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Le Parlement européen approuve l’interdiction des nouvelles voitures à combustible fossile d’ici 2035

Le Parlement européen approuve l’interdiction des nouvelles voitures à combustible fossile d’ici 2035

Les membres du Parlement européen ont approuvé mercredi une mesure visant à interdire la vente de voitures à essence et diesel d’ici 2035.

Cette mesure obligerait les constructeurs automobiles à réduire les émissions de carbone de 100 % d’ici 2035. Le mandat interdit effectivement la vente de nouvelles voitures fonctionnant à l’essence ou au diesel dans les 27 États membres.

Breitbart rapporte : La législation interdirait également la vente de véhicules hybrides, qui utilisent encore un peu d’essence, après qu’une mesure visant à les protéger du Parti populaire européen de centre-droit ait été invalidée. Le PPE a également échoué à faire passer un amendement visant à prendre en compte les émissions totales de carbone impliquées dans la production d’un véhicule, rapporte Euractiv.

Saluant le vote, le président de la commission environnement de l’UE, Pascal Canfin, a écrit :  » Cette position du Parlement européen est une victoire importante et cohérente avec notre objectif de neutralité climatique.  »

Selon les estimations de l’Association des constructeurs européens d’automobiles, seuls 18 % des voitures conduites dans l’UE l’année dernière étaient électriques ou hybrides, ce qui signifie que les Européens devront changer radicalement leurs préférences en matière de conduite au cours de la prochaine décennie pour se conformer aux inclinations des législateurs de gauche.

L’eurodéputée française Agnès Evren, du Parti populaire européen, a déclaré que cette mesure « condamnerait l’activité industrielle et pénaliserait fortement les consommateurs ».

Mme Evren a fait valoir que la législation empêcherait la mise sur le marché d’alternatives aux voitures électriques, telles que les véhicules hybrides à haute performance et ceux qui utilisent des biocarburants, malgré leur potentiel à être encore plus respectueux du climat que les voitures électriques, qui nécessitent encore souvent de l’énergie produite à partir de charbon ou de gaz naturel pour fonctionner.

En effet, nombreux sont ceux qui ont critiqué l’efficacité des voitures électriques, dont la production nécessite également de grandes quantités d’énergie, y compris l’extraction de minerais de terres rares pour leurs batteries, pour réduire réellement les émissions de carbone.

Le directeur du Copenhagen Consensus Center et auteur de The Skeptical Environmentalist, Bjorn Lomborg, a déjà fait valoir que si les voitures électriques sont « présentées comme respectueuses de l’environnement », la réalité est que « la production de l’électricité dont elles ont besoin implique presque toujours la combustion de combustibles fossiles ».

La proposition faisait partie du paquet législatif « plan climat » présenté par la Commission Européenne en juillet 2021. En tout 8 points de ce texte ont fait l’objet d’un vote mercredi 8 juin 2022. Le texte initial de la Commission prévoyait de réduire les émissions automobiles carbonées de 55% d’ici 2030. Au final, l’objectif n’est plus qu’une réduction de 50% d’ici cette date, avec, cela étant, un nouvel objectif de 100% de réduction à partir de 2035.

Clap de fin pour les voitures thermiques en Europe dès 2035

Les véhicules thermiques neufs sont déjà soumis à des objectifs stricts de réduction d’émissions carbonées sur le continent. Depuis 2020, les voitures neuves ne peuvent émettre en moyenne plus de 95 grammes de CO2 par kilomètre. D’ici 2035, ce plafond devait encore être abaissé de 37,5 % – mais les constructeurs devront, si les dispositions votées sont effectivement validées dans les mêmes termes par les états-membres, totalement laisser tomber la filière thermique, et ne se concentrer que sur l’électrique.

De leur côté, la plupart des constructeurs automobiles européens ont déjà annoncé ces dernières années une électrification de leurs gammes de voitures. Toutes les marques ne sont pas aussi avancées ou ambitieuses sur le sujet. On pense notamment aux fabricants de voitures de luxe comme Lamborghini qui s’emparent assez lentement de la transition énergétique. Le texte devrait néanmoins effacer les dernières résistances et pousser l’ensemble de l’industrie à franchir le pas beaucoup plus vite.

On imagine par ailleurs que les disposition de l’accord auront de facto des conséquences bien au-delà des frontières européennes, puisque tout constructeur souhaitant accéder aux 450 millions de consommateurs européens devra se conformer aux nouvelles dispositions réglementaires. Les ventes de voitures électriques sont déjà en forte progression en Europe. Dans les premiers mois de 2022, ces véhicules représentaient 8% des immatriculations dans un marché dans l’ensemble plutôt baissier.

De facto les grands perdants de cette décisions sont les acteurs qui misaient dans les technologies dites “de transition” comme les motorisations hybrides et PHEV. Nos confrères du monde rappelle que la fabrication de ces véhicules emploie quelques 14,6 millions de personnes au sein du continent.

Un amendement exempte les voitures de luxe

Via un discret amendement, les constructeurs de luxe se voient exemptés de passer au « zéro émission carbone » comme le fait remarquer notre consœur du Monde, Audrey Garric sur Twitter.

Cet amendement dit « Ferrari » stipule que les modèles produits à moins de 1.000 unités par an ne sont pas concernés par l’interdiction. Un point qui pourrait faire jaser au regard des inégalités déjà constatées en matière d’écologie. 

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