Americanism

Le Billet du LUPUS :  Délitement de l’Etat et « libanisation » des Esprits

Le Billet du LUPUS :  délitement de l’Etat et « libanisation » des Esprits

L’imposture, c’est de laisser croire aux Français quelque chose qui n’est pas ! On leur laisse croire qu’il y a encore un État français, alors qu’il n’y en a plus, car nous n’avons pas les attributs d’un État. » M.-F. Garaud

https://twitter.com/i/status/1294908245396598785

Contrairement à ce qui fut maintes fois énoncée, la Mondialisation économique, fausse coopération opportuniste entre systèmes antagonistes, n’a en rien gommé leurs confrontations idéologiques et religieuses. Le « libre échange » imposé à tous n’étant que le moyen habile et astucieux de ne pas se faire la guerre. De là à se faire l’amour, il y a un fossé linguistique que même Babel ne saurait franchir.   

Pire encore, chaque crise structurelle comme celle que nous traversons actuellement (insuffisance des taux de profits des entreprises et des gains de productivité liés à l’innovation technologique) est le révélateur criant, au sens photographique du terme, des fractures béantes existantes entre des système Quasi-Philosophiques qui se livrent une concurrence effrénée pour la domination sans partage de ce qu’ils considèrent comme leur pré-carré et relevant de leurs seules prérogatives, le droit international cédant alors au droit du plus fort.

On l’observe par exemple dans le conflit qui oppose aujourd’hui les Etats-Unis et la Chine communiste pour le contrôle de l’accès à la mer de Chine méridionale :   les Etats-Unis protégeant leur allié Japonais des ambitions hégémoniques de la Chine qui après avoir fait tombé l’Asie du Sud Est dans son escarcelle et ceci dès les années 1972 et le fameux deal Nixon-Mao, entend étendre aujourd’hui toujours davantage sa zone d’influence et de contrôle.

On l’observe aussi au Moyen-Orient, où l’effondrement des vieux Etats nations nés du découpage arbitraire, mais imposé par les anciens empires coloniaux anglais et français, est l’occasion pour de nouvelles puissances (ré)émergentes de tenter de regagner du terrain sur les cendres chaudes de l’occidentalisme vacillant. Ainsi théocraties turque (empire Ottoman) et iranienne (empire Perse) jouent désormais des coudes avec l’Oligarchie Russe pour le contrôle de vastes zones désertiques, souvent riches en matières premières, mais surtout d’importance géostratégique en tant que corridor d’accès, postes d’observations, ou plus simplement protection des frontières nationales, pour ne pas dire rampes de lancements de missiles. Les Etats-Unis visant quant à eux toujours à maximaliser les intérêts de leur poulain israélien, leur zone stratégique se situant davantage coté Golfe Persique où seule l’Iran persiste à vouloir leur faire de l’ombre en les menaçant en permanence de bloquer le fameux détroit d’Ormuz lieu de passage de tous les tankers du monde.

On l’observe également en Afrique ou sur les ruines de la France-Afrique dernière survivance d’un empire coloniale français déchu, les Chinois tentent une OPA globale sur les matières premières africaines en échange d’argent frais et de dettes, de construction d’infrastructures et de myriade de promesses dont seuls les Marxistes ont le secret et détiennent les clefs.

Et on pourrait ainsi multiplier presque à l’infini les exemples de changements et basculements d’alliance et d’intérêt qui rythment l’émergence d’un nouveau monde plus fracturé que jamais, ou plus exactement tout autant fracturé que l’ancien. Cet ancien monde qui reposait alors sur l’existence d’Empires coloniaux européens dirigeant des Etats-Nations plus ou moins virtuels   parce que largement dépendant d’entités centralisatrices.

Il ne faut pas s’étonner que dans ce contexte de conflits larvés mais généralisés les totalitarismes se fasses plus mordants et agressifs témoignant d’une lutte acharnée entre les élites dominantes pour le partage du pouvoir et l’extraction sur le « bon peuple » de la rente économique.

Comment s’étonner alors que par voie de conséquence le contrôle de l’Etat et de ses forces armées, parce qu’arme absolue au service d’une cause, soit devenue l’enjeu majeur de la rivalité et confrontation en interne des systèmes utopiques et dystopiques.

Par exemple les Etats-Unis seule nation où l’utopie capitaliste ait fait ses preuves dans le temps et  puisse arguer de son efficacité économique et démocratique, se voit aujourd’hui confronté sur le plan intérieur à la fois aux tenants de la dystopie marxiste et aux tenants de l’utopie mondialiste. Quelle ironie du sort que de voir la Patrie de l’individualisme et de la Démocratie représentative à l’anglo-saxonne ainsi contesté simultanément par les tenants du collectivisme le plus abject aux 100 millions de morts et par les Mondialistes fabiens, fascistes socialistes de la troisième voie qui rêvent d’un coup d’état planétaire qui instaurerait un gouvernement d’experts et de technocrates autoproclamés se substituant à et au détriment de toute souveraineté populaire.

Autre exemple que celui de l’Europe qui pour échapper à la main invisible d’Adam Smith fait le choix de s’en remettre à la seule providence de l’Etat hégélien, et qui se voit aujourd’hui sapée par ceux là même quelle entend chérir, les nourrissant de son sein et en son sein , je veux parler du Cheval de Troie immigrationiste. Quelle ironie du sort que de voir tous ces « enfants de la République » réclamer au nom d’un communautarisme tribal et raciste davantage de pain alors qu’ils mangent déjà de la brioche, qu’ils sont d’ailleurs pour la plupart incapables de fabriquer, leur savoir-faire s’arrêtant à la pratique de l’invective, au lancer de couteau, à la fabrication de bombes artisanales et à la capacité mémoire de leur téléphone numérique.

Face à cette « dilatance » des esprits conséquence de ce que beaucoup refusent de voir ou espèrent contrer par une stratégie de l’évitement, et parce que nous subissons tous les jours l’incroyable et l’inévitable, il serait peut être temps de penser qu’une organisation aussi performante et complexe soit-elle, mais menacée en permanence d’implosion, ne saurait nous protéger ad eternum.    Il nous faut donc dès à présent nous donner les moyens individuels pour pallier à ce qui apparaît de manière de plus en plus flagrante comme un délitement progressif des structures étatiques occidentales désormais totalement minées de l’intérieur.

 

LE LUPUS

Guy Debord « Nous nous sommes faits américains. Il est normal que nous en trouvions ici tous les misérables problèmes, du fast-food à la prolifération des ethnies. Ici, nous ne sommes plus rien : des colonisés qui n’ont pas su se révolter, les béni-oui-oui de l’aliénation spectaculaire. »

EN BANDE SON :

FAITES UN DON SOUTENEZ CE BLOG

 NI PUB, NI SPONSOR, NI SUBVENTION, SEULEMENT VOUS ET NOUS….SOUTENEZ CE BLOG FAITES UN DON
Image d’aperçu

3 réponses »

Laisser un commentaire