Art de la guerre monétaire et économique

Le Syndrome de la Grenouille

Le Syndrome de la Grenouille

Nous avons déjà perdu toute spiritualité. Les traditionalistes, qui s’inspirent de Guenon et d’Evola, évoquent une ère de « Kali Yuga », d’âge sombre, telle que l’entrevoit la tradition hindoue. C’est bien l’époque que nous vivons car Evola a signalé qu’en fin de cycle, les phénomènes de dégénérescence et de déclin vont en s’accélérant, plongeant les empires et les états dans la déliquescence totale. Le « Kali Yuga » est bien palpable de nos jours… 

« Imaginez une marmite remplie d’eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite, l’eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager. La température continue de grimper. L’eau est maintenant chaude. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant.

L’eau est cette fois vraiment chaude; la grenouille commence a trouver cela désagréable, mais elle s’est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température continue de monter, jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir.

Si la même grenouille avait été plongée directement dans l’eau à 50 degrés, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l’aurait éjectée aussitôt de la marmite. »

Cette expérience montre que, lorsqu’un changement s’effectue d’une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart de temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte.

Si vous regardez se qui se passe dans notre société depuis quelque décennies sans voir qu’il est radical de s’élever spirituellement, c’est que vous suivez inconsciemment une lente dérive vers l’objectif de l’iceberg que vous vous habituez à regarder. Redresser le gouvernail, réveillez-vous et levez-vous.

Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a encore 20, 30 ou 40 ans, ont été peu à peu banalisées, édulcorées, et nous dérangent encore mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens.

AU NOM DU PROGRÈS, DE LA SCIENCE OU DE L’AVIDITE DE POUVOIR ET DE L’ARGENT, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité du vivant, à l’intégrité de la nature, à la beauté et au bonheur de vivre, s’effectuent lentement et inexorablement avec la complicité constante des victimes aveugles, ignorantes ou démunies. Les noirs tableaux annoncés pour l’avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de survies décadentes, dépravantes voire DRAMATIQUES. LE GAVAGE PERMANENT d’informations qui lavent le cerveau de la part des médias sature les cerveaux abêtis qui n’arrivent plus à discerner. Toutes ces choses ou événements qui prévoyaient un avenir sombre, c’était pour demain. Là, C’EST POUR AUJOURD’HUI.

Alors si vous n’êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuite, donnez donc le dernier coup de patte salutaire en 2020 avant qu’il ne soit trop tard pour changer les lignes temporelles au présent.

Pour un Futur Radiant et Lumineux…

« […] si le dernier âge, le kâlî-yuga, est un âge de destructions terribles, ceux qui y vivent et qui pourtant restent debout peuvent obtenir des fruits difficilement accessibles aux hommes des autres âges. »

— Julius Evola, Révolte contre le monde moderne (1934), trad. Philippe Baillet, éd. Kontre Kulture, 2019 (ISBN 9782367251400), p. 615

EN BANDE SON :

5 réponses »

  1. Une autre chance peut-être (en plus de Macron souriant ci-dessus) : la technique (technologie) qui accélère le temps humain, le précipite.
    nota : Orbs organise une communauté ce dimanche soir.

  2. on voit qu’il y en a qui n’ont jamais mis une grenouille dans une casserole,c’est comme essayer de sortir 20 moutons d’un enclos ou il y en a cinquante ,ces parisiens c’est pas leur fort

  3. Pour ceux qui, comme moi, croient que les situations dynamiques régissant l’évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l’évolution de l’homme et des sociétés, l’évolution cyclique « à quatre temps » des Manvantara des traditionalistes (Guénon, Évola, etc.) n’est pas une surprise, car elle obéit à un phénomène général, hors substrat, platonicien.

    Elle est analogue à l’évolution des moteurs à quatre temps (I. Conjonction: I.1. Admission par le sujet (la machine) du mélange air-carburant. I.2. compression se terminant par l’explosion; II. disjonction: II.1 détente et extraction du bon grain (le couple moteur); 4. Évacuation de l’ivraie (échappement des gaz brûlés).

    Également analogue au cycle de prédation animale: I. Phase de conjonction du prédateur et de la proie; II. Phase de détente qui commence par la digestion qui sépare le bon grain (production de l’énergie nécessaire aux futures prédations et à la perpétuation de l’espèce -production des gamètes-) de l’ivraie (je vous laisse deviner).

    Également analogue aux cycles économiques: François Roddier a développé ça sur son blog: http://www.francois-roddier.fr/?p=804
    https://www.dedefensa.org/article/vers-un-effondrement-de-civilisation

    René Thom en a également écrit un rayon sur le sujet.

    • L’analogie de mécanismes et principes entre domaines est sans doute une loi essentielle de la nature, l’existence de lois spécifiques à des domaines (nature, échelle en jeu, voire nombre, effet de seuil) à examiner voire admettre parallèlement ? J’y souscris du moins et sans autre qualification scientifique que celle de mon métier dans le bâtiment et ma curiosité quotidienne.
      Au plaisir !

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