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NOTRE ENFER, C’EST LES AUTRES AU CARRE (GABRIEL NERCIAT)

NOTRE ENFER, C’EST LES AUTRES AU CARRE

Plus les jours passent, et plus je me dis que les évènements du Stade de France sont en train de constituer une sorte de scène inaugurale (au sens freudien) du nouveau quinquennat, une étape ou un seuil psychologique incompressible dont le souvenir va s’inscrire longtemps dans la conscience nationale française et peut-être même définir le tournant rétrospectif d’une période historique.
Non pas tellement, encore une fois, pour ce que ces évènements sauvages ont révélé (ce qu’est devenue la Seine-Saint-Denis, ou ce que l’immigration de masse fait subir à de plus de plus de Français et de territoires depuis des décennies, tout le monde le sait plus ou moins, sauf à faire le choix systématique du déni idéologique propre aux libéraux macroniens et aux islamo-gauchistes de toutes chapelles), mais pour avoir « spectaculairement », quoique involontairement, représenté le contenu de cette révélation en grandeur nature devant les caméras du monde entier.
Le phénomène est un peu comparable à la complaisance de ces maris ou amants trompés dont raffolaient Labiche et Proust, qui ne deviennent vraiment jaloux ou malheureux que lorsque leur infortune commence à être partout visible et connue de tous.
Tant que les motifs d’un scandale demeurent cachés ou discrets, on juge trop pénible ou trop risqué de s’en émouvoir vraiment. Il faut tout le tapage de la publicité moderne pour que la conscience subjective de la honte ne soit plus empêchée par des réflexes automatiques de défense.
Avec la violence de ces razzias prédatrices exercées par des hordes de migrants maghrébins clandestins ou de Français allogènes à l’encontre de plusieurs milliers de supporters britanniques, razzias mondialement surexposées à la fois par l’importance médiatique de la finale et par les mensonges ahurissants mais prévisibles du ministre de l’Intérieur, nous nous voyons vus pour la première fois par le monde entier tels que nous sommes malheureusement devenus.
On connaît la fameuse formule de Sartre : « L’Enfer, c’est les autres. »
Ici, ils le sont doublement, les autres au carré en quelque sorte : à la fois les autres dont l’altérité brutale et conquérante ne peut plus être dissimulée, et les autres en tant que juges du monde extérieur, qui ont assisté en direct à l’une des pires humiliations qu’ait pu connaître une nation occidentale depuis la fin de la guerre d’Algérie – dans l’indifférence complète du chef de l’Etat solitaire et haï muré au coeur de sa gloire précaire.
Il est trop tôt pour savoir si ce voile déchiré et le traumatisme qu’il engendre déjà auront ou non des conséquences tangibles lors des prochaines élections législatives, mais la fin de l’hypocrisie ou des faux semblants est désormais consommée. Il y aura bien un avant et un après la Ligue des champions.
Pour un peu, on en viendrait presque à remercier Darmanin.

GABRIEL NERCIAT via Facebook

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