Antifa

Trump s’attaque aux troupes de choc du capitalisme… pardon, aux antifas ! Par André Archimbaud

Trump s’attaque aux troupes de choc du capitalisme… pardon, aux antifas !

Trump caresse l’idée de classer les antifas comme organisation terroriste, et ce, afin de faciliter la tâche de la Justice et de la police. Il faut le reconnaître : le président américain, sur les questions sociales et culturelles, a le coup pour sortir les masses de leur hypnose et les replonger dans le monde tel qu’il est.

Il profite ainsi d’une longue suite d’incidents graves au cours desquels de jeunes gens masqués procèdent dans la liesse à des cérémonies de protestation bon enfant contre le fascisme. De préférence devant les caméras : police, services des frontières, universités, journalistes rebelles à la pensée unique, tous ont été intimidés et brutalisés, en personne ou en leurs biens, et ce, depuis la campagne de Trump aux présidentielles de 2016. Ainsi, le 13 juillet dernier, un certain Willem van Spronsen a tenté de causer de multiples explosions et incendies aux environs d’un centre de détention des services de l’immigration de la côte ouest, à Tacoma. La police l’a tué en pleine action.

Pour ce qui est de la violence physique, le dernier « fasciste » notoire visé par la contradiction des antifas a dû récemment se faire hospitaliser : à Portland, Oregon, Andy Ngo, journaliste conservateur, homosexuel américain d’origine asiatique, a été attaqué par une meute, a subi plusieurs lacérations au visage et restera suivi pour possible hémorragie cérébrale. Alors que les grands médias ne voient dans ces brutalités qu’une légitime réaction à des provocations abjectes de la part de racistes et de fascistes, deux parlementaires, Ted Cruz et Bill Cassidy, viennent de soumettre un projet de loi visant à qualifier officiellement et pénalement les antifas de terroristes, en phase avec les propos de Trump de ce week-end.

Cependant que de nombreux sites et médias proches de la galaxie Trump concluent que la coupe est pleine : les 3 et 15 juillet derniers, le site Epoch Times, sino-américain mais anticommuniste, faisait paraître une analyse sur ce mouvement, qu’il situe dans la tradition du trotskisme, un trotskisme de gens aisés. Les avocats des victimes semblent, par ailleurs, se coordonner pour lancer une riposte juridique contre le mouvement. Le site The Federalist demande aux autorités de Portland d’interdire le mouvement sur son territoire, tout en citant Friedrich Nietzsche sur ceux qui deviennent des monstres en combattant les monstres. Le site, le 26 juillet, pointe du doigt Howard Zinn, auteur d’une intéressante anti-histoire de l’Amérique, A People’s History of the United States, parue en 1980, que certains qualifient de haineuse. Zinn serait ainsi l’inspirateur du mouvement antifa. Comme Saul D. Alinsky fut celui des révolutionnaires « entristes » du système à partir de 1970.

Le fascisme est, « objectivement », un fantasme. Le monde est désormais devenu une vaste « Ferme des animaux » où ses « cochons » exigent d’éliminer tout ce qui résiste à la marchandisation des hommes et des idées. En faisant passer souveraineté, tradition, identité et religion pour « fascistes », et en promouvant les frontières ouvertes, les antifas se mettent « objectivement » au service de cette machine à tuer les peuples qu’est le libéralisme. Point étonnant, donc, que la super-classe mondiale (lire le livre de Michel Geoffroy) soutienne ou protège le mouvement antifa. Trump, Cruz et Cassidy auront fort à faire…

Car le mouvement antifa est polymorphe. Qui les finance ?

EN BANDE SON :

 

7 réponses »

  1. Le racisme est le moyen de culpabiliser l’autre par rapport à quelque chose sur lequel il ne peut pas agir, sa couleur de peau, et qui de ce fait le placera en position psychique de soumission. C’est donc un instrument de domination qui peut servir pour asservir aussi bien dans une stratégie de conquête (colonisation, guerre) que de revanche (nazis et néonazis, décolonisation…). Aux Etats Unis c’est référence à l’esclavage, en France à la décolonisation…

    L’antiracisme tout comme l’antifascisme sont des idéologies n’ont pas produite par les circonstances historiques mais des outils trotskistes de guérilla urbaine et politiques utilisés par les socio-démocrates, ce que j’appelle les socialistes fabiens, pour servir de caution morale à une conquête de type électoraliste : défense des minorités opprimées.

  2. La position de Trump et des évangélistes néoconservateurs qui le soutiennent est purement électoraliste car en menaçant de placer les antifas comme groupe terroriste il sort de sa fonction de Président protecteur entre autres choses du 1er amendement qui garantie aux Etats Unis la liberté d’opinion et cela quelque soit l’opinion exprimée, c’est ce qui fait la grande force de la constitution US par rapport à l’ensemble des démocraties occidentales et plus particulièrement la française qui sanctuarise au contraire le délit d’opinion et par là même est le contraire d’une démocratie.

    Ne pas tolérer l’intolérance au contraire de ce que raconte Karl Popper c’est faire le jeu des intolérants et on en voit le triste résultat dans les contrées européennes. En termes d’opinion il est interdit d’interdire reste on ne peut plus d’actualité, Par contre si cela doit conduire à violenter les opinions contraires c’est là que la loi et la justice se doit d’intervenir et ne pas laisser faire !

  3. Si on avait pris du Popper il y a quelques siècles on ne serait pas devenu chrétiens.

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