REBLOG

Parce que la révolte commence par l’indignation. Etre un homme n’est pas une donnée, c’est un travail pour s’extirper de la merde.

« […] je vois une foule innombrable d’hommes, semblables et égaux, qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs dont ils emplissent leur âme. » — Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique (1835-1840)

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2 réponses »

  1. Dans la suite de l’article :

    « JAMAIS LES ÉLITES DE DAVOS N’ONT ÉTÉ AUSSI CONTESTÉES ET JAMAIS CES CONTESTATIONS N’ONT ÉTÉ SI VAINES.
    Elles nous humilient en nous rappelant notre impuissance.
    Leur pouvoir est total et l’on pourrait croire que ces gens vont réussir à nous enfermer cyniquement, détenus volontaires d’une prison d’abstraction, dans une matrice climato-inclusive angoissante, infantilisante et confiscatoire.
    Mais la machine lancée ne s’arrêtera pas et nos chères élites sont déjà emportées dans leur élan. Elles se précipitent en même temps que nous dans la destruction, la violence et la guerre.
    Jamais ils ne s’arrêteront d’eux-mêmes.
    Ils sont devenus violents comme un mari alcoolique : moins il y aura de résistance et plus ils taperont, plus il y aura de docilité et moins ils seront indulgents.
    Retenez bien cela cher lecteur, il est trop tard pour la docilité, elle ne vous apportera aucune sécurité.
    AU BOUT DU BOUT DE L’OBSCÈNE
    La pente de l’obscénité n’a pas d’autre fin que la réponse à une question de 2 mots ; cette question que posent Gracq dans Le Rivage des Syrtes et Breton dans Nadja.
    La littérature révèle au cœur l’impensable, ce qui est caché à la raison.
    Un corps, qu’il soit humain ou social, ne peut être que vivant ou mort en décomposition. Les zombies n’existent pas.
    À Davos comme à Orsenna, Il s’agit simplement de répondre à une question que personne encore au monde n’a pu jamais laisser sans réponse : « Qui vive ? ».
    Qui vive, mon cher lecteur ? »
    Guy de La Fortelle

  2. «L’homme moderne est l’esclave de la modernité : il n’est point de progrès qui ne tourne à sa plus complète servitude. Le confort nous enchaîne. La liberté de la presse et les moyens trop puissants dont elle dispose nous assassinent de clameurs imprimées, nous percent de nouvelles à sensations. La publicité, un des plus grands maux de ce temps, insulte nos regards, falsifie toutes les épithètes, gâte les paysages, corrompt toute qualité et toute critique, exploite l’arbre, le roc, le monument et confond sur les pages que vomissent les machines, l’assassin, la victime, le héros, le centenaire du jour et l’enfant martyr.

    Tout ceci nous vise au cerveau. Il faudra bientôt construire des cloîtres rigoureusement isolés, où ni les ondes, ni les feuilles n’entreront ; dans lesquels l’ignorance de toute politique sera préservée et cultivée. On y méprisera la vitesse, le nombre, les effets de masse, de surprise, de contraste, de répétitions, de nouveauté et de crédulité. C’est là qu’à certains jours on ira, à travers les grilles, considérer quelques spécimens d’hommes libres.»

    Paul Valéry, Regards sur le monde actuel, 1931

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