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UNE CERTAINE TENDANCE DU CINÉMA (FRANÇAIS) À L’AIR DES PLATEFORMES & INTERNET

Les films d’aujourd’hui, ou les films récents depuis le milieu des années 90, ne filment plus la vie, les équipes de production et de réalisateurs fabriquent au contraire un ersatz de vie, une vie formatée émotionnellement conforme à ce que la vie devrait être sous l’angle économique et idéologique. On ne fabrique plus que des films de super héros à Hollywood et cette vision du monde a gagné tout le monde et tous les cinémas du monde. Une certaine tendance du cinéma français ? La liberté, la fantaisie ne sont pas de rigueur sur un plateau de cinéma aujourd’hui, ni dans une salle en terme d’appréciation et d’interprétation — devant une plateforme télé, devrais-je dire, enfermé chez soi, en soi, sans rien partager. Le sens est figé, la dualité, la transcendance n’existent plus. Il n’y a pas de découverte dans la vie, dans un film, mais un rendement, des comptes à rendre, des cases à cocher, bref beaucoup plus de devoir que de droit — dans les films, n’est-ce pas, comme dans la vie, je souligne, parce que « les films et la vie, c’est la même chose », nous dit Jean Rouch… Cinéma et vie soumis à un seul regard, une seule vision de l’existence et de l’histoire maintenant, maintenant… MAINTENANT ! C’est un peu le « never more » d’Edgar Allen Poe, mais inversé. C’est un ordre 💦, maintenant 👊, il faut obéir 😳, tous les films que nous
aimons défendaient une vision très différente, n’est-ce pas ?
Sur le thème de la SANTÉ, toute cette affaire du Covid-19 est une TARTUFFERIE du « maintenant-maintenant-maintenant ! », fascination générée par Internet et la téléphonie mobile — en attendant, comble de la perversion, les puces greffées sous la peau qui marqueront la victoire de la machine sur l’humain, comme MÉDUSE figeant ses adversaires par son regard qui me fait penser aux caméras de surveillance tout le temps, partout… Tartufferie sanitaire, oui, car ce système speudo sanitaire a créé de la MALADIE, de la PAUVRETÉ, des INÉGALITÉS, un NOUVEL ORDRE ÉCONOMIQUE avec seulement quelques très riches et beaucoup de très très pauvres. En s’appuyant sur des principes scientifiques arbitraires, en seulement deux ans juste après l’horreur des Gilets Jaunes en France, le thème de la santé a permis une FABRIQUE DE LA SERVITUDE, d’autant plus efficace que le peuple, depuis le début, semblait la réclamer.
Cette idéologie de la servitude est en vigueur au cinéma depuis… vingt ans ? Trente ans ? Quarante ans ?! Dans les années 80, Jean-Luc Godard prétendait que le cinéma était mort. Peut-être était-il effectivement visionnaire sur ce point-là comme sur beaucoup d’autres ? 

Source JOM RONIGER via FACEBOOK

« Abrutir le peuple pour régner »

Mais cette ruse de tyrans d’abêtir leurs sujets ne se peut pas connaître plus clairement que Cyrus fit envers les Lydiens, après qu’il se fut emparé de Sardis, la maîtresse ville de Lydie, et qu’il eut pris à merci Crésus, ce tant riche roi, et l’eut amené quand et soi : on lui apporta nouvelles que les Sardains s’étaient révoltés ; il les eut bientôt réduits sous sa main ; mais, ne voulant pas ni mettre à sac une tant belle ville, ni être toujours en peine d’y tenir une armée pour la garder, il s’avisa d’un grand expédient pour s’en assurer : il y établit des bordeaux, des tavernes et jeux publics, et fit publier une ordonnance que les habitants eussent à en faire état.

Il se trouva si bien de cette garnison que jamais depuis contre les Lydiens il ne fallut tirer un coup d’épée. Ces pauvres et misérables gens s’amusèrent à inventer toutes sortes de jeux, si bien que les Latins en ont tiré leur mot, et ce que nous appelons passe-temps, ils l’appellent ludi, comme s’ils voulaient dire Lydie.

[…] Les théâtres, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes étranges, les médailles, les tableaux et autres telles drogueries, c’étaient aux peuples anciens les appâts de la servitude, le prix de leur liberté, les outils de la tyrannie.

Ce moyen, cette pratique, ces allèchements avaient les anciens tyrans, pour endormir leurs sujets sous le joug.

Ainsi les peuples, assôtis, trouvent beaux ces passe-temps, amusés d’un vain plaisir, qui leur passait devant les yeux, s’accoutumaient à servir aussi niaisement, mais plus mal, que les petits enfants qui, pour voir les luisantes images des livres enluminés, apprennent à lire. 

Étienne de La Boétie – Discours de la servitude volontaire (1548)

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