« Gauche républicaine » : cette vieille putain malodorante

Ce mercredi à Paris a eu lieu le lancement de la dernière chapelle chevènementiste en date : Refondation Républicaine.

« Fidèle aux objectifs définis par Emmanuel Macron, elle jouera un rôle d’orientation et d’incitation à la réflexion collective, plus que jamais nécessaire à la respiration démocratique et à la revivification du débat parlementaire » et patati patata. Bref, un tissu de conneries pour bien faire comprendre que le chevènementisme a encore changé de loge et rejoint désormais officiellement Macron.

Jean-Pierre Chevènement a 83 ans et est, comme tous les franc-macs, un serial-radoteur. Il a été bombardé président d’honneur de Refondation Républicaine après avoir eu durant des années la même place au MRC (Mouvement Républicain et Citoyen) qu’il avait fondé et dont il a longtemps constitué la source d’inspiration indépassable. Le MRC est devenu un groupuscule minable qui ne savait d’ailleurs même plus à quel râtelier bouffer durant ces présidentielles : après avoir soutenu Montebourg, les chevènementistes canal historique ont soutenu Roussel ! Le créateur du mouvement, Jean-Pierre Chevènement a, quant à lui, déjà rejoint le macronisme triomphant et vient donc de lancer la branche « républicaine » de la Macrosphère… que le MRC conchie de la Saint-Jean d’Eté à la Saint-Jean d’Hiver !

Alors bien entendu, en tant que Breton, Jean-Pierre Chevènement c’est pire que si Lucifer sonnait à la porte de L’Incorrect pour un stage. L’Armée Révolutionnaire Bretonne (ARB) avait foutu une bombe dans sa mairie de Belfort en 98 et l’action, à l’époque, avait été saluée par forces bolées dans les cafés bretons (j’ai, un moment, bu des coups toutes les semaines avec l’auteur de l’attentat après sa sortie de taule au bar… « l’Hexagone » de Saint-Nazaire situé devant la mairie de l’une des rares villes chevènementistes de Bretagne. Ça ne s’invente pas !)

Mais au-delà de l’anecdote armoricaine c’est surtout le délitement de ce courant de pensée qui interpelle. La « gauche républicaine » ou « gauche souverainiste » n’a plus de boussole. Emmerdant pour une galaxie qui s’est nommée, fut un temps, le « Pôle Républicain ».

Chevènement avait fait 5,33% à la présidentielle de 2002. Beau score ! A l’époque, on parlait des « républicains des deux rives », Paul-Marie Coûteaux faisait des poèmes au chevènementisme en convoquant les plus sanglantes figures révolutionnaires qui ont construit la Républiiiiique.

Coûteaux est désormais chez Zemmour, la gauche étant wokisée jusqu’au trognon. L’un des représentants majeurs de la gauche républicaine, Manuel Valls devient pathétique, Chevènement soutient Macron et les dernières vieilles barbes du chevènementisme conquérant des années 90 se partagent entre tous les courants de pensée possibles et inimaginables. Il y en a même à L’Incorrect, c’est dire ! Comme les vieilles putains à la fesse molle, la gauche républicaine monte au paddock avec qui veut bien d’elle pour une pipe. Et encore, c’est elle qui paye !

Le chevènementisme est mort car la notion même d’assimilation républicaine est morte en fait. Personne ne croit plus que les millions d’immigrés qui vivent chez nous vont « s’assimiler » un jour. Quant au jacobinisme qui caractérise le chevènementisme : toutes les « régions » périphériques réclament aujourd’hui un statut d’autonomie car elles n’ont jamais vraiment trouvé leur place dans la « Républiiiiique ». Dans les faits, le chevènementisme s’est planté partout. Il s’est même tellement bien trompé que sa dernière vraie représentante s’appelle en vérité… Marine Le Pen !

Par Maël Pellan L’Incorrect

« Plus on écrit et plus l’institution est faible, la raison en est claire. Les lois ne sont que des déclarations de droits, et les droits ne sont déclarés que lorsqu’ils sont attaqués ; en sorte que la multiplicité des lois constitutionnelles écrites, ne prouve que la multiplicité des chocs et le danger d’une destruction.

Joseph de Maistre – Considérations sur la France (1796)

« Et plus les édits et ordonnances ont été multipliés, plus les tyrannies ont pris leur force : comme il advint sous le tyran Caligula, qui, à propos et sans propos, faisait des édits, et en lettre si menue qu’on ne les pouvait lire, afin d’y attraper les ignorants. »

Jean Bodin – Les Six Livres de la République (1576)

EN BANDE SON :