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L’UE exhume des accusations de détournement de fonds datant de 18 ans pour faire échouer la candidature de Le Pen à la présidentielle

« Mais ils le font tous… »

FRANCE 2022

PAR JADE · PUBLIÉ  · MIS À JOUR 

Une tendance inquiétante est apparue lors des élections présidentielles françaises : Un candidat crédible est découvert presque à la dernière minute pour avoir commis un acte illégal, dont la révélation est destinée à gâcher ou à détruire complètement les chances électorales du candidat.

La dernière « victime » de ce schéma est Marine Le Pen, qui affronte le président sortant, Emmanuel Macron, lors du prochain second tour de l’élection présidentielle française, une répétition du concours de 2017.

La principale différence entre les deux compétitions est que, cette fois-ci, les sondages donnent à Marine Le Pen au moins une légère chance de victoire, alors que la dernière fois, Macron a non seulement remporté une victoire écrasante, mais dès le premier tour, il est apparu comme probable.

Le résultat n’a jamais fait l’objet d’un quelconque doute, comme c’est le cas aujourd’hui.

Mme Le Pen est généralement décrite comme étant d’extrême droite, bien qu’en réalité ses idées économiques ne soient, à certains égards, pas très différentes de celles du candidat d’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui n’est pas arrivé très loin derrière elle au premier tour de l’élection, au cours duquel les deux candidats ayant reçu le plus de voix accèdent au second tour, décisif.

Les affinités économiques contribuent peut-être à expliquer pourquoi presque autant d’électeurs du candidat d’extrême gauche disent qu’ils voteront pour le candidat d’extrême droite que pour le candidat centriste, Macron. Mélenchon lui-même a exprimé le souhait que pas un seul de ses électeurs ne vote pour Le Pen, sans toutefois leur avoir demandé de voter pour Macron. Il semble donc espérer un fort taux d’abstention, ce qui renforcerait son argument selon lequel le système politique français actuel est antidémocratique et illégitime, et que le pays a besoin d’une nouvelle constitution.

Mme Le Pen vient d’être accusée par l’Office antifraude de l’Union européenne de détournement de fonds, 136 993,99 euros (environ 148 000 dollars) de l’argent de l’Union pour être précis, alors qu’elle était membre du Parlement européen entre 2004 et 2017. Elle est par exemple accusée d’avoir réclamé 23 100 euros (environ 25 000 dollars) pour l’achat de petits objets tels que des stylos et des sacs à distribuer lors de la conférence annuelle de son parti politique en 2014, ce qui n’est pas autorisé par le règlement.

C’est peut-être une coïncidence que l’accusation de quelque chose qui aurait été fait il y a huit ans ait émergé dans la semaine précédant l’élection, mais je ne pense pas qu’on trouvera beaucoup de gens pour le croire.

Après tout, Le Pen est résolument hostile à l’Union européenne, tandis que Macron en est un adepte presque religieux.

Il n’y a pas de prix pour deviner, alors, lequel des deux candidats l’Union préférerait gagner.

Cela ne revient pas à dire que Le Pen est innocente, c’est pourquoi j’ai mis des guillemets autour du mot « victime ». Lorsque j’ai mentionné cette allégation à une amie française, qui avait voté pour Mélenchon et avait décidé de s’abstenir au second tour, bien qu’elle ait déclaré préférer Le Pen à Macron, elle s’est exclamée : « Mais ils le font tous ! »

C’est ce qui a été couramment dit lorsque François Fillon, le favori de l’élection présidentielle de 2017, a été soudainement (et opportunément) révélé comme ayant employé sa femme aux frais de l’État pour un emploi fictif. Il n’était pas innocent, mais il le faisait depuis au moins 15 ans. Serait-ce vraiment une simple coïncidence que cela ait été révélé juste au moment où il était sur le point de remporter une élection ? Il est vrai que les antécédents d’un candidat à l’élection présidentielle font l’objet d’un examen exceptionnellement minutieux, mais Fillon avait également été Premier ministre, de sorte qu’il n’était en aucun cas un inconnu.

Il est difficile de résister à la conclusion que c’est la candidature de quelqu’un, et non sa fraude, que ses accusateurs contestent.

Alors que l’accusation de fraude a anéanti les chances électorales de Fillon (il a ensuite été condamné à cinq ans d’emprisonnement, une sentence dont il fait toujours appel), de nombreuses personnes en France ont haussé les épaules en pensant que ce qu’il avait fait, bien que criminel, était normal pour la classe politique, et qu’il devait y avoir beaucoup d’autres personnes dans le même cas.

Il est instructif de comparer cela avec une anecdote concernant Charles de Gaulle lorsqu’il affrontait François Mitterrand à l’élection présidentielle. Son équipe est venue le voir avec des informations très discréditables sur Mitterrand (pas très difficiles à trouver). De Gaulle a cependant refusé de les utiliser. Il dit qu’il a toujours su que Mitterrand était une crapule sans scrupules, mais que si par hasard il gagnait l’élection, il serait toujours président de la République. De Gaulle, qui n’est guère exempt d’ego, reconnaît que la fonction est plus grande que l’homme – n’importe quel homme.

Tout maladroit et difficile qu’il était, peut-être même mégalomane, il ne fait aucun doute que de Gaulle avait une certaine probité. Personne ne l’a jamais accusé de se nourrir à l’auge des dépenses publiques, par exemple, ou d’avoir le doigt dans de nombreuses poches commerciales. Il n’a jamais amassé une fortune colossale, il n’a pas fait de trafic d’influence, il n’est pas entré dans les conseils d’administration des grandes entreprises après son retrait de la vie politique avec un salaire immense pour n’avoir rien fait. Il pouvait donc avoir une vision élevée, voire seigneuriale, de la politique, car il n’aurait jamais pu lui-même être accusé du genre de méfaits que, hélas, nous attendons aujourd’hui de nos représentants élus.

« Ils le font tous », « Ils sont tous pareils », combien de fois ai-je entendu cela ! Et s’ils le font tous, et qu’ils sont tous pareils, mais que nous devons néanmoins en choisir un parmi eux, nous nous sentons nous-mêmes souillés, comme si nous avions participé à quelque chose de déshonorant ou même de dégoûtant. Et c’est l’un des sentiments dangereux qui font que les gens aspirent à autre chose qu’à la démocratie.

L’accusation contre Le Pen pourrait se retourner contre elle, tant elle est manifestement programmée pour influencer l’élection, mais je continue de penser que Macron va gagner.

Traduction de The Epoch Times par Aube Digitale

L’UE exhume des accusations de détournement de fonds datant de 18 ans pour faire échouer la candidature de Le Pen à la présidentielle

Vraisemblablement dans le cadre d’un effort délibéré pour faire échouer ses chances à la présidentielle, l’Union européenne a exhumé des accusations de détournement de fonds vieilles de 18 ans contre Marine Le Pen.

« L’organisme antifraude de l’UE a accusé la dirigeante d’extrême droite française Marine Le Pen et ses associés d’avoir détourné environ 600 000 euros lorsqu’ils étaient députés européens », rapporte l’AFP.

La dirigeante du Rassemblement national est personnellement accusée d’avoir détourné « environ 137 000 euros (150 000 dollars) d’argent public du Parlement de Strasbourg lorsqu’elle était députée européenne entre 2004 et 2017. »

L’avocat de Mme Le Pen, Rodolphe Bosselut, a rejeté ces accusations, ajoutant que le « timing » de celles-ci était suspect.

Notant que le rapport porte sur des « faits anciens de plus de dix ans », Bosselut a souligné comment Le Pen « n’a été convoquée par aucune autorité judiciaire française » pour répondre aux accusations.

« Je suis surpris par le timing d’une divulgation aussi forte et l’instrumentalisation », a déclaré Bosselut.

L’UE a choisi de ressusciter les anciennes revendications quelques jours seulement avant le dernier tour de l’élection présidentielle française, au cours duquel Le Pen affrontera le président sortant Emmanuel Macron.

Bien qu’il y ait encore peu de chances, les récents sondages montraient que Le Pen comblait l’écart avec Macron, ce qui a provoqué la consternation des technocrates mondialistes.

Dans ce contexte, le fait que l’UE fasse remonter de vieilles accusations est clairement un acte d’ingérence électorale destiné à ternir Le Pen avant le vote de ce week-end.

Comme nous l’avons souligné précédemment, après la réélection écrasante de Viktor Orban en Hongrie, l’UE a réagi en imposant des sanctions au pays pour punir les électeurs d’avoir exercé leur volonté démocratique.

FRANCE 2022

« Des cloîtres pour les hommes libres »

« L’homme moderne est l’esclave de la modernité : il n’est point de progrès qui ne tourne à sa plus complète servitude. Le confort nous enchaîne. La liberté de la presse et les moyens trop puissants dont elle dispose nous assassinent de clameurs imprimées, nous percent de nouvelles à sensations. La publicité, un des plus grands maux de ce temps, insulte nos regards, falsifie toutes les épithètes, gâte les paysages, corrompt toute qualité et toute critique, exploite l’arbre, le roc, le monument et confond sur les pages que vomissent les machines, l’assassin, la victime, le héros, le centenaire du jour et l’enfant martyr.

Il y a aussi la tyrannie des horaires.

Tout ceci nous vise au cerveau. Il faudra bientôt construire des cloîtres rigoureusement isolés, où ni les ondes, ni les feuilles n’entreront ; dans lesquels l’ignorance de toute politique sera préservée et cultivée. On y méprisera la vitesse, le nombre, les effets de masse, de surprise, de contraste, de répétitions, de nouveauté et de crédulité. C’est là qu’à certains jours on ira, à travers les grilles, considérer quelques spécimens d’hommes libres. »

Paul Valéry – Regards sur le monde actuel : fluctuations sur la liberté (1931)

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