. L’attaque de l’État macronien français sur l’assurance chômage des cadres, une assurance et non un droit social, étant un des avatars du vol organisé en train de s’opérer sur les classes moyennes au strict profit des élites et cela au nom bien sur de l’équité et de la pseudo-justice sociale qui n’existe que dans le portefeuille de ceux qui l’ont inventé c’est à dire les Socialistes fabiens !

Le problème de l’immigration, qui a donné le vent en poupe aux populistes de droite ces dernières années, va bientôt disparaître. L’élimination en profondeur de la classe moyenne, sous l’impulsion de l’innovation technologique, et le problème du climat auront alors préséance. Cette classe moyenne demandera alors une protection. Et elle l’obtiendra de la gauche plutôt que de la droite.

C’est ce qu’écrit Wolfgang Munchau, spécialiste de l’Europe, dans un article d’opinion publié dans le Financial Times (NLDR :Média référence du Socialisme Fabien)

Le problème de l’immigration – la plate-forme électorale de la droite populiste – reste important, mais pas aussi important que cela a été le cas ces dernières années. Parce que les solutions à droite – la construction d’un mur aux États-Unis ou la nationalisation des politiques d’immigration dans l’UE – ne feront pas disparaître le problème. La droite aura bientôt de plus en plus de mal à remporter les élections avec ce thème.

3 problèmes annoncent le déplacement vers la gauche

Selon Münchau, l’importance de la politique d’immigration sera bientôt dépassée par trois autres questions :

Une fois que les électeurs de la classe moyenne commenceront à se sentir menacés, ils exigeront une protection. Ils sont plus susceptibles de la trouver du côté gauche du spectre politique que du côté droit.

Pourquoi ? Traditionnellement, la droite se soucie peu de la pauvreté et les partis de droite sont également remplis de négationnistes du climat, selon Munichau. Certains populistes de droite utilisent peut-être le langage du peuple ; mais c’est la gauche qui est la plus susceptible d’obtenir des résultats.

La rupture vers la gauche a déjà commencé

Ce mouvement a déjà commencé. Entre autres aux États-Unis, où Alexandria Ocasio-Cortez (photo ci-dessus), la nouvelle star de la gauche, a laissé sa marque sur le cirque politique en très peu de temps. 

D’autres personnalités démocrates telles que Bernie Sanders, Kamala Harris et Elisabeth Warren ont également annoncé d’importantes augmentations d’impôts substantielles pour les super-riches en cas de victoire électorale. Sanders veut imposer une taxe de 77 % sur les 0,2 % les plus riches des États-Unis. Avec son impôt «Ultra Millionaire», Warren veut imposer une taxe annuelle de 2 % sur les personnes possédant plus de 50 millions de dollars et de 3 % sur les personnes disposant de plus d’un milliard de dollars d’actifs. Des « taux d’imposition confiscatoires » de 70 %, 80 % et même 90 % pour les riches ne peuvent que recueillir l’approbation de certains « forgotten people ».Selon Münchau, non pas les pourcentages, mais la détermination d’inverser une tendance qui dure depuis 30 ans. Et cela devrait mettre fin au conte de fées de l’effet de « ruissellement » et des avantages fiscaux pour les riches.

Aujourd’hui, nous sommes encore dans la phase anti-immigration de Trump, conclut Münchau. Mais il y a aussi des perdants. Une fois qu’ils seront visible, le vent tournera. Lorsque l’industrie automobile allemande s’effondrera sous l’impulsion de l’inévitable voiture électrique et autonome. Nous entrons dans une époque où le radicalisme sera préféré à la modération et la gauche plus prisée que la droite. Et ce ne sera pas l’ère de Donald Trump.


Le fait à la matière…

Bonus 1 : Depuis que Donald Trump est au pouvoir, il a tweeté le mot « jobs » (’emplois’) 600 fois. Les mots « robot », « robots » ou « automatisation » … ne l’ont encore jamais été. (The New Yorker)

Bonus 2 : Steven Mnuchin, ministre des Finances américain et ex-Goldman Sachs, a déclaré qu’il ne s’attendait pas à constater un impact de l’automatisation avant 50 à 100 ans. Il a déclaré que le problème n’était pas encore visible sur son radar.

Bonus 3 : Le sénateur américain et candidat à la présidence, Bernie Sanders, a fait une déclaration audacieuse la semaine dernière:  » La famille Walton (propriétaires de la chaîne de supermarchés Walmart) gagne plus en une minute que l’employé moyen de Walmart en une année entière ».

Cette affirmation est néanmoins exacte, quelle que soit la méthode de calcul utilisée. Les Walton ont reçu un dividende de 25 149 dollars par minute à la fin de l’année dernière. Le personnel des magasins ne gagne jamais autant en un an.

A cet égard, la courbe de l’éléphant de l’économiste serbo-américain Branko Milanovicreste un classique. Elle montre clairement que les 0,01 % sont les gagnants absolus de la mondialisation. En 2017, ils ont pu s’accaparer 82 % de toutes les richesses supplémentaires.

Les Walton – mais aussi le patron d’Amazon Jeff Bezos, qui ne met que 9 secondes pour gagner le salaire annuel de son employé médian– se trouvent à l’extrême droite de la courbe, où elle monte en flèche. L’employé de Walmart susmentionné se situe entre le 55e et le 80e percentile, où la courbe descend fortement.

EN BANDE SON :

10 réponses »

  1. A force d’assécher les entreprises le bon peuple croit qu’elle n’embauchent pas par volonté expresse de nuisance sans compter les obstacles aux licenciements . . .

    • Le bon peuple croit ce qu’il voit et ce qu’il vit au quotidien et plus ce que l’on lui suggère de penser surtout quand il s’agit du MEDEF qui parle ! Quant aux obstacles aux licenciements dans un pays qui compte un chômage de masse structurel et organisé depuis maintenant 40 ans de plusieurs millions d’âmes cela prête à suspicion…De toute façon dans un pays ou règne en maître réseau et clientélisme le statut de salarié une fois libéralisé ressemblera étrangement à de la sous traitance « esclavagisée », je compte activement sur la CFDT pour bien en négocier les chaines.

  2. Vive l’emploi obligatoire même si il n’y a pas l’ombre d’un travail en vue, sous peine des travaux forcé pour le patron, vive Pol Pot !

    • Non la version européenne c’est celle de Frau Merkel : le STO, le travail rend libre et coté millions de morts, à coté POL-POT est un petit joueur…vive l’ordo-liberalisme !

    • Pour le Patron…? Le jour ou en France les petits patrons comprendront qu’il n’y a aucune convergence d’intérêt entre eux et le MEDEF, bien au contraire, ce pays sera mur pour une vraie transformation, une réévolution. La solution : que les petits patrons s’organisent en vrai syndicat autre que le fantoche existant, et cesse de lécher le cul à l’étato corporatiste MEDEF dont les managers n’ont d’yeux que pour les cours de bourses et se carre comme de l’an 40 des problèmes de trésorerie de ceux qui leurs servent de sous traitants et de paillassons par la mème occasion !
      Dailleurs et c’est à noté c’est la convergence d’intérêt chez les Gilets Jaunes entre petits patrons et salariés qui inquiète le plus la Bande à Macron, dans le temps on appelait cela péjorativement du Poujadisme!
      De plus on notera que tous ceux qui se sont essayé à fédérer les petits patrons ont eu affaire à la police politique benallesque de l’époque !

    • Non c’est faux l’ordoliberalisme c’est la doctrine économique de l’idéologie pangermanique. C’est la forme moderne du mercantilisme espagnol des Conquistadors appliqué par l’Allemagne à l’Europe.

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