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Malgré les fanfaronnades diplomatiques, les banques d’État chinoises se conforment discrètement aux sanctions de Trump à Hong Kong

En surface, il y a une marée ininterrompue de drames diplomatiques quotidiens et d’escalade des tensions entre les Etats-Unis et la Chine qui – de façon assez théâtrale – seront à la gorge l’un de l’autre au moins jusqu’à la conclusion des élections du 3 novembre.

Cependant, dans les coulisses, on peut discerner qui a le dessus. Selon Bloomberg, les plus grandes banques d’État chinoises opérant à Hong Kong ont pris des « mesures provisoires » pour se conformer aux sanctions américaines imposées aux fonctionnaires de la ville, cherchant à sauvegarder leur accès à des financements en dollars et à des réseaux étrangers essentiels, et plaçant leur avenir financier au-dessus de leur devoir patriotique de défendre les Hongkongais douteux qui sont tombés dans le feu croisé. Pour rappel, la semaine dernière, Trump a sanctionné des fonctionnaires chinois et hongkongais, dont la chef de l’exécutif de Hong Kong Carrie Lam, Xia Baolong, directrice du bureau des affaires de Hong Kong et de Macao du Conseil d’État chinois, et Chris Tang, commissaire de la police de la ville pour leur rôle dans la mise en œuvre d’une loi sur la sécurité à Hong Kong. Les fonctionnaires verront leurs biens et actifs aux États-Unis gelés ; ils seront également de plus en plus souvent gelés par leurs propres institutions financières.

La capitulation rapide des principaux prêteurs chinois souligne une fois de plus la manière dont Trump a armé le billet vert et la capacité des États-Unis à utiliser la domination du dollar dans les transactions internationales comme un point de pression critique dans l’impasse avec la Chine. Et comme les prêteurs publics chinois doivent préserver leur accès aux marchés financiers mondiaux – le yuan n’est plus une monnaie de réserve depuis des années, voire des décennies – ils ont discrètement plié le genou à Trump pour préserver l’accès au dollar, alors que Pékin s’est appuyé sur eux pour soutenir l’économie contre les retombées du coronavirus.

En fin de compte, les « quatre grandes » banques chinoises disposaient de 1 100 milliards de dollars de financement à la fin de 2019 ; c’est ce montant qui donne à Trump une marge de manœuvre pratiquement illimitée pour obtenir toutes les concessions qu’il souhaite, et malgré la rhétorique colérique et belligérante de Pékin, la Chine n’a pas d’autre choix que de se mettre en place.

Source : Malgré les fanfaronnades diplomatiques, les banques d’État chinoises se conforment discrètement aux sanctions de Trump à Hong Kong

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2 réponses »

    • Donald sait parler aux communistes chinois et les ramener à leur plate réalité de petits fabricants de téléphones jetables…l’alternative maoiste au bon vieux système capitaliste US se faisant et c’est tant mieux toujours attendre…J’attend avec une certaine impatience que leur bombe démographique, la seule 100 pour cent fiable, leur pète à la gueule !

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