1984

1984 : En Chine, votre téléphone vous dénonce si vous avez des dettes

En Chine, votre téléphone vous dénonce si vous avez des dettes

Certaines compagnies de téléphone chinoises attribuent désormais des sonneries de téléphones spéciales aux personnes endettées. De cette manière, les personnes qui les appellent sont averties qu’elles sont sur le point de parler à un mauvais payeur et sont ainsi en mesure de lui rappeler qu’il doit honorer ses dettes.

La Chine dispose actuellement d’un large système de listes noires qui nomme et fait honte aux personnes condamnées par la justice à rembourser leur emprunt. Ces mauvais payeurs sont surnommés « laolai », terme qui signifie « débiteur sans intérêt ».

Contrôle social et honte

Cette mesure fait partie du vaste programme chinois de contrôle des citoyens. En Chine, le gouvernement a développé un nouveau système de crédit social qui évalue la fiabilité et détermine la place des citoyens dans la société. Cette campagne est destinée à encourager les citoyens à adopter un comportement souhaitable, à renforcer le contrôle social et, en général, à renforcer l’emprise des autorités sur la société.

Le pays met traditionnellement l’accent sur l’épargne et considère l’emprunt comme un tabou. Cette nouvelle mesure a été mise en place afin de faire honte aux laolai et de les encourager à payer leurs dettes.

Ainsi, dans certaines régions, si vous appelez une personne qui doit de l’argent, au lieu d’une sonnerie traditionnelle, vous accéderez à un message vocal préenregistré. Ce message vous informe que vous êtes en train d’appeler un mauvais payeur et vous demande de l’exhorter à rembourser ses dettes.

Précédent

Ce type de sonneries existe depuis au moins deux ans. En 2017, un tribunal du comté de Guanyun, dans l’est de la Chine, a développé en collaboration un opérateur de téléphonie local une sonnerie spécifique qui informe les appelants.

Le message accompagnant la sonnerie était le suivant : « l’abonné que vous appelez a été placé sur une liste noire par le tribunal du canton de Guanyun pour non-remboursement de ses dettes. Merci de l’inviter à remplir ses obligations légales. La Cour populaire du comté de Guanyun apprécie votre soutien. »

Selon le South China Morning Post, plusieurs régions ont mis en place ce type de système depuis mars.

Tous les numéros de téléphone enregistrés au nom du mauvais payeur sont liés à cette fonctionnalité. Seul le tribunal ou l’opérateur est en mesure de l’annuler lorsque le débiteur a remboursé tous ses emprunts, a expliqué l’employé d’un tribunal.

Liste noire

La Cour suprême Chine gère une base de données en ligne des mauvais payeurs, accessible au public. Cette liste noire contient les noms complets et les numéros d’identité des laolai du pays. En cliquant sur le nom de la personne, vous pouvez également voir son âge, sa ville natale et les détails de sa dette.

En 2018, 17,46 millions de personnes « discréditées » figurant dans cette base de données ont été interdites d’acheter des billets d’avion. 5,47 millions de personnes se sont vu refuser l’accès aux trains à grande vitesse.

En outre, plus de 3,59 millions d’entreprises chinoises ont été ajoutées à la liste noire officielle de solvabilité. Cette inscription empêche les entreprises de participer à une série d’activités telles que les appels d’offres sur des projets, l’accès aux marchés de la sécurité, la vente aux enchères de terres ou l’émission d’obligations.

La province de Hebei, dans le nord de la Chine, a également développé une application qui avertit les personnes si elles se trouvent près de l’adresse d’un mauvais payeur connu des tribunaux.

Huawei a aidé Kim Jong-un à mettre en place un réseau de téléphonie mobile permettant à chaque citoyen d’être repéré par 8 ministères

Le géant chinois des télécommunications Huawei a travaillé sur divers projets en Corée du Nord pendant huit ans. Cela inclut notamment le développement et la maintenance d’un réseau mobile 3G. C’est ce qui ressort d’une série de documents explosifs dont s’est emparé le Washington Post.

L’information est très gênante pour le président américain Donald Trump. Il souhaitait assouplir une série de sanctions imposées au géant chinois des télécommunications le 15 mai. Malgré les bonnes relations apparentes entre Trump et le dictateur nord-coréen Kim Jong-un, les États-Unis imposent depuis un certain temps un embargo commercial à l’État asiatique. Mais les matériels utilisés par Huawei en Corée du Nord contient probablement aussi des composants d’origine américaine.

Huawei et Koryolink

La coopération entre Pyomgyang et Huawei remonte à 2008. L’opérateur de télécommunications local Koryolink ne parvenait pas à trouver des fournisseurs d’équipements de télécommunications acceptant de coopérer avec le régime stalinien. C’est alors que Huawei est entré en scène et qu’une collaboration a été établie. Kim Jong-il, le père de l’actuel dirigeant Kim Jong-un, avait également visité le siège de Huawei dans la ville chinoise de Shenzen en 2006. À cette époque, il aurait décidé de fonder Koryolink avec le soutien des Chinois.

Panda International en couverture

Huawei aurait alors fourni du matériel à Pyongyang via Panda International Information Technology. Il s’agit d’une autre entreprise chinoise avec laquelle elle travaille depuis 2007. Cette dernière aurait fait transiter le matériel jusqu’à Dandong, à la frontière, puis l’a acheminé par train jusqu’à Pyongyang.

Des ingénieurs des deux sociétés auraient supervisé le projet sur site. En 2016, les deux sociétés ont quitté la Corée du Nord après l’entrée en vigueur des sanctions internationales contre Pyongyang. Depuis le départ de Huawei, le réseau de téléphonie mobile nord-coréen continue de fonctionner avec du matériel provenant de Huawei, même s’il n’est plus mis à jour.

Un citoyen nord-coréen qui utilise le téléphone est surveillé par 8 ministères et institutions en moyenne.

La Corée du Nord compte 25 millions d’habitants et 4 à 5 millions d’entre eux ont maintenant un téléphone portable. Pour un pays qui fait l’actualité chaque jour à cause de la forte répression contre sa propre population, cela peut sembler être un progrès, mais ce n’est pas le cas. Au contraire, à chaque fois qu’un Nord-Coréen passe un coup de fil, le régime du dictateur Kim Jong-un ne fait qu’accroître son contrôle sur cet individu. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par Intermedia (.pdf) en 2016. Ses conclusions reposent sur les informations reçues de 34 Nord-Coréens qui ont fui leur pays. Toujours plus de nouveaux moyens sont utilisés pour surveiller la consommation de médias de la population.Selon le rapport, des ressources indétectables sont utilisées dans d’autres États autoritaires ou dans des environnements médiatiques fermés. Un citoyen nord-coréen qui utilise le téléphone est surveillé par 8 ministères et institutions en moyenne.

EN BANDE SON :

2 réponses »

  1. j’ai lu 1984 en 1957 (j’ai lu bien d’autres SF environ 2000 + un millier parcourus) nous n’en sommes pas encore tout à fait au stade de dépassement mais la Chine ou la Corée du Nord sur certains plans bien sûr ! Le totalitarisme multi-color,culturel, forme, dogmes, politique, avance à grands pas.

  2. La Chine a ouvert un nouveau marché boursier lundi, qui se concentrera sur les valeurs technologiques. Les actions de sociétés actives dans le domaine scientifique seront également incluses. Le Science and Technology Innovation Board, ou STAR Market, est un projet personnel du dirigeant chinois Xi Jinping.

    Le pays veut ainsi encourager les investisseurs chinois à investir dans des entreprises locales et éviter que le prochain Tencent ou Alibaba chinois ne soit contraint de s’installer à New York pour se financer.

    Le STAR Market est le «Nasdaq chinois»

    Le lancement du «Nasdaq chinois» a été un succès sans précédent et, là aussi, le marché boursier ressemble de plus en plus à un casino. Les 25 actions cotées ont toutes vu leur cours grimper dès le premier jour de bourse. Les actions ont gagné 140 % en moyenne et un fabricant peu connu de semi-conducteurs a même vu le cours de sa part s’envoler de 521 %. Un fabricant d’équipements permettant de fabriquer des puces cote actuellement 730 fois plus que ses bénéfices attendus.

    À l’issue du premier jour de bourse, 16 des 25 sociétés cotées en bourse avaient doublé leur valeur. Quatre actions avaient vu leur cours augmenter de 200 % ou plus. Les performances les plus faibles ont été réalisées par le fabricant de logiciels Harbin Xinguang Optic-Electronics Technology Co. .. Sa part n’a augmenté que de 84 %.

    Avec son STAR Market, le dirigeant chinois Xi Jinping espère donner une nouvelle bouffée d’oxygène pour contrer le ralentissement de l’économie. Il souhaite également mieux positionner son pays dans la lutte pour la domination mondiale des technologies. Cela devrait aussi aider les entreprises, maintenant que la guerre commerciale a un impact majeur sur les activités des entreprises chinoises aux États-Unis.

    Sans l’admettre ouvertement, Beijing espère qu’avec le STAR Market, elle pourra se doter d’un concurrent pour le Nasdaq, capable d’offrir des opportunités aux start-ups innovantes et aux entreprises technologiques.

    Au total, 140 entreprises technologiques et scientifiques se sont déjà inscrites pour que leurs actions soient cotées. Leur valeur marchande cumulée est estimée à 18,7 milliards de dollars.

    https://fr.express.live/star-marcket-ouverture-nasdaq-chinois/

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