Voici comment l’Europe a été poussée au suicide économique
Publié le
Par Moon of Alabama – Le 18 mai 2022
Avec l’aide active des « dirigeants » européens, les États-Unis parviennent à ruiner l’Europe.
Comme l’écrivait Michael Hudson, professeur et chercheur en économie à l’université du Missouri à Kansas City, début février, avant l’intervention de la Russie en Ukraine :
L’Amérique n’a plus la puissance monétaire, l’excédent commercial et une balance des paiements toujours positive qui lui permettait d’élaborer les règles du commerce et de l’investissement dans le monde depuis 1944-45. La menace qui pèse sur la domination américaine est que la Chine, la Russie et le cœur de l’île-monde eurasienne de Mackinder offrent de meilleures opportunités de commerce et d’investissement que celles offertes par les États-Unis, qui demandent de plus en plus désespérément des sacrifices à leurs alliés de l’OTAN et autres.
L’exemple le plus flagrant est la volonté des États-Unis d’empêcher l’Allemagne d’autoriser la construction du gazoduc Nord Stream 2 afin d’obtenir du gaz russe pour les prochains froids. Angela Merkel s’est mise d’accord avec Donald Trump pour dépenser un milliard de dollars dans la construction d’un nouveau port GNL afin de devenir plus dépendante du GNL américain, dont le prix est élevé. (Le plan a été annulé après que les élections américaines et allemandes ont changé les deux dirigeants). Mais l’Allemagne n’a pas d’autre moyen de chauffer un grand nombre de ses maisons et immeubles de bureaux (ou d’approvisionner ses entreprises d’engrais) que le gaz russe.
Le seul moyen qui restait aux diplomates américains pour bloquer les achats européens était d’inciter la Russie à lancer une réponse militaire, puis de prétendre que la réplique à cette réponse doit l’emporter sur tout intérêt économique purement national. Comme l’a expliqué la sous-secrétaire d’État aux affaires politiques, Victoria Nuland, lors d’un point de presse du département d’État, le 27 janvier : « Si la Russie envahit l’Ukraine, d’une manière ou d’une autre, le Nord Stream 2 n’avancera plus ». Le problème est de créer un incident suffisamment offensif et de dépeindre la Russie comme l’agresseur.
À la mi-février, un observateur de l’OSCE notait que les bombardements d’artillerie sur le Donbass par les Ukrainiens était passé d’une poignée à plus de 2 000 explosions par jour. La Russie a réagi à ces préparatifs d’attaque en reconnaissant les républiques du Donbass, en signant des accords de défense avec elles et en leur venant finalement en aide.
Peu après le lancement de l’opération militaire russe, le professeur Hudson a approfondi ses réflexions :
La récente provocation de la Russie par l’expansion de la violence ethnique anti-russe par le régime néo-nazi ukrainien de Maiden post-2014 vise à provoquer une épreuve de force. Elle répond à la crainte des intérêts américains de perdre leur emprise économique et politique sur leurs alliés de l’OTAN et d’autres satellites de la zone dollar, car ces pays ont vu leurs principales opportunités de gain dans l’augmentation de leur commerce et de leurs investissements avec la Chine et la Russie.…
Comme l’a expliqué le président Biden, l’escalade militaire actuelle (« en agaçant l’ours ») ne concerne pas vraiment l’Ukraine. Biden a promis dès le départ qu’aucune troupe américaine ne serait impliquée. Mais il exige depuis plus d’un an que l’Allemagne empêche le gazoduc Nord Stream 2 d’approvisionner son industrie et ses logements en gaz à bas prix et se tourne vers les fournisseurs américains, dont les prix sont beaucoup plus élevés. …
L’objectif stratégique américain le plus urgent de la confrontation entre l’OTAN et la Russie est la flambée des prix du pétrole et du gaz. En plus de créer des profits et des gains boursiers pour les entreprises américaines, les prix plus élevés de l’énergie vont faire perdre une grande partie de sa vapeur à l’économie allemande.
Au début du mois d’avril, le professeur Hudson refaisait un point sur la situation :
Il est maintenant clair que la nouvelle guerre froide a été planifiée il y a plus d’un an par les États-Unis, avec la stratégie de bloquer le Nord Stream 2 dans le cadre de son objectif d’empêcher l’Europe occidentale (« OTAN ») d’augmenter sa prospérité par le commerce et les investissements mutuels avec la Chine et la Russie. …
Ainsi, les régions russophones de Donetsk et de Louhansk ont été bombardées avec une intensité croissante, et comme la Russie s’abstenait de répondre, des plans auraient été élaborés pour lancer une grande épreuve de force en février dernier ;- une attaque lourde de l’Ukraine occidentale organisée par des conseillers américains et armée par l’OTAN. …
Avant la guerre des sanctions, le commerce et les investissements européens promettaient une prospérité mutuelle croissante grâce aux relations entre l’Allemagne, la France et d’autres pays de l’OTAN d’un côté et la Russie et de la Chine de l’autre. La Russie fournissait une énergie abondante à un prix compétitif, et cet approvisionnement énergétique devait faire un bond en avant avec Nord Stream 2.
L’Europe devait gagner les devises étrangères nécessaires pour payer ce commerce d’importation croissant en exportant davantage de produits industriels vers la Russie et en investissant dans la reconstruction de l’économie russe, par exemple par des entreprises automobiles allemandes, des avions et des investissements financiers. Ce commerce et ces investissements bilatéraux sont désormais interrompus pour de très nombreuses années, étant donné la confiscation par l’OTAN des réserves étrangères de la Russie conservées en euros et en livres sterling.
La réponse européenne à la guerre par procuration des États-Unis contre la Russie est basée sur une moralisation hystérique menée par les médias, ou alors une hystérie moralisatrice. Elle n’était et n’est toujours ni rationnelle ni réaliste.
Les « dirigeants » européens ont décidé que le suicide économique de l’Europe était nécessaire pour montrer à la Russie que Bruxelles était sérieusement fâchée. Des gouvernements nationaux imbéciles, y compris celui de l’Allemagne, ont suivi ce programme. S’ils continuent sur leur lancée, le résultat sera une désindustrialisation complète de l’Europe occidentale.
Pour reprendre les termes d’un observateur sérieux :
Aujourd’hui, nous constatons que pour des raisons purement politiques, poussés par leurs propres ambitions, et sous la pression de leur suzerain américain, les pays européens imposent davantage de sanctions sur les marchés du pétrole et du gaz, ce qui entraînera davantage d’inflation. Au lieu d’admettre leurs erreurs, ils cherchent un coupable ailleurs. …
On a l’impression que les politiciens et les économistes occidentaux oublient tout simplement les lois économiques de base ou choisissent simplement de les ignorer. …
Dire non à l’énergie russe signifie que l’Europe deviendra systématiquement et durablement la région du monde la plus coûteuse en ressources énergétiques. Oui, les prix vont augmenter, et des ressources vont aller contrer ces hausses de prix, mais cela ne changera pas la situation de manière significative. Certains analystes affirment que cela portera gravement, voire irrévocablement, atteinte à la compétitivité d’une partie importante de l’industrie européenne, qui perd déjà du terrain au profit d’entreprises d’autres régions du monde.
Maintenant, ces processus vont certainement s’accélérer. Il est clair que les possibilités d’activité économique, avec ses améliorations, quitteront l’Europe pour d’autres régions, tout comme les ressources énergétiques de la Russie.
Cet autodafé économique… ce suicide est, bien sûr, l’affaire interne des pays européens. …
Or, les actions erratiques de nos partenaires – c’est ce qu’elles sont – ont entraîné une croissance de facto des revenus du secteur pétrolier et gazier russe, en plus des dommages causés à l’économie européenne. …
En comprenant les mesures que l’Occident prendra dans un avenir proche, nous devons tirer des conclusions à l’avance et être proactifs, en tournant les mesures chaotiques irréfléchies de certains de nos partenaires à notre avantage pour le bien de notre pays. Naturellement, nous ne devons pas espérer que leurs erreurs se répètent. Nous devons simplement, pratiquement, partir des réalités actuelles, comme je l’ai dit.
Tiré du discours de Vladimir Poutine, lors d’une réunion sur le développement de l’industrie pétrolière, 17 mai 2020, Kremlin, Moscou
Et dans la partie peut-être la plus mordante du discours où il s’en est pris à Washington et à ses alliés européens, Poutine s’est moqué des capitales européennes qui semblent prendre leurs ordres auprès de leurs « Seigneurs Américains ».
« Aujourd’hui, nous voyons que pour des raisons absolument politiques, en raison de leurs propres ambitions et sous la pression de leurs suzerains américains, les pays européens imposent de plus en plus de sanctions sur le marché du pétrole et du gaz. Tout cela provoque de l’inflation, et au lieu d’admettre leurs erreurs, ils cherchent le coupable ailleurs », a déclaré M. Poutine.
Moon of Alabama
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone
Les dix pays importateurs de pétrole russe en 2021 (en volume) :
Chine – 70,1 millions de tonnes
Pays-Bas – 37,4 millions de tonnes
Allemagne – 19,2 millions de tonnes
Biélorussie – 14,9 millions de tonnes
République de Corée – 13,5 millions de tonnes
Pologne – 11,2 millions de tonnes
Italie – 8,9 millions de tonnes
Etats-Unis – 7,4 millions de tonnes
Finlande – 6,3 millions de tonnes
Slovaquie – 5,3 millions de tonnes
Energie, alimentation… Comment les Etats-Unis tirent profit de la guerre en Ukraine
By artofuss artofuss.blog 5 min View Original
L’invasion russe représente une opportunité géo-économique pour les Américains sur les marchés européens, notamment dans le secteur gazier.
La première puissance mondiale pourrait donc rafler plusieurs marchés européens que ce soit au sein du secteur énergétique, alimentaire ou de l’armement.
Tout d’abord l’énergie : en 2021, le gaz russe représentait 45% des importations européennes, selon la Commission européenne. Sur ce volet, la dépendance aux énergies russes recule un peu en Europe. En effet, les livraisons de gaz en provenance du Kremlin se sont effondrées de presque 30% en Europe au premier trimestre, a annoncé dimanche 1er mai le groupe contrôlé par l’Etat russe, Gazprom.
Afin de répondre au manque à venir des vingt-sept, les Européens se tournent vers leurs alliés historiques. Le 25 mars 2022, la commission européenne s’engage à acheter au président américain Joe Biden 15 milliards de m3 (Gm3) de gaz naturel liquéfié (GNL) supplémentaires en 2022. « Les Américains saisissent une opportunité géo-économique pour proposer aux Européens une source d’approvisionnement qui réduira la part des approvisionnements russes. Autrement dit, ils réorganisent la géo-économie énergétique de l’Europe au profit de leurs propres entreprises », constate Cyrille Bret. En réalisant cela, Washington fait sauter le dernier levier de puissance internationale de Moscou.
« Les Américains vont capter la rente de la Russie »
Autrement dit, la guerre en Ukraine représente une opportunité de s’emparer des parts de marché du poids lourd de la fourniture de gaz en Europe. « Il s’agit d’un marché extrêmement important car les Etats-Unis vont capter la rente de la Russie. » Si le pays de l’Oncle Sam ne pèse au premier semestre 2021 que 6,3% des importations européennes totales de gaz, il est déjà le plus grand fournisseur de gaz naturel liquéfié à l’Union européenne.
Mais les Américains pourraient-ils se hisser au rang des plus gros exportateurs de gaz en Europe ? Cyrille Bret répond : « Nous n’en sommes pas encore à ce stade, car cela requiert beaucoup d’investissements que les Européens auront à réaliser concernant l’achat, la construction et l’élaboration de la mise en service de terminaux de liquéfaction du gaz. » Selon le spécialiste, il faudra patienter entre « un et trois ans » pour que les Etats-Unis deviennent un exportateur majeur en Europe. Mais le gaz n’est pas le seul marché sur lequel notre allié outre-Atlantique deviendrait un associé considérable de l’Europe.
La Russie et l’Ukraine, occupent respectivement la première et cinquième place concernant l’exportation du blé. A eux deux, ils fournissaient 26% de la demande mondiale avant le conflit, rapporte la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Or, la guerre en Ukraine et les sanctions imposées à la Russie impactent les circuits de distribution.
Sur les marchés mondiaux, le blé, le maïs ou encore l’huile de tournesol sont devenus plus rares, entraînant une hausse des prix : la tonne de blé est passée de 200 euros en avril 2021 à 400 euros en avril 2022. « Au 3 avril 2022, 404 162 tonnes sont entrées dans l’UE depuis la Fédération russe, ce qui correspond à 20,9% des importations de blé européennes. L’Ukraine arrive en deuxième position avec 328 581 tonnes, soit 17% du total », indique le site Toute l’Europe,reprenant les statistiques sur les céréales proposées par l’exécutif européen.
Les Etats-Unis, grenier à blé de la planète ?
Les agriculteurs américains peuvent-ils se substituer aux Russes et aux Ukrainiens ? « Les Etats-Unis disposent d’énormes surfaces et d’une très forte production, ils ont la capacité de se substituer à l’Ukraine, en termes de volume et de capacité de production », affirme à L’Express Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste pour le cabinet de conseil BDO France. A noter que les Etats-Unis occupent déjà traditionnellement une position extrêmement forte en exportation de céréales. « Ils ont sauvé de la famine, plusieurs pays européens », commente Cyrille Bret.
Importer des céréales américaines aurait cependant un prix. « Avec le transport, les coûts globaux seront plus élevés et cela ne serait pas très intéressant sur le court terme pour les Européens dans un contexte inflationniste (…) A cela peut s’ajouter aussi le problème des normes sur la pénétration du marché européen, notamment à cause de l’utilisation des OGM (organisme génétiquement modifié) », déroule Anne-Sophie Alsif.
Par ailleurs, les Américains se distinguent à travers un autre domaine : l’armement. A l’échelle mondiale, les Etats-Unis sont les premiers exportateurs d’armes et la guerre en Ukraine pourrait profiter à l’industrie militaire locale. « Avec le conflit, on va assister à une remilitarisation des pays européens », assure Anne-Sophie Alsif. A la fin du mois de février, le dirigeant allemand Olaf Scholz a décidé de débloquer 100 milliards d’euros pour moderniser son armée. Sans surprise, Berlin toque à la porte des grands groupes américains pour répondre à sa demande. Officiellement, l’offre américaine correspondait plus à leurs besoins, mais Anne-Sophie Alsif y perçoit des enjeux diplomatiques : « C’est aussi une façon d’entretenir leurs bonnes relations avec les Américains, mais on aurait préféré que les Allemands achètent plutôt en Europe. »
Alors que les Etats-Unis s’engouffrent dans ces brèches économiques, les Américains semblent en profiter pour replacer leurs pions sur le continent soutient Anne-Sophie Alsif : « Avec la guerre en Ukraine, la Maison-Blanche ne veut pas voir l’Europe passer sous le joug russe (…), il y a l’idée d’utiliser les Européens pour réaffirmer leur puissance. » Cette bifurcation vers l’ouest marque ainsi le retour des Etats-Unis en Europe. Toutefois, selon Cyrille Bret, « cela reste assez négatif pour l’autonomie géostratégique européenne ».
AUX USA, CERTAINS VEULENT-ILS QUE L’ON N’AILLE PAS PLUS LOIN?
By brunobertezautresmondes brunobertez.com 8 min View Original
Comme je le dis souvent la Bourgeoisie, le Capital tout cela est certes unis contre les travailleurs mais désunis , rivaux entre eux. C’est même la lutte à mort!
La lutte pour le profit, l’influence, le pouvoir est féroce et il est évident que la montée des oligarques de la modernité et de la globalisation devait susciter des réactions chez les capitalistes plus traditionnels, marchands d’armes, industriels, banquiers. BRUNO BERTEZ
extraits : “Le plan visant à entraîner la Fédération de Russie dans un conflit armé pour contenir son potentiel a déjà été réalisé – Zelensky se bat docilement jusqu’au dernier Ukrainien, et deuxièmement, les intérêts économiques des bénéficiaires du conflit armé sont pleinement réalisé.
Le fait est que la politique anti-russe des États-Unis est poussée par deux groupes de pression – le complexe militaro-industriel privé et les géants pétroliers et gaziers. Ils utilisent le vecteur de la nouvelle guerre froide pour poursuivre leurs intérêts commerciaux.
Ainsi, Lockheed Martin, Raytheon, General Dynamics, Northrop Grumman et d’autres sociétés similaires tireront des bénéfices fabuleux des livraisons sur un marché en pleine expansion. Et ce n’est pas seulement «l’aide» à l’Ukraine et aux voisins de la Russie, mais aussi des fournitures aux forces armées des États-Unis, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Suède, de la Finlande, des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne, de la France, de la Pologne, qui ont décidé d’augmenter les budgets militaires. En outre, ces sociétés s’attendent à évincer la Fédération de Russie du marché mondial de l’armement.
Malgré le fait que les indices boursiers occidentaux sont en baisse, les actions de Lockheed Martin ont augmenté d’un quart, tandis que Northrop Grumman, Raytheon, General Dynamics – de 12-13%. Soit dit en passant, les entreprises du complexe militaro-industriel ont dépensé un record de 120 millions de dollars en lobbying en 2021. Par conséquent, lorsqu’une autre mère ou épouse ukrainienne pleure son fils ou son mari, les oligarques américains et les dirigeants bien soignés de ces entreprises devraient être blâmés pour cela.
Les géants des matières premières Exxon Mobil, Chevron, Cheniere Energy, Shell et d’autres ne sont pas moins pressés, car ils bénéficieront de la redistribution du marché européen du gaz. En 2021, ces géants ont embauché une foule de lobbyistes dans l’intérêt de l’Ukraine, qui ont lancé une campagne à grande échelle pour empêcher Nord Stream 2 d’arriver, selon les statistiques, à la deuxième place aux États-Unis sur le « marché du lobbying ». Naturellement, après le début de l’opération militaire spéciale de la Fédération de Russie, tout le pouvoir de ces sociétés était dirigé vers l’escalade du conflit et vers la politique de rejet par l’Europe des ressources énergétiques russes.
Ces deux forces économiques et politiques ne se soucient pas des conséquences de leurs actions, du fait qu’à la suite de la confrontation entre l’Occident et la Russie, une crise économique et alimentaire mondiale se prépare. Ils ne pensent qu’à leurs profits.
Lorsque leurs objectifs ont été pratiquement atteints – la course aux armements et le prêt-bail ont été lancés, et que la politique de réduction des approvisionnements en gaz et en pétrole de la Russie est devenue une réalité – l’intérêt pour une nouvelle escalade de la «crise ukrainienne» a disparu.
Maintenant, par la bouche des journalistes du New York Times, ils ont commencé à parler du danger d’une guerre nucléaire.
Cette situation montre une fois de plus la dépravation et la perversité de l’influence de l’économie sur la politique, le caractère impérialiste et hégémonique de l’État américain. Et surtout, elles montrent que les forces qui poussent le monde de manière si décisive vers une troisième guerre mondiale ne contrôlent pas vraiment la situation, elles ne sont intéressées que par des avantages momentanés et ne pensent pas aux conséquences de plus long terme.
Il y a aussi des motifs plus profonds pour le comportement de ces « faucons de guerre ». Toutes ces entreprises sont largement empêtrées dans les plus grandes banques américaines et constituent le système du capital financier.
Les banques profitent de la croissance de ces entreprises, mais profitent en même temps de l’aggravation de la crise dans les économies occidentales. Dans les conditions de la nouvelle guerre froide et du protectionnisme, l’économie de l’information mondialiste, post-industrielle de l’Occident s’effondre, les secteurs de la consommation et des services gonflés se rétrécissent rapidement, les entreprises font faillite, les actifs deviennent moins chers, la population devient plus pauvre. La stratification de « l’économie digitale et des signes », « d’innovateurs et de visionnaires » est emportée par le vent froid de la crise. Dans le même temps, le rôle et la force des entreprises industrielles et des banques ne font que remonter . Donc pour ces secteurs plus cela va mal plus c’est positif.
Par conséquent, il ne faut pas s’étonner que les États-Unis soient prêts à plonger toute l’Europe dans le chaos, juste pour nuire à la Russie.
Ils iront jusqu’à ruiner leur propre économie, pour que les sociétés et les clans les plus puissants augmentent leurs revenus. La vieille logique de « ce qui est bon pour General Motors est bon pour l’Amérique » s’avère complètement fausse.
Auteur : Anatoly Shirokoborodov”
« […] il appartient plus que jamais aux Européens […] de ne pas se laisser entraîner dans des guerres dont ils ne contrôlent ni les modalités ni les objectifs […]. » — Alain de Benoist, Éléments, décembre 2001
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