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La réflexion du Jour : « Viendront de douces pluies » (Gersende Bessède)

« Viendront de douces pluies »

ZA4 Key Art

Quand la guerre en Ukraine a commencé, chaque fois que j’imaginais l’apocalypse nucléaire, je pensais à cette nouvelle de Ray Bradbury, « Viendront de douces pluies », dans laquelle une maison automatisée tourne toute seule, prépare le dîner, arrose les pelouses, passe l’aspirateur, lance une lecture de poésie pour la maitresse de maison, cuit des toasts… On aperçoit fugacement au détour d’un regard, les taches des silhouettes des anciens propriétaires sur le mur, telles les ombres d’Hiroshima. La maison finit par se dérégler, brûler et se consumer complètement pour rejoindre enfin ses anciens habitants dans la mort.
Mais un jour comme aujourd’hui par exemple, je me demande si nous ne sommes pas déjà les ombres des anciens propriétaires de la maison France, dont il ne resterait que quelques traces sur les murs. Après avoir, pendant un temps, donné l’impression que la vie subsistait comme un décor de théâtre automatisé, les mécanismes se dérèglent. Tout finira carbonisé.
Et c’est peut-être bien ainsi.

Gersende Bessède via Facebook

« Ce qui distingue l’américanisme, c’est que l’attaque contre la personnalité et la qualité ne s’y réalise pas par la coercition brutale d’une dictature marxiste et d’une pensée d’État, mais que les mêmes traits y ont pris forme ou y prennent forme quasi spontanément, par les canaux d’une civilisation ne connaissant pas d’idéaux plus élevés que la richesse, la consommation, le rendement, la production effrénée […]. Dans un certain sens, l’américanisme, pour nous, est plus dangereux que le communisme […]. »
— Julius Evola, Orientations (1950)

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