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Kouchner, Pulvar : la fin du linge sale en famille

Kouchner, Pulvar : la fin du linge sale en famille

Éric Verhaeghe  Courrier des Stratèges

Entre l’affaire Kouchner (Duhamel…) et l’affaire Pulvar, l’espace médiatique est saturé, lorsqu’on ne parle pas COVID, de récits intimes sur l’inceste ou sur des pratiques pédophiles longtemps cachées dans les alcôves. Deux mondes se rencontrent et se percutent de plein fouet : les bonnes vieilles valeurs bourgeoises de secret et de tabou sont brutalement remplacées par une sorte de rite initiatique qui veut que chacun prononce désormais des incantations publiques, et si possible médiatiques, pour exorciser les vieux démons familiaux. Ou comment passer d’une civilisation de la discrétion à une civilisation de l’ostentation.

Audrey Pulvar s’est répandue sans vergogne hier sur France Inter en dénonçant son père qui est un « monstre » pédocriminel. La journaliste et candidate socialiste aux élections régionales n’a pas eu de mots assez durs pour décrire les agissements présumés de ce père sur l’une de ces cousines alors mineure d’âge. Les faits se sont produits il y a 45 ans. 

Pulvar, Kouchner, des psychanalyses de groupe ?

Les mots qui servent à relater ces agissements méritent d’être lus attentivement. 

 « Ces souvenirs-là ont été cadenassés dans mon cerveau pendant des années, en revenant par flash, sans que je sache ce que c’était. Ces choses-là prennent du temps »

Audrey Pulvar

Après des années de silence, et même de tabou, les acteurs de ces drames familiaux réalisent une sorte de catharsis psychanalytique publique. Ce qui relevait du cabinet freudien ou lacanien et de son intimité, il y a quelques mois encore, tourne désormais à la psychanalyse en place de grève. 

Internet et la fin des valeurs bourgeoises

Un phénomène est en tout cas patent : les secrets de famille n’ont plus cours. Notre bonne vieille tradition bourgeoise selon laquelle « toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire », et aussi selon laquelle « le linge sale se lave en famille » est désormais périmée. 

Les réseaux sociaux et la logique de « Me Too » en ont eu raison. Désormais, les secrets se disent en public, et si possible dans des médias de grande écoute. 

Vers des rites d’expiation collective ?

On peut se demander dans quelle mesure le « Never explain, never complain » de l’ancien monde n’a pas laissé soudain la place à une forme religieuse, rituelle d’expiation collective. Il faut prendre la parole, expliquer, détailler, confesser même, les fautes des autres et justifier pour quelle raison est resté secret, n’a pas été dénoncé, ce qui naturellement autrefois appartenait aux silences familiaux. 

Comme si les réseaux sociaux imposaient une culture de l’ostentation où la prolixité affective et l’abolition de frontières entre vie publique et vie privée devenaient la règle. Mieux vaut paraître qu’être, et mieux vaut dire que penser. 

EN BANDE SON :

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9 réponses »

  1. C’est Audrey Pulvar, dans cet ensemble …suggestif !
    Je l’ai croisée, dans un restaurant à Paris. Elle bavardait sans arrêt et se prenait pour le centre de la salle.
    amicalement

  2. Pulvar, c’est quoi ? Une paire de jolies jambes, un sourire racoleur, des lunettes coûtant des milliers d’euros, et sinon ? Rien. Il y a des gens qui s’intéressent à ça, en dehors des lectrices de « Gala » ?

    • @Pierre René Allié
      Il faut apprendre a lire un article, le sujet n’est pas Madame PULVAR qui est une personne, donc qui existe autant que vous ..le sujet dis-je, est la fin de la famille,.au sein de la bourgeoisie de gauche, par ceux la mêmes qui l’ont détruite quelques décennies auparavant …c’est l’histoire de l’arroseur arrosé…!

  3. Tout à fait d’accord avec @Anders
    Le déballage des perversions intimes de quelques personnages publics en arrière plan de la saga covidienne à tout d’une opération #metoo et un sacré jeu de miroirs sans tain.
    Ce ne sont plus les journaux à scandale qui « révèlent » les travers des pipeules mais les pipeules eux-mêmes qui dénoncent par le truchement des médias officiels des crimes sexuels prescrits, s’érigeant soit en victime soit en procureur et prenant le public à la fois comme témoin et comme juge.
    Pourtant, les acteurs présents sur la scène médiatique interprètent chacun un rôle. Certains prennent « la figure » du père érigé en bourreau, d’autres incarnent la mère complice à la fois sourde, muette et aveugle. Le décor est la cellule familiale présentée comme le lieu de tous les vices.
    En fait ce spectacle obscène montre l’étape ultime de la dissolution des liens familiaux et la fin de la trinité naturelle.
    Les grands-parents qui ont pris leur (dernier) repas à la cuisine à Noël ne jouent même pas les figurants.
    Cette tragédie inaugure l’avènement de l’enfant de la république (ou de l’enfant public) débarrassé de sa filiation naturelle et de la protection de ses parents.
    Est-ce cela un enfant transhumain ?

    • La ‘ république ‘ n’est qu’un totalitarisme … tous les mouvements totalitaristes du XX siècles sont les enfants de cette ‘ république universelle ‘ … tous ont voulus créer ‘ l’homme nouveau ‘ … la race pour Hitler … le prolo pour Staline … etc.….
      Mais cela date de bien plus longtemps … la plus part des religions ont fait de même …. imposer leurs visions qui sont ‘ la vérité ‘ sur tous les continents, a toutes les cultures, les races, les peuples …
      La ‘ république ‘ actuelle n’as qu’un but, c’est le fruit de la révolution industrielle, non a la diversité et oui au même formatage … une seule tête, une seule mode vestimentaire, une seule religion : la république et la modernité … non a la famille … oui a un ta d’individualiste …. suite logique de l’histoire de cette ‘ humanité ‘ qui se dégénère au court du temps
      Il faut réduire le coût, détruire la diversité …. l’homme dans leurs pensées est supérieur a la nature … la nature diversifie tout, les plantes, les arbres, les animaux …. même les hommes, par des ‘ races ‘, des cultures, des langues …. donc il ne doit reste que deux catégorie … les élues/ élites .. et la masse, sans dents, prolos, sdf …. la chair a canon ou les forças ….
      Il n’y aura jamais, de confédérations des peuples, des cultures, des races, des religions ….qui siégerons ensemble et qui se respecteront et collaboreront pour le bien de tous … ceci est une utopie … car l’homme ne reste qu’un ‘ animal ‘ ….
      NO FUTUR ….sauf dans le sang …..

    • Malheureusement, il semblerait que le modèle de base soit maintenant obsolète puisque comme tout ce qui est naturel, ça ne rapporte pas assez d’argent.

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