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Résistants, pas d’illusions sur la masse. On arrive au jour des zombis. Une lectrice : « Quand je fais mes courses au grand magasin d’à côté, après entrée filtrée afin de limiter le nombre de clients à l’intérieur, je croise des gens dont la plupart sont bien sagement masqués. On se tient à distance les uns des autres, on s’évite, on se méfie, on fait des tours, des détours, des contorsions pour surtout empêcher tout contact avec quiconque. J’ai le sentiment que quelque chose de profond est en train de se passer, une tentative de « dynamiter en douceur », si je puis dire, ce qui restait encore de lien social. Je crois urgent, et même vital, de secouer toute cette dérive vers laquelle nous avons été poussés au moyen de ce qu’il faut bien appeler une « forgerie sanitaire ». Il faudrait une puissante montée de refus massif de continuer à jouer cette triste comédie, de volonté de reprendre l’exercice plein de nos droits. Faute de quoi, nous allons montrer que nous sommes prêts à toujours en lâcher un peu plus sur l’essentiel. Mais peut-être était-ce précisément le but de la manoeuvre, à savoir, d’évaluer jusqu’où les gens vont accepter de baisser la tête avant d’avoir le courage de se rebeller? »

« Quelle malédiction l’a frappé [l’Occident] pour qu’au terme de son essor il ne produise que ces hommes d’affaires, ces épiciers, ces combinards aux regards nuls et aux sourires atrophiés, que l’on rencontre partout […]. » — Emil Cioran, Histoire et utopie (1960)

Friedrich Nietzsche (1844-1900) : « L’État, c’est le plus froid des monstres froids. Il est froid même quand il ment ; et voici le mensonge qui s’échappe de sa bouche : Moi, l’État, je suis le peuple. »

Il convient ainsi de réaliser l’étendue de nos fautes. Cependant, « tout ce qui devient conscient devient plat, bête, généralisation, marque du troupeau. Dès que l’on prend conscience, il se produit une falsification. » Par essence, la vérité n’est pas dans l’ego : elle est qualitative avant d’être quantitative. En effet, rien de pire que les prises de conscience, celles-ci étant toujours collectives, souvent nihilistes et aucunement créatrices. « La moralité, c’est l’instinct du troupeau dans l’individu. » Voilà donc le type d’équation à déconstruire : Vérité = Bien… Ou plus de vérité, mais que des perspectives !

Seulement, « l’homme aime mieux vouloir le néant que ne pas vouloir… » Et comme il est difficile de lutter quotidiennement contre l’uniformité ! Bon gré mal gré, la morale est la seule arme du politique, faisant aisément du citoyen un loup ou un zombie. Par angoisse consubstantielle, la nature humaine a besoin de se sentir à l’abri, de se confiner d’elle-même : « L’homme est un animal qui vénère ! » Mais qui n’est pas un homme ordinaire est à même de se dire : « Je déteste suivre autant que conduire. Obéir ? Non ! Et gouverner, jamais ! » Il n’est donc pas donné à tous la capacité à se prémunir contre ces autorités se vantant de leur intelligence : « “L’esprit” veut être maître et seigneur en lui et autour de lui. » Néanmoins, des Hamlet chez qui « la connaissance tue l’action ».

https://www.bvoltaire.fr/confinement-nietzsche-comme-antidote/

« Il existe aujourd’hui une forme d’antifascisme archéologique qui est en somme un bon prétexte pour se décerner un brevet d’antifascisme réel. » — Pier Paolo Pasolini, Écrits corsaires (1976)

« Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé “la société de consommation” […]. » — Pier Paolo Pasolini, Écrits corsaires (1976)

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4 réponses »

  1. Dans le même sens, un commentaire que j’étais conduit à faire le 20 avril dernier à quelqu’un qui faisait un constat peu glorieux des conséquences économico-financières de ces mesures.

    Ne vous en tenez pas aux grossières apparences : ce que vous décrivez est vrai, mais… examinez de façon critique le « bourrage de crânes » qui, lui, se moque éperdument des caisses, de l’économie, du fric…
    Ces petits riens qui accompagnent la grosse cavalerie sont des procédés de… conditionnement des individus !
    – Le 1er qui m’a choqué est le « lavage des mains » : une fumisterie !
    Touchez votre front avec vos doigts et dites-moi à quelle distance de vos yeux, de votre nez se trouve votre poignet ? L’avez-vous bien lavé… ? Êtes-vous monté assez haut sur vos bras ?
    Lorsqu’il y a risque de contamination, on retrousse ses manches au-dessus du coude et l’on se lave les mains « et » les avant-bras ! …en plus, c’est pas pour embêter le monde, mais on utilise un linge propre pour se sécher, à chaque fois.

    – La 2e curiosité est cette histoire de « distanciation sociale » : quel est son but ?
    J’en vois 2 :
    L’un, à terme, qui est de rompre totalement le lien familial… souvenez-vous, on y arrive (rentrée scolaire 2020) : l’école obligatoire à partir de 3 ans !
    L’autre, immédiat : empêcher tout rassemblement, toute manifestation, simplement en provoquant un dilemme : est-ce qu’en me rapprochant physiquement des autres je ne risque pas de me contaminer et de mourir ?
    Vont-ils réussir à éviter les révolutions qui grondent un peu partout ?

  2. le macrauvirus et ses generaux jubiles ses moutons zombi on pas compries dans l histoires aucune dictatures a interdit la mese chretiennes et on attend que le pape jesuites ordonnes de la remettres dieu et chasser de sont trone mai il va frapper car il et le plus fort et de confiner et la prison pour tous et aussi une premieres aucunes dictatures ne l avais imposès les bolcho marxistes sont en guerre contre le peuples soumies qui ne bronche pas il croit a ses magouilles mondiales qui sont organiser

  3. Que sommes nous, nous zombis du monde occidental par rapport a la crise qui pointe son nez?.il est évident que les equilibres mondiaux vont être complétement chamboulés a l’issue de cette crise.
    Nous pauvres peuples d’un occident qui ne comprend plus rien au monde , occident qui va sortir laminé de cette crise, qui va laisser une dette monstrueuse a ses enfants.
    Occident qui ne représente plus grand chose au niveau politique : malgré les beaux discours de nos dirigeants (qui entre nous soi dit nous ont montré leur incapacité face aux enjeux), la fragilité de l’Union Européenne a explosé au grand jour.
    Les États Unis quant à eux perdent peu a peu leur crédibilité .
    Sur le plan géoolitique, seules la Chine et la Russie tirent leur épingle du jeu.
    Au niveau des masses populaires que va t’il rester a l’issue de cette crise: des privations de liberté, nos élites ne pourront même plus offrir des jeux et du pain, mais elles n’auront pas a craindre d’émeutes: la peut de mourir est plus forte que la revolte.
    L’apothéose sera sûrement la ponction sur les placements de ces pauvres classes laborieuses au nom de leur foutue Solidarité
    Le seul droit des peuples: le vote redistribura t’il les cartes? What is the question?

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