La semaine dernière, un clip de Julian Assange expliquant ce qui se cache derrière la plus longue guerre jamais menée par les États-Unis a refait surface et devient viral : « L’objectif est d’utiliser l’Afghanistan pour laver l’argent des bases d’imposition des États-Unis et de l’Europe à travers l’Afghanistan et le remettre dans les mains d’une élite sécuritaire transnationale. L’objectif est une guerre sans fin, pas une guerre réussie », a déclaré Assange dans cette ancienne séquence d’interview.

Voici quelques-uns des documents archivés les plus intéressants sur lesquels WikiLeaks a attiré l’attention au cours de la semaine dernière et du week-end, concernant l’Afghanistan et la guerre la plus longue menée par les États-Unis.

1) Les « escadrons de la mort » de l’OTAN en Afghanistan…

2) La CIA a tenté d’atténuer les critiques à l’égard de l’occupation « sans fin » des États-Unis en créant une propagande qui mettait l’accent sur le féminisme pour une « manipulation ciblée de l’opinion publique »…

3) Des forteresses souterraines complexes ont été construites dans les années 1980 avec Oussama ben Laden et la coopération de la CIA…

4) La NSA a balayé les communications d’un pays entier…

5) La Suède voulait utiliser les raids de bombardement sur l’Afghanistan pour mieux commercialiser et promouvoir un nouvel avion de chasse…

6) Les dirigeants afghans corrompus étaient connus pour quitter le pays par avion avec des millions d’euros en liquide – dans un cas, la somme énorme de 52 millions de dollars…

7) Au fil des ans, le commandement de l’OTAN n’a cessé de demander de ne pas discuter d’une date de fin de la guerre…

8) Les journaux de la guerre d’Afghanistan ont révélé des massacres de civils à grande échelle par des bombardiers américains et de la coalition…

9) Les services de renseignement américains ont compris depuis longtemps que la police nationale afghane était « prédatrice et corrompue »…

10) Assange sur « l’objectif » de ces élites transnationales de la sécurité…

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Le chef de la CIA a rencontré « secrètement » le chef des talibans lundi

PAR JADE· 24 AOÛT 2021 AUBE DIGITALE

Alors que l’administration Biden s’efforce de convaincre les talibans de prolonger la date limite d’évacuation des Occidentaux de Kaboul – qui doit actuellement se terminer le 31 août, quel que soit le nombre d’Américains et de collaborateurs afghans restant dans le pays – le directeur de la CIA, William Burns, a été envoyé à Kaboul pour rencontrer le chef de facto des talibans, Abdul Ghani Baradar, lundi, rapporte le Washington Post.

Cette réunion marque « la rencontre au plus haut niveau entre l’administration Biden et les talibans depuis que le groupe militant s’est emparé de Kaboul pour la première fois depuis qu’ils ont été chassés de la capitale par les forces américaines il y a vingt ans ».

Biden a dépêché Burns probablement en raison de son statut de vétéran du service extérieur américain (Burns est le diplomate le plus décoré du cabinet de Biden). Le Washington Post a qualifié l’effort d’évacuation de l’administration Biden de « frénétique », et Biden a qualifié la sortie de Kaboul de « l’un des transports aériens les plus importants et les plus difficiles de l’histoire ».

Alors que la CIA a refusé de commenter les rapports de la réunion, le Washington Post soupçonne que la réunion s’est concentrée sur la date limite d’évacuation imminente alors que la pression des alliés étrangers de l’Amérique augmente pour trouver un accord avec les talibans afin de prolonger la date limite. La Grande-Bretagne, la France et d’autres pays se sont plaints de la nécessité d’un délai supplémentaire, tandis qu’un porte-parole des talibans a déclaré hier que la date limite du 31 août était une « ligne rouge » et qu’il y aurait des « conséquences » si les troupes restaient dans le pays au-delà de cette date.

Pour Baradar, la rencontre était empreinte d’une « touche d’ironie », puisqu’elle a eu lieu 11 ans après son arrestation par la CIA dans le cadre d’une opération conjointe de la CIA et de l’ISI (les services de renseignement pakistanais) qui l’a envoyé en prison pendant huit ans. Mais après sa sortie de prison, il a été le négociateur en chef des talibans lors des pourparlers de paix avec les États-Unis au Qatar, qui ont abouti à un accord avec l’administration Trump.

En tant qu’ami proche du chef suprême fondateur des talibans, Mohammad Omar, Baradar est censé avoir une influence considérable sur les talibans de base. Il a contribué à repousser l’invasion soviétique dans les années 1980 et a été gouverneur de plusieurs provinces sous le régime taliban dans les années 1990.

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