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Comprendre la réforme des retraites et ce qu’il y a derrière : c’est criminel ! Par Bruno Bertez

Comprendre la réforme des retraites et ce qu’il y a derrière : c’est criminel

Par brunobertezautresmondes brunobertez.com 2 min 11 decembre 2019

« Ce que Macron fait c’est exactement la mobilisation qu’a faite Hitler en 33 quand il a commencé à réorienter le revenu national et à  réarmer. Il a  fait alliance avec le très grand patronat, maté les révolutionnaires et les syndicats,  il a permis au grand patronat de hausser le taux d’exploitation et d’engranger des super profits colossaux. En échange le grand patronat a investi et  l’a porté aux honneurs suprêmes. » Bruno Bertez

je n’ai rien contre l’idée de réformer les retraites, bien sur .

Il faut revoir tout cela dans une optique globale.

La France a un gigantesque problème de partage du revenu national et il  faut regarder les choses en face.

Mais ce problème est global, il est hérité du passé et reflète un ordre ancien quelque fois dépassé.

il touche:  les salariés dans leur ensemble, les salariés entre eux avec les rapports travail manuel, travail intellectuel, le grand capital, le petit capital des PME et TPE,  les managers, les fonctionnaires, l’état, les rentiers etc

On ne peut obtenir une légitimité qu’en examinant la situation dans sa globalité et ceci non pas sous un angle économique ou comptable, mais sous un angle politique.

Ceci est de la grande, de la noble politique.

La réforme est dans la ligne Macron: faire basculer l’épargne pour la rediriger vers le marché financier au profit du très grand capital financiarisé. Macron impose l’agenda d’une classe, il n’exprime pas l’intérêt général.

Son objectif, c’est cela l’objectif: la capitalisation.

Son idée est que le grand capital  financier internationalisé doit pouvoir faire levier sur l’épargne populaire au maximum pour bonifier le taux de profit du système français, lequel est insuffisant.

Il veut drainer les petits ruisseaux des retraites vers la mer de la finance  pour faire supporter les risques par la masse des citoyens et faire baisser ce que l’on appelle improprement le coût du capital.

Accessoirement, il veut renflouer les banques et augmenter leurs ressources.

Macron avait montré le bout  l’oreille dans cette voie en surtaxant l’immobilier et en détaxant le capital soumis à l’ISF.

Macron a opté définitivement pour une gouvernance au profit des ultra riches et une société à deux vitesses. C’est son choix.

Les uns, ses pairs, ses semblables,  doivent porter le système français au niveau mondial relever le défi international et en être ultra récompensés, ils doivent  récolter les mises, les autres, la masse doit servir de fantassins, de marche pied, de chair à canons, de pavois, d’exploités.

Aux uns la gloire, les richesses, le flamboyant, aux autres les sacrifices, l’abnégation, la culpabilité et la résignation.

J’avoue que c’est tentant, exaltant, mais ce n’est pas la voie que j’ai choisie.

Aux uns la gloire, aux autres même plus les miettes.  Car la guerre étant là, les ressources sont rares, c’est la pénurie.

Je ne cesse de vous dire que nous sommes en guerre, encore « soft » avant la vraie guerre, « hard ».

Ce que Macron fait c’est exactement la mobilisation qu’a faite Hitler en 33 quand il a commencé à réorienter le revenu national et à  réarmer. Il a  fait alliance avec le très grand patronat, maté les révolutionnaires et les syndicats,  il a permis au grand patronat de hausser le taux d’exploitation et d’engranger des super profits colossaux. En échange le grand patronat a investi et  l’a porté aux honneurs suprêmes.

Macron fait la même chose, non bien sur, dans une optique belliqueuse/militaire mais il sait que c’est la guerre économique et qu’il lui faut des fers de lance ultra capitalistes; ultra riches.

Bruno Bertez

COMPRENDRE LA RÉFORME DES RETRAITES ET CE QU’IL Y A DERRIÈRE: C’EST CRIMINEL. LA RÉVOLTE EST AMPLEMENT JUSTIFIÉE. 

La capitalisation c’est la mise en danger du capital des assurés à un moment ou les titres représentatifs du capital, actions et obligations sont très largement surévalués sur la base de tous les critères historiques connus

Les titres obligataires sans risque ne rapportent rien , le rendement nominal est soit zéro soit négatif ce qui signifie qu’en réel , hors inflation ils sont largement négatifs. et puis il faut ajouter les frais de gestion.

Donc en matière obligataire, capitaliser est impossible , on paie pour prêter son argent!

En matière d’actions tout est surévalué dans des proportions variables certes mais colossales. Les actions américaines valent trois fois plus cher que ce qu’elles devraient valoir pour obtenir le rendement historque de 6%; pour envisager un rendement et un risque normaux il faut que les indices chutent de 56%!

Au cours actuels les actions ne rapporteront rien, dividendes réinvestis,  pendant 12 ans et entre temps, il y aura eu des accès de faiblesse comme en 2000 et 2007/2008/2009.

Inciter à la capitalisation dans les conditions présentes est un vol, un hold up, ce hold up ne servira qu’à offrir un parachute boursier aux ultra riches et aux financiers, ce sera l’équivalent de leur offrir un « Put », une option de vente.

L’immobilier ne rapporte plus rien en réel et sa valorisation fragile suppose une forte accélération de l’inflation et des revenus locatifs, ce qui est exclu sauf si les salaires dérapent fortement. Auquel cas le marché financier s’effondrerait.

  • « J’ai expliqué que les salariés étaient exploités doublement d’abord au niveau du travail, puis au niveau de leur épargne. Les réformes Macron consistent à augmenter le taux d’exploitation/confiscation par la réforme  de retraites et la capitalisation Ponzi. »
  • « Les retraités sont les ânes qui vont porter le foin des ultra capitalistes ; ils vont lui servir un rendement misérable et faire levier sur lui pour engranger des taux de profits de 15 à 20% l’an ! L’âne aura une poignée de foin : 2% et le capitaliste touchera 20% ! »
  • « La crise en cours depuis 2008 démontre que la tendance à l’érosion systémique de la profitabilité du capital est une réalité et elle se manifeste par le surendettement et l’excès de capital zombie. Ceci implique que l’on ne puisse capitaliser et donc accumuler à l’infini. Au lieu d’en tirer les conséquences et de réduire le besoin de profit dans le système on le fait augmenter en préconisant la capitalisation. Ceci afin de sauver la finance par une nouvelle couche de Ponzi. C’est criminel, je pèse mes mots. J’en débats avec n’importe qui. »
  • « Les USA sont en train de montrer et démontrer que les systèmes de retraites par capitalisation sont une escroquerie, le système américain est techniquement non solvable avec des promesses in-assumables et des ressources truquées par les hypothèses de rentabilité prévisionnelle… »
  • « Des placements à 8% en moyenne. Tout est faux, tout est Ponzi et c’est le moment choisi pour développer en France la capitalisation ! On croit rêver : on marche sur la tête. En pleine crise de suraccumulation et de surévaluation boursière on veut faire capitaliser ! » »

BRUNO BERTEZ

« De nos jours, les cohortes disciplinées des “rebelles” défilent au milieu des ovations frénétiques de la foule et sous la protection des autorités civiles et ecclésiastiques […]. » — Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie

Il règne sur l’opinion publique « les prétentions idéologiques d’un universalisme exempt d’esprit critique […]. » — Carl Schmitt, Le Nomos de la Terre (1950)

« Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. » — Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle (1988)

EN BANDE SON :

9 réponses »

  1. Tout est dit ! Drainage au forceps, saignée. Ignominie. Merci pour cet article.
    Toutefois, en mode mineur : exaltant concernant l’objectif de certains… Mouais.

  2. les flik garde leures privilège et oui les milices servent le dictateures et oui ils veulent recuperz le magots pour le jouer en bourse et pour les interets qui nourries ses demonts travailller jusqua epuisement et notre derniers souffles

  3. La population enfumée ne comprend pas qu’au final Macron, son staff, et leurs complices, nous entrainent vers un système de retraites privées comme aux USA….
    En prime viendra surement ensuite la mise en place d’une sécurité sociale privée (qui était déjà prête dans les cartons de Sarko pour être actée en 2012 après son hypothétique réélection…),
    le tout pour le plus grand bonheur des Grands Groupes de Finances et d’Assurances…
    il s’agit bien d’un « hold-up », et on peut être sur que nos « Décideurs en haut lieu », ne laisseront aucun choix aux Français : les Ordonnances et les Décrets sont faits pour celà…

  4. La consommation ne rapporte pas assez, car pour la concurrence les prix sont au plus bas (tous soldés) donc pour nourrir la finance on crée l’insécurité et une tendance à l’épargne qui nourrit la spéculation financière. Toutes les retraites par capitalisation du monde, plus la dette, plus les évasions fiscales, les assurances, les économies font une réserve d’argent 200 fois plus grande que ce qui fait vivre l’économie réelle. La cupidité de cette minorité met à mal la transition écologique, ils devront être jugés pour tous les dégâts des dérèglements climatiques.
    https://lejustenecessaire.wordpress.com/2018/08/06/premier-article-de-blog/

  5. Regardez avec un peu de recul :

    En plus de deux ans, nous ne savons RIEN sinon un truc : on calcule avec des points.
    La belle affaire !

    C’est donc bien un enfumage.

    Le gouvernement cherche sans les trouver les éléments de langage pour nous embrouiller.
    Avec cet espoir : nous sommes trop bêtes pour comprendre, nous devons faire confiance car les slogans devraient rassurer.
    C’est à juste titre prendre les gens pour des bacs à douche.

    « ILS », ces gens, ont élu un banquier. Donc un type qui nous dit : votre argent m’intéresse.

    Il est donc normal que ce type continue de profiter de la crédulité des gens.

    Mais ça coince.

    Et au lieu de fabriquer des scénarios, donc des mesures prospectives dans des configurations possibles de cette réforme, il nous promène espérant passer en force.

    Après les GJ, les morts, les blessés à vie, les prisonniers d’opinion (il faut nommer les faits), les attaques contre les pompiers, les agressions illégales des forces de l’ordre, ..
    la population comprend l’imposture.

    Les débats, les discussions, les consultations, … sont du vent.
    Pas la répression.
    La macronie n’est pas crédible sauf quand elle cogne la population. ça dérange.

    Cette réforme des retraites ne sert qu’une chose : les réduire afin de favoriser une retraite par capitalisation, pour les copains, pour offrir au capitalisme un bol d’air
    dans une crise du capitalisme dont personne ne voit de sortie possible.

    Sinon une « bonne » GUERRE !
    Et si vous écoutez un peu, TOUT nous montre QU’ILS LA PRÉPARENT.
    Car quand plus rien ne fonctionne, tout casser permet de reconstruire.
    On l’a constaté, les morts ne se plaignent JAMAIS.
    Et ILS pensent se protéger des horreurs de la guerre.
    Donc pas d’obstacle …

  6. En résumé les classes moyennes et pauvres vont perdre encore du pouvoir d’achat au profit des élus et des fonctionnaires qui constituent leur garde rapprochée, le tout sous contrôle des puissances financières transnationales qui prélèveront leur dîme.

  7. C’est la baisse de la mortalité infantile qui statistiquement augmente la moyenne d’âge de l’allongement de la vie.
    Donc tout leurs baratins ne sert qu’à nous la mettre bien profonde, la vérité est qu’il n’y a plus de croissance et que la part du gâteau diminue et les riches n’aiment pas partager.
    C’est tout simplement le retour aux années du début du vingtième siècle, tant qu’ils ont eu peur du bolchevisme ils ont accepter de partager quelques miettes mais chassez le naturel il revient au galop. Marx l’avait expliqué le pire ennemi du capitalisme c’est le capitalisme…..

  8. La retraite à la française étant par construction un système de Ponzi où les entrants paient pour donner des dividendes aux sortants, elle s’écroule quand les entrants sont moins nombreux, tels les nouveaux clients de Madoff lors de la crise de 2008. Et ce n’est que le début du remplacement de l’homme par des systèmes experts ! Retraite à point ou pas, le futur s’annonce sombre si on ne change pas la structure du financement.

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