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L’Article du Jour : Que fait-il de son argent ? (Sylvain de Mullenheim)

Que fait-il de son argent ?

 

Le 8 mars, la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique a publié les déclarations de patrimoine et d’intérêts des candidats. Celle d’Emmanuel Macron a étonné, et ce n’était pas la première fois.

Sa première déclaration publiée datait de 2014, quand il avait été nommé ministre de l’Économie. A cette occasion, il avait révélé avoir touché plus de 3,3 million entre 2010 et 2013, grâce à ses revenus issus de la banque Rothschild et à son traitement de secrétaire général adjoint de l’Élysée. Le montant de ses revenus a étonné. En tant qu’associé-gérant de Rothschild, son seul bonus pour le deal Nestlé-Pfizer à 11,9 milliards de dollars, aurait du lui rapporter plusieurs dizaines de millions. L’Incorrect a consulté plusieurs banquiers d’affaires. Pour eux Macron n’a pas menti sur ses revenus, car, dans la réalité, son rôle s’apparentait plus à celui d’un « senior advisor », chargé de trouver des clients, avec un très gros salaire et peu de bonus. Mettons donc qu’il n’ait touché que 3,3 millions entre 2010 et 2013.

Or, son patrimoine de 2014 était constitué de liquidités à hauteur de 195 000 euros et de biens acquis avant 2010. Qu’étaient devenus les 3,3 millions ? La question affola les réseaux, jusqu’à ce que l’équipe Macron répondît que les impôts avaient englouti 1,5 million, et que le président avait effectué pour 500 000 euros de travaux dans la maison de Brigitte, qui ne lui appartient pas, et aussi 250 000 dans un appartement parisien, vendu ensuite. Le bien était alors estimé à 890 000 euros. La somme issue de la vente, et les 1 350 000 euros qui restaient des 3,3 millions ont tout simplement été engloutis dans ses dépenses quotidiennes. D’après le JDD du 19 mars 2017 qui citait un de ses proches, il vivait alors « sur un grand train de vie ». D’après nos calculs, pendant cette période, Emmanuel Macron a claqué 2 000 euros par jour. A un niveau moindre, il a continué de dépenser à l’Élysée.

Avant la fin de son mandat, le chef de l’État est contraint d’envoyer une déclaration patrimoniale au Conseil constitutionnel, qui la publie. Celle d’Emmanuel Macron est sortie le 9 décembre 2021. Et il a recommencé en mars 2022, cette fois en tant que candidat.

Macron ne possède aucun bien immobilier et a perçu 1,07 million d’euros de revenus entre le début de son mandat à l’Élysée et le 31 décembre 2021. Il a également reçu près de 35.000 euros de plus-values mobilières au cours de son mandat. Le président possède une assurance vie d’un montant de 113 412 euros, plusieurs comptes courants et de nombreux produits d’épargne (Livret développement durable, Plan épargne logement…). Il a également perçu plus de 440 000 euros de droits d’auteur depuis 2017 pour son livre Révolution. Le total de ses revenus entre 2017 et fin 2021 s’est donc élevé à 1,5 millions avant impôt.

Le chef de l’État est nourri, logé, blanchi. Il travaille 24h sur 24. Il n’a acheté aucun bien immobilier ni aucun bien de valeur. Pas le moindre objet d’art. Rien. Ses liquidités devraient avoir bondi. Elles étaient de 195 000 euros en 2017. En 2022, elles ont grimpé, mais seulement à 675 000 euros. Le président n’a économisé « que » 480 000 euros. Avec une hypothèse de 30% d’impôt et après remboursement de ses emprunts, il a donc claqué 500 000 euros en cinq ans pour ses dépenses personnelles du quotidien. C’est beaucoup moins par jour que pendant qu’il était banquier. Mais tout de même, il y a du niveau.

Dans un article de Libération du 17 septembre 2012, le tout nouveau secrétaire général adjoint de l’Elysée disait « J’ai pas de goûts de luxe, ni de gros besoins ». Un ami, Stéphane Boujenah, banquier comme lui, confirmait : «Pour lui, l’argent n’a jamais été une question identitaire ». Emmanuel Macron sait qu’il gagnera beaucoup d’argent après son mandat. Encore plus s’il est élu pour un deuxième. Il peut donc dépenser sans compter. C’est ce qu’il fait. En l’absence de sa feuille d’impôts, nous ignorons si le chef de l’État a donné beaucoup d’argent à des œuvres.

Il reste le mystère de ses goûts simples et de ses petits besoins, qui l’amènent à dépenser des centaines de milliers d’euros pour des choses qui ne sont ni ses impôts, ses emprunts, son logement, sa nourriture ou ses charges courantes, ni aucun objet de plus de 10 000 euros.

Par Sylvain de Mullenheim L’Incorrect

« L’argent est un bon serviteur, mais un mauvais maître »

L’argent est un bon serviteur, mais un mauvais maître.

[« Divitiæ ; bona ancilla, pessima domina »]

Francis Bacon (1561-1626)- De dignitate et augmentis scientiarum

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