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Napoléon, la fin de l’Histoire et la liquidation chrétienne Par Nicolas Bonnal

Napoléon et la fin de l’Histoire

Il a tout amené : la bureaucratie, l’égalitarisme, l’Europe, la fin des frontières, la conversion à l’islam, le pouvoir des banquiers (Chateaubriand en parle très bien), le militarisme, le tout-étatique au sens tocquevillien, le despotisme doux, le messianisme aveugle et féroce. Il, c’est Napoléon, l’auteur machiavélien de la fin de l’histoire qui va prendre fin, au moins en Europe totalitaire bureaucratique au cours de ce siècle. Mais nous restons aussi hypnotisés(Guénon) que ses soldats. Alors…

On va relire Taine. Taine avait la patience de lire ce que nous ne lisons plus. Par exemple les souvenirs de la splendide grand-mère de George Sand qui évoque le monde d’avant :

« Est-ce qu’on était jamais vieux en ce temps-là ! C’est la Révolution qui a amené la vieillesse dans le monde.Votre grand-père, ma fille, a été beau, élégant, soigné, gracieux, parfumé, enjoué, aimable, affectueux et d’une humeur égale, jusqu’à l’heure de sa mort…

On savait vivre et mourir alors ; on n’avait pas d’infirmités importunes.Si on avait la goutte, on marchait quand même, et sans faire la grimace ; on se cachait de souffrir par bonne éducation. On n’avait pas de ces préoccupations d’affaires qui gâtent l’intérieur et rendent l’esprit épais. On savait se ruiner sans qu’il y parût, comme de beaux joueurs qui perdent sans montrer d’inquiétude et de dépit. On se serait fait porter demi-mort à une partie de chasse. On trouvait qu’il valait mieux mourir au bal ou à la comédie que dans son lit entre quatre cierges et de vilains hommes noirs.On était philosophe ; on ne jouait pas l’austérité, on l’avait parfois sans en faire montre.

Quand on était sage, c’était par goût et sans faire le pédant ou la prude. On jouissait de la vie, et, quand l’heure était venue de la perdre, on ne cherchait pas à dégoûter les autres de vivre.Le dernier adieu de mon vieux mari fut de m’engager à lui survivre longtemps et à me faire une vie heureuse. »

Voilà pour le vieux monde enfoui et chanté par Nerval ou par Stendhal (lui était de gauche mais il a vite compris…).

On est loin d’Alexandre ou de César : Napoléon ne s’est jamais pris pour Dieu, ayant toujours pris les hommes pour des outils. Taine poursuit dans ses origines :

« Le lendemain du couronnement, il disait à Decrès : « Je suis venu trop tard, il n’y a rien à faire de grand ; ma carrière est belle, j’en conviens ; j’ai fait un beau chemin. Mais quelle différence avec l’antiquité! Voyez Alexandre : après avoir conquis l’Asie et s’être annoncé au peuple comme fils de Jupiter, à l’exception d’Olympias, qui savait à quoi s’en tenir, à l’exception d’Aristote et de quelques pédants d’Athènes, tout l’Orient le crut. Eh bien ! moi, si je me déclarais aujourd’hui le fils du Père Éternel et que j’annonçasse que je vais lui rendre grâces à ce titre, il n’y a pas de poissarde qui ne me sifflât sur mon passage. Les peuples sont trop éclairés aujourd’hui ; il n’y a plus rien à faire. »

Les peuples éclairés c’est une manière de voir… Abêtis, vieillis, assoupis par les Lumières, oui.

Napoléon dévore la religion chrétienne comme un ogre :

— Pourtant, même dans ce haut domaine réservé et que vingt siècles de civilisation maintiennent inaccessible, il empiète encore, et le plus qu’il peut, par un détour, en mettant la main sur l’Église, puis sur le pape ; là, comme ailleurs, il prend tout ce qu’il peut prendre. — Rien de plus naturel à ses yeux : cela est de son droit, parce qu’il est le seul capable.

« Mes peuples d’Italie doivent me connaître assez pour ne point devoir oublier que j’en sais plus dans mon petit doigt qu’ils n’en savent dans toutes leurs têtes réunies. »

Cochin évoquera le rond-de-cuir. Taine évoque lui le devenir-fonctionnaire du monde et de la France en particulier :

« …tous, depuis le maire de village jusqu’au sénateur et au conseiller d’État, avaient eu part à la Révolution, soit pour la faire, soit pour la subir, monarchiens, feuillants, girondins, montagnards, thermidoriens, jacobins mitigés et jacobins outrés, tous opprimés tour à tour et déchus de leurs espérances. À ce régime, leurs passions s’étaient aigries ; chacun d’eux apportait dans son emploi ses ressentiments et ses partialités, pour qu’il n’y fût pas injuste et malfaisant, il fallait lui serrer la bride. À ce régime, les convictions s’étaient usées ; aucun d’eux n’eût servi gratis, comme en 1789 ; pour les faire travailler, il fallait les payer ; on s’était dégoûté du désintéressement ; le zèle affiché semblait une hypocrisie ; le zèle prouvé semblait une duperie ; on s’occupait de soi, non de la communauté ; l’esprit public avait fait place à l’insouciance, à l’égoïsme, aux besoins de sécurité, de jouissance et d’avancement. »

Magnifique conclusion :

« Détériorée par la Révolution, la matière humaine était moins que jamais propre à fournir des citoyens : on n’en pouvait tirer que des fonctionnaires. »

Celui qui m’a fait comprendre ce rôle sinistre de l’empereur c’est Kojève – avec d’autres russes, qui le mêlent au 666 (Tolstoï, Gogol, voyez mon livre sur Dostoïevski). Kojève accorde une importance cardinale à l’empereur… Je me cite :

« Sur le plan historique et en pleine guerre froide, Kojève remarque plus tard que finalement Russes et Américains ne s’opposent pas. Or on est en 1959 ! Le but est le même, le confort matériel et le bonheur de tous. Pour lui les jeux sont faits depuis Napoléon et la Révolution française. Ce n’est pas pour rien que Kant avait troublé sa promenade à l’annonce de la prise de la Bastille, ni que Hegel avait parlé d’âme du monde à la vue de l’empereur en 1806. »

Puis nous citerons Kojève :

« En observant ce qui se passait autour de moi et en réfléchissant à ce qui s’est passé dans le monde après la bataille d’Iéna,j’ai compris que Hegel avait raison de voir en celle-ci la fin de l’Histoire proprement dite. Dans et par cette bataille, l’avant-garde de l’humanité a virtuellement atteint le terme et le but, c’est à-dire la fin de l’évolution historique de l’Homme. Ce qui s’est produit depuis ne fut qu’une extension dans l’espace de la puissance révolutionnaire universelle actualisée en France par Robespierre Napoléon. »

Kojève relativise alors tout le vécu moderne, même le plus tragique : la colonisation, les deux guerres mondiales, le nazisme, le communisme, la décolonisation, le tourisme, l’ONU, le centre commercial, tous ont créé la réalisation de la Fin de l’Histoire. Cette Fin de l’Histoire suppose un triomphe du modèle américain, mais pas pour des raisons politiques. Car pour Kojève l’Amérique est la terre de la Fin de l’Histoire et même la réalisatrice du marxisme.

Kojève remet à leur place la soi-disant résistance russe ou chinoise. Le monstre mondialiste avait simplement deux têtes. Le spectacle est partout :

« On peut même dire que, d’un certain point de vue, les États-Unis ont déjà atteint le stade final du « communisme » marxiste, vu que, pratiquement, tous les membres d’une « société sans classes » peuvent s’y approprier dès maintenant tout ce que bon leur semble, sans pour autant travailler plus que leur cœur ne le leur dit…J’ai été porté à en conclure que l’American way of life était le genre de vie propre à la période post historique, la présence actuelle des États-Unis dans le Monde préfigurant le futur « éternel présent » de l’humanité tout entière. »

On n’a pas fini. Cinquante ans avant le smartphone et les réseaux sociaux, Kojève écrit :

« Les animaux de l’espèce Homo sapiens réagiraient par des réflexes conditionnés à des signaux sonores ou mimiques et leurs soi-disant « discours » seraient ainsi semblables au prétendu « langage » des abeilles… Car il n’y aurait plus, chez ces animaux post historiques, de connaissance du Monde et de soi. »

L’esprit lucide doit supporter tout cela :

« Mais, finalement, Hegel a surmonté cette « Hypochondrie ». Et, devenant un Sage par cette acceptation dernière de la mort, il se réconcilie définitivement avec tout ce qui est et a été, en déclarant qu’il n’y aura jamais plus rien de nouveau sur terre. »

Sur ce devenir-abeille du monde, un autre grand visionnaire-observateur écrivait (Chateaubriand, dans sa conclusion des Mémoires) :

« Nous pourrons être de laborieuses abeilles occupées en commun de notre miel.Dans le monde matériel les hommes s’associent pour le travail, une multitude arrive plus vite et par différentes routes à la chose qu’elle cherche ; des masses d’individus élèveront les Pyramides ; en étudiant chacun de son côté, ces individus rencontreront des découvertes, dans les sciences exploreront tous les coins de la création physique. Mais dans le monde moral en est-il de la sorte ? Mille cerveaux auront beau se coaliser, ils ne composeront jamais le chef-d’œuvre qui sort de la tête d’un Homère. »

Oui, mais mille cerveaux font la fête de la musique…

Et comme l’école traite Hugo de raciste en ce moment, j’ajouterai cet extrait des Misérables sur l’empereur et sa civilisation vus par Jean Valjean :

« Il était absorbé en effet.

À travers les perceptions maladives d’une nature incomplète et d’une intelligence accablée, il sentait confusément qu’une chose monstrueuse était sur lui. Dans cette pénombre obscure et blafarde où il rampait, chaque fois qu’il tournait le cou et qu’il essayait d’élever son regard, il voyait, avec une terreur mêlée de rage, s’échafauder, s’étager et monter à perte de vue au-dessus de lui, avec des escarpements horribles, une sorte d’entassement effrayant de choses, de lois, de préjugés, d’hommes et de faits, dont les contours lui échappaient, dont la masse l’épouvantait, et qui n’était autre chose que cette prodigieuse pyramide que nous appelons la civilisation. Il distinguait çà et là dans cet ensemble fourmillant et difforme, tantôt près de lui, tantôt loin et sur des plateaux inaccessibles, quelque groupe, quelque détail vivement éclairé, ici l’argousin et son bâton, ici le gendarme et son sabre, là-bas l’archevêque mitré, tout en haut, dans une sorte de soleil, l’empereur couronné et éblouissant. Il lui semblait que ces splendeurs lointaines, loin de dissiper sa nuit, la rendaient plus funèbre et plus noire.Tout cela, lois, préjugés, faits, hommes, choses, allait et venait au-dessus de lui, selon le mouvement compliqué et mystérieux que Dieu imprime à la civilisation, marchant sur lui et l’écrasant avec je ne sais quoi de paisible dans la cruauté et d’inexorable dans l’indifférence.Âmes tombées au fond de l’infortune possible, malheureux hommes perdus au plus bas de ces limbes où l’on ne regarde plus, les réprouvés de la loi sentent peser de tout son poids sur leur tête cette société humaine, si formidable pour qui est dehors, si effroyable pour qui est dessous. »

A transmettre aux gilets jaunes…

Sources

• Taine, les origines de la France contemporaine, I et V, classiques.uqac.ca

• Bonnal, chroniques sur la fin de l’histoire (Amazon.fr) ; Dostoïevski et la modernité occidentale (Amazon.fr)

• Hugo, les misérables, Fantine, ebooksgratuits.com, p. 153

Frithjof Schuon et la liquidation chrétienne

Disons le nûment : ce pape a jeté l’enfant Jésus avec l’eau du baptême dans l’indifférence de la gent catholique. A part une poignée de purs, son troupeau BCBG a gobé l’ignominie. Il est vrai que déjà Montesquieu se moquait de « la vieille idole » (le pape donc), que Feuerbach parla de cette pseudo-religion théâtrale pour bourgeois il y a déjà un siècle et demi : « depuis longtemps la religion a disparu et sa place est occupée par son apparence, son masque, c’est-à-dire par l’Eglise… »

L’Eglise et le papisme ne veulent même plus assurer le service minimum nécessaire pour maintenir à flot la nef des mous. Mais ce n’est pas cela qui terrifiera leurs chères ouailles.

Frithjof Schuon écrivait lui plus récemment, expliquant que la religion se sentait de trop, prête à tout déjà pour se faire bien voir (mais par qui mon Dieu ?) :

« La science moderne a eu pour effet, entre autres, de blesser mortellement la religion, en posant concrètement des problèmes que seul l’ésotérisme peut résoudre, et que rien ne résout en fait puisque l’ésotérisme n’est pas écouté, et ne l’est moins que jamais. En face de ces problèmes nouveaux, la religion est désarmée, et elle emprunte maladroitement et en tâtonnant les arguments de l’adversaire, ce qui l’oblige à fausser insensiblement sa propre perspective et à se renier de plus en plus ; sa doctrine n’est pas atteinte, certes, mais les fausses opinions empruntées à ses négateurs la rongent sournoisement « de l’intérieur », témoin l’exégèse moderne, l’aplatissement démagogique de la liturgie, le darwinisme teilhardien, les « prêtres ouvriers », et « l’art sacré » d’obédience surréaliste et « abstraite ». Les découvertes scientifiques ne prouvent rien contre les positions traditionnelles de la religion, bien entendu, mais personne n’est là pour le montrer ; trop de croyants estiment au contraire que c’est à la religion de « secouer la poussière des siècles », c’est à dire de se « libérer » de tout ce qui fait – ou manifeste – son essence ; l’absence de connaissances métaphysiques ou ésotériques d’une part et la force suggestive émanant des découvertes scientifiques et aussi des psychoses collectives d’autre part, font de la religion une victime presque sans défense, une victime refusant même dans une large mesure d’utiliser les arguments dont elle dispose. Il serait pourtant facile, au lieu de glisser dans les erreurs d’autrui, de démontrer que le monde fabriqué par le scientisme tend partout à faire du moyen une fin et de la fin un moyen, et qu’il aboutit, soit à une mystique d’envie, d’amertume et de haine, soit à un matérialisme béat et niveleur ; que la science, bien que neutre en elle-même – car les faits sont les faits -, est pourtant une semence de corruption et d’anéantissement dans les mains de l’homme qui en moyenne n’a pas une connaissance suffisante de la nature profonde de l’Existence pour pouvoir intégrer – et par là neutraliser – les faits scientifiques dans une vue totale du monde ; que les conséquences philosophiques de la science impliquent des contradictions foncières ; que l’homme n’a jamais été aussi mal connu et aussi mésinterprété  qu’à partir du moment où on le passa aux « rayons X » d’une psychologie fondée sur des postulats radicalement faux et contraires à sa nature. »

Et notre grand mystique soufi et styliste ajoutait :

« Au point de vue de la vérité totale – redisons-le une fois de plus – il vaut mille fois mieux croire que Dieu a créé le monde en six jours et que l’au-delà se situe sous le disque terrestre ou dans le ciel tournant, que de connaître la distance d’une nébuleuse à une autre tout en ignorant que les phénomènes ne font que manifester une Réalité transcendante qui nous détermine de toutes parts et qui donne à notre condition humaine tout son sens et tout son contenu ; aussi les grandes traditions, conscientes de ce qu’un savoir prométhéen mènerait à la perte de la vérité essentielle et salvatrice, n’ont-elles jamais prescrit ni encouragé cette accumulation de connaissances tout extérieures et, en fait, mortelles pour l’homme. »

Sources

Regards sur les mondes anciens, p.33

Feuerbach – L’essence du christianisme

NICOLAS BONNAL Le 6 Aout 2019 

EN BANDE SON :

5 réponses »

  1. « il vaut mille fois mieux croire que Dieu a créé le monde en six jours et que l’au-delà se situe sous le disque terrestre ou dans le ciel tournant, que de connaître la distance d’une nébuleuse à une autre »

    Bof.
    Comme s’il n’y avait que le choix entre croire des sornettes, et sombrer dans le scientisme.
    Au contraire des « traditions » religieuses des hommes du désert (judéo-christiano-islamisme) il y a d’autres approches qui sont confirmées, approfondies, bonifiées par la science. Le taoisme est l’une d’elles, le paganisme européen aussi, pour ce que j’en sais.

    « La science moderne a eu pour effet, entre autres, de blesser mortellement la religion »
    Le science n’a pas blessé « la » religion, mais LES pseudo-religion du mensonge, venues du désert. Et c’est tant mieux.

    Non, il n’y a rien à tirer du mythe de la terre créée en 6 jours, car il n’y a rien à tirer d’un mensonge, même s’il se veut symbolique.

    Frithjof fait comme s’il y avait quelque chose de bon à retirer de ces « religions » qui n’existasse point ailleurs sans les effets pervers des dites « religions » … Hors c’est faux. Les seules choses à récupérer des religions du livre, c’est ce qu’elles ont volées à d’autres. Autant retourner à la source, sans la pollution des mythes abrahamiques.

    Le trio maudit ne nous a apporté que calamités après calamités.

    Oui, il y a un « monde » au dela du monde matériel. Oui, nous y avons accès. Non, la science n’a pas le pouvoir de nous en couper. Non les fausses religion n’ont pas le pouvoir de nous y emmener (c’est tout l’inverse -> ce sont elles qui nous ont coupées des mondes transcendantaux et non pas la science -> nous n’avons pas encore réparé cette coupure et la « science » est encore entachée du poids des erreurs religieuses dans bien des domaines).

    Nous avons la possibilité de re-créer cette connexion avec l’au dela. C’est même une nécessité. Je disais je ne sais plus ou que l’occident doit retrouver le mandat céleste, sous peine de disparaître. La faute ne revenant pas à la science, mais au religions du désert, qui ont rendu aride nos principes spirituels.

    • D’accord pour dénoncer les outrances des monothéismes qui a détourné les gens de la vraie religion, de la vraie foi, celle héritée de nos pères helléno-romain. La principale falsification du christianisme restant selon moi la mystification du temps linéaire au détriment du temps circulaire. Relire Héraclite et Nietzsche pour s’en convaincre

      Par contre je serais plus mesuré sur ce que vous appelez le scientisme qui n’est pas une dénonciation de la science mais une dénonciation de cette science sans conscience qui d’Auguste Comte au Saint Simonisme amène à une nouvelle fausse religion laïque : le progressisme et dont Napoléon héritier du jacobinisme fut un précurseur, allant jusqu’à substituer à l’essentialisme providentielle la providence d’un homme qui ira jusqu’à s’autoproclamer Empereur ! Bel exemple de perversion narcissique…Le macronisme en est le triste prolongement !

      • Oui vous avez raison.
        En schématisant à l’extrême on peut dire qu’il y a 2 sciences à l’heure actuelle. Les sciences « dures » (math, physique, biologie par exemples) et les sciences « molles », sciences « humaines » (sociologie, biomédical, psychologie).
        Les premières sont les sciences qui ont démonté les mythes chrétiens (géo-centrisme, adam-eve, age de la terre de 6000 ans), les 2èmes ont complètement dérivés et sont devenus le prolongement laïque du christianisme, les christianisme sans ses mythes fondateurs.

        Hors, il se trouve que les sciences humaines font un mésusage complet des statistiques qu’elles ont détournées à leur profit pour promouvoir des agendas politiques : le mondialisme, le multicul, l’immigrationisme, l’oecuménisme, l’humanitarisme.
        Cf l’incroyable affaire Sokal qui n’est que la pointe de l’iceberg et qui montre à quel point cette branche de la science à été dévoyée par les féministes, lgbtiste et autres intersectionnalistes de la racialisation, dont Macron est en effet une incarnation.

        Le boulot aujourd’hui c’est de purger le christianisme laïque humaniste universaliste, messianique complètement (et définitivement), de jetter le bébé avec l’eau du bain et de revenir à des bases plus saines.

        • Face à une réalité qui n’est pas une et entière mais multiple et qui de plus sur certains plans non tangible c’est le règne des charlatans constructivistes qui ont beau jeu de faire passer les essentialistes pour de doux illuminés. Hors constructivisme et essentialisme ne sont pas opposés ils sont consubstantiels d’une même dynamique énergétique qui visent à éclaircir l’esprit humain et non à l’obscurcir. Ainsi l’immanence, la transcendance, les fulgurances ces grâces qui nous sont données tout le long de notre vie à la seule condition d’en faire l’acceptation, de se laisser aller à l’émotion et de les prendre pour ce qu’elles sont : des aides, des certitudes destinées à nous guider.
          Cela n’est évidement pas antinomique avec une démarche plus rationnel d’apprentissage de la connaissance au travers de la rationalité et de la démarche scientifique. Nous sommes là et nous sommes bien d’accord très loin de l’ingénierie sociale qui est à la démarche scientifique ce que la PNL de Palo Alto est à la psychanalyse : une propagande au service d’une manipulation destiné à détruire l’autre , cet autre qui n’est aimé dans ce cadre là que pour le posséder et le soumettre.

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