Le président Emmanuel Macron a installé, le 29 septembre 2021, une « Mission contre la désinformation et le conspirationnisme ».

Cet organe devra « Formuler des propositions dans les champs de l’éducation, de la prévention, de la régulation, et de la judiciarisation des entrepreneurs de haine afin de libérer la société des bulles qui enferment une partie de nos concitoyens et nourrissent les extrémismes, la haine, la violence, les dérives sectaires et les obscurantismes ».

Cette mission est présidée par le sociologue Gérald Bronner (photo), connu pour son engagement contre le Réseau Voltaire.

Pour Monsieur Bronner, il ne serait pas acceptable que la parole « d’un professeur d’université soit équivalente à celle d’un gilet jaune ». Il conviendrait de créer une instance chargé d’ériger en Vérité ce qui relève du « consensus scientifique ».

Cette mission doit être distinguée de Viginium (« service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères »), mis en place par le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale. Il ne s’agit pas cette fois pour le président Macron de défendre la Nation, mais de trouver un moyen —avant la campagne électorale présidentielle— pour empêcher le Réseau Voltaire de surveiller les manipulations de l’information.

SOURCE

Le président français Macron critiqué pour avoir créé un groupe de travail sur la « police de la pensée » en ligne

PAR JADE· PUBLIÉ 2 OCTOBRE 2021 · MIS À JOUR 1 OCTOBRE 2021 Aube Digitale

S’attaquer à la « désinformation ».

Le président français, Emmanuel Macron, est sous le feu des critiques après avoir formé un comité contre les discours en ligne que les détracteurs qualifient déjà de « police de la pensée ». Selon Macron, il considère les « théories du complot » comme un « poison » pour la société.

Macron a affirmé dans une interview que les théories du complot sont un « problème clé » pour la France et qu’il se bat contre l’idée que « toutes les opinions se valent, que celles de quelqu’un qui n’est pas un spécialiste mais qui a une opinion sur le coronavirus sont tout aussi valables que celles d’un scientifique. »

Cependant, certains ont reproché au président de tenter d’imposer un récit officiel pour s’assurer une deuxième présidence face à des populistes conservateurs comme Marine Le Pen.

François Bernard Huyghe, politologue à l’Institut des affaires stratégiques et internationales de Paris, a critiqué la commission du président.

« Je ne pense pas que multiplier les lois, censurer les comptes de médias sociaux ou traiter les gens comme des crétins soit la solution. Cela provoque l’effet inverse de celui recherché et le sentiment que l’on cache quelque chose », a déclaré M. Huyghe au Times.

Les membres du comité comprendront 15 universitaires, ainsi que des journalistes, des enseignants et des avocats. M. Macron leur a demandé de soumettre un rapport sur ces sujets, ainsi que sur les algorithmes qui « asservissent le public ».

Cependant, le président de la commission, Gérald Bronner, a nié toute implication dans l’effet de la « police de la pensée », déclarant qu’ »il n’est pas question de censure mais de renforcer l’espace des débats communs qui sont de plus en plus menacés par une succession d’opinions. »

Traduction de Reclaim The Net par Aube Digitale