Mais pourquoi pas plus simple ?

 

 La dissuasion nucléaire, les MIRV, les armes biologiques, le mondialisme sélectif, le terrorisme domestique, l’approvisionnement mondial, les équilibres économiques, la politique mainstream, les vrais complots, le vrai complotisme, la cupidité, les inégalités, le pouvoir, l’histoire, la géographie, la biologie, la condition humaine, etc. etc. Quand on sait que tout est lié, ne serait-ce que par un brin de causalité transitoire, on commence à prendre la mesure de la complexité du monde qui nous entoure. Ce monde que nous avons tous créé, mais qu’aucun de nous n’arrive à cerner tout seul. 

 Nous aimons tous les choses simples.  Notre cerveau a évolué pour économiser de l’énergie en le rendant littéralement douloureux de penser pendant de longues périodes.  Notre espèce a même développé un goût pour le minimalisme et trouve de l’élégance dans des constructions simples. Nous nous sentons plus à l’aise quand on ne sait pas qu’on ne comprend pas tout. Ou inversement, on s’inquiète quand les choses ne s’avèrent pas aussi simples que prévu. 

 

 Mais pourquoi pas plus simple ?

 

 La simplification est le processus qui réduit l’information quantitativement en éliminant la redondance.  Une fois la redondance supprimée, nous commençons à éliminer les éléments d’information essentiels qui étaient difficiles à acquérir en premier lieu, en raison de nos capacités cognitives limitées.  Cela se traduit par une perception erronée des problèmes que nous essayons de résoudre, des contextes sémantiques ambigus et des pans entiers de l’univers cognitif complètement invisibles.

 De fait, les simplifications excessives engendrent de graves limitations cognitives et tout un ensemble de biais se faisant passer pour des raccourcis logiques, rendant la démarche intellectuelle encore plus fastidieuse. Cette limitation intrinsèque à notre espèce a été de tout temps exploitée par la ruse, la tromperie et le mensonge à des fins de manipulation ou de gain. 

Aujourd’hui, les médias grand public diffusent des narratifs simplifiés, réconfortants ne suscitant aucun débat afin de contrôler ce que l’intelligentsia appelle “les inutiles”. Mais pas que. Beaucoup de pseudo-scientifiques et de gourous se sont spécialisés dans le marketing du culte de la solution miracle, à laquelle personne n’a pensé avant, tellement elle est simple. Il est fort de constater que ce fut une prophétie autoréalisatrice, pour la grande part, puisque la paresse intellectuelle a finit par créer ces inutiles dont le châtiment tant demandé par la cabale progressiste est la décroissance puis l’extinction.