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Le “boom des milliardaires” du COVID a entraîné une augmentation de plus du double de la richesse globale, qui atteint désormais 13 000 milliards de dollars

Le “boom des milliardaires” du COVID a entraîné une augmentation de plus du double de la richesse globale, qui atteint désormais 13 000 milliards de dollars

La classe des milliardaires américains est désormais la deuxième plus “gonflée” du monde après… la Suède ?

Si cela vous semble étrange, ce n’est qu’un exemple parmi d’autres de l’impact inattendu de l’explosion mondiale de la richesse sur le monde.

C’est ce que révèlent les recherches de Ruchir Sharma, collaborateur pour le Financial Times, qui a suivi l’augmentation du nombre de milliardaires dans le monde au cours de la dernière décennie, tout en élaborant des mesures permettant de comparer des pommes avec des pommes. De cette manière, Sharma a pu déterminer si les milliardaires individuels tiraient leur richesse de “bonnes” sources (industries “propres” comme la technologie ou l’industrie manufacturière) ou de “mauvais” milliardaires qui ont hérité de leur fortune ou l’ont construite dans des secteurs plus corrompus de l’économie, comme l’immobilier ou les ressources naturelles (principalement le pétrole).

La formidable flambée des prix des actifs, qu’il s’agisse d’actions, de maisons, de voitures d’occasion ou d’objets de collection, a surtout profité aux riches. L’année dernière, la Chine a pris la tête de la création de milliardaires dans le monde, avec 238 milliardaires créés, soit environ un toutes les 36 heures, ce qui porte le total du pays à 626. Au total, la richesse des milliardaires est passée de 5 000 milliards de dollars à 13 000 milliards de dollars en l’espace d’un an.

M. Sharma a mis en évidence l’inégalité des richesses dans un groupe d’économies développées et en développement en comparant la richesse totale des milliardaires au PIB, c’est-à-dire la valeur annuelle globale des biens et services produits dans une économie donnée.

Source : FT

L’envolée des valorisations des actions au cours de l’année écoulée a profité principalement aux “bons” milliardaires, comme les caractérise Sharma (même si, bien sûr, AOC et ses semblables pensent qu’il n’y a pas de “bons” milliardaires et que l’existence des milliardaires est une “erreur politique”). Les “bons” milliardaires continuent de dominer la classe”, a-t-il déclaré.

M. Sharma a également constaté que la réputation nationale avait peu d’influence sur l’accumulation de la richesse des milliardaires au cours de l’année écoulée, qui a vu les milliardaires de la France de gauche voir leurs actifs totaux passer de 11 % à 17 % du PIB français. Pendant ce temps, dans la Grande-Bretagne conservatrice, la part des milliardaires dans la richesse est restée stable.

Alors que la population des milliardaires a explosé en Chine (ce qui a peut-être contribué à la répression de Pékin à l’encontre de ses milliardaires de la technologie), les inégalités aux États-Unis ont en fait légèrement diminué, peut-être en raison des mesures de relance qui ont rempli les comptes bancaires des Américains de la classe ouvrière et de ceux qui ont perdu leur emploi.

Alors que Jeff Bezos fait l’objet de beaucoup de haine en tant que baron voleur des temps modernes, M. Sharma souligne que la richesse de Bezos est en fait inférieure à celle de la fortune Rockefeller à son apogée.

L’échelle de la richesse américaine est également à considérer dans son contexte. En tant qu’homme le plus riche du monde, les 177 milliards de dollars de Jeff Bezos peuvent sembler époustouflants. Mais avec 0,8 % du PIB, elle est loin de la richesse des Rockefeller, qui, à son apogée, représentait 1,6 % du PIB. Il y a cependant de nombreux vrais Rockefeller dans d’autres pays, dont cinq en Suède, deux au Mexique, en France, en Inde et en Indonésie, et un en Espagne, au Canada, en Italie et en Russie. En tête de liste des Rockefeller figurent le roi de la mode Amancio Ortega (Espagne), le titan des télécommunications Carlos Slim (Mexique) et Bernard Arnault (France), qui possèdent chacun une fortune équivalant à plus de 5 % du PIB de leur pays d’origine.

Mais certains milliardaires sont plus riches que Rockefeller, si l’on utilise le rapport entre leur fortune totale et le PIB annuel de leur économie d’origine respective.

Un développement récent notable : Dans le monde émergent, la Russie a longtemps détenu le titre de capitale mondiale des “mauvais” milliardaires. Mais l’année dernière, elle a cédé ce titre au Mexique. La poussée de 2020 a porté la part du Mexique dans la richesse des “mauvais” milliardaires à 75 %, laissant la Russie en deuxième position parmi les grandes nations en développement, avec 60 %, soit trois fois la moyenne des nations émergentes.

Les réactions hostiles à la “classe des milliardaires” augmentent généralement en fonction du rythme d’accumulation de leur richesse. La suite de l’évolution de l’attitude du public à l’égard de la concentration de la richesse dans les fortunes familiales dépendra de l’évolution du boom.

SOURCE AUBE DIGITALE

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