Boboitude

Une époque « formidable » : La volonté de puissance et de nuisance de quelques-uns n’a d’égal que la jouissance libérale qui les anime…

Une époque « formidable » : La volonté de puissance et de nuisance de quelques-uns n’a d’égal que la jouissance libérale qui les anime…

Par Master T Le 26 Septembre 2019

Nous vivons une séquence de transition de l’Histoire dont le temps perceptible s’accélère à mesure que l’enchaînement des événements, leur amplitude et leurs violences remplissent de plus en plus l’espace cognitif. Le bouleversement pour le spectateur attentif -et c’est vrai pour ceux qui suivent ce blog- nous entraîne dans un monde dystopique ou les promesses de la société idéale sont les viatiques du consentement.

Pour qu’il y ait dystopie, il faut qu’en amont des changements radicaux (qui façonneront ce que nous nommerons à l’avenir l’Histoire) progressent dans les esprits chagrins et frustrés des idées « nouvelles ». Ces idées naissent non pas spontanément mais émergent épisodiquement sur des prérequis historiques ou s’allient perception ancienne et héréditaire du progrès (devenu « progressisme »), sempiternelle cupidité oligarchique, hybris de nos démiurges tombés de l’Olympe et naïveté conjuguée des peuples, Si l’Humain n’a pas changé alors que penser de l’élite corrompue? elle craint la mort autant que de tout perdre ici-bas; mais la technologie lui offre de quoi espérer conjurer 2 destins funestes: l’immortalité et la toute-puissance cumulée qu’on ne laissera pas derrière soi.

Aux dissidents d’aujourd’hui et plus encore de demain, les temps seront durs et même très durs car face à la bien-pensance générale et parfaitement lubrifiée de la mécanique psychologique qui est promue avec machiavélisme par le Système, s’agitent aussi une phalange d’ingénieurs sociaux financée par des oligarques pour mener le plus efficacement l’hystérie du plus grand nombre avec tous les airs de la repentance et contrition écolo-nihiliste.

La force du Système, qui est en pleine mue, est d’exiger du plus grand nombre les sacrifices pour que les excès du petit nombre (l’élite) ne soient point dénoncés… Il faut faire perdurer l’exploitation des masses jusqu’au jour ou la technologie robotique aidant remplacera les inutiles que nous serons.

La Robolution promise est déjà en cours mais on nous promet le meilleur pour bientôt. Promis, la domotique va bouleverser nos vies quotidiennes d’un confort ouateux ou les fainéants seront rois et les phobiques rassurés. La technologie Alexia vous épaule aujourd’hui mais demain elle choisira et vous proposera des non-choix car avant même que le désir ne germe en votre pensée, une proposition vous sera pré-emptivement formulée. Le propre d’une I.A évolutive c’est d’être le meilleur ami de l’homme, non pas son chien de substitution (encore que…) mais celui qui vous connait mieux que vous ne vous connaissez. La smart-city hyper-connectée dont on vous vante tout le génie écolo-synthétique (tour de verre verdoyante autonome en énergie), voiture électrique autonome, drones-volatiles en livreurs autonomes, fermes automatisées autonomes, I.A autonome comme singularité émergente d’un écosystème virtuel constitué d’I.A-termites du web… pour des trans-humains devenus régressifs, en assistanat complet et dont le cerveau loin d’avoir été « augmenté » a été crevassé par les termites du web. Merci écrans magiques et miroirs aux alouettes. L’Humain transforme le monde comme il se transforme lui-même… Entre chimère et golem ou sera l’Humain?

Ce qui est beau avec les utopies comme fleurons fantasmés du progrès, ce sont les disciples ignares qui,en grand nombre lémuriens, courent derrière le rêve comme on court au désastre. Par contraste, nous apparaît le nombre étroit des élus auto désignés pour ce rêve qui n’est en fait que cauchemar.

Comment penser un seul instant que des gens naturellement cupides et ultra riches auront l’audace du partage (dans un monde en déclin énergétique pétrolifère et face à des matières premières vitales si peu suffisantes à la fabrication en masse de la technologie de pointe qui nous est, paradoxalement, si abondamment promise); Diagnostic fatal aux illusions, alors même que l’immense majorité des ex-citoyens seront progrès-sivement éjectés du monde du travail et que leurs enfants ne connaîtront que les sous-produits du « progrès » avec comme kit de survie un revenu universel leur permettant d’acheter de la viande synthétique (Soleil vert 2.0) et leur connexion aux mondes virtuels pour mieux se détourner d’une vie naturelle trop dure à supporter parce que dénuer de sens. C’est bien le paradoxe cynique de notre temps que d’être à ce point abreuvée d’informations mais que de manquer autant de curiosité, d’esprit critique et de constance. Le monde du divertissement c’est d’abord le monde de la diversion pour la quête du Bien, du Vrai et du Juste et nul doute que ces 3 qualités seront galvaudées par le Système au point d’en faire des outils aux discours légitimistes des nouveaux barbares.

L’écolo-nihilisme nourrit, par le renfort psychologique de l’urgence climatique (pseudo-anthropique) et la dégradation tout à fait réelle de l’environnement, le mantra climato-rédempteur.

C’est entre autre à coup de slogans publicitaires qu’arpentent dans les manifestations les hommes sandwichs de la profession de foi par l’objet d’une religion de substitution, l’idée saugrenue que les énergies alternatives, renouvelables (comme nos désirs qui sont sans fin) nous sauveront à la fois de l’héritage de nos pères et mères hyper-consommateurs/pollueurs mais aussi du compromis douloureux entre la perte fatidique de nos addictions technologiques comme le smartphone et les perspectives de fin du monde-Atlantide.

La vierge Gréta nous fait son cirque médiatique. Elle gronde, admoneste les politiciens et chefs d’état et ceux-ci applaudissent en chœur… L’inversion est donc à son comble!

Greta est autiste, on lui connait au moins une ressemblance avec les sociopathes qui la financent: un problème avec l’empathie et le recours à la simulation des émotions (voyez son discours larmoyant:

Le symptôme de notre millénaire éruptif est placé sous le signe dantesque du simulacre et de la simulation car ce qui est impérativement recherché c’est le consentement général par la séduction, la peur et le moyen de l’inversion des valeurs pour édifier un futur monde cybernétique ou le totalitarisme sera intégral, immersif et virtuel.

Tentation, oppression, obsession et vexation sont les atouts cliniques de la contrainte qui s’exercent sur nous. Ils veulent notre servitude volontaire, ils veulent que nous leur achetions la corde pour nous pendre (allusion détournée de Lénine parlant des capitalistes si cupides alors même que cette cupidité est aussi compagne fidèle de la stupidité aveugle, l’Hybris).

La volonté de puissance et de nuisance de quelques uns n’a d’égal que la jouissance libérale qui les anime… Les jouissances n’ont pas de frontière tout comme le monde virtuel qui se construit sur les décombres des valeurs anthropologiques, verticales et transcendantes de la spiritualité. Les fantasmes débridés d’un état de Nature, singé et dénaturé par la folie ambiante et les gnomes de la pensée unique, projettent leur ombre méphistophélique pour mieux masquer le sens des réalités fondamentales qui soutenaient la valeur noble du caractère foncièrement Humain: sa spiritualité par le chemin initiatique de la vie.

MASTER T

EN BANDE SON :

4 réponses »

  1. « Le monde du divertissement c’est d’abord le monde de la diversion pour la quête du Bien, du Vrai et du Juste et nul doute que ces 3 qualités seront galvaudées par le Système au point d’en faire des outils aux discours légitimistes des nouveaux barbares. »
    Dédoublement et retournement..

  2. « Notre monde sera sauvé par les veilleurs postés aux frontières du royaume et du temps. »
    Dominique Vernner

    • Belle annonce, j’aimerais qu’elle fusse vraie mais je pense que l’entropisation du Système s’accompagne inévitablement de l’anthropisation. C’est une question de lecture de la réalité qu’enfanta la Tradition et qui cible la destinée manifeste et métaphysique comme une chute continue des « corps » et de sa « valeur » pour une finalité jusqu’au-boutiste tel que l’hiver de l’humanité doit s’accomplir (Kali-yuga). Elle lie la condition dégradée de son environnement écosystémique comme le pur reflet environne-mental de l’Etre(soumis à la loi du nombre et de la valeur qualitative, le rapport s’établit comme une fraction -numérateur sur dénominateur c.à.d. que le chiffre (variable et substance) sur la Lettre (constante anthropologique et essence) modifie la manifestation de la Valeur qualitative de l’Etre égotique (phénoménique) mais non de l’Etre en Soi car nouménal, atemporel). Revoir la déclinaison du Mythe de la Caverne .
      La vision symbolique des « veilleurs postés aux frontières du royaume et du temps » est une magnifique formule qui en appelle une autre, celle de Blaise Pascal dans les « pensées » ou Jésus est représenté dressé sur le dernier cercle de pierre le séparant du cirque ou en contrebas Archimède médite sur la condition d’Alexandre le Grand et peut comprendre son destin, lui qui s’agite au cœur de la piste. Quant à Archimède, tout comme Alexandre, sont-ils eux-mêmes observés par Jésus situé « aux frontières du royaume et du temps » car ce qui le sépare du monde des acteurs (Alexandre comme archétype) et des acteurs-spectateurs (Archimède) c’est sa position la plus supérieure (par la Sagesse) qui fait de Lui l’intermédiaire entre le royaume divin et le grand cirque et ses gradins qui ne sont que l’allégorie pour signifier les états multiples de l’Etre.

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