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NOUVEAU: « Faits & Gestes N°1, par Ivan Rioufol » — MEMORABILIA

 Une analyse percutante des détails de l’actualité de la semaine écoulée. Par Ivan Rioufol Publié le 28 mars 2021 Ivan Rioufol. Le Figaro. 

Chers lecteurs,

Chaque fin de semaine, je vous livrerai ici quelques-unes de mes notes prises au fil des jours. Ce travail méthodique me sert à alimenter mon bloc-notes du vendredi, mon blog personnel (blogrioufol.com) ou mes débats réguliers sur CNews, notamment dans «L’heure des pros». Derrière ce puzzle construit par les événements peut se voir, le plus souvent, une photographie du moment.

Lundi 22 mars. Je recopie cette phrase de George Orwell (1984), citée par Pierre Boncennes (Le parapluie de Simon Leys, Éditions Philippe Rey 2015) : « L’évidence, le stupide bon sens et la vérité doivent être défendus. Les truismes sont vrais. Il faut s’appuyer là-dessus. Les pierres sont dures, l’eau est mouillée, les objets qui tombent sous soumis aux lois de la gravité. Cela une fois admis, tout le reste s’ensuit ».

La négation des faits est le mal contemporain. Même le journalisme, quand il devient militant, en est atteint. L’idéologie est un bandeau sur les yeux. Rien n’est plus facile que de truquer les mots. Oui, il faut appeler un chat un chat. Et ne pas craindre de voir ce que l’on voit.

Autre chose. Cette phrase entendue de l’actrice Rachel Khan, métissée, qui dénonce « une couleur de peau qui nous oblige à avoir une pensée ». Belle réponse aux délires racialistes des « racisés », qui voient des races partout tout en dénonçant le racisme !

Mardi 23 mars. L’infantilisation des Français par leurs dirigeants est ce qui restera de cette crise du Covid, gérée par un État incapable de faire confiance aux gens. Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement : «Vous ne pouvez pas inviter chez vous des personnes pour dîner et maintenant pour déjeuner ». Les « Dix commandements » de Jean Castex resteront dans les annales de l’abêtissement de l’État-nounou : « Je ne reçois pas chez moi ; Je ne me rends pas chez les autres ; J’aère régulièrement mon logement ; Je ne sors plus après 19 heures », etc. Une maîtresse parle ainsi à ses jeunes élèves. Mais comment le premier ministre ne voit-il pas le ridicule de sa communication ? Le pouvoir se défie des Français. Je crains que ce ne soit de plus en plus réciproque. Cela va mal finir.

Mercredi 24 mars. Bal des faux culs : le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’indigne que la municipalité de Strasbourg finance à hauteur de 2,5 millions (selon les règles du concordat en vigueur en Alsace) la construction de la plus grande mosquée d’Europe, flanquée de deux minarets de 36 mètres. Il est reproché à l’association turque qui est derrière l’entreprise de n’avoir pas signé la charte des principes pour l’islam de France. Mais personne ne s’étonne de l’utilité même de cette architecture gigantesque. Me revient en mémoire le serment de Koufra du colonel Leclerc, en 1941 : « Nous ne nous arrêterons que lorsque le drapeau français flottera sur la cathédrale de Strasbourg ». C’est le drapeau turc et islamiste qui va bientôt flotter sur la ville, qui a déjà une grande mosquée. Le sultan Erdogan, qui appuie l’initiative, a récemment transformé pour sa part Sainte Sophie en mosquée…

Jeudi 25 mars. On se frotte les yeux en écoutant la chancelière allemande, Angela Merkel, faire marche arrière sur le durcissement des règles sanitaires à Pâques : « Une erreur doit être appelée une erreur et, plus important encore, elle doit être corrigée et si possible à temps. Je sais que cette proposition a provoqué une incertitude supplémentaire, je le regrette profondément et pour cela je demande pardon à tous les citoyens ». Demander pardon ! Une démarche inenvisageable chez nos gouvernants, persuadés d’avoir raison même quand ils se trompent.

Emmanuel Macron reconnaît tout de même le fiasco collectif de l’Europe dans la politique des vaccins. « On n’a pas été assez vite, assez fort là-dessus (…) On a eu tort de manquer d’ambitions, de folies ». Le président français rend hommage à la politique américaine : « Les Américains ont eu un mérite dès l’été 2020. Ils ont dit : « On met le paquet et on y va ». Mais Macron omet de dire que cette politique fut celle de Donald Trump. Quand Trump décida de débloquer 12 milliards de dollars pour la recherche, Macron eut cette pique : « Personne de sérieux ne me dit que nous aurons des vaccins disponibles d’ici la fin de l’année…Personne de sérieux ». Passons.

Vendredi 27 mars. La déclaration de candidature de Xavier Bertrand à la présidentielle part d’une bonne analyse : l’homme politique de demain va devoir s’adresser aux Oubliés, aux Invisibles, à cette France périphérique qui compose 60% de la société selon le géographe Christophe Guilluy. Bertrand veut représenter cette France d’en-bas, qui est la sienne rappelle-t-il. Mais celle-ci se reconnaît-elle dans cette personnalité qui a fait du combat contre le RN sa marque de fabrique ? Un doute.

Quoi d’autres ? Cet avis de contravention (135 euros) reçu cette semaine à la maison pour : « Circulation à une heure interdite dans une circonscription territoriale en état d’urgence sanitaire et devant faire face à l’épidémie de Covid-19 ». Heure du délit : 18h50. Lieu : à la pointe désertique d’une île atlantique balayée par le vent. La personne – un de mes proches – regardait le coucher de soleil. Ce virus rend fou. (PV payé).

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