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Article du Jour : Je n’ai rien contre Zemmour, ni pour, bien au contraire Par Christian Rol

Je n’ai rien contre Zemmour, ni pour, bien au contraire.

Je le crois sincère et plutôt habile malgré ses gros sabots. Le problème, ce n’est pas lui (enfin, pas seulement), ce sont ses soutiens et ses promoteurs. Macron a été élu grâce à Bfm et Patrick Drahi. Zemmour, lui, bénéficie de l’appui de Bolloré et de tout le Groupe Canal (j’allais dire « canaille »…).

 Avec une telle puissance de feu, sans parler des relais complaisants qui ont pour conséquence de voir matin midi et soir la gueule de Ménard et de quelques autres salopards, le chroniqueur a des chances de voir sa cote grimper assez vite auprès des cocus du spectre droitard à la sauce Valeurs Actuelles et L’Incorrect. Et peut-être même de s’envoler au point de gêner à la fois Marine et Tata puisque lui, contrairement à la Madone des meetings, peut tabler sur la coalition des gros industriels qui font et défont les Présidents.

Ce qui autorise, en outre Zemmour à s’aventurer dans le cloaque de la poticaillerie, c’est son melon, ses origines et les circonstances qui ont considérablement élargi la « niche » de l’extrême droite autorisée.

Son égo est d’autant plus gros que le personnage passe son temps dans les médias et qu’il vend par centaines de milliers des livres chiants dans lesquels il nous explique ce que nous disions il ya 40 ans et plus. Quant à ses origines, elles lui autorisent toutes les outrances véridiques et lui épargnent d’être questionné tous les 15 jours au sujet de la shoah, religion révélée qui détermine à la fois notre présent et futur. Enfin, il y existe dans notre beau pays, une majorité de français qui pensent que la France de Jean-Paul Belmondo et Pompidou c’était quand même mieux que celle d’Omar Sy et de Djamel Debouze…

Ce dernier argument est à peu près ce que vend notre brocanteur qui, effectivement, comparé aux médiocres en lice peut espérer prétendre à la stature du Grand homme providentiel…

Certains de nos « amis nazis » seraient disposés à voter pour notre non moins ami Eric Zemmour sous prétexte que celui-ci a pour clef de voûte programmatique de rétablir la peine de mort pour les Arabes…

Cet argument-phare ne doit certes pas faire oublier la masse de propositions plus ou moins audibles que le polémiste déroule depuis des années dans ses émissions et qu’il se propose d’étayer jusqu’à la prochaine réélection de Macron dont il est assurément le meilleur agent électoral.   

En attendant les prochaines fulgurances du censuré le plus médiatique de France (interdiction des prénoms bizarres, retour au Franc, Finkielkraut et Pétain au Panthéon, BHL au Musée Grévin, Goldanel à l’Intérieur) le Landernau politico-médiatique risque de connaître encore nombre de bouleversements et remous. 

Ainsi, il y a deux jours, lorsqu’une une humoriste pas drôle officiant sur France Inter, dessinait des moustaches d’Hitler sur une affiche de Zemmour… le jour de Kippour. Comme si on était censés savoir ce que cette date superstitieuse signifie…

 Patatras ! Bien mal lui en prit puisque toutes les consciences de Paris intra-muros, Pascal Praud en tête, tombait sur la gourde sacrilège, porteuse des remugles des heures les plus bidons de l’Histoire, sorcellerie, etc.

Bref, la grognasse encouragée jusqu’alors par sa Présidente Chantal Bloch, à pisser dans les bénitiers, à tirer la barbe du prophète et, plus généralement, à dézinguer toutes les ambulances à sa portée, découvre, elle aussi les limites du fameux « esprit de Voltaire », « esprit » qui justifie à peu près toutes les outrances ordurières, sauf, bien sûr, celles touchant au dernier sanctuaire intouchable de l’Humanité.

Même Cyril Hanouna, dépositaire désormais d’une autorité morale qu’on ne soupçonnait pas, s’est indigné de ce que, le « jour de Kippour » (encore !), la future ex-protégée de madame Bloch puisse ainsi salir de deux moustaches la « mémoire »… ça, c’était après qu’Anne Sinclair ait qualifié Eric de « pétainiste rance »…

Pas sûr que Zemmour et ses supporters se retrouvent dans ce pil poul bordélique…

Christian Rol (Facebook)

« On ne revient pas en arrière pour reconquérir le mythe ; on le rencontre à nouveau, quand le temps tremble jusqu’en ses bases, sous l’empire de l’extrême danger. » — Ernst Jünger, Traité du rebelle (1951)

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