Aristote contre Platon

La Billet du LUPUS : « Décliniste » comme « collapsologue » ont plus vertu à détester l’homme que vice à l’aimer !!!

La Compassion n’est plus de ce Monde !

Le grand apport théorique de Philosophes grecs tel Héraclite et de Nietzsche l’Allemand au cœur européen c’est d’avoir compris et conceptualisé très tôt la non linéarité du temps.

Le temps n’est pas linéaire comme s’acharnent à nous le faire croire dans leurs délires falsificateurs les premiers Pères de l’église depuis 2000 ans mais cyclique.

Si vous raisonnez temps cyclique vous comprenez alors que le paradoxe et son billard à trois bandes  dirigent le monde, si vous raisonnez linéaire vous demeurez enfermés tels des lions en cage  dans le binaire et ses faux semblants, et voyez le monde comme une opposition permanente entre le bien et le mal, le blanc et le noir, Dieu et Satan, le masculin et le féminin et in fine vous pensez aussi qu’à la croissance débridée d’aujourd’hui doit répondre une décroissance de type Malthusienne nécessairement maîtrisée, ce qu’elle n’est et ne sera évidement  jamais. 

Ainsi la croissance serait alors la promesse laïque d’une multiplication des pains sur terre, la décroissance en serait le prix à payer,  la punition divine de l’homme du trop par l’homme du pas assez ! La revanche des peines à jouir sur les jouisseurs tout azimut. Avec à la clef la rédemption toute protestante de ceux qui ayant trop péché se reconstruisent une virginité à moindre coût sur le dos des sherpas des ligues de petite vertu !  Mais pas de retour en arrière possible pour les Hommes de mauvaise foi : no escape ! Par les contraires et les fausses oppositions, la dialectique des temps présents ni se conjugue ni se satisfaisait aujourd’hui d’une simple remise aux normes !

C’est pourquoi il nous faut aller chercher au delà du bien et du mal et nous sortir de la posture moralisatrice et masochiste, faute avouée-faute à moitié pardonnée, pour comprendre enfin comme fonctionne le monde et non pas comme nous voudrions qu’il fonctionne sachant qu’il se passe très bien de notre avis et que la nature reprend toujours ses droits y compris ceux qu’elle nous a généreusement octroyé pour un temps !

Mais pour notre époque devenue animiste et donc toute à l’influence africaine, communier c’est conjurer le sort, c’est oublier les vivants pour mieux célébrer les morts sur fond de rite Voodoo.  L’inconscient collectif a désormais pris le pas sur la conscience individuelle et le rituel d’une bougie allumée fait office de grigri protecteur en attendant des jours meilleurs. Le Mantra officiel, ils n’auront pas ma haine, cent fois répétés au long cours de marches magie blanche par des foules en transe émotionnelle sert de psalmodie thérapeutique  comme naguère les chapelets associés au rosaire catholique.

Moins de communion et plus de compassion serait pourtant la solution et je m’en réfère là à la noblesse du combat de ceux qui fort d’un code d’honneur de type samouraï éprouve de la compassion/pitié pour tous ceux dont ils savent qu’ils vont devoir mourir pour que les autres puissent vivre avec pour seul recours : la miséricorde !

Et l’actualité récente nous a fourni un bel exemple de ces allégories « magnificatrices » en la personne de ces sauveurs qui ont perdu leur vie en venant à la rescousse de ces pécheurs qui tentaient de gagner la leur ! Mais les morts ont reçu les honneurs de la légion tandis que les vivants continueront de subir ad eternum, jusqu’à que mort s’en suive, les horreurs de la région  à vouloir remplir nos assiettes de repus sans faim. 

C’est que les plaies des morts ne doivent pas faire oublier les blessures des vivants et à la guerre comme à la guerre, la guerre c’est toujours l’échec de la diplomatie , cela ne doit jamais être une fin en soi, même si cela révèle le meilleur et le pire de nous même ! Il n’y a point de vertu à laver par le sang l’incurie de l’existence aussi absurde soit elle , il y a beaucoup d’honneur par contre à en être le baume !

L’ordre et le désordre tout comme l’entropie et la néguentropie participent de la construction du monde et non à sa chute ! C’est pourquoi « décliniste » comme « collapsologue » ont plus vertu à détester l’homme que vice à l’aimer ! La compassion n’est plus de ce Monde ! Et  pourtant seule la compassion tire l’esprit vers le haut, la communion c’est la réunion des faibles avant la curée  !

LE LUPUS

EN BANDE SON :

11 réponses »

  1. « Moins de communion et plus de compassion serait pourtant la solution et je m’en réfère là à la noblesse du combat de ceux qui fort d’un code d’honneur de type samouraï éprouve de la compassion/pitié pour tous ceux dont ils savent qu’ils vont devoir mourir pour que les autres puissent vivre avec pour seul recours : la miséricorde ….
    …C’est que les plaies des morts ne doivent pas faire oublier les blessures des vivants et à la guerre comme à la guerre, la guerre c’est toujours l’échec de la diplomatie , cela ne doit jamais être une fin en soi, même si cela révèle le meilleur et le pire de nous même ! Il n’y a point de vertu à laver par le sang l’incurie de l’existence aussi absurde soit elle , il y a beaucoup d’honneur par contre à en être le baume ! »
    Et nous permettrais de sortir du cercle infernal de la Loi du Talion …ou nos Maîtres démiurges
    nous enferment ..crise=guerre ..et ainsi de suite jusqu’à la prochaine fois.
    « Le monde doit être romantisé. C’est ainsi que l’on retrouvera le sens originel. Romantiser n’est qu’une potentialisation qualitative. Lors de cette opération, le Soi inférieur est identifié à un Soi meilleur. Nous sommes nous-mêmes une telle série de puissances qualitatives. Cette opération est encore totalement inconnue. Lorsque je donne au commun un sens élevé, à l’habituel un aspect mystérieux, au connu la dignité de l’inconnu, au fini une apparence infinie, alors je le romantise. L’opération s’inverse pour le plus haut, l’inconnu, le mystique, l’infini — à travers cette relation elle est logarythmisée — elle reçoit une expression courante. Philosophie romantique. Lingua romana. Alternance d’élévation et d’abaissement. »
    NOVALIS.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Novalis

  2. Autant j’ai apprécié la chronique sur Burke qui décrit si lucidement la tragédie pré et post révolutionnaire, et qui résonne encore si cruellement aujourd’hui, autant celle ci ne me convainc pas….
    Voilà comment je vois les choses, nourri par un héritage judéo-chrétien que j’assume (et que j’espère ne pas trop trahir) :
    L’éternel retour d’abord…Il naît je crois d’un éblouissement devant les cycles de la nature, en resonance avec la philosophie grecque, mais les cycles sont imparfaits. Le temps, si il n’est pas linéaire avance comme une roue de vélo, vers sa fin…Donc il y a une naissance, une mort, un début, une fin, un bien et un mal, mais ils ne sont pas ce que nous croyons…en tout cas le moralisme du papa pasteur de M Nietzsche était (et reste) insupportable…D’ailleurs il avait déjà été condamné avec violence il y a 2000 ans par le fondateur de la religion dont il se réclamait…
    Le droit de l’hommisme n’est qu’une farce jouée par des prédateurs en quête de justification, nous sommes d’accord, et le consumérisme est une drogue dure destinée à endormir le bon peuple…
    La vérité est au dessus, pas au milieu, et c’est en tension, dans une connaissance imparfaite que l’on peut s’approcher des cimes où brûlent les feux qu’allumaient Nietzsche sur la falaise…
    La dialectique du fort et du faible de la « communion » et de la « compassion », est une dénonciation du Rousseauisme et de l’égalitarisme, que j’entends en tant que telle, mais qui ne saurait atteindre l’idéal judéo chrétien.
    Rousseau me parait (assez curieusement d’ailleurs) individualiste autant que collectiviste (cf. le « contrat social » ) : il n’y a pas de contrat, c’est une blague… Marx aussi d’ailleurs tombe dans le même travers en utilisant le logiciel individualiste de ceux qu’il veut condamner . Ce qui fait que le groupe ne peut pas trouver un équilibre, dans une justice que pourrit nécessairement les conflits individuels…La dialectique ne débouche que sur les ruines et la mort, et la société parfaite est un champ de ruines.
    Or nous sommes ontologiquement un et multiples, sans le groupe pas de survie individuelle, et sans liberté pas de progrès… Girard va plus loin dans sa théorie du « bouc émissaire », introduisant le tragique dans les groupes qui possèdent leur vie propre (comme l’avaient très bien compris les grecs d’ailleurs). Girard donne ensuite une vision juste de la façon dont la vision Judéo Chrétienne peut dénouer le drame, par la croix sur laquelle la mort est plantée comme l’antique serpent….
    Cependant le Sacrifice reste étrange et inconcevable, mystérieux pour quiconque…Donc toute explication doit se savoir partielle…Girard l’a compris d’ailleurs sur la fin…On s’approche du mystère en tremblant, mais on ne saurait en épuiser le sens par quelque paradoxe…Tout ceux qui l’ont tenté ont sabordé l’héritage…
    Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas la fin de cet héritage mais l’explosion tragique des ideologies. Notre héritage nous l’avons jeté aux orties, en remplaçant le Bien par la moraline, et le Mal par le visage grimaçant de nos concurrents pour la domination mondiale….Pas de société plus moraliste que la notre, que celle qui a proclamé la fin du Bien et du Mal…
    Si le monde n’est pas transformé en un tas de cendres, le retour aux (vraies) sources me parait le seule voie de salut…Quant à notre civilisation elle finira comme elles le font toutes, et de ses cendres pourront peut être germer quelques nouvelles fleurs, pour que Dieu amène encore aux salut ceux qui peupleront le royaume éternel, avant que toute chose finisse dans ce monde…

    • Open your mind my friend! Parce que franchement le messianisme apocalyptique noyé dans le mystère de la grâce c’est pas très hype comme attitude ! ET CELA SENT BON LA LOOSE ET la conversion forcée avant le sapin ANNONCIATEUR DE FÉLICITÉ ÉTERNELLE !

      Bon visiblement vous vous êtes égarés et trompé quant à la porte de la perception , enclenché le mauvais logiciel comme on dit, mais vous êtes excusé car faute avouée est à moitié pardonnée et dans mon confessionnal vous êtes des millions dans votre cas, vous avez toute ma compassion mais pour la communion il faudra repasser l’année prochaine, le joli mois de Mai étant passé…

  3. ………..C’est a dire qu’entre les points de suspension il y aurait les démonstrations!

    « L’éternel retour d’abord…Il naît je crois d’un éblouissement devant les cycles de la nature, en résonance avec la philosophie grecque, mais les cycles sont imparfaits. Le temps, si il n’est pas linéaire avance comme une roue de vélo, vers sa fin…Donc il y a une naissance, une mort, un début, une fin, un bien et un mal, mais ils ne sont pas ce que nous croyons…en tout cas le moralisme du papa pasteur de M Nietzsche était (et reste) insupportable…D’ailleurs il avait déjà été condamné avec violence il y a 2000 ans par le fondateur de la religion dont il se réclamait… »

    Affirmation n’est pas démonstration il est vrai que s’opposer a Héraclite et Pythagore pour ne citer qu’eux n’est pas choses aisé:.Le temps cyclique est cyclique mais sans l’être tout en étant et restant linéaire etc…ect….
    Ne pas s’en prendre a Nietzsche directement ..un peu ardu …. .mais a son père. Bref..
    toute cette prose et signé d’une plume très…… Jésuite..
    ..
    .

    • J’ai répondu sur le même registre….Le caractère cyclique des phénomènes n’est pas du domaine de la science mais de la conviction. Ce qui est en revanche du domaine de la science c’est l’entropie, et la lente décroissance des niveaux n’énergie…Ce que voulait traduire l’expression « toute chose va vers sa fin ». Je suis plutôt respectueux de l’éblouissement philosophique des grands, parce qu’il révèle toujours quelque chose de fort, dans le registre du mythe ou de la réalité. Cela étant ce respect n’oblige pas à tout prendre à la lettre… Je n’ai pas prétendu démontrer (vous non plus j’espère?), mais exposer des convictions sur un registre un peu poétique et philosophique qui me convient comme il parait vous convenir aussi (même si nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde). Acceptons ces regards différents (voire antagonistes) sans recouvrir à l’excommunication…

  4. Merci du compliment. L’époque étant apocalyptique, si mon post a cette tonalité, je suis au contraire hyper connecté. Quant à la conversion forcée loin de moi une telle intention…Dans la grande bourrasque qui s’annonce, (et je ne vous ferai pas l’injure de penser que vous ne la voyez pas venir…) j’espère seulement ne pas détourner mon regard de l’appel discret qui sera lancé à chacun par l’esprit de vie…(vous et moi compris).

  5. « Le logos l’a emporté sur le mythe, Apollon sur Dionysos. Aujourd’hui, l’homme est dépourvu de mythes. » Friedrich Nietzsche
    L’empire du mythe
    « Rien n’est plus vrai qu’un mythe ». Le Muthos permet de saisir l’origine par la révélation là où le Logos explique la réalité objective par le raisonnement logique. Le mythe n’est pas pour autant irrationnel : il a sa rationalité propre. « Matrice d’images rectrices », il ne s’invente pas mais, hors de la temporalité, il est et il se vit comme « dévoilement permanent ». Totalité est son espace et Éternité est son temps. Le mythe n’est donc pas une métaphysique mais plutôt une ontologie.
    La possibilité de percevoir ce que dévoile le mythe réside dans la disposition à accueillir sa clarté. Celle-ci « s’oppose à la lumière de la raison : plus la pensée rationnelle « éclaire », plus elle voile la source même de la clarté. » Un autre mode de révélation de l’être des choses est la Figure (Jünger, Niekisch), à distinguer du mythe politique et de l’idéologie, formes instrumentales et subjectives. La Figure dévoile également l’invisible à un regard enclin à aller au-delà des apparences. En revanche, la psychologie des profondeurs, animée par la même prétention à cerner la vérité du mythe, est vite renvoyée à son caractère profondément moderne de confinement dans le mental et de simple analyse des « états d’âme ».
    Car le mythe n’a pas un sens qu’il conviendrait de découvrir et de comprendre. Il échappe au concept. On ne peut s’en faire une idée caril est agissant. Il peut donc seulement être vécu et reçu comme parole fondatrice, comme parole vraie. Il n’est que signifiance et sa vérité, toujours renouvelée, procède de la combinaison de son tissu de signifiants. Le mythe s’exprime au travers du langage : « La langue est la vérité du mythe ». Il est parole, il est chant, il est le divin et le poète est son médiateur. « Revenir dans la clarté du mythe serait, pour l’homme, connaître une révolution comme il n’en a jamais eue… »
    http://rebellion-sre.fr/lempire-interieur-dalain-de-benoist/?fbclid=IwAR1-du2gucRrdOk1zXAfdyMqwuHrpBvhcE6xSCpIkrqq7eeHX4c_2VgegRU

  6. @Anders
    wouaww ! êtes vous incarné ? respirez dans l’Univers du Vivant vous verrez tout ira mieux

    • Quant à vous qui êtes désincarné en multiples pseudos : coté schizophrénie cela va bien ? mais le Diable sait revêtir plusieurs visages…Un conseil qui vaut le votre : allez respirer ailleurs !

    • Science sans conscience n’est que ruine de l’âme (Rabelais)

      Ceci n’a rien à voir avec le libertarianisme US mais tout à voir avec le mondialisme fabien et sa volonté de domination avec l’aide la technologie. Le transhumanisme c’est devenu un peu une auberge espagnole : chacun y va de ses fantasmes et l’imaginaire du cyborg lecteur fait le reste…De toute façon vouloir repousser les limites de la vie me parait nettement plus porteur que de vouloir industrialiser la mort comme certains tentent de le faire en cherchant à légaliser l’euthanasie et l’eugénisme !
      L’enjeu pour le transhumanisme c’est avant tout d’en permettre l’accès à tout à chacun et qu’il ne soit pas réservé à une minorité qui en fera une arme de pouvoir et de domination, démocratiser la chose en quelque sorte ! Et cela ne peut se faire ni par le marché pour le seul bénéfice des américains, ni par le socialisme fabien qui veut se le réserver pour lui. Alors quid ?

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