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L’inquiétante tendance derrière le déplateformage de Soral et Dieudonné Par H16

L’inquiétante tendance derrière le déplateformage de Soral et Dieudonné

Petites larmes sur les internets interlopes : on apprend par discrète voie de presse qu’Alain Soral vient d’être viré de Youtube sans autre forme de procès.

Le pauvret, malgré plus de 180.000 abonnés à ses logorrhées vidéastes produites ces dix dernières années, n’a pas échappé à la sanction de Youtube et Google, sa maison mère, qui estiment que l’essayiste a de trop nombreuses fois enfreint les règles en vigueur sur la plateforme : voilà que ses abonnés devront se réfugier sur Daimolytion et autres plateformes qui acceptent encore ses productions pour le moment.

Du reste, il rejoint en cela Dieudonné qui a fait, il y a une semaine, les frais de l’actuelle vague d’épuration éthique de la part de plusieurs plateformes internet, depuis Twitter jusqu’à Facebook en passant donc par Youtube ou Instagram et autres.

Sans surprise, beaucoup d’associations mensongèrement présentées comme en faveur des droits de l’Homme, comme la LICRA, se sont réjouies du triste sort de ces phares de la pensée moderne :

Il va de soi qu’en France, personne ne s’étonnera des frétillements de ces associations, massivement subventionnées par le contribuable qu’il soit d’accord ou non avec leurs agendas tortueux et leurs prises de positions délicieusement diaphanes lorsque les victimes ne sont pas de la bonne couleur ou de la bonne religion : pour elles, la lutte pour les droits de l’Homme ne comprend pas celle de la vraie liberté d’expression, qui comprend celle de dire d’immondes âneries. Car ces associations ont, elles, compris exactement les limites de cette liberté d’expression qui ne peut s’entendre que largement corsetée par des lois qu’elles aident amplement à écrire, leur subtile sagesse et leur morale d’airain guidant leurs mains expertes et celles des députains qu’elles cornaquent.

Il va aussi de soi – mais va toujours mieux en le rappelant – que les plateformes en question sont d’autant plus libres de virer ceux qu’elles n’aiment pas que les services d’hébergement qu’elles offrent sont généralement gratuits, que ce sont des entreprises privées et que l’impétrant qui y dépose ses petites vidéos le fait en acquiesçant explicitement aux conditions d’exploitations. Dès lors, à cheval donné, on ne regarde pas les dents et tant pis lorsque le couperet tombe.

De surcroît, il sera difficile de nier que certains des propos tant de Soral que de Dieudonné, éminemment sulfureux, sont actuellement comme du vitriol sur les nombreuses petites plaies de tout ce que la ouin-ouinosphère compte de guerriers de la justice sociale éparpillés sur les réseaux sociaux et systématiquement en lutte contre les méchants, la haine et ces visions du monde qui heurtent leur sensibilité de fleur frêle : leurs petits cris stridents a fini par atteindre Google qui les aura promptement exaucés.

Malheureusement, tout ceci illustre une tendance fort inquiétante qui culmine ces derniers mois, tendance dans laquelle le mouvement Black Lives Matter n’est que la partie émergée et virulente la plus visible et, paradoxalement, pas la moins difficile à canaliser. La partie immergée, elle, est beaucoup plus grande, pernicieuse et aux conséquences beaucoup plus graves.

On observe en effet qu’à côté des mouvements violents prétendument antiracistes et qui tournent objectivement au pillage pur et simple, se développent des phénomènes de meutes dans lesquelles l’individu sera gommé au profit d’une pensée unique, extrêmement simpliste et binaire où celui qui émet des réserves, cherche la nuance, sera immédiatement assimilé à l’ennemi : celui qui rappelle qu’un mouvement de défense des Noirs ne doit pas devenir un mouvement d’oppression des Blancs est immédiatement taxé de raciste ; celui qui rappelle que tous les hommes ne sont pas des violeurs sera taxé de machiste ; celui qui rappelle quelques bases évidentes de la biologie sexuelle se voit taxé de transphobe sans nuance ; etc…

Cette tendance de cliques, de meutes qui s’abattent sur les individus qui émettent des opinions différentes permet ainsi de mobiliser rapidement des troupes pour faire pression auprès des plateformes et d’éjecter ceux qui ont le malheur de penser de travers.

La subtilité des opérations consiste à choisir d’abord les cibles les plus évidentes, ceux dont l’écrasante majorité ne pleurera pas la disparition des canaux les plus visibles. On commence donc par sucrer les voix les plus désagréables et personne ne dit rien parce que, soyons clair, tout ce qui était dit était outrancier, choquant, vilain, etc. Dieudonné et Soral rentrent admirablement bien dans cette confortable catégorie.

Après ces voix infâmes, la vindicte populaire – jamais rassasiée – et les minorités collectivistes – jamais satisfaites – se tournent vers ceux qui ne sont pas infâmes mais suffisamment irritants. Bien évidemment, des protestations seront émises, car, voyez-vous, « le débat est sain » … Même si, à la fin, les irritants seront effectivement tus.

L’étape suivante est évidente, et les mêmes hordes affamées se jetteront sur les opposants seulement vocaux. Ils n’ont pas besoin d’être vraiment irritants, ils ont juste besoin d’être opposés, d’émettre des avis contraires et qu’ils soient vaguement entendus.

C’est plus compliqué pour ceux qui restent calmes, qui sont construits dans leurs argumentations, en ce qu’ils sont plus difficiles à faire tomber dans l’injure, l’expression malheureuse ou le mot de trop, mais, petit-à-petit, les uns après les autres tomberont, eux aussi. En appuyant suffisamment fort sur les bonnes personnes dans les médias, les partis politiques, les réseaux sociaux, on finit toujours par y arriver. Pour rappel, Mila n’a toujours pas retrouvé d’établissement scolaire, et ses harceleurs ne sont toujours pas condamnés…

Et là, les protestations se font de plus en plus discrètes : beaucoup ont compris, à ce moment, qu’un mot malheureux, mal interprété, peut leur couper l’accès. Lorsque le média ou la plateforme représentent une source importante de revenus, la corde est raide et lorsque les meutes s’acharnent aussi sur les employeurs, il n’y a plus guère de marge de manœuvre. Les protestations disparaissent alors complètement, la peur de chacun de se retrouver subitement sans emploi, poursuivi par des hordes de petits kapos sans nuance, aidant grandement à faire passer le message : « taisez-vous, ou sinon… »

L’étape d’après est malheureusement connue puisqu’il s’agira non plus de dénoncer, poursuivre puis « déplateformer » voire faire licencier ceux qui s’opposent, vocalement ou non, mais de faire cela à ceux dont on soupçonne seulement qu’ils pourraient penser s’opposer…

Regardez autour de vous, regardez les lois que nos États passent ou tentent de passer, écoutez les discours tenus par les médias officiels : le doute n’est plus permis et la direction prise fait froid dans le dos.

Oui, par une schadenfreude un peu facile, on peut pouffer du sort de Dieudonné ou de Soral lorsqu’ils se font ainsi virer de plateformes grand public. Malheureusement, ceci masque la tendance de fond qui, elle, s’installe de plus en plus en Occident actuellement qui, à ce train, rejoindra les pratiques chinoises du pire contrôle social qui soit.

ON PEUT AIMER OU DÉTESTER LE COMIQUE DIEUDONNÉ, SELON SON PROPRE SENS DE L’HUMOUR, SON HUMEUR OU SELON LE MOMENT. FORCE EST DE CONSTATER QUE RAREMENT COMIQUE FÛT AUTANT POURSUIVI, À UN POINT TEL QU’ÊTRE PRIS EN PHOTO AVEC LUI DEVIENT MOTIF DE LICENCIEMENT.

Pierre-Jean Chalençon, acheteur dans l’émission Affaires conclues sur France 2, où des particuliers viennent y vendre leurs vieux objets, vient de se retrouver au cœur d’une polémique suite à une photo. Le weekend du 21 juin 2020, il s’est laissé prendre en photo avec la bête immonde, Dieudonné. Ni une, ni deux, une fois le cliché publié en ligne, il a été relayé par des cyberactivistes pour faire pression sur le collectionneur, entraînant son départ brutal de l’émission.

DE LA PHOTO À LA CAMPAGNE DE “NAME AND SHAME”

Pierre-Jean Chalençon, par ailleurs administrateur du Cercle France Napoléon et l’un des plus grands collectionneurs d’objets napoléoniens en France, s’est laissé prendre en photo avec Dieudonné et certains de ses acolytes “dans une ambiance festive”. Plus précisément, il s’agissait de la fête organisée pour célébrer l’anniversaire de Jean-Marie Le Pen. Lors de ce moment, différents clichés ont été pris puis publiés en ligne.

Le site balancetonantisemite.com a immédiatement sauté sur l’occasion pour s’en prendre à cet animateur à la popularité réelle, en pratiquant l’habituelle campagne de “name and shame”. Comme les Sleeping giants en ont l’habitude, nos apprentis délateurs sont allés crier sur tous les toits que Chalençon était antisémite.

LE MEA CULPA N’AURA PAS SUFFI

Face à la polémique naissante sur les réseaux sociaux, Jean-Marc Morandini a contacté l’animateur qui a déclaré “reconnaître que c’était une faute mais tous ceux qui me connaissent savent que je ne peux pas être soupçonné de partager les idées de Dieudonné”.

Invité sur Morandini Live, en pleurs, il s’est même justifié en rappelant qu’il “est homosexuel, lutte contre l’homophobie” (élément qui n’est désormais plus suffisant pour échapper à la chasse aux sorcières). Il est allé jusqu’à déclarer que “mes meilleurs amis, c’est Jean-Michel Cohen ; Julien Cohen (NDLR : un autre expert d’Affaires conclues) est un copain” (sic). Mais cela n’y a rien changé, suite aux pressions subies, l’animateur a mis fin d’une “commun accord” à sa participation à Affaires conclues.

Après le déboulonnage des statues par les auto-proclamés antiracistes, ce sont désormais les collectionneurs de statues eux-mêmes, qui se font déboulonner.

La nébuleuse soralienne

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Depuis l’affaire Dieudonné, Alain Soral est réapparu dans les médias avec force. S’il est inutile de présenter l’individu, il était déjà présent avec son site Égalité et réconciliation, fondé en 2007, où assis sur son canapé rouge, il développait ses analyses au tout-venant. Il a écrit notamment La Création de mode : Comment comprendre, maîtriser et créer la mode, Sociologie du dragueurVers la féminisation ?Abécédaire de la bêtise ambiante, Misères du désir, et Comprendre l’Empire : Demain la gouvernance globale ou la révolte des Nations. En mars 2011, il fonde sa propre structure, Culture pour tous, société qui comprend la maison d’édition qui édite ou réédite des livres.

Alain Soral, qui vient du Parti communiste français (stalinien) et a rejoint Jean-Marie Le Pen à une époque, s’en prend violemment au politiquement correct. Les médias dominants l’accusent d’être antisémite en ajoutant aussi qu’il est machiste, misogyne, complotiste et j’en passe. Il a décidé d’être scandaleux et d’incarner tout ce que cette démocratie de marché déteste. Dichotomie aisée. Il est évidemment trop facile d’incarner l’amour, l’antiracisme pour dessiner les deux clans, celui à aimer et celui à haïr (tout en dénonçant la haine sans jamais la comprendre).

Si l’on remarque que beaucoup se complaisent à parler de lui négativement sans jamais l’inviter à s’exprimer, ce que toute démocratie qui se respecte devrait faire (c’est-à-dire le débat contradictoire), le seul qui eut ce « courage » fut Éric Naullaud dans un essai, Dialogues désaccordés (2013), retiré de l’édition. Le fait que les médias l’accablent sans arrêt sans lui donner la parole ressemble fort à des personnes qui ne cessent de parler dans le dos des autres pour éviter d’y être confronté. Ce qui en dit long sur leur moralisme et leur sectarisme derrière une apparence de démocratie à laquelle peu de personnes croient encore. Ces journalistes défendent leur petit monde et leur petite vision avant tout en qualifiant l’individu de ne faire partie que de la « fachosphère », car eux, comme on le sait, sont dans le Camp du Bien. Pasolini avait écrit que le fascisme se ferait dorénavant sous le nom d’antifascisme.

Cependant, il n’est pas pour autant uniquement victime de ce qui lui arrive. S’il est difficile d’expliquer les soubassements existentiels d’un tel positionnement, on peut penser qu’Alain Soral avait besoin de cette médiatisation de l’exécration pour se faire entendre, mais aussi qu’on parle surtout de lui. Société du spectacle du pauvre sans doute que d’analyser le monde sur son canapé faute de ne pouvoir le faire dans les médias dominants. Cela fait songer au personnage incarné par Orson Welles dans Citizen Kane (1941), l’histoire d’un homme qui a été privé de l’amour de sa mère et qui impose de l’aimer comme il l’entend tout en tentant de combler sa fracture par un ego sans limites dans sa volonté de combler sa faille. Ici, Alain Soral a certes moins d’importance que Kane, mais le principe de base est le même. Un intellectuel digne de ce nom reste à publier ses livres au lieu de professer sans cesse qu’il a (presque) toujours raison, qu’il a tout dit avant tout le monde. Par exemple, il se targue d’avoir « inventé » la féminisation de la société alors que Jacques Sternberg en parlait déjà dans son essai virulent Lettre ouverte aux humains dès 1973. Le problème d’Alain Soral est son ego comme beaucoup. Prenons quelques points structurels de son discours.

1/ Marxisme et christianisme

Commençons par quelques broutilles. On se souvient qu’au premier tour des élections présidentielles de 2016, Alain Soral annonçait d’après une « source sûre » que Macron ne serait pas présent au second tour. On voit ce qu’il en a été de ses prédictions. Et plus encore, ses allusions à son entraînement de boxe, à ses démonstrations de virilité qui, à force d’être mises en avant et exhibées, tendent à prouver l’inverse, un terrible aveu de faiblesse et d’impuissance pour quelqu’un qui se targue d’être un intellectuel pour avoir écrit plusieurs ouvrages. Il en est de même avec Alain Soral et le Raptor dissident (Ismail Ouslimani) quand le second a provoqué le premier à travers une vidéo en combat de MMA (Mixed Martial Arts). Il est toujours risible de voir deux individus qui glosent beaucoup à coup de théories et d’analyses finir par vouloir se « foutre sur la gueule ». Évidemment, le débat n’y a rien gagné. On devrait savoir depuis le temps que la « virilité » quand elle s’assume d’elle-même n’a pas besoin d’être narcissiquement exhibée surtout de la part de personnes qui prétendent être des intellectuels par ailleurs.

Il y a là une prépondérance de son caractère autoritaire paranoïaque pour insulter et éradiquer toute personne qui ne pense pas comme lui. Quiconque s’oppose devient un traître et peu importe ce que l’on pense de ces individus : Marion Sigault, Jacob Cohen, Étienne Chouard en feront les frais et d’ailleurs pour les mêmes raisons que la manière dont il se comporte. Tel un stalinien ou un cadre de n’importe quel parti, il exclut et les traite de tous les noms avec le même motif : « Je les ai tant aidés qu’il me trahisse ».

Rentrons dans le vif du sujet. Ces références au christianisme, à la droite des valeurs et à la gauche du travail pour une réconciliation nationale sont bien sûr antinomiques. D’une part, la droite et la gauche ne sont qu’une face d’une même pièce bourgeoise. Marx ne s’est jamais dit de gauche. D’autre part, surtout par rapport au christianisme, citant René Girard concernant sa théorie du désir mimétique, il est le premier à ne pas l’appliquer. Il ne suffit pas de s’enticher d’une théorie, il faut l’endosser pour soi-même. Lors d’une entrevue présidée par Dieudonné entre Alain Soral et Conversano, il n’a pas fallu une minute pour qu’Alain Soral fonde sur lui et lui assène un coup de poing[1]. Preuve par le réel et donc en acte que le comportement dément sa croyance théorique non seulement envers René Girard, mais envers le christianisme. Quand on se dit chrétien, on ne réplique pas. De même comme on va le voir envers la « communauté organisée ». René Girard n’est jamais tombé dans un tel traquenard. Il devient difficile de faire confiance à une personne qui fait l’éloge à longueur de vidéos d’une théorie et de la voir contredite concrètement en moins d’une minute dès qu’elle doit être mise en acte. Nous n’avons que des doubles.

Évidemment, se réclamer de Marx et appeler à voter pour Le Pen (« Si Marx était vivant, il appellerait à voter Le Pen. Je peux vous le démontrer dialectiquement, c’est un vrai plaisir ») est une escroquerie grotesque. D’autant que Le Pen est un bourgeois, c’est-à-dire peu compatible pour incarner un dirigeant représentant la classe ouvrière. Comme on sait, Le Pen défendait auparavant une économie à la Reagan avant d’être promu par Mitterrand à l’époque où ce dernier avait besoin d’une figure détestable pour que la classe ouvrière reflue vers lui étant donné que le PCF (anti-immigration et anti-Europe) devait être anéanti afin de favoriser la globalisation. C’est bien ce qui s’est passé. Ainsi la classe ouvrière ou populaire pouvait être repoussée comme arriérée, poussiéreuse, raciste et, etc. Dès lors, on pouvait jouer du théâtre fasciste et antiraciste à foison.  Et du coup, opportunisme politique aidant, le FN est passé d’un programme de droite à un programme de gauche. Il y a depuis lors toute une tendance actuelle où des idéologies d’extrême-droite, religieuses, et mêmes royalistes qui empruntent des éléments des philosophes marxistes, postmarxistes ou post-marxiens (comme Jean-Claude Michéa notamment), ce qui ajoute à la confusion. Pourquoi ? Michéa justement y a apporté une réponse éclairante.

Michéa offre deux critiques historiques à ce lien entre une droite antilibérale et le socialisme : « La première, parce que son intérêt proclamé pour les anciennes solidarités communautaires masquait d’abord son désir d’en conserver les seules formes hiérarchiques (le « principe d’autorité » de Proudhon). Le second, parce qu’en dissolvant tout sentiment d’appartenance à une histoire commune dans sa froide contrefaçon « nationaliste » il conduisait à sacrifier l’idéal d’autonomie ouvrière sur l’autel ambigu de l’« union sacrée»[1] ». La différence entre ces idéologues et Michéa est pourtant majeure : le premier prône un retour en arrière avec un État français fort et souverain, mais encore libéral, voire agressif et brutal (ancienne manière) alors que le second prône un « socialisme conservateur », sans ouverture à l’individu libéral. Sur cette base, tout sépare la critique de Michéa de celle d’Alain Soral et consorts (dont Zemmour qui rêve de Napoléon qui instaura la Banque de France). S’ils citent Marx ou Michéa, c’est uniquement pour la critique de l’ultralibéralisme actuel pour les rediriger vers une idéologie « réactionnaire ».

Michel Clouscard, philosophe marxiste, que cite abondamment Alain Soral, avait pourtant été très clair : « On est dans le même malentendu à propos d’Alain Soral quand on le présente comme le vulgarisateur et continuateur de mon œuvre. Cette proclamation (ou autoproclamation ?) me laisse pour le moins perplexe. Je n’ai en effet jamais assigné à cette tâche Alain Soral, je ne l’ai jamais désigné comme héritier, car si je lui ai reconnu et lui reconnais certes du talent, je ne me reconnais par contre pas du tout dans l’exercice qu’il croit bon de faire à présent de ses dons pour poser un statut de penseur. Associer donc d’une manière quelconque nos deux noms s’apparente à un détournement de fonds. Il s’avère qu’Alain Soral croit bon de dériver vers l’extrême droite (campagne pour le FN). Il veut y associer ma personne, y compris en utilisant mes photos à ma totale stupéfaction. Je n’ai en aucun cas autorisé Alain Soral à se prévaloir de mon soutien dans ses menées prolepénistes. Le Pen est aux antipodes de ma pensée.[3]» .

Le message de Clouscard est clair. Alain Soral est beaucoup plus trouble étant donné qu’il revendique de surcroît une dictature éclairée. Tout cela est totalement contradictoire. Alors certes, il s’oppose au postmodernisme, à la théorie du genre, au féminisme libéral, à l’idéologie homosexuelle du capitalisme, mais pour ramener les personnes à une idéologie totalement étrangère au socialisme ou au communisme libertaire dont il voudrait être le chef et le grand timonier. S’il était ministre de l’Intérieur, on aurait quelque souci. On a déjà l’impression d’avoir entendu ce genre de discours.

Cela étant dit, en face de ceux qui gouvernent, Alain Soral n’a pas de grands moyens à leur opposer. S’il dérange, il est grandement importuné surtout au portefeuille, mais son site n’est pas fermé. Il y a quelque chose d’étrange à la fois, car s’il est ce que le pouvoir en dit, on se demande pourquoi il n’est pas mis en prison depuis des lustres. Alors soit le pouvoir en a besoin pour créer un sentiment d’insécurité, soit il ne dérange que peu de personnes.

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2/ La question juive

Antisémite, Alain Soral l’est, mais pas tout à fait comme on le croit. Antisémite au second degré dira-t-on. D’abord, le mot est mal choisi, car il n’y a pas de peuple sémite, mais des langues sémites, ce qui touche les Juifs et les Arabes. Comment parler des Juifs de l’Europe centrale qui ne sont pas sémites ? Donc, traiter quelqu’un d’antisémite prête à confusion. La ruse d’Alain Soral est d’épargner dit-il les Juifs du quotidien, mais pour viser en dernier ressort certains Juifs de l’élite comme si cela était inscrit dans leur judaïté, ce qui est essentialiste et « antisémite » par définition.

S’il y a une mafia russe, une mafia corse, une mafia italienne, que sais-je encore ?, le problème est qu’Alain Soral en revient toujours aux Juifs. Il a beau tenté de faire la distinction entre ce qu’il appelle la « communauté organisée » et les Juifs du quotidien, il en revient en sous-main à penser que la « communauté organisée » contrôle tout ou tout du moins qu’elle est prépondérante. Donc juive dans son essence et s’appuyant sur des textes religieux. Dans ce cas, on peut tout autant accuser le Coran avec ses sourates problématiques, outre qu’en référer à des textes datant de 2000 ans n’est pas très probant comme s’il y avait une permanence à travers les temps.

Cette « communauté organisée » est la réunion d’individus puissants comme on en trouve partout ailleurs pour avoir le pouvoir et elle n’est pas plus juive qu’une autre si j’ose dire métaphysiquement parlant. Comment séparer cette « communauté organisée » avec les Juifs du quotidien (opposés d’ailleurs à Israël chez certains rabbins) comme le fait Soral sans que ces derniers aient la même volonté que la première ? Ces Juifs du quotidien devraient être mis dans le même sac si j’ose dire. Que l’on considère ces vieux textes religieux de n’importe quelle origine, on retrouve la même prétention de s’accaparer un territoire et un pouvoir par n’importe quel moyen. En effet, comment considérer alors la volonté de pouvoir de telle ou telle nation à travers les âges ? Si la France avait une certaine dominance auparavant, était-elle légitime par les guerres qu’elle fomentait et le colonialisme qu’elle exerçait, sans parler de l’exploitation de son peuple, simplement parce que c’était la France ? Non bien sûr.

Et la théorie est tellement réductionniste que Soral parvient à chaque fois à remettre les troubles entre les mains des sionistes même quand ils ont des stratégies opposées. Ainsi, on construit une théorie simpliste et unifiée sans considérer les affects, les oppositions et les différences entre les êtres humains dans leurs stratégies. Il n’y a pas besoin de sionistes. Les êtres humains le font tout seul comme de donner des bourres pif. Alain Soral répondra qu’il a étudié la question et qu’on ne vienne pas lui donner des leçons. C’est ce qu’on appelle un argument d’autorité.

Il y a sans doute des groupes plus puissants que d’autres, groupes qui se sont établis au fur et à mesure des années, mais en aucun cas, cela n’est inscrit en nature, en essence, dans les gènes ou dans les textes. Car c’est cela le racisme authentique et non d’aimer ou de ne pas aimer telle ou telle ethnie. On n’est pas obligé d’aimer tout le monde. Un raciste authentique est celui ou celle qui pense qu’il y a une race inférieure et qu’elle mérite d’être dominée, réduite en esclavage ou exterminée. Chose donc que l’on retrouve chez les peuples ou chez toutes les peuplades depuis l’aube des temps. Comme, par exemple les Chinois qui sont devenus une force influente, s’arrogeant des territoires, une volonté politico-économique grandissante. Est-ce que cela fait des Chinois dans leur essence un peuple maudit ou une volonté de puissance spécifiquement chinoise ? Pourtant, on pourrait sous le même angle parler de « communauté organisée » les concernant. Selon cette optique, on pourrait même accentuer leur malfaisance, et d’autant plus néfaste, car sournoise, rampante, silencieuse. Précisons encore. Alain Soral croit voir systématiquement à l’égal des paréidolies (phénomène qui consiste à identifier une forme familière spécifique dans un paysage, un nuage, de la fumée, etc.) le visage du Juif ou du sioniste, toujours intentionnel et aux manettes.

Bref, le problème est qu’il n’y a pas déjà de peuple juif (expression contradictoire comme il n’y a pas de peuple catholique ou protestant) et les textes de l’Ancien testament ont beau se dire le Peuple élu, ce ne sont que des textes religieux sans aucune base véridique. Comme chaque ethnie, il y a là une volonté de régner, de s’accaparer des territoires, du prestige sous une forme ou sous une autre. De plus, je ne suis pas sûr que ceux qui professent une telle volonté croient dans les textes qu’ils prétendent célébrer. Kundera faisait valoir un détail délicieux : ayant perdu son travail dans les années 50, il en vint à faire les signes astrologiques de dirigeants staliniens qui normalement sont athées et « marxistes », peu aptes à croire dans ce mysticisme de pacotille. C’était juste que leur idéologie en apparence bienfaitrice était à la mode et leur permettait de garder le pouvoir ou de gagner des parts de territoire. Si la fameuse « communauté organisée » avait trouvé un meilleur moyen d’obtenir davantage de pouvoir, elle en changerait tout de suite. Voilà au fond toute l’ironie de l’histoire que de croire dans les préceptes des ennemis et de les assimiler à leurs croyances ou théories quand ils n’y croient pas eux-mêmes. C’est-à-dire de prendre des êtres de chair et de sang et d’en faire des mannequins de cire dans un quelconque musée Grévin tout en croyant que ces derniers sont réellement ce que l’on croit être. Dès lors, il est impossible d’assimiler une ethnie ou un peuple à une volonté spécifique en essence ou en nature. Pour sortir le point Godwin, on se demande comment qualifier Hitler, qui n’était pas Juif à ce qu’il me semble, dans sa volonté d’éliminer le Peuple élu si puissant paraît-il pour se laisser exterminer si facilement. Était-ce intrinsèque à l’Allemagne ? Dans l’essence du peuple allemand ? Bien sûr que non.

Pour rendre le mécanisme plus concret, pensons à un phénomène qui touche toute la civilisation. Femmes adultérines dans La Lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne à qui on appose une lettre rouge sur leur vêtement, religieux condamnant les athées comme dans l’ancien temps, staliniens poursuivant les religieux en URSS, Américains accusant leurs proches d’être communistes sous le maccarthysme, jusqu’à nos jours où les tribus communautaires (féministes, LGBT, Queer, etc., en sont aussi un symbole contemporain) s’en prennent aux êtres normaux. La chasse à l’homme philanthropique. Le thème est réversible partout et tout le temps, et chez tout le monde, car tout le monde se croit indemne ou se croit intouchable, pur. Les pourchassés d’hier deviendront les persécuteurs d’aujourd’hui.

Tout cela est donc délirant et paranoïaque. Là est l’erreur majeure d’Alain Soral, mais utile à ses yeux pour se créer une audience médiatique. Que les êtres humains ou un groupe d’êtres humains tentent par tous les moyens d’asseoir leur domination, c’est une vieille histoire. On retrouve cela partout et tout le temps et il suffit de lire les tragédies de Shakespeare pour s’en rendre compte. La volonté de pouvoir et de territoire est intrinsèque à la nature humaine et les différentes idéologies religieuses ou non, ne sont que les subterfuges pour masquer cette même volonté. Et cette vieille peau change de couleurs et d’attributs en fonction des temps et des milieux. Et si cette « communauté organisée » a plus de pouvoir selon lui, eh bien la roue tourne.

De surcroit, quand on prétend avoir une base marxiste, on n’en réfère pas à une base superstructurelle (religion, monde intellectuel, idéologie) pour déterminer une volonté néfaste, mais à l’inverse infrastructurelle comme Marx l’explique fort bien dans L’Idéologie allemande. « Autrement dit, on ne part pas de ce que les hommes disent, s’imaginent, se représentent, ni non plus de ce qu’ils sont dans les paroles, la pensée, l’imagination et la représentation d’autrui, pour aboutir ensuite aux hommes en chair et en os ; non, on part des hommes dans leur activité réelle, c’est à partir de leur processus de vie réelle que l’on représente aussi le développement des reflets et des échos idéologiques de ce processus vital. (…)  De ce fait, la morale, la religion, la métaphysique et tout le reste de l’idéologie, ainsi que les formes de conscience qui leur correspondent, perdent aussitôt toute apparence d’autonomie. Elles n’ont pas d’histoire, elles n’ont pas de développement ; ce sont au contraire les hommes qui, en développant leur production matérielle et leurs rapports matériels, transforment, avec cette réalité qui leur est propre, et leur pensée et les produits de leur pensée. Ce n’est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience » écrit-il. Zemmour fait la même erreur quand il accuse les musulmans de tous les maux et, donc le texte de base, le Coran. Alain Soral, inverse mimétique de Zemmour, fait juste la même chose avec l’Ancien Testament tout en épargnant les Juifs du quotidien ! Marxisme qu’il a quitté depuis longtemps pour faire référence au christianisme, voire au mysticisme (justice divine) ou au satanisme). Ce qui pose un problème majeur : n’importe qui peut dès lors attaquer n’importe quelle ethnie pour les mêmes raisons.

Il n’y a donc rien de juif dans cette volonté, ni même de lobby juif. Il aurait été plus judicieux, comme Shlomo Sand, d’attaquer uniquement le lobby pro-israélien qui se sert de la religion juive suite au judéocide nazi pour s’accaparer plus de pouvoir. Dès lors, il était inattaquable, mais comme l’affect le déborde, il en revient à assimiler les deux composantes. Le cas d’Alain Soral s’aggrave quand il ne croit pas que les Juifs aient été exterminés dans les chambres à gaz. Il n’est pas seulement révisionniste, mais négationniste. Il est clair pour ma part, étant donné que je suis opposé à la loi Gayssot, qu’il devrait y avoir un débat ouvert et rationnel sur ces questions afin que les historiens débattent et que les gens se fassent ensuite leur opinion. Évidemment, en affirmant comme il le fait qu’il est logique que les Juifs se fassent régulièrement expulsés de pays depuis des siècles n’est qu’un exemple de son double discours (il n’attaque que l’élite, mais pas les Juifs du quotidien). À force, inéluctablement, on se dit qu’il va en finir par retomber sur la seule explication possible. Le sionisme par exemple. Sionisme par ici, sionisme par-là. Là encore, autre contradiction, car le sionisme n’est pas le judaïsme. On pourrait faire valoir qu’Alain Soral est un sioniste déguisé derrière des oppositions tranchées puisque le sionisme dirige et manipule tout.

On peut faire référence au célèbre essai de Karl Marx, La Question juive, ouvrage lui-même qualifié d’antisémite par ceux qui ne savent pas lire. Marx ne prend pas les Juifs comme une race, mais critique tout système religieux (y compris le christianisme) qui ne rend pas les hommes réellement émancipés. Et la critique qu’il opère est donc une critique historico-politique envers le judaïsme comme mensonge dans le sens où historiquement, les Juifs se sont dévoués à la spéculation financière. Pour Marx, ils incarnent l’aliénation des êtres humains par l’argent au sein du capitalisme. Il veut donc les émanciper et de leur religion et de leur activité qui pèsent sur eux (la chrématistique). Il n’y a donc aucune essence du juif, ou une nature mais une construction historique. Ce qui est différent. De plus, il est aisé de démontrer que le développement des droits de l’homme amplement critiqué par Marx est responsable comme entité libérale ou capitaliste de tout le mal actuel. Autrement dit, les droits de l’homme d’affaires.

Dès lors, l’obsession tourne à plein. Même lorsque Woody Allen est accusé par Mia Farrow d’avoir abusé sexuellement de Dylan Farrow, Alain Soral n’a aucune preuve. Il accepte l’accusation de sa seule ex-femme qui brusquement trouve grâce à ses yeux et sans jamais noter que Moises Farrow, son autre fils, accuse sa propre mère de manipulation. Pour Alain Soral, Woody Allen est pédocriminel (et non pédophile), car il est juif et protégé par la même communauté (voire le grand réseau) même si la Justice n’a rien pu prouver après expertise alors que Weinstein est tombé après avoir été accusé. Pourtant, s’il était tant protégé, le studio Amazon l’aurait couvert et Hachette aurait sorti son autobiographie. De même pour Polanski qui s’il était aussi puissant aurait forcément été protégé des associations féministes. Et bien sûr, Alain Soral ne peut s’empêcher d’en référer à la judaïté de Woody Allen ou d’Hannah Arendt pour relever que le premier agit en fonction de sa communauté (bien qu’athée ou agnostique) et que la seconde n’est pas réellement une vraie philosophe. Erreur sans doute calculée pour se faire entendre. On pourrait multiplier les cas à l’infini. Pour Alain Soral, un bon Juif est celui qui épouse son idéologie…

En clair, son discours est tellement lacunaire qu’on ne peut le croire crédible surtout quand il ne cesse de professer qu’il a toujours (presque) raison et de s’en targuer. Ne serait-ce que cela. Ce qui ne dédouane pas les autres de le traiter comme un pestiféré même avec les bénéfices qu’il peut en retirer par victimisation et dolorisme. Toutes ces histoires figurent un théâtre hystérique où chaque camp tente de tirer la couverture à soi et d’avoir besoin des uns et des autres pour exister. Tout cela n’est guère chrétien et encore moins girardien pour être si agressif.

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3/ La conspiration paranormale

Tout ce contexte se double d’une conspiration de type paranormale, non pas d’une théorie du complot réel (il existe bel et bien des complots), mais que cette élite serait organisée et fomenterait des orgies pédocriminelles. Son interprétation du film de Stanley Kubrick, Eyes wide Shut (1999), est bien entendu délirante, car selon lui, le célèbre cinéaste attaquerait cette élite d’une façon cryptée. D’une part, Eyes Wide shut est l’adaptation de La Nouvelle rêvée d’Arthur Schnitzler. Or personne ne parle de ce genre de théories fumeuses à son propos, roman que Kubrick voulait adapter depuis trente ans au moins. Pourtant, il le suit de très près. À ceux qui ont lu les romans et les nouvelles d’Arthur Schnitzler, on ne trouve aucune de ces élucubrations, le romancier étant préoccupé par les étranges arcanes de l’esprit humain et du désir à la même époque que Freud, son exact contemporain. Kubrick n’est pas un cinéaste de la dénonciation. Il est très proche justement de Schnitzler par l’ironie et non par la dénonciation. Rien à voir avec le thème « caché ». En fait, le film parle du couple puisque c’est l’adaptation précise du roman.

D’autre part, l’allusion à l’élite est très mineure (comme dans le roman). D’autant que le film axe son histoire sur un couple pendant 90% avec une scène d’orgie qui rentre nettement plus dans le monde fantasmatique humain en général. Bref, comme si 10% du film et une scène allaient vampiriser tout le reste pour être réduit aux « réseaux de pouvoir aux pratiques dépravées ». Et surtout l’idée de l’élite décadente n’est pas nouvelle (Borgia) outre que cela n’apporte rien, comme si des « méchants » dirigeaient le monde d’une façon paranormale. C’est ridicule et irréaliste. Surtout que les orgies existent depuis fort longtemps… D’ailleurs, ce côté Illuminati est délirant en soi. À la limite, ce sont des gens de pouvoir qui se croient tout permis. Caligula faisait pire. Et ? Comme si la dépravation n’appartenait qu’à une seule classe ! Kubrick disait d’ailleurs : « L’hypocrisie de l’homme l’aveugle sur sa propre nature et se trouve à l’origine de la plupart des problèmes sociaux. L’idée que la crise de notre société a pour cause les structures sociales plutôt que l’homme lui-même est à mon avis dangereuse. L’homme doit être conscient de sa dualité et de sa propre faiblesse pour éviter les pires problèmes personnels et sociaux.[1]»

De plus, le MK Ultra qui a existé a été le sujet de moult films dont Un Crime dans la tête (1964) de John Frankenheimer, preuve qu’il n’y a rien de caché, et ce depuis longtemps.  On se demande bien pourquoi Kubrick aurait fait un film aussi crypté au lieu de faire un film explicite ou nettement plus explicite. Pourquoi faire un film crypté quand on veut dénoncer ? Et que l’on ne vienne pas dire que c’est dangereux de faire un tel film puisque moult d’entre eux ont été réalisés auparavant comme celui que je citais plus haut.

Ce genre de théorie est en vogue (il n’est nullement étonnant de voir autant de critiques sur le sujet) et a le grand désavantage de trouver une explication cachée et facile contre l’exploration existentielle de l’imaginaire humain dans la vie de tous les jours. Ce qui réduit grandement la portée du film pour tout un chacun. En portant l’accent sur le conditionnement mental, le film devient banal, vous êtes invité à éliminer votre propre ambiguïté et votre part d’ombre pour la reporter sur une élite malfaisante. Ce genre d’analyse fait plutôt penser aux dégâts du structuralisme en suranalysant tout pour en tirer des éléments abracadabrantesques. Cela fait penser à ceux qui voient tout en jaune, car ils ont la jaunisse, cela donne l’impression à une petite minorité de décrypter un film, mais c’est bien tout… Le contenu riche et complexe du film s’en retrouve anéanti.

La cerise sur le gâteau survient pour cautionner qu’une « communauté organisée » a les pleins pouvoirs même dans ce domaine-là. Et bien sûr, il s’agit toujours des mêmes comme si d’ailleurs, il n’y avait pas de volontés différentes au sein de cette même communauté.

Yann Leloup

[1] https://www.youtube.com/watch?v=xQAgcqGeBn4

[2] https://www.marianne.net/culture/michea-face-la-strategie-godwin

[3] https://www.humanite.fr/node/368670

[4] Kubrick de Michel Ciment, Calmann-Levy, 1980, p. 194.

EN BANDE  SON : 

17 réponses »

  1. L’important ce n’est pas de pouvoir sanctionner Soral et Dieudonné le but est de censurer la liberté d’expression de toute voix dissidente surtout celle marqué du sceau du conservatisme.

  2. Il faut accepter que les gens ne s’intéressent pas a la vérité. L’important, c’est que ceux qui la cherchent, puissent encore la trouver.
    Jean heches (réalisateur de « Onde science et manigance » et co-auteur de « Hitler lived in Argentina »)
    Une vidéo, qui montrait juste des hôpitaux vides, au pic de la pseudo-épidémie, filmés par des gens, en Allemagne, Espagne, France (a Toulon), et aux Etats unis.
    Youtube l’a censuré au bout d’une semaine.

  3. Je pense qu’il y a suffisamment de voix dissidentes dans le monde pour ne pas considérer que bannir 2 personnes qui incitent année après année à la haine est une censure de la liberté d’expression. Inciter à la haine conduit à des actes meurtriers de la part de personnes influençables et influencées.
    Par ailleurs Soral a été condamné à de la prison plusieurs fois par la justice mais sans mandat de dépôt donc sans aller à la case prison. A croire qu’il est protégé le bougre.
    L’article de Yann Leloup est pas mal, mais je ne le rejoins pas sur la loi Gayssot. Il ne s’agit pas de censurer des opinions divergentes sur les chambres à gaz. Il s’agit de protéger le public de faussaires de l’histoire qui sont de formidables manipulateurs. Leur technique est de déceler des approximations ou des erreurs pour faire croire que tout n’est qu’un mensonge.
    Pourquoi débattre de faits historiquement avérés? Le vainqueur d’un tel débat sera le meilleur orateur, pas forcément celui qui dit la vérité. Est ce qu’on débat de l’existence de Napoléon ou du débarquement de juin 44 pour savoir si c’est vraiment arrivé?

    • Cher Laurent O il faudra m’expliquer par quelle magie les Juifs se trouvent mieux protégés en France par une loi qui brime la liberté d’expression qu’aux Etats.Unis ou cette dernière est protégée par le 1er amendement. J’imagine que c’est cette loi française qui pousse massivement les juifs français à fuir vers les Etats-Unis et Israel pour ne avoir à subir le joug des islamistes et des « progressistes en tous genres…

      Pour moi rien ne vaut une bonne contre-argumentation pour clouer le bec aux handicapés de la pensée, quant à vouloir protéger la veuve et l’orphelin des mauvaises pensées qui pourrait les influencer même si cela part d’un bon sentiment ce n’est pas leur rendre service que de les infantiliser, mieux vaut les éduquer et leur apprendre à penser par eux-mème tout en se montrant critique envers leur éducation ! . De toute façon, qui va décider de ce qui bien ou pas pour l’autre ? Le gouvernement et son comité Orwell ? Le même sans doute qui a procédé avec zèle et entrain aux rafles du Vel d’Hiv ! Tout attendre d’un Etat qui se montre la plupart du temps immoral et qui se couvre sous la raison d’état voilà ce qui est mortifère ! Et puisque vous évoquez le problème de l’antisémitisme vous connaissez sans doute ce que l’on dit à propos des Juifs : les optimistes ont fini à Auschwitz, les pessimistes à Hollywood ! Vive le pessimisme !

    • «  »Pourquoi débattre de faits historiquement avérés? Le vainqueur d’un tel débat sera le meilleur orateur, pas forcément celui qui dit la vérité. Est ce qu’on débat de l’existence de Napoléon ou du débarquement de juin 44 pour savoir si c’est vraiment arrivé? » »

      vous voulez la fin des historiens quoi……sachant que même encore on retrouve des éléments historiques de périodes lointaines susceptibles de reconsidérer certains faits.

      le 6 juin 44 est un fait mais on débat encore des raisons que vous le vouliez ou non……….L’esclavagisme dont on nous a rebattu les oreilles en milieu scolaire est entierement à réviser. Mais sur Bordeaux par exemple certaines familles ne sont pas très chaudes pour ça……..allez savoir pourquoi…..

  4. De faits historiquement avérés? Vérité mille fois prouvée, n’ a pas besoin de loi, pour se protéger.

  5. Cher Wolf, merci de votre réponse. Vous soulevez 2 questions très pertinentes comme toujours. Je vais commencer par la 2ème. Il se trouve que mon père est rescapé de Buchenwald et que ma grand mère a été gazée à Treblinka. Je croyais être bien informé. Pourtant je n’ai pas honte d’admettre que si je n’avais pas cette histoire familiale et l’intime conviction de la réalité des chambres à gaz, la première fois que j’ai visionné des vidéos négationnistes j’aurai eu de sacrés doutes voire basculé dans le camps des négas. Depuis j’ai appris à voir la manipulation, ce que je veux dire c’est que même moi je serai tombé dans le panneau avec pourtant certaines connaissances à l’époque.
    Oui bien sûr c’est mieux d’éduquer que d’infantiliser. Malheureusement je crains que le sens critique de la plupart des gens ne soit pas très développé, au moins pour déjouer des manipulateurs doués comme le sont les négas. J’ai passé quelques années à combattre le négationnisme sur Youtube et j’ai peut être réussi à convaincre 1 ou 2 personnes! Après je comprends votre point de vue et il se respecte.
    Concernant les U.S. et leur 1er amendement, je pense que peut être, je n’en suis pas sûr, la différence est que la culture ambiante et les médias ne déversent pas des torrents d’antisémitisme quotidiens sous couvert d’objectivité voire de « critique légitime du gouvernement israélien » ou même d’antisionisme. Vivant en France je suis sidéré que tous les journalistes incultes répètent inlassablement la Charte de l’OLP qui est devenue la base indiscutée de leur prose, alors que cette Charte et le « peuple Palestinien » ont été inventés de toutes pièces par le KGB en 1964. Toute cette dialectique mensongère ne peut qu’engendrer des attaques antisémites chez une minorité active. Juste un exemple: aux U.S. on appelle la Judée Samarie the West Bank. En France c’est toujours la Cisjordanie, ce qui sous entend que c’est un territoire arabe « colonisé » et volé par les juifs. La réalité historique c’est que les Jordaniens ont envahi par la force en 1948 et annexé illégalement la Judée Samarie, et l’ont rebaptisé Cisjordanie. A aucun moment dans les traités des années 20 (San Remo, etc) qui ont toujours force de loi, il n’a été prévu d’attribuer cette région aux arabes. Le sujet est vaste si vous voulez en discuter..
    Cela dit je ne me fais pas trop d’illusions sur les U.S. non plus.

  6. Rien ne sert de prévoir une catastrophe inévitable ! Vraiment ?

    Il faudrait même interdire la météo, à force de dire qu’il va pleuvoir, cela fini par arriver, si-si !

    Pourtant, toute la puissance des réseaux, des GAFAM et autres espions, c’est « prévoir », avoir un coup d’avance sur l’Histoire, en écoutant le bruit du fond.

    La liberté d’expression n’est pas négociable, il en va de notre sécurité… (Et paf … pour les accros à la sécurité)

    C’est pour cela que nous mettons des « panneaux » -avant- un carrefour dangereux, pour prévenir d’un danger. C’est la base du développement de notre langage humain. Cette volonté maladive de censurer démontre que les institutions qui nous gouvernent ne respectent pas les règles qu’elles nous imposent et se ridiculisent inutilement en enfermant les Assanges et autres Snowden.

    De plus avec  » l’effet Streisand  » cela multiplient les effets contraires ou inverses recherchés… Nos politiques le savent, mais faut croire que les mensonges aujourd’hui rapportent plus que la vérité ! C’est qu’Ils en ont des choses à cacher, les bougres ! Ou alors ILS font exprès pour semer la zizanie, ce qui est encore beaucoup plus grave…

  7. « Cela étant dit, en face de ceux qui gouvernent, Alain Soral n’a pas de grands moyens à leur opposer. S’il dérange, il est grandement importuné surtout au portefeuille, mais son site n’est pas fermé. Il y a quelque chose d’étrange à la fois, car s’il est ce que le pouvoir en dit, on se demande pourquoi il n’est pas mis en prison depuis des lustres. Alors soit le pouvoir en a besoin pour créer un sentiment d’insécurité, soit il ne dérange que peu de personnes… »

    Oui au fait pourquoi ce « rebelle » n’est pas en prison.Touché au portefeuille pas tant que ça… il vit en Suisse
    La gauche des idées la droite des valeurs au bord du lac Léman …c’est beau ..comme un conte …celui de l’affreux antisémite (pardon antisioniste) « officiel  » Ciel! Ah mon dieu, que la révolution est jolie …sous le ciel artificiel des fakes …. prêt a porter ..préfabriqué authentique idiot utile pour mieux museler la ou cela fait mal.Fric frac en vrac .. business as usual!

  8. @Baretous: les négas ne sont pas des historiens (faurisson était prof de lettres, reynouard est prof de maths), ce sont des pervers bien documentés, qui savent pertinemment que la Shoah est réelle mais qui s’appuient sur des erreurs, approximations et mensonges pour tenter de prouver le contraire. Je n’ai aucun souci avec la recherche historique. Ceux qui prétendent faire du révisionnisme de l’histoire, quand il s’agit de la Shoah font du négationnisme, ce n’est pas pareil.
    @ Anders: à ma connaissance Soral et Dieudonné sont financés par l’Iran
    @Denis: (Note: j’ai reçu son com par mail, qui renvoie au blog de faurrisson, mais je ne le vois pas dans les coms de l’article) Ah les négationnistes sortent du bois. Je ne vais pas rentrer dans un débat avec vous mais vous expliquer les méthodes des négas.
    1er axiome des négas= les témoins victimes mentent. Une analogie pour commencer, supposons qu’il y ait un accident de la route avec 10 témoins. Les 10 témoignages donneront 10 versions différentes, tout juge d’un tribunal le sait d’expérience. Alors oui on peut considérer que les témoins mentent involontairement parce que c’est la nature même du témoignage. Est ce que l’accident de voiture n’est pas arrivé pour autant?
    On peut aussi trouver des témoins qui mentent sciemment pour telle ou telle raison, cela ne remet pas en cause la réalité historique.
    Un historien s’appuie sur un faisceau de preuves, il ne s’appuie pas sur des exemples de témoignages erronés ou mensongers pour discréditer totalement la thèse.
    D’ailleurs les seuls témoins qui ne mentent jamais sont ceux cités par les négas, cela va de soi.
    Axiome N°2: les témoins bourreaux mentent car ils ont été battus ou espéraient de la clémence. Pour prendre l’exemple de Hoess, le commandant d’Auschwitz, certes il a été battu lors de sa capture. Mais ses mémoires qu’il a souhaité rédiger lui-même ont été écrites alors qu’il était en prison en Pologne et qu’il y écrit qu’il est le 1er surpris d’y avoir été bien traité. De plus, si on sait qu’il a été battu lors de sa capture c’est qu’il l’écrit dans ses mémoires. Donc s’il y avait une volonté de manipulation cette information aurait été retirée.
    Une fois que les négas ont éliminé les témoignages dans leur ensemble, il reste donc les documents militaires et les journalistes. Une autre analogie: il y a quelques années j’ai été l’acteur principal d’une tentative de braquage. Je n’ai jamais parlé à aucun journaliste. L’article dans la presse locale relatait des faits exacts à 80% et le reste était une invention pour faire des liens dans l’histoire et écrire un article qui était plus lisible.
    Pour la Shoah c’est pareil, à l’époque on a comblé des lacunes dans les connaissances pour faire des articles de presse car les journalistes étaient pressés d’écrire leurs articles. Idem pour la propagande militaire notamment soviétique. Les militaires et la presse étaient pressés de communiquer sur les atrocités commises par les nazis. Il n’était pas question de faire des enquêtes historiques poussées sur les détails avant de communiquer, cela aurait pris des années. Alors ils ont fait avec les éléments dont ils disposaient. Il ne faut pas oublier que les nazis, qui n’étaient pas idiots, ont tout fait pour effacer les preuves avant l’arrivés des alliés.
    Donc pour résumer, oui c’est vrai il y a eu des mensonges, des erreurs et des approximations. A l’époque personne n’a pensé que cela permettrait aux futurs négas de remettre tout en question car encore une fois un historien ou un juge s’appuient sur un faisceau de preuves. Les négas utilisent ces erreurs de détail pour argumenter que tout est faux.
    Enfin, quand on demande aux négas ce que sont devenus tous ces disparus, leur réponse est qu’ils ont été déplacés à l’est, mais il n’y a aucune trace de ces millions de personnes qui se sont volatilisées et n’ont jamais réapparu après la guerre, alors cet argument n’est pas sérieux.
    Voici un excellent site qui réfute tous les arguments négas pour ceux que cela intéresse: phdn.org

    • « @Denis: (Note: j’ai reçu son com par mail, qui renvoie au blog de faurisson, mais je ne le vois pas dans les coms de l’article) Ah les négationnistes sortent du bois! »

      Effectivement Laurent, moi qui défend la liberté d’expression j’ai du censurer le com du sieur Denis, non pas parce que je ne partageais pas sa thèse ce qui est le cas, mais pour me mettre en conformité avec la loi française qui n’autorise pas et sanctionne la mise en avant et l’exposition des thèses négationnistes en général et celles de Faurisson en particulier, l’ami bien aimé de Soral et Dieudonné. On peut voir là quand même là l’aberration de la loi Gayssot puisque de ce fait elle prive tout à chacun d’une contre argumentation (Merci de l’avoir exposé ici même) et laisse se propager et prospérer des thèses selon le principe, pour paraphraser Goebbels : si vous avez quelque chose à cacher c’est que vous avez quelque chose à craindre.

      Sur la problématique de la fiabilité des témoignages je rajouterais au moins 2 choses :

      -l’antisémitisme institutionnel et générationnel dans les milieux catholiques traditionnels ( la thèse étant : ce sont les Juifs qui ont tué Jésus), c’est criant en particulier en Pologne ( voir les Films de Claude Lanzmann sur la Shoah).

      -Beaucoup de fortunes se sont bâtis sur le vol des biens des Juifs et beaucoup ne souhaitent pas qu’au travers de certains témoignages soit ainsi révélé leurs petits secrets nauséabonds ! (Voir le Film de Joseph Losey Monsieur Klein ou bien encore l’Affaire Petiot entre autre…)

  9. @ Anders: moi aussi j’aimerais bien savoir pourquoi Soral n’est pas en prison malgré ses condamnations.

  10. Comment expliquez vous le travail de Ron Unz intelectuelle Juif , diplomer d’ Harvard, Cambridge ,Stanton ? Son travail va plutot dans le sens de Soral . Merci

    • Cela prouve au moins une chose c’est que les juifs ne sont pas d’accord entre eux et qu’il ne saurait y avoir de complot juif pas plus qu’il n’est n’existe de complot noir contre les blancs ou l’inverse ou de personnes à forte corpulence contre les maigres. Par contre il existe des complots idéologiques et de rapports de domination qui font que certains à gauche en particulier adorent instrumentaliser le fait minoritaire. Etre juif peut vous donner un certain sentiment d’appartenance il ne vous donne pas pour autant le sentiment d’être un élu ou exceptionnel si vous n’épousez pas les contours de la religion juive, le fait d’avoir des racines ne nous empêche pas de grandir en tant qu’arbre il me semble et je rappellerais qu’avec tous ses défauts (qui n’en a pas ?) Israel état juif est une des rares démocraties au Moyen Orient !

      Concernant Ron Unz je me suis souvent demandé comment un type qui avait fait autant d’études pouvait donner une seule réponse à la misère du monde : le MOSSAD ! Vous auriez pu me citer aussi bien Israel Shamir qui ne porte pas bien son nom et bien d’autres encore !

      Maintenant que certains souffrent de dérangements pathologiques qui les amènent à vivre grassement de leur névrose ou à ne voir le monde que sous l’angle de la question juive, je l’observe et le déplore mais après tout à chacun sa thérapie et la mienne n’est pas de celle-là.

      Dernier élément psychologique et non des moindres la haine de soi entretenant souvent la haine des autres, soyons fort de nous même, cela évitera aux autres bien des désagréments et surtout de chercher chez des boucs émissaires faciles et des théories à la con le confort moral et intellectuel qui nous fait défaut.

      Quant à Soral il a la même fonction tribunitienne que Jean Marie Lepen en son temps, et surtout IL est instrumentalisé par le pouvoir de la même façon à savoir : faire en sorte que toute parole d’opposition soit ramenée peu ou prou à de l’antisémitisme pour que le pouvoir en place puisse ensuite diaboliser et nazifier cette parole pour la faire taire. Alain Soral ne dis pas la vérité, il empêche les autres de la dire et sert de prétexte à une mis au pas généralisé d’internet. Cela explique pourquoi Soral est toujours reconnu coupable, condamné mais jamais emprisonné, il est bien trop utile en liberté !

      • Très bonne réponse. Je préciserai juste que la notion de peuple élu est souvent incomprise. Les Juifs sont tenus de respecter 613 commandements afin de s’épanouir dans le monde futur. Les non-Juifs ne doivent en suivre que 7 (les lois de Noah) afin d’arriver au même résultat. En d’autres termes, cette élection est en termes de responsabilités, pas de privilèges.

  11. Merci pour votre réponse .Oui le cas Unz est troublant , homme brillant multiask , vraiment pas besoin de ça pour exister , sont travail d’historien semble rigoureux ,
    Soral un outil pour faire avancer la censure sur internet , donc l’idiot utlie c’est lui , c’est donner beaucoup d’importance à un homme qui souffre d’une névrose obsessionelle

  12. J’ai beaucoup de mal à accepter la liberté de parole des négationnistes.
    Personnellement j’ai passé beaucoup de temps à tenter de « réviser » leurs propos, et me suis trouvé face à des trolls, surtout parfois (souvent) devant des néonazis profitant de l’occasion pour embrouiller les lecteurs du fil (et ceux-ci sont assez doués pour l’enfumage, avec toute la panoplie, homme de paille, etc..) et aggravent encore la situation.
    En plus, je n’encaisse pas des gens comme Gosselin « bien sûr que j’en veux à Hitler, il n’a pas fini le boulot ».
    Désolé donc, je n’arrive pas à me montrer fair-play devant ces .. (je retiens les grossièretés qui me viennent, après avoir pris quelques années à tenter de contrer ces discours).
    Et donc je suis bien content que Youtube, Facebook, les prive de parole.
    Je n’ai aucun remords, s’agissant de personnes comme Gosselin ou Reynouard « on dit que je suis néonazi.. pourquoi néo ? », cf. pour cette citation Valérie Igounet, etc.. que s’ils en avaient les moyens je serais dans l’équivalent actuel de Dachau dès les premières semaines ou mois.
    Amicalement,
    Milos

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