Art de la guerre monétaire et économique

Le monde surfe sur le grand courant qui mène au chaos. En route pour l’Aventure, elle sera conforme à l’histoire: sanglante Par Bruno Bertez

Le monde surfe sur le grand courant qui mène au chaos. En route pour l’Aventure, elle sera conforme à l’histoire: sanglante.

Par brunobertezautresmondes brunobertez.com 29 Mai 2020

Nos systèmes reposent de moins en moins sur l’exploitation directe des salariés ; elle est maintenant plus féroce et sans pitié car elle est non-vue, non-su; l’exploitation repose sur le controle, la distribution et le pillage de la monnaie.

Si la banque centrale cessait d’avoir le droit de créer de la monnaie et du crédit gratuit pour ce capital parasitaire, le système s’assainirait, la morale , l’épargne , la souveraineté populaire pourraient à nouveau refaire surface.

Ce capitalisme illégitime est un capitalisme dans lequel l’état aide à exploiter et la banque centrale aide à financer et à  absorber les risques tandis que le capitaliste prélève , s’octroie.

C’est un capitalisme parasitaire.

Le système promu par les banques centrales est un système dégénéré. Avant, le capital devait avoir assez de fonds propres pour faire face aux risques ; grâce aux banques centrales, il n’en a plus besoin il peut travailler avec  capitaux réduits et du levier: il est toujours sauvé!

C’est un capital connivent, crony, avec les gouvernements et les banques centrales, alliés pour tondre,  d’ou le fait que ceux ci sont nommés, désignées par le très grand capital et sont indépendants des peuples souverains.

Capitalisme d’état car la fortune de ces deux zozos a été faite par pillage politique , Arnault c’est Boussac et Lagardère l’armement et l’Indochine- qui montre la nature crony , copains et coquins du système, unis pour résister au capitalisme activiste pur et dur de Ambers.

La famille Lagardère a pillé l’héritage Matra – écuries de chevaux, danseuses, foot-  laissé par S.  Floirat lequel avait fait fortune sur le trafic de la piastre en Indochine.

Il est beau ce capitalisme c’est celui de nos élites et de notre classe politique et médiatique .

Les connivents qui forment l’hyperclasse sont alliés pour piller le peuple au profit du très grand capital, de ses mercenaires ; politiciens, hauts fonctionnaires et médiacrates. Ce sont les banques centrales capturées qui mènent la danse.

La politique des puissants est claire, ils veulent que vous vous sépariez de votre argent durement gagné afin d’avoir moins de trous à boucher et pouvoir consacrer le maximum  de ressources à aider le Capital à se  sortir de ses prises de risques excessives.

Les intellectuels, les corps intermédiaires censés éclairer et défendre les salariés ont démissionné et ils sont complices des exploiteurs car inadaptés, largués ils ne doivent plus leur statut prébendier qu’a la  reconnaissance par ceux qu’il sont censés combattre!

Les syndicats et autres corps intermédiaires n’étant plus légitimes, se maintiennent en place avec voiture et chauffeur par le soutien implicite des pouvoirs qu’ils sont censés affronter, ils se tiennent par la barbichette.

Les inégalités et la disparition de la souveraineté des peuples s’analysent comme consequences de l’évolution du système capitaliste, devenu pervers et prébendier;: il ne risque plus ses capitaux, il ne finance plus ses investissements mais il surexploite!

C’est parce qu’il ne supporte plus les risques et n’est plus détruit quand il est inefficace que ce capitalisme parasitaire s’accumule et s’accumule, la pourriture n’est plus détruite et au contraire elle gouverne, elle fait de la politique !

Depuis 2017 la Chine a compris que la compétition  geo strategique avec les USA allait mené à la guerre froide, puis à la multiplication de conflits locaux, puis à l’affrontement. Elle se prépare à la longue marche Thucydidienne. Tel est le message de Xie Jimping.

BRUNO BERTEZ

Désolé d’avoir raison mais comme prévu dès mars 2009, le monde se disloque .

Il se disloque victime de ses contradictions internes exemplifiées par les tensions sociales et raciales  et victime de ses contradictions externes ou la lutte pour le surproduit mondial conduit à des affrontements géopolitiques.

La crise sanitaire n’est qu’un déclencheur, commode. elle va servir de prétexte a des actions qui au lieu de rétablir un semblant d’équilibre/ordre  vont au contraire accélérer les « délitations », en particulier monétaires.

La paix sociale est finie, le populisme en avait tourné la page,  et en même temps, la phase montante de la globalisation heureuse et coopérative s’écroule , elle se fracasse.

Trump est bien sur la cause proche de ces effondrements.

Comme je l’avais expliqué, sa fonction historique est de pure destruction; non par son action elle même, car elle est largement surdéterminée mais par son action de révélation: il révèle les pourritures, les mensonges, les faux semblants du système.

Jusqu’à Trump on a fait semblant.

On a joué au multi-latéralisme  vide lequel a masqué un unilatéralisme incohérent.  Et l’ opposition démocrate révèle la même chose: l’absence de vision, la soumission aux intérêts du big business, aux folies de l’armement, à l’arrogance des néo cons qui veulent maintenir l’ordre issu de la Seconde Guerre Mondiale alors que la base pour soutenir cet ordre a disparu.

C’est Thucydide qui a raison, les forces historiques sont plus fortes que la volonté des hommes; ces forces dictent leurs lois aux hommes et ces hommes enivrés de médiocre volonté de puissance narcissique font semblant de diriger alors qu’ils ne font que suivre et obéir. Je ne vois personne capable de prendre du recul et de dominer la situation.

Honte à toute cette clique

Il y a quelque chose de pourri a Washington. Washington est devenue folle .

Ne parlons pas des pantins occidentaux: sous la conduite hallucinée de Macron, après avoir rêvé de contrer Trump, ils se sont couchés et maintenant sommés de se déterminer et de choisir leur camp, ils choisissent sous la pression de l’OTAN de s’aligner sur les positions bellicistes ultra dangereuses de Trump.

La lâcheté mercantiliste allemande est une erreur historique.

La lâcheté est d’ailleurs le point de ralliement des occidentaux .

Tout cela résulte d’un enchaînement nécessaire; la crise de 2008 a signifié la fin de l’accroissement du butin qu’a constitué le pillage de la globalisation, les bandits ont commencé à se battre  entre eux , ils ont du montrer les dents, et révéler au monde que la coopération aussi bien de classe à l’intérieur qu’internationale  des différents pays ne pouvait durer au  de la prospérité.

Viennent les temps difficiles et l’homme révèle sa vraie nature de prédateur. L’homme est un loup pour l’homme et ce n’est la dénégation bien pensante qui y changera quelque chose , histoire est là avec son cortège de destruction et de prédations.

La coopération laisse la place à la concurrence  puis la concurrence  à la compétition stratégique , puis à la guerre froide , puis finalement hélas on le sait bien à la guerre.

Le monde jusqu’en 2008 a vécu sur une contradiction majeure: la globalisation a permis au système capitaliste américain de maintenir son taux de profit par les délocalisations, les importations et les dettes , mais il s’est matériellement affaibli, il a perdu ses capacités productives il  a augmenté ses dettes.

En face le système de capitalisme d‘état socialiste de la Chine a bénéficié de cet arrangement, il s’est équipé, il  a mis sa population au travail, l’a éduquée; il  a beaucoup produit et peu consommé, il a accordé des crédits colossaux à l’ancienne puissance déclinante.

Il est évident que ceci historiquement impliquait un réaménagement de l’ordre du monde en particulier au niveau des Institutions Internationales.

En clair à la faveur de la globalisation voulue par les capitalistes américains pour durer , la Chine s’est armée et elle est devenue le vrai compétiteur mondiale; elle a réclamé sa place, son rang. La montée de la Chine signifiait un jour ou l’autre la prise de conscience du déclin des USA et une tentative de l’enrayer.

Nous y sommes, l’histoire ne fait que se dérouler. On rira au passage de la thèse de tous les imbêciles positivistes réunis autour du mythe de la fin de l’histoire!

Les USA  ont compris que la coopération mondiale les condamnait, ils ont cessé de coopérer et mettent en place les conditions d’un sursaut.

Le fameux MAGA, refaire de l’Amérique une grande  puissance exprime non pas le volontarisme d ‘un homme ou d’une équipe mais un courant historique porteur de chaos sur lequel ils ne font que surfer.

En route pour l’Aventure, elle sera conforme à l’histoire; sanglante.

Le capitalisme a fait le tour du cercle vicieux, il enrichit, la richesse lui donne le Pouvoir, le Pouvoir l’enrichit.

Ce ne sont plus tellement les profits qui enrichissent les ultra riches, c’est l’ingénierie financière couplée à l’alchimie des marchés boursiers, le tout financé et solvabilisé par la planche à  billets digitale des banques centrales.

On peut faire monter les cours de bourse, inflater les grosses fortunes sans même avoir de bonnes performances bénéficiaires réelles, des sociétés comme IBM ou Mc Donald en administrent la preuve années après années.

C’est un glissement qui se développe historiquement , on oublie le produit, on oublie le profit, on va directement à l’objectif final qui est le cours de bourse et le cours de Bourse c’est la Fortune.

Maximiser les cours de la Bourse c’est maximiser le droit de prélèvement des ultra capitalistes  sur le patrimoine réel et les richesses réelles du monde entier: ils peuvent ainsi tout se payer, les richesses, les politiciens, les médias, les œuvres d’art, les manoirs, les plus belles femmes et pour ceux qui aiment cela  les hommes.

La bourse déconnectée de la production et même du profit est une structure d’accaparement non comprise et non étudiée.

Avant on produisait un produit/un service  pour satisfaire des besoins et le résidu, le reste   constituait le bénéfice et finalement le bénéfice accumulé rendait riche.

C’était de la belle accumulation classique. C’était dans le vieux temps. 

Ensuite on a découvert la Bourse. On produisait un produit, on le faisait efficacement, on innovait, on faisait des beaux bénéfices et on mettait en Bourse, le cours montait, le propriétaire s’enrichissait. Déjà l’enrichissement glissait il s’éloignait de l’accumulation primitive du profit. Mais c’était encore une résultante du profit réel, gagné grâce à la production efficace et à la satisfaction de besoins sociaux.

Mais cela c’était avant la financiarisation avant Reagan par exemple qui a assouplit les règles du jeu capitaliste dans un sens plus parasitaire .

Après on a oublié le produit et c’est la recherche  du résidu , c’est dire du profit à tout prix qui a succédé ; le profit, de résidu est devenu l’objectif.  Il est devenu  le seul objectif à n’importe quel prix, afin de faire monter les cours de la Bourse. On a remplacé l’objectif initial (produire) par objectif final (profiter) et en quelque sorte valorisé la dérivée de la production: le profit. Cela faisait monter  le cours de bourse et enrichissait les propriétaires.

C’était le début de la financiarisation.

Maintenant on a pour ainsi dire oublié le produit, et si on ne parvient plus à maximiser le bénéfice par la production, on le fait par l’ingéniérie financière. 

On fait monter la profitabilité apparente par des fusions et acquisitions et on augmente artificiellement les bénéfices par action c’est à dire que l’on rachète le capital par les buy backs. 

On décapitalise ; on fait du malthusianisme capitalistique. On fait la grève du capital pour faire monter les profits, inflater le multiple cours bénéfices et donc faire monter le cours de Bourse et enrichir les propriétaires; leur enrichissement passe avant toute autre mission. on a deja fait un grand pas dans l’ignominie et la prédation sociale.

On marche sur la tête par rapport au stade initial du capitalisme; le capitalisme se nie lui même! Dans un superbe mouvement dialectique le capital s’enrichit en se niant,  en cessant de s’exposer en tant que capital. Le capital s’enrichit en passant par la socialisation, par le socialisme de la dette et du levier! 

Avec les crises  on a encore trouvé mieux! Nous y sommes! 

On encore trouvé mieux: on peut se passer de produire, de faire des bénéfices  et même de l’ingénierie, on peut faire monter les cours de bourse directement!  On peut grâce à l’alchimie financière d’abord et l’alchimie  boursière ensuite  injecter de la monnaie tombée du ciel , de la monnaie digitale comme le font les banques centrales en ce moment et ainsi enrichir  directement les propriétaires. L’enrichissement est totalement détaché de la production de biens et services il est branché sur la pompe monétaire.

Le monde est un monde d’inversion ou peu à peu les dérivées, les détours sont supprimés, on va à l’essentiel: l’enrichissement des déjà riches!

Le capitalisme a à mon sens terminé sa grande mutation, il se donne pour ce qu’il est un colossal enrichissement  sans autre cause  que celle, cynique, que la détention du pouvoir monétaire. 

Le capitalisme a fait le tour du cercle vicieux, il enrichit, il donne le pouvoir, le pouvoir l’enrichit.

EN BANDE SON :

2 réponses »

  1. A reblogué ceci sur brunobertezet a ajouté:
    Il n’y a de Verité que du tout n’est ce pas!

    Dans un monde éclaté, morcelé , émietté, kaleidoscopé par stratégie par les domiants il faut tenter de prendre de la hauteur et de voir l’ensemble, rien ne doit au hasard.

    Notre période est mue par un terrible engrenage qui touche tous les aspects de notre vie.

    Les soi disants leaders ne conduisent rien, ils chevauchent la vague et vocifèrent pour nous faire croire qu’ils dirigent, ce sont de grands usurpateurs et de grands masturbateurs, il sont les jouets de leur médiocre volonté de puissance narcissique

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